« Président coursé, ministres menacés, le pouvoir à tout prix ? » L’édito de Charles SANNAT

Rien à rajouter à l’analyse. Partagez ! Volti

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Charles Sannat pour Insolentiae

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

La situation démocratique et politique de notre pays est désastreuse.

Elle est la conséquence d’une mauvaise élection, d’une mauvaise politique, d’un mauvais maintien de l’ordre.

Cela provoque de la souffrance, la souffrance produit de la désespérance, et la désespérance conduit inévitablement à la violence, car lorsque les mots ne suffisent plus, lorsqu’ils ne sont pas entendus, lorsqu’ils sont méprisés, moqués, ou pire, criminalisés, le couvercle pudique déposé par la force sur nos maux finira pas exploser.

C’est inévitable. Surtout dans un pays aussi éruptif que le nôtre.

Ne revenons pas sur l’élection du président Macron qui est évidemment vécue par une majorité de Français comme un vol et un hold-up démocratique.

Ne revenons pas sur les réformes. Elles sont vécues comme une humiliation, le dépeçage de ce qui architecturait notre pays et nous permettait de faire nation ensemble. Elles sont vécues comme autant de régressions, et comme la vente de notre pays et de ses bijoux de familles aux plus offrants. Décorer le patron (français) de BlackRock n’est pas d’ailleurs pour apaiser les craintes ni les peurs.

Un président coursé, des ministres menacés !

Que voit-on dans notre pays désormais ? Un président de la république coursé dès qu’il sort de son Palais, en visite au Puy, ou encore au théâtre, il n’est jamais certain de ne pas se retrouver pris à parti. Lorsque le président est honni par son peuple il faut se poser la question dans une démocratie de son maintien au pouvoir.

Mais ce n’est pas tout.

Partout lorsque les députés LREM veulent prendre la parole, c’est la bronca. J’en été le témoin direct m’étant récemment rendu à une réunion publique de ma députée. Peu importe que l’on soit pour ou contre, la réalité c’est que les députés LREM se cachent dans de trop nombreuses circonscriptions de notre pays tant ce qu’ils représentent est détesté par la population.

Lorsque les députés sont honnis par leur peuple il faut se poser la question dans une démocratie de la dissolution.

Mais ce n’est pas tout.

Comme le rapporte Le Parisien, « Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ont reçu de nouvelles menaces de mort
«Tu convaincs […] Macron que cela suffit, qu’il retire sa réforme (des retraites), sinon on massacre», est-il écrit dans un courrier accompagné de deux balles de revolver. Le parquet de Paris a ouvert une enquête ».

Lorsque les ministres sont honnis par leur peuple au point d’être menacés de mort de la sorte, il faut se poser la question dans une démocratie de la démission du gouvernement.

Dans une démocratie, on peut gouverner contre le peuple, mais il faut se l’interdire !

En déplacement en Israël, le président Macron a voulu faire un nouveau coup de communication en faisant un très mauvais plagiat du Chirac de 1996. Non seulement ce n’est pas crédible, mais c’est une erreur fondamentale sur toute la ligne qui montre qu’au Palais, on ne comprend rien.

Chirac, en 1995 n’a pas reculé face aux grèves. Il a pris acte du fait qu’un pouvoir politique peut gouverner contre sa population mais doit s’interdire dans une démocratie de le faire. Il a donc retiré le projet de réforme et renvoyé pays aux urnes dans le cadre d’une dissolution de l’assemblée nationale. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à cohabiter avec Jospin.

J’étais jeune à l’époque, et j’étais sûr que si Chirac et Juppé avaient ignoré la rue, fait comme Macron aujourd’hui, pas payé les grévistes pendant 2 mois, la réforme serait passée… certes. Techniquement. Oui. On peut gouverner contre son peuple mais on doit se l’interdire.

Franchir ce cap, c’est assumer une dérive autoritaire, c’est affirmer détenir la vérité et l’imposer à ceux qui ne la partage pas, c’est finir par utiliser la police comme milice, et confondre maintien de l’ordre et maintien au pouvoir, c’est glisser vers la dictature fut-elle plus ou moins douce.

Le problème, c’est que ce glissement terrible, provoque de la souffrance, la souffrance produit de la désespérance, et la désespérance conduit inévitablement à la violence.

La violence n’est jamais souhaitable, car l’histoire nous a largement montré que les plus fragiles en sont évidemment les premières victimes, mais elle est parfois inévitable, inéluctable, et c’est à ce point de rupture terrible que nous conduit cette volonté de conserver à tout prix le pouvoir.

On ne dirige pas contre son peuple, mais pour lui, et avec lui, même si l’on pense que le peuple se trompe, il faut alors savoir convaincre, et accepter que si l’on arrive pas à convaincre, alors il faut savoir ne pas faire et faire preuve de tempérance.

Vive la France, la tempérance, la sagesse et la modération.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Voir:

Brexit, la reine l’entérine, J-8 avant le grand saut !

Wuhan, apocalypse épidémie ! Quarantaine.

Bercy au chevet des assureurs-vie

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

15 Commentaires

  1. J’approuve cet article car sans être fan de Sannat , je trouve celui ci très bien et très juste.

    Gouverner contre le peuple n’est pas être son représentant mais son maître ce qui conduit à la dictature.

    Quand au roitelet tellement inquiet qu’il ose la comparaison avec la dictature pour justifier sa politique socilae et policière répressive
    https://fr.sputniknews.com/france/202001241042953096-macron-denonce-les-discours-justifiant-la-violence-en-france/

    Entre les lignes cela signifie qu’il ne faut pas se plaindre et que les dictatures restent à vie alors que lui n’est que de passage , bonne nouvelle aux milieux des mauvaises.

    Encore 1 an et demi en espérant qu’un nouveau bouffon de la finance ne soit pas acté par les Français.
    Et ceci au nom du péril républicain face à des partis qui ne conviennent pas aux intérêts européens.

    Enfin c’est grave ce que l’on voit depuis 1 an en France , enfumage , mensonge , répression policière ,ignorance des problèmes des gens , régression sociale.

  2. « Aujourd’hui s’est installé dans notre société, et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie. Qu’il y a une forme de dictature qui s’est installée. Mais allez en dictature ! La dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où l’on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est ça, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. »
    Emmanuel Macron le 23 janvier 2020 dans l’avion le ramenant de Tel-Aviv.

    Effectivement, nous ne sommes pas à proprement parler dans une dictature.

    Mais dans une démocrature (ou une dictacratie…).

    Nous n’avons effectivement que le pouvoir de choisir parmi les membres des clans oligarchiques qui alternent au pouvoir et qui font nos lois.

    Droite-Gauche-Droite-Gauche…

    Et pour ma part, il y a longtemps que j’en ai fini de marcher au pas.

  3. Y a t(il un lien de cause à effet entre cette déclaration pertinente et la chasse aux sous-marins en eaux-troubles électorale.
    De ma longue vie d’électeur, c’est la première fois que je vois des candidats attachés au pouvoir refuser de se présenter sous leur étiquette. Il est vrai que c’est alors défaite assurées. Alors on directive Castaner, on noie le poison en le distillant sous des vocables incompréhensible (il paraît que le vote doit-être souverain…. (en son âme et conscience, mais comment est-ce possible avec des listes floues et avariées)
    L’EMAculée conception de la politique est bancale ; on ne bat pas en retraite et on guerroie « mercenaire anonyme ».
    Quelque chose ne tourne plus rond sous le beau ciel de France. Pour aider les drômois, une liste 2017 pour déceler les possibles sous-marins rémistes à fond e cales… Pour les autres, c’est à la demande en fonction de votre département. Mais ce n’est pas une obligation…. vous pouvez effectivement voter sous-marin (l’ignorance étant la meilleure excuse de pouvoir se tromper…. »A vos demandes, prêts, votez  »

    24/01/2020 – https://wp.me/p4Im0Q-3oE
    – Vérifier que le sens du mot commun macron ne corresponde pas à Koursk en dialect étranger. Car si c’était le cas …. ., il y aurait panique à bord et en EMAculée conception politicarde.

  4. C’est sûr, rien n’oblige Macron à marcher contre son peuple, cependant il a été mis au pouvoir par ses copains de la finance à qui il doit tout. D’un côté comme de l’autre, il n’a pas le choix que de craindre les colères.

    Une lourde tâche qui pourrait déstabiliser les plus valeureux des chevaliers se sentant prêt à tout les combats. Entre témérité et inconscience mon cœur balance ! Mais peut-être a-t-il été choisi pour sa témérité inconscience et son goût prononcé pour le profit.

    Macron a fait le choix de prendre ce risque, pourquoi ? Pour le pouvoir ? Pour le profit ? Pour service rendu ? Parce qu’il se sent investi d’une mission ? Qu’il réfléchisse bien car les Français n’abandonneront jamais de se battre pour leur liberté.

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