À Seattle, des maisons bradées suite à la crise des subprimes © A McLin
Chaque année, 15 000 maisons sont saisies en France. À la suite d’un divorce, d’un licenciement, d’une lourde succession ajoutée à un crédit en cours, les sommes à régler chaque mois deviennent parfois trop importantes. Les banques décident alors de ne plus prêter et le tribunal de grande instance, de mettre la maison aux enchères pour régler les différents créanciers.
Un drame pour ceux qui se retrouvent sans domicile et fichés à la Banque de France. Et un business pour d’autres : les maisons sont revendues aux enchères, à seulement 40 % de leur prix en moyenne. « Une véritable mafia hante les salles de tribunaux pour racheter ces maisons bon marché, raconte Nicolas Beretti, co-fondateur de la plateforme StayHome. Ces prédateurs se nourrissent des carcasses des gens que le système bancaire classique a foutus dehors. »
« Une véritable mafia hante les salles de tribunaux pour racheter ces maisons bon marché. Ces prédateurs se nourrissent des carcasses des gens que le système bancaire classique a foutus dehors. »
Éviter la banqueroute
C’est de la rencontre, en 2010, de Nicolas Beretti avec Christian Lachaux, ancien promoteur immobilier qui a failli se faire saisir sa maison et Patrick Drack, ancien directeur financier familier des affaires de surendettement, qu’est né StayHome. La crise des subprimes est passée par là. Les trois veulent permettre aux propriétaires surendettés d’éviter la saisie de leur domicile par le tribunal. Ils inventent alors, avec StayHome,
le « portage immobilier solidaire ». Il s’agit de vendre, temporairement, sa propriété à un acheteur membre de la plateforme. L’argent dégagé permet alors de régler ses dettes, d’éviter la saisie et le fichage à la Banque de France et de continuer à occuper son bien, en tant que locataire. Une fois sa capacité financière rétablie, l’ancien propriétaire peut racheter son domicile à un prix garanti dès la vente initiale.
« Il y a chaque année des milliards investis dans le locatif alors que cet argent pourrait en plus être utile socialement. »
Opération solidaire pour Stayhome qui touche bien dans ce type d’opération.
Le rachat me semble délicat une fois que les dettes ont été apurées car comment l’ancien propriétaire devenu divorcé ou chômeur aurait les moyens de racheter ?
Sous un aspect d’aide et d’assistance , les vautours sont là pour dépecés leur proie
Philippe
J’aimerais lire des témoignages.