Suite à l’article sur les 1000 produits à bannir selon l’UFC.QUE CHOISIR que nous avons relayé ICI. 60 Millions de Consommateurs a listé les produits à préférer.
La défiance des consommateurs à l’égard des industriels de la cosmétique n’a cessé d’augmenter en raison de la présence d’ingrédients indésirables : irritants, allergènes, cancérogènes ou suspectés d’effets perturbateurs endocriniens.
Peut-on éviter d’être en contact avec ces substances ? Quels produits bannir de sa salle de bains ? Quels produits garder ? À la suite des nombreuses alertes lancées par 60 Millions de consommateurs sur les ingrédients indésirables dans les cosmétiques, vous avez été de plus en plus nombreux à nous réclamer une « liste positive » , c’est-à-dire une sélection de produits sans risques.
52 produits à bannir, 60 à privilégier
Trouver des produits sains et sûrs ne relève désormais plus de la mission impossible. Nous avons ainsi décrypté 150 produits des rayons hygiène-beauté.
52 produits sont à bannir. 60 produits sont à privilégier car ils ne contiennent pas ou peu de substances indésirables problématiques. 38 produits sont à réserver à une utilisation occasionnelle. Voici nos conseils pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.
Tous les “indésirables” ne sont pas à mettre dans le même panier
Sous l’appellation “ingrédients indésirables”, on trouve aussi bien des substances allergènes ou irritantes que des substances cancérogènes ou suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. Certains ingrédients, par exemple les plastiques liquides incorporés dans des gels douche, n’ont pas d’incidence sur la santé humaine, mais se révèlent polluants pour l’environnement.
D’autres sont suspectés de présenter un risque sévère, comme les nanoparticules de titanium dioxide (ou dioxyde de titane), potentiellement cancérogènes, ou bien le triclosan, conservateur également suspecté d’être cancérogène, mais aussi perturbateur endocrinien.
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Des ingrédients potentiellement allergènes ne sont pas forcément problématiques lorsque les produits qui en contiennent sont employés de façon occasionnelle dans des produits rincés (gels douche, shampooings…), dès lors que l’on ne présente pas de terrain allergique. En revanche, gare aux contacts répétés et prolongés avec des parfums allergènes, très présents dans certaines crèmes hydratantes.
Méfiance sur les mentions de type “sans paraben”
Ce genre d’allégation laisse à penser que le produit est exempt de substances indésirables. Pas forcément. Alors que les parabens les plus à risques ont été interdits, certains demeurent autorisés : le propylparaben et le butylparaben, allergènes, sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.
Mais deux autres, l’ethylparaben et le methylparaben, ont été mis hors de cause par les experts scientifiques. Il est regrettable que certains fabricants les remplacent par des conservateurs bien pires, comme l’hydroxyanisole butylé (BHA), qui cumule les risques (cancérogène, perturbateur endocrinien, allergène).
C’est l’ensemble de la composition qui compte
Autre exemple : le laurylsulfate de sodium. Diabolisé, ce tensioactif (base lavante) a été “excommunié” par les apôtres de la beauté au naturel. À tort, si l’on a une peau normale. Certes, la substance est irritante, mais les formulateurs savent neutraliser son caractère agressif grâce à d’autres ingrédients adoucissants, comme la glycérine ou les huiles végétales de coco.
Pour les cosmétiques que nous avons étudiés, nous nous sommes attachés à regarder l’ensemble de la composition. Nous avons donc considéré que le laurylsulfate de sodium était “indésirable” uniquement dans les shampooings, où il tend à déséquilibrer l’équilibre fragile du cuir chevelu.
Les listes d’ingrédients courtes sont souvent bon signe
En moyenne, un produit cosmétique compte une trentaine d’ingrédients. Mais certaines formulations peuvent en incorporer une centaine ! Pour minimiser les risques, privilégiez les compositions minimalistes (moins d’une dizaine d’ingrédients). Nous avons constaté que les produits les plus vertueux avaient une composition plus réduite que la moyenne.
En outre, cela permet plus facilement de repérer les substances indésirables et “désirables” (huiles végétales d’origine naturelle, repérables par leur noms en latin, comme Cocos nucifera oil, pour huile de noix de coco). N’oubliez pas aussi que les ingrédients sont présentés par ordre décroissant de quantité.
Écoutez votre nature et pensez à l’environnement !
Enfin, chacun d’entre nous possède sa propre nature. Ce qui convient à l’un pourra être mal toléré par l’autre. Peau qui tire, rougeurs, sécheresse ou encore pellicules qui apparaissent ou reviennent dès l’arrêt d’un shampooing doivent alerter.
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La moindre réaction à un produit doit inciter à repérer sur l’étiquette l’ingrédient en cause et à faire une pause. Cette pause pourra être mise à profit pour découvrir d’autres façons de préserver votre épiderme et vos cheveux fragilisés par des années d’utilisation de produits inadaptés.
Bannissez les plastiques liquides incorporés dans les crèmes et shampooings ! Laissez votre peau “respirer”. Ce sont aussi les poissons et les océans qui vous diront merci !
Source 60-Millions-de-consommateurs
Vous pouvez télécharger la liste en version numérique (payant) ou acheter le magazine en kiosque.
Moins d’une dizaine de composants ? Il en faut beaucoup moins que ça. Pour se laver, du vrai savon de marseille, d’alep ou de l’eau. Eliminer tous les produits commerciaux spécifiques vendus pour chaque parcelle, des doigts de pied aux pointes des cheveux, pour chaque heure du jour et de la nuit. Quelques exemples de produits simples et bons (bio) : huile d’amande douce, huile de ricin, beurre de karité. Comme pour l’entretien de la maison, 2-3 ou 4 produits suffisent.
Et surtout, avoir une vie saine (bien manger, bien dormir…), ce qui se retrouvera notamment au niveau de la peau.