Le gouvernement va déployer une application utilisant la reconnaissance faciale dès novembre..

Encore un moyen de contrôle des citoyens par l’état. Pour en savoir plus, je vous conseille l’article de la Quadrature du Net, qui détaille point par point ce à quoi il faut s’attendre et les dérives possibles et plus que probables. Partagez ! Volti

******

Source RT-France

Le gouvernement français va utiliser la technologie de la reconnaissance faciale pour une application permettant aux citoyens d’établir leur identité numérique. La CNIL s’inquiète des dangers que cela pose sur la protection de la vie privée.

C’est une première en Europe : la France va se servir de technologies de reconnaissance faciale pour les citoyens qui souhaitent se créer une identité numérique sécurisée. Après six mois de phase de test, l’application ALICEM (acronyme d’Authentification en ligne certifiée sur mobile), développée par l’Agence des Titres Sécurisés (ANTS), va en effet être officiellement déployée en novembre prochain.

Son but est donc de permettre aux détenteurs d’un passeport biométrique – ou d’un titre de séjour électronique – de se créer une identité numérique, afin de faciliter l’accès à certains services sur internet, principalement administratifs.

Mais l’application inquiète les associations spécialisées dans la protection de la vie privée. «La Quadrature du Net» a ainsi déposé en juillet dernier un recours devant le Conseil d’Etat, afin de demander l’annulation du décret autorisant la création de cette application mobile. Le principal reproche qui lui est fait est l’obligation de recourir au dispositif de reconnaissance faciale pour valider son identité numérique, sans que d’autres options ne soient laissées à disposition des citoyens.

Nous nous dirigeons vers l’utilisation massive de la reconnaissance faciale

«Le gouvernement veut inciter les gens à utiliser Alicem et la reconnaissance faciale», prévient l’avocat de l’association Martin Drago interrogé par Bloomberg. «Nous nous dirigeons vers l’utilisation massive de la reconnaissance faciale. Il est fait peu de cas de l’importance du consentement et du choix», regrette-il encore. 

Un avis que partage la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), qui avait recommandé au gouvernement de subordonner au développement de l’application des «solutions alternatives au recours à la biométrie», afin de «s’assurer de la liberté effective du consentement des personnes concernées au traitement de leurs données biométriques au moment de l’activation de leur compte ALICEM». Une recommandation que le gouvernement a choisi d’ignorer.

Sécurisation des données

En plus des inquiétudes relatives à un premier pas vers la généralisation de la reconnaissance faciale, la sécurisation de ces données pose question. D’après le ministère de l’Intérieur, qui a développé ALICEM, les données collectées seront supprimées une fois le processus d’inscription terminé. Pas sûr que cela rassure pour autant les défenseurs de la vie privée, qui pourraient s’interroger sur l’utilisation potentiellement abusive de ces données.

D’autant que, comme tout système informatique, celui-ci ne sera sûrement pas sans failles. Si les autorités assurent que la sécurité de l’application est maximale, il n’est pas inutile de rappeler qu’elles en avaient fait de même pour la messagerie privée Tchap, destinée à remplacer Telegram pour les échanges entre agents de l’Etat ou du gouvernement. Pourtant, à peine plus d’une heure après son lancement, un chercheur en cybersécurité était parvenu à l’infiltrer

En tout état de cause, la France pourrait bien être le précurseur d’une nouvelle ère en Europe. Le future Commission européenne, dont le mandat commence en novembre, a en effet pour objectif de construire une «Europe qui s’inscrit dans le numérique». Relevé par Bloomberg, un document de la Commission détaille les mesures que l’UE devrait prendre pour parfaire sa maîtrise de l’intelligence artificielle, y compris en terme de reconnaissance faciale.

Pour l’avocat spécialiste de la protection de la vie privée et des données personnelles Patrick Van Eecke, qui s’est confié au média américain, «l’utilisation généralisée de l’équivalent d’un ADN public est un défi pour les régulateurs». Reste à voir de quelle côté pencheront les instances européennes à l’avenir : «L’utilisation de la reconnaissance faciale par la France peut être présentée de deux manières : elle va trop loin en termes de vie privée, ou bien elle utilise la nouvelle technologie la plus sécurisée. Sont-ils des précurseurs, ou dépassent-ils les bornes ?»

Lire aussi : La reconnaissance faciale en France : un danger pour les libertés individuelles ? (DEBAT)

Source RT-France

Volti

12 Commentaires

  1. Oui, mais moi je n’ai rien à craindre et à cacher : je suis un gentil®.

  2. IA, 5G, captation de données biométrique tout azimut, blockchain, caméra à reconnaissance faciale…

    Reste plus que la notation des citoyens.

    Minority report c’est maintenant.

    • C’est de la folie 🙁

      • OUI je confirme Volti. Nous sommes FOUS de les laisser faire.

        Vu mon âge pensais pouvoir échapper à cette dystopie mais elle est devenue aussi fulgurante que la misère qui se répand sur le pauvre monde.
        Et le pire c’est que c’est mon-votre voisin qui forge mes-vos chaînes (et les siennes).
        Pas ma fÔte M’sieurdames, je ne fais que mon travail…

        Pas grâce ya le juste prix à la télé ce soir

  3. Salut,

    Manque un morceau dans l article, le fait que leur daube ne marche qu avec des portables android …..
    Je crois pas que l ensemble de la population en soit equipé, donc, pour le moment, c est juste un truc pourri pour voir comment on reagit.
    Ensuite, faut arreter 5 minutes, ils veulent qu l on utilise ca, bin y a cas pas le faire.
    Si ils ont du pouvoir, c est parce que nous sommes cons !!!! Qui est maitre de ta vie, eux ou toi ? Moi, j ai ma reponse, c est pas une appli qui me fera plier.

    D un autre coté, ils sont en train de me preparer un paradis, car tout devenant numerique, bin je m oriente vers des cours de piratage et a termes, c est moi qui vais bien me marrer.

    Schu.

    • Tu a raison mais le mouton lui, il va foncer, comme ceux qui courent pour se faire implanter une puce.
      C’est une mise en bouche pour préparer les gens quand tout ceci sera généralisé puis obligatoire.
      Ils ont aussi juré croix de bois, croix de fer que les données biométriques recueillis ne rejoindraient jamais celles déjà recueillis pour les passeports et carte d’identité.

      Regarde la collecte d’adn, au départ c’était pour les criminels, puis c’est passé pour le délictuel, maintenant si tu as le malheur de te retrouver dans un commissariat, ils te font la totale, photos, empreintes, adn et ce même si tu es relâché sans que la moindre charge ne soit retenue contre toi.

      Il y a une réelle volonté de collecter toutes les informations possibles sur les individus à des fins de surveillance.

  4. State of survey
    http://Www.youtube.com/watch?v=6VkKeM-OK6g

    Automating Inequality: How High-Tech Tools Profile, Police, and Punish the Poor
    https://youtube.com/watch?v=4xzDgesK2wU

    L’adaptabilité …

  5. Publication R71 de ce jour pile poil dans le thème ► https://resistance71.wordpress.com/2019/10/11/dictature-technotronique-stop-au-biometrique-et-sa-derive-big-brother/

    Toutes les lectures complémentaire recommandés en fin d’article, sont les PDF que j’ai réalisés et dont vous avez déjà eu la primeur, sont tous regroupés là ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/09/30/les-indispensables-pdfs-pour-stopper-net-la-dictature-technotronique-en-marche/

    @poisson volant = tu as parfaitement raison, sauf que justement, y zessaient de rendre le smartphone OBLIGATOIRE, justement pour pouvoir mieux nous contrôler, notamment avec la télémédecine et à chaque fois, c’est pour notre plus grand bien.

    Et en même temps, y te nous supprime carrément, l’achat des téléphones portables tout simple, sans les applis magiques ou d’enfer et damnation…

    Ils sont au-delà, bien au-delà, d’un test grandeur nature, mais bon, le tout numérique, comme le tout électrique à ses limites, pis ça explosent bien surtout ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/06/07/a-paris-en-velo-trottinette-bus-voiture-electriques-on-explose-tout/

    En plus du biométrique, l’autre plus grand danger c’est quand même la puce RFID…
    JBL

  6. “les données collectées seront supprimées une fois le processus d’inscription terminé”. C’est trop fort, ça ! Il y en a qui croient encore au Père Noël ?

Les commentaires sont clos.