La pollution au plastique concerne 88% de la surface des océans (heureusement, il y a de l’espoir…)

Le chiffre est catastrophique, et ne concerne QUE le plastique! Ajoutez à cela les hydrocarbures, la radioactivité, les restes médicamenteux.. L’océan n’est plus qu’une poubelle, mais pour le plastique, il reste quand même un espoir, un espoir pas tellement grand, mais il est là, la récupération des déchets pour les réutiliser: « l’océan plastic » dont nous parlons dans la seconde partie de l’article.

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Déjà, affrontons la problématique telle qu’elle:

Des micro-fragments de plastique polluent jusqu’à 88% de la surface des océans. Leur présence affecterait aussi la chaîne alimentaire marine, indique une étude de chercheurs espagnols publiée aux Etats-Unis.

C’est aujourd’hui une certitude : la pollution aux plastiques menace la presque-totalité de la surface des océans. « Les courants océaniques transportent des objets de plastique réduits en de très petits fragments par les radiations solaires, et ces micro-plastiques, qui peuvent demeurer ainsi des centaines d’années, ont été détectés dans 88% des échantillons de la surface des océans lors de l’expédition Malaspina en 2010 »…
sic…
De 7.000 à 35.000 tonnes de déchets flottants
Les principaux résidus trouvés dans ces déchets sont le polyéthylène et le polypropylène, des polymères utilisés dans la fabrication d’ objets quotidiens comme des sacs, des contenants alimentaires et de boissons, des ustensiles de cuisine ou des jouets.

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Les chercheurs estiment que les déchets de plastique flottant sur les océans de 7.000 à 35.000 tonnes, avec une plus grande concentration dans le Pacifique Nord qui représente 33 à 35% du total.
Article complet sur Les échos via Fawkes-news
Il y a néanmoins un espoir dans le domaine, en récupérant e serait-ce qu’une partie de ces déchets plastiques dans un premier temps, et cela sans utiliser d’énergie, en laissant les choses se faire toutes seules:

Boyan Slat a 19 ans, habite aux Pays-Bas et a commencé à étudier la possibilité de débarrasser les océans du monde des millions de tonnes de plastique qui les polluent à l’occasion de son projet de dernière année de lycée.

Après quelques centaines d’heures de travail supplémentaire, il a présenté à une conférence TEDx à Delft, en octobre 2012, un concept qui pourrait permettre de retirer des océans 7,25 millions de tonnes de plastique en 5 années à peine. Le projet, sur lequel travaillent à présent 50 ingénieurs, n’en est qu’à un quart de son étude de faisabilité. S’il vient à être réalisé, les bénéfices pour la faune et la flore océanique ainsi que pour nous, qui nous trouvons au bout de la chaîne alimentaire, seront exceptionnels.

Sic…

Le capitaine Charles Moore, qui a découvert le vortex de déchets du Nord Pacifique, a estimé qu’il faudrait 79.000 années pour tout nettoyer. Mais c’est avec les moyens conventionnels, c’est-à-dire en utilisant des bateaux équipés de filets qui pêcheraient des déchets plastiques.

Boyan Slat propose une solution radicalement différente. Au lieu d’utiliser de l’énergie pour se battre contre les courants marins, le projet Ocean Cleanup s’appuierait sur des bases fixes et laisserait les courants amener les déchets dans ses barrages flottants. Selon une hypothèse qui nécessite d’être testée, le plancton pourrait nager en dessous des barrages mais même les plus petits morceaux de plastique resteraient bloqués.

Le projet pourrait même se révéler rentable, le recyclage des matières plastiques récupérées pouvant rapporter 500 millions de dollars. The Ocean Cleanup Foundation lancera prochainement une campagne de crowdfunding.

Article complet sur Slate.fr

Donc, si les moyens étaient donnés et qu’enfin les bonnes volontés se réunissaient autour d’un tel projet, peut-être cela pourrait-il augmenter les chances de concepts novateurs comme « l’ocean plastic« , bouteille au design superbe et produit en partie avec du plastique récupéré dans les océans.

ecover copieChaque geste a un impact sur l’environnement. Positif ou négatif. S’il est réfléchi, ce geste peut être bénéfique pour l’homme, la planète, la biodiversité.

Récupérer les déchets plastiques en mer pour fabriquer de nouveaux emballages 100% recyclables, voilà le défi osé qu’a imaginé Ecover. L’objectif est clairement affiché : nettoyer les océans en donnant une nouvelle vie aux déchets récupérés. L’opération “plastique marin” est une initiative unique au monde.

Cette initiative unique au monde a donné naissance à une bouteille disponible en édition limitée. Ecover, marque engagée depuis maintenant 35 ans, est conscient que chaque petit pas compte lorsqu’il s’agit de protéger notre planète. Tom Domen, directeur de l’innovation pour l’entreprise Belge explique la démarche : “Nous avons dépassé le stade de vouloir un emballage “moins mauvais”. Nous le voulons bon pour la planète. J’aime penser que les personnes rempliront cette bouteille maintes et maintes fois, et qu’au-delà du liquide vaisselle, elle aura encore d’autres utilisations. Nous ne voulons pas qu’elle rejoigne les déchets…”

Ocean Plastic : première bouteille issue des plastiques péchés en mer

ocean plastic ecoverOcean Plastic est l’histoire d’un emballage innovant à la recherche d’impact positif. Les déchets ont été pêchés à l’aide d’un filet spécialement conçu pour laisser passer les poissons.

10 tonnes de ce plastique marin ont été récoltées en une année dans les trois ports les plus pollués de France : Honfleur, Saint Jean Luz, Saint-Mandier-sur-Mer. Toutefois, une seule tonne de polytelon a pu être utilisée, les autres plastiques ne sont pas exploitables en raison de leur qualité inférieur.

Au final, la bouteille est composée à 10% de déchets issus des océans, les 90% restant sont du plastique recyclé (PCR). Pour des raisons techniques, il n’est actuellement pas possible d’inclure plus de 10% de plastique marin.

15 000 bouteilles ont été fabriquées cette année. Elles seront disponibles fin août 2014 dans les Biocoop partenaires de l’opération, c’est-à-dire ceux situés à proximité des zones de pêches. Ocean Plastic sera vendue un peu plus cher que ses concurrentes à cause des coûts de fabrication plus élevés.

Article complet sur Bioalaune.com

Les solutions sont là, elles existent, il y a moyen de « renverser la vapeur », ne serait-ce qu’un petit peu, avec de la bonne volonté et des moyens que l’humanité pourrait se donner. Juste un peu d’espoir, même si on sait que la bonne volonté, ce n’est pas ce qui motive ni ne rapporte vraiment aux financiers…

7 Commentaires

  1. Si un flacon utilisant des plastiques recyclés revient plus cher, c’est que sa fabrication demande plus d’énergie.
    Rien de simple, hélas.

    • Ou bien qu’ils prennent un plus gros bénef en nous faisant croire que ça production coute plus chère 😉

      C’est comme les 2 ou 5g de moins sur les barres chocolatées.

      Ils y gagnent 2 fois.

  2. Hélas l’invention de ce jeune ne nettoiera pas les micro-fragments de plastique qui se confondent avec le plancton et peuvent ainsi être ingérés par les organismes aquatiques https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif
    http://www.natura-sciences.com/pollution/plastique-pollution/boyan-slat-plastique712.html

  3. Les plus gros pollueurs des mers sont les pétroliers, directement ou indirectement.

    C’est toujours pareil, quelques imbéciles inconscients et égoïstes, et la planète entière va trinquer…

    Ils pensent que les océans sont d’immenses poubelles et que d’autres trouveront bien des solutions pour les nettoyer…au moins en apparence…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif

  4. Heureusement les pneus, carcasses de bagnoles jetées à la mer servent de cachette aux poissons, mollusques.

    Ils s’adaptent 🙂

  5. Les océans finissent toujours par rendre ce qu’on leur a « donné ». Lorsqu’on se balade sur les plages désertes durant l’hiver, on mesure mieux l’étendue du désastre. 🙁
    C’est pourtant tellement beau.

    La mer
    Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
    La mer calme, la mer au murmure endormeur,
    Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
    Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.

    La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
    Au profond de son lit de nacre inviolé
    Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
    Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.

    La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire,
    À l’écart, en secret, son immense tourment,
    Que la fauve amoureuse, au large se retire,
    Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.

    Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
    Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
    L’âme des océans frémit comme une épouse
    Sous le chaste baiser des impassibles cieux.

    Nérée Beauchemin

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