Notre supermarché est un proche. C’est comme un ami. On va le voir souvent, surtout s’il nous manque quelque chose. Sa présence nous rassure. S’il est à court de produits, on râle, s’il ferme c’est la panique. Et pourtant, c’est aussi un danger pour notre santé.
Une institution familière
On les reconnait de loin, après avoir été prévenu des kilomètres à l’avance de leur présence. Quelle que soit la marque, ils sont tous pareils : des cubes de tôles aux pancartes géantes où s’amoncèlent des dizaines de milliers de produits bien rangés dans des rayonnages savamment agencés. Tous les jours, des files de consommateurs y viennent faire leur plein de courses comme jadis on allait puiser de l’eau au puits du village. Les supermarchés (il s’agit d’eux…) sont devenus les centres vitaux des villes et surtout des campagnes dont ils sont parfois le dernier commerce. On ne songerait pas à remettre leur utilité en cause tant on est habitué à leur rendre visite. Mieux que n’importe quelle institution ou symbole, les supermarchés représentent notre époque et la société de consommation. Internet, pour l’instant, ne change rien à l’affaire : on reste persuadé que les magasins proposent plus de produits pour moins cher. Mais, nous le verrons, c’est un leurre.
Les premiers supermarchés sont apparus dans les années 20 aux Etats-Unis. On les appelait les « magasins en libre service ». C’était l’expression utilisée dans le brevet déposé par Clarence Saunders, le premier à s’être lancé dans l’aventure à Memphis en 1917. Au début, il s’agissait d’entreposer des marchandises préemballées. Pour attirer les clients, Saunders a eu l’idée d’étiqueter ses produits et de les placer sur des étagères pour les rendre plus visibles. Déjà, étiquetage et rayonnage sont au cœur de la stratégie de distribution.
D’emblée, le concept triomphe en dépit des critiques. On crée des magasins à Paris (Prisunic en 1931), Montréal (Steinberg en 1934), Bruxelles (Delhaize en 1957) et partout en Europe, puis en Asie et dans le monde entier. Il est vrai que les supermarchés présentent des avantages : au départ ils sont 20 % moins chers que les échoppes. En outre, ils permettent de faire des courses globales car on y trouve presque tout : des denrées alimentaires au réfrigérateur… En plus, le choix parait varié.
Pourtant, les supermarchés regorgent de pièges pour votre santé. Ces pièges sont même si nombreux et difficiles à éviter que le mieux serait d’y aller le moins souvent possible en adoptant une stratégie d’approvisionnement différente.
Un réservoir à bactéries :
On trouve des bactéries un peu partout dans les supermarchés. Les caddies d’abord – a fortiori ceux pour enfants – véhiculent les bactéries de l’ensemble de la clientèle. Et tout le monde ne se lave pas les mains avant d’aller faire ses courses.
Par ailleurs, les diffuseurs de vapeur d’eau – pour les magasins qui en sont équipés – déversent potentiellement des légionelles. À la caisse enfin, on trouve de nombreuses bactéries sur les tapis roulants ou sur le clavier de la carte bleue. Là se sont des bactéries E. Coli, staphylocoques ou encore Clostridium perfringens qui se bousculent… À moins de faire ses courses avec des gants, on est sûr de se confronter à de nombreux agents pathogènes. Mieux vaut renforcer son terrain (immunitaire) avant d’aller faire ses courses…
Des rayons chimiques à éviter…
Les bactéries ne sont pas les seules molécules qu’il faut éviter au supermarché. Ainsi, ne restez pas trop longtemps au rayon des produits nettoyants, voire des cosmétiques. Certains d’entre vous éternuent peut être lorsqu’ils passent devant ces rayons. Selon le Dr James Sublett, spécialiste américain de l’allergie, ces personnes sont sensibles aux gaz émanant de ces produits.
Pendant longtemps, c’est au moment de payer qu’il fallait se méfier : les tickets de caisse contenaient du bisphénol A, un dangereux perturbateur endocrinien. Après des années de tergiversations, les pouvoirs publics ont enfin décidé d’interdire cette substance chimique afin de protéger les clients, mais qui se souciera des générations de caissières qui ont eu des problèmes de fertilité à cause du bisphénol A [1] ?
La caverne d’Ali baba des produits bas de gamme et dangereux pour la santé
Le succès des supermarchés tient à leur réputation sur les prix. Dans les années 30, aux Etats-Unis, ils pouvaient proposer des prix bas en raison des stocks accumulés pendant la grande dépression. Aujourd’hui, les distributeurs peuvent jouer sur les prix en mettant en concurrence des producteurs du monde entier, ce qui est assez injuste puisque ces derniers sont soumis à des cadres réglementaires très différents. C’est l’un des enjeux de la crise actuelle de l’élevage en France.
Et pour certains produits, c’est vrai, les prix sont moins chers. Ce sont les pâtes, les gâteaux, les yaourts, le lait, le saucisson, toute l’alimentation industrielle riche en conservateurs, pesticides et autres molécules douteuses.
Malheureusement, ces produits sont le plus souvent catastrophiques pour la santé : les farines raffinées et le gluten provoquent de la porosité intestinale, le lait de vache UHT est inflammatoire (à cause des facteurs de croissance), le sucre raffiné favorise les cancers et de nombreuses maladies, les conservateurs provoquent l’hyperactivité…
Or ce sont ces produits bon marché qui sont mis en avant dans les rayons. Ce sont eux qui s’accumulent dans les caddies et font que le panier moyen en hypermarché est plus élevé qu’en supermarché et que, bien souvent, on dépensera plus en faisant ses courses dans les magasins que sur les marchés ou directement auprès des producteurs.
Stress, repli sur soi, solitude et énervement…
Ce n’est pas tout ! Faire ses courses, c’est aussi une lutte. On est seul face à son caddie contre tous les autres : il faut dépasser les clients trop lents, éviter les chefs de rayon, aller plus vite que la caissière…
La prochaine fois que vous allez au supermarché, si ce mail ne vous a pas convaincu de ne pas y retourner, prenez le temps de regarder les visages autour de vous. Les clients sont au choix : pressés, crispés, hagards ou éreintés. Seuls les enfants trouvent encore la force de sourire en jouant à faire la course avec leur caddies ou en prenant des bonbons qu’ils glissent en douce dans le panier.
La vérité, c’est que tout le monde essaye de s’y retrouver en se concentrant sur sa liste, ce qui n’est jamais facile quand on a le hurlement d’une publicité dans l’oreille ainsi que le brouhaha de la foule qui s’agite autour de soi.
Mais c’est ainsi qu’ont été conçus les supermarchés. C’est le libre service : l’individualisme poussé à son paroxysme qui fait que l’on préfère rester seul avec ses soucis plutôt que de s’ouvrir aux autres. Résultat, le client est très démuni face aux pièges qui lui sont tendus. Dans ce contexte, résister à la tentation est peine perdue et l’on finit par acheter trop, mal et pour beaucoup plus cher que ce que l’on aurait souhaité. C’est peut être pour cela qu’une étude de 2001 (déjà) menée par l’agence de publicité Publicis a trouvé que faire des courses (ainsi que du « shopping ») pouvait être déprimant.[2]
Sur un marché, c’est tout l’inverse : il faut prendre sa place et discuter avec le vendeur pour préciser ce que l’on veut. Cela demande de sortir un peu de soi mais l’effort en vaut la peine. Au bout de quelques visites le vendeur vous connaît ; vous pouvez lui demander des conseils et vous savez que vous serez bien servi car il veut que vous reveniez.
Que faire pour changer les choses ?
On pourrait imaginer un grand mouvement citoyen qui vienne demander la suppression des supermarchés. C’est utopique. Cela ne prendrait pas. Nous sommes encore trop dépendants d’eux. Un peu comme si l’on avait demandé aux gens de ne pas fumer dans les restaurants ou les hôpitaux dans les années 60 : quelque chose d’insensé !
En revanche, il est possible de commencer à se déshabituer au niveau individuel et familial en adoptant de nouvelles stratégies d’achat. Voici quelques propositions :
1/ Choisir et prévoir ce que l’on achète.
Il faut bien comprendre que les magasins sont pensés pour que vous dépensiez un maximum. Les distributeurs imaginent des stratégies plus ou moins élaborées pour faire succomber le client. Par exemple l’eau et le lait, produits consommés en masse, sont souvent au fond du magasin pour que vous le traversiez de bout en bout lorsque vous faites vos courses. Pour être sûr de ne pas trop dépenser et de choisir les bons produits pour votre santé, il est donc utile d’adopter une stratégie et bien réfléchir aux produits dont vous avez besoin.
2/ Se rendre sur les marchés
Ils présentent deux inconvénients. Ils sont ponctuels (tous les samedis par exemple), même s’ils reviennent régulièrement, et ils ne proposent pas l’ensemble des produits du supermarché. Mais pour votre alimentation leurs avantages sont bien supérieurs à leurs défauts. En voici quelques-uns :
- Pour les fruits et légumes, les marchés sont souvent moins chers si vous prenez les fruits et légumes de saison. De plus, si vous venez en fin de marché votre vendeur vous proposera peut-être un bon prix sur ses invendus. À Bruxelles, c’est un classique par exemple sur les marchés de la Gare du Midi ou de la Porte d’Anvers.
- Les produits sont plus souvent locaux, mais n’hésitez pas à poser la question au vendeur, c’est aussi son métier.
- Les fruits et légumes sont plus frais parce qu’ils sont stockés moins longtemps. (Sauf peut-être les poissons pour lesquels la meilleure solution reste le poisson surgelé en mer).
- Vous développez une relation avec votre vendeur qui vous permet de sortir de votre bulle.
3/ Connaître son producteur et s’adresser directement à lui
Grâce à Internet notamment, mais pas seulement, les producteurs peuvent proposer leurs produits directement.
Source et fin de l’article sur Sante-en-danger.fr
Merci à Jean-Marc du site Santenatureinnovation.com pour l’information
Et les rats qui courent sur les etals la nuit (vous faites pas de films TOUS les supermarchés ont des rats )… La poussière en haut des rayons (pourquoi les bureaux sont en haut ? Et haut des rayons jamais visibles)…ceci dit certains directeurs de centre sont sérieux et sont vigilants sur ces points (ce qui n’empêche pas les rats dz courir)…
Je vous laisse j’ai un drive (hors alimentaire) á faire …
Il y a les oiseaux aussi qui à l’intérieur du magasin ; ils viennent même se poser sur les rayons.
Pratiquement tous les prix se terminent par le chiffre 9 (4,90€, « 8,95 seulement », 0,99€, etc…etc… )…. laissez tomber, c’est l’art de vous prendre pour des débiles. Le dirlot passe son temps à presser les fournisseurs par des marges arrières, leur demande si possible de mettre les produits en rayon, de reprendre un produit qui s’est mal vendu, etc… et gagne 3 ou 5 fois plus que celui qui a le boulot le plus difficile : produire.
Et la note finale par un chiffre rond ? 🙂
Oui, suffit d’en prendre une dizaine. Ex : 10 x 4,90€ = 49,00€.
Ah ben non, y a encore un 9
🙂 C’est psychologique et du domaine du marketing,
vaut mieux 4.99 que 5… 🙂
Ca a changer depuis 2011, mais si peu…
Des «prix psychologiques» au centime d’euro près
« Prix psychologiques » je sais, c’est pourquoi je boycotte les articles utilisant ce procédé. (J’ai du mal à faire mes courses!)
Si on recherche les méthodes de vente, rien n’est
anodin, tout est pensé pour l’achat! Il faut bien dire
qu’ils connaissent les consommateurs à fond.. Les millions
qu’ils paient pour booster les ventes, ne sont pas perdus.
(répercutés sur le prix de vente)
C’est aux con–sommateurs de s’informer, de ne pas jouer le
jeu des multinationales, mais là, c’est un peu trop demander
vu l’affluence dans ces temples de la con-sommation.. 🙂
Entendu hier à la radio: un acheteur (grossiste pour les centrales d’achats d’un groupe quelconque) fait sécession d’avec les pourparlers des pourritiques concernant les récents coups de gueule des agriculteurs et veut imposer ses règles car « MoÔonsieur » dit que le kilo de cochon à 0,40 cents de n’euro « c’est trop cher » à l’achat ; à combien ils nous le revendent reste une bonne question …
Faut souligner « la bravitude » de nos dirigeants face à ce lobbyiste qui assument comme d’hab en faisant carpette pendant que les filières se font faire seppuku.
« Au marché » faut pas rêver non plus! Bien souvent les fruits et légumes proviennent de Rungis et pas du « coin ».
Rien n’empêche le vendeur de marché de se gratter le cul avant de te servir tes cerises…. sans oublier la monnaie qui n’est pas forcement bien rendue!
Exactement. Solution, à défaut d’avoir son jardin et sa basse-cour, s’approvisionner en AMAP, en se renseignant quand même sur le sérieux du paysan en question (des magouilleurs, y en a partout).
le mieux, c’est de faire comme les ascètes. partir dans le désert prier, prier, manger quelques sauterelles araignées, ou autre insectes du même genre. boire un peu d’eau en taillant un cactus quand on en trouve. etc.
sérieux? des bactéries?. mais même si on est un maniaque du ménage, il y’en a des millions chez vous.
changez vos draps tout les jours il y’a des milliards de petites bêtes pas sympas comme les acariens dans une literie. vos WC sont nickel? et pourtant!
En même temps, tu prends Paris, 20 000 habitants au km², sans supermarché, chauds les marrons… Je ne tiens pas d’épicerie, et je ne sais pas combien une épicerie peut nourrir de personnes, mais entre leur approvisionnement, le nombre de clients, et la quantité de marchandises qu’il faudrait, je suis convaincu que ça serait un beau bordel 😀
Et en plus un jour ils finiront peut-être comme les Walmart aux USA : http://fawkes-news.blogspot.be/2015/06/des-preuves-suggerent-que-certains.html …des camps FEMA
sans oublier qu’avec une nouvelle loi A LA CON…
que 500gr ne fait plus 500 gr
dito 200gr…
mais le prix reste le mémé
perso je vais sur le marché et si on fait gaffe c’est pas
plus cher et surtout plus frais.
correction dans le billet de présentation
OUI il existe des marches PERMANENTS
Je Vénère Mon Fermier, Ma Fermière ceux qui n’envahissent pas les grandes surfaces et qui me VEULENT du BIEN.
Tout çà « parce que je le vaux bien ».
Personne ne vous oblige a fréquenter ce temple de
façon assidu . Une fois par mois pour un minimum imcompressible et encore . Pour le reste il y a les marchés
et les petits producteurs ou son jardin si on est chanceux
En profiter pour revoir sa façon de s’alimenter . Aucun produit industriel par principe , ni pain ni pates a base de farine de qualité absolument dégeu . A part le beurre
bio aucun produits laitiers type yaourt et dessert .
Un peu de chèvre ou de brebis ( Roquefort ) et c’est tout
moins de produits chimiques et plus d’huile de coude etc etc bref se remettre en cause en permanence .
Ne soyons plus des esclaves .