Communiqué des Chimpanzés du futur : France Inter soutient les inhumains….

Ce n’est un secret pour personne, je déteste ces « machines intelligentes ». Je sais qu’elles peuvent rendre des services notamment dans le médical mais, tout dépend de qui en a le contrôle. N’oublions pas que de la propagation de cette technologie, va dépendre notre asservissement, si nous acceptons qu’elle soit présente partout. La domotique ou maison intelligente, est une avancée dans le « confort » et la facilité à piloter à distance mais…? Les DAB si chers à tous, les cartes de crédit, bye-bye le cash, et tout le reste.. Vous pouvez contester mais bonjour Matrix! pilule bleue ou rouge ?. Merci Françoise G.

Ce jeudi 13 juillet 2017, l’émission « Le débat de midi » sur France Inter s’intitulait : « Demain, tous transhumains ? ». Dorothée Barba, l’animatrice qui passe son temps à promouvoir les nécrotechnologies dans son émission « Demain la veille », offrait une heure d’antenne aux idées inhumaines. Elle avait convié deux transhumanistes français – le médecin et homme d’affaires Laurent Alexandre et l’Artiste virtuel Yann Minh – ainsi qu’une auteur de science-fiction qui se dit « bio-fascinée », Catherine Dufour.

Sur France Inter, on ne conçoit le « débat » qu’entre techno-progressistes. Vous avez le choix entre la version Alpha Plus de l’énarque millionnaire Laurent Alexandre – morgue grossière, techno-prophéties tapageuses, mépris pour les inférieurs au QI limité et les « bioconservateurs » (les Chimpanzés du futur) ; le modèle cyber-clignotant du bouffon Yann Minh au QI supérieur – seul scoop de l’émission : le fait nous avait échappé ; et la version féministe de gauche de Catherine Dufour – pour une taxe robot et un revenu universel.

Cette complaisance envers les inhumains n’est pas nouvelle, d’une radio qui passe son temps à nous donner des leçons de bonne pensée. France Inter, comme Le Monde, L’Express ou La Tribune, offre à longueur d’année l’accès de nos cerveaux aux transhumanistes. C’est ainsi qu’ils propagent l’obligation de s’automachiner pour rester au niveau de la machine (et des Chinois) et pour acquérir les nouveaux moyens de la puissance (Alexandre : « On industrialise l’intelligence artificielle, si les cerveaux biologiques ne bougent pas, ça va très mal se passer ; nous abandonnons les ressorts de la puissance aux géants du numérique »). Ils répandent l’idée d’un monde-machine inéluctable donc « désirable » (Minh : « La solution aux milliards d’habitants sur Terre, c’est l’infini du cyberespace qui va nous sauver de cette concentration ») et celle de la colonisation spatiale comme seule issue à une surpopulation (d’immortels) sur une planète dévastée. Ils diffusent le mépris pour ceux qu’ils nomment les Chimpanzés du futur ou les « bioconservateurs » (Alexandre : « On a toujours eu des gens paniqués par le progrès technologique ; on va pas revenir éternellement sur les discours du passé, depuis 2000 ans on raconte qu’on va tous mourir à cause des technologies »).

Il faudrait des pages pour décortiquer le monceau de bêtises et de mensonges proférés en une émission. Mais il faut toujours des pages d’analyse pour répondre à une bêtise lapidaire. En une heure, nul n’a expliqué pourquoi il serait souhaitable de consacrer nos ressources et nos recherches à augmenter les machines, et à nous fabriquer un ennemi plus puissant que nous.

Beaucoup s’imaginent que le transhumanisme n’est qu’une lubie californienne. Il est en fait l’idéologie de la classe dominante du capitalisme technologique globalisé : la technocratie. D’où le rappel enthousiaste par Catherine Dufour des performances des « start up, des laboratoires et des pointures françaises » en intelligence artificielle, tels Jean-Gabriel Ganascia (président du comité d’éthique du CNRS, c’est dire) et Yann LeCun (responsable de l’intelligence artificielle chez Facebook, c’est tout dire). Les Français aussi, font progresser l’inhumain.

Imaginez la même émission avec des faucheurs d’OGM, des profs contre l’école numérique, des opposants au nanomonde, sur le thème : « Demain, tous humains : comment vaincre les technocrates, les transhumanistes, les machins et les machines ». Au lieu d’enseigner aux auditeurs l’invincibilité du « progrès » technologique, elle propagerait un message de résistance : restons libres et humains. Ah oui, mais là il faudrait une radio de service public.

À défaut, c’est à nous, humains, de servir cette résistance humaine. Faites circuler ce message, rejoignez vous aussi les Chimpanzés du futur, protestons contre les émissions et les médias qui font la propagande de l’inhumain.

Source: Pièces et main d’œuvre
Grenoble, le 13 juillet 2017
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=944

 À lire à la rentrée :
Le manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, par Pièces et main d’œuvre
(en librairie)

Et en attendant :
Transhumanisme : du progrès de l’inhumanité, Pièces et main d’œuvre
Pièce détachée n°68
(par la Poste, envoyer un chèque de 5 € à l’ordre de « Service compris » :
Service Compris – BP 27 – 38172 Seyssinet-Pariset cedex)

4 Commentaires

  1. Décidément, Théodore Kaczynski était un authentique résistant. On peut critiquer sa méthode mais lui a agit autrement que par la parole. A défaut d’avoir son cran, il faut au moins le lire.

  2. dans une économies basé sur la compétitivité sauvage mondiale, et non sur une capitalisation communautaire, le progrès technologique est innéluctable et nous n’y pouvons rien a notre petit niveau, sauf peut être de dénoncer les dérives!!
    Quoi qu’il en soit, le progrès technologique a toujours eu tendance à faire peur, c’est un fait!..
    Maintenant, comme en toute chose, il y a du bon et du mauvais, qui irait sérieusement lavé son linge au lavoir aujourd’hui? et qui trouvera con de remplacer l’homme par la machine dans les taches débiles des emplois industriels??
    la dissuasion nucléaire a protégé la planète de grande guerre…etc…etc…..

    le sujet est plus complexe qu’il n’en a l’air….

    Et pour empêcher cela, il faudrait un système mondial basé sur les ressources terrestre d’une part, et sur le bien être de chaque être humain d’autre part!
    le projet vénus n’a toujours pas été testé a ce que je sache, donc nous en sommes toujours a l’état d’esclaves moderne!

  3. Connaissez-vous l’ « elite anxiety » ? C’est la nouvelle maladie qui ne frappe que les riches : l’ « anxiété des riches ».

    1- Quelle est la priorité des riches ?

    Réponse :

    La priorité des riches est d’éviter que 80 % des citoyens se révoltent contre les 20 % des citoyens les plus riches. En clair : les riches veulent éviter qu’il y ait une révolution.

    2- Comment les riches ont-ils réussi à empêcher le déclenchement d’une révolution ?

    Réponse :

    Les riches ont donné aux 80 % des citoyens le « tittytainment » (le pain, et aussi les jeux). Les riches ont donné aux classes populaires et aux classes moyennes :

    – une alimentation suffisante (le RMI, le RSA, les Restos du Coeur, les soupes populaires, les « food stamps »)

    – des jeux pour détourner l’attention. Concrètement, c’est le divertissement (la télévision, la coupe du monde de football, les rencontres sportives). L’organisation des Jeux Olympiques est très importante pour le pouvoir politique : ça permet de distraire le peuple, de détourner son attention. Pendant que le peuple regarde les Jeux Olympiques, il ne fait pas la révolution.

    Le « tittytainment » est une idée de Zbigniew Brzezinski. Source : Hans-Peter Martin, Harald Schumann, « Le piège de la mondialisation », Solin Actes Sud, page 12.

    3- Aux Etats-Unis, et dans les pays occidentaux, les riches ont maintenant un nouveau problème : l’automatisation et l’intelligence artificielle vont détruire la moitié des emplois existants.

    « Avec l’automatisation et l’intelligence artificielle, presque la moitié des emplois américains n’existeront plus dans 20, 30 ans. »

    Cela provoquera des bouleversements : au mieux une révolution, au pire la fin du monde tel que nous le connaissons, le chaos.

    Les investisseurs à l’origine de ces bouleversements voudront être barricadés si le « Grand Soir » survient… à défaut de chercher à l’éviter. Les riches ont donc commencé à se chercher un refuge : ils ont choisi la Nouvelle-Zélande.

    Lisez cet article :

    Comment les milliardaires anxieux de la Silicon Valley comptent échapper à la fin du monde.

    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/030439458585-comment-les-milliardaires-anxieux-de-la-silicon-valley-comptent-echapper-a-la-fin-du-monde-2102100.php

    • c’est clair, et c’est bien pour cela que les pauvres devraient commencer par bosser a mi-temps en prenant leur chomage, ainsi ils auraient du temps pour se préparer une autre vie… de toutes façons travaillez rapporte peanuts compte tenu des frais de transport, de garderie et de bouffe exterieure…
      la resistance c’est d’abord refusé de travailler pour un système injuste!

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