Une série de fausses solutions de la part de nos politiques très prolifiques quand il s’agit de ne pas aller dans le sens qu’il faut, et cela « au nom de la santé » du consommateur! Il serait surement plus intelligent et intéressant par contre de valoriser une alimentation saine en modifiant les normes en vigueur, en imposant aux industriels une qualité minimale pour avoir le droit de vendre sur le territoire, en mettant en avant l’agriculture biologique, par exemple… Toutes ces solutions qui ne sont malheureusement pas envisageables car cela remettrait en cause une grande partie du traité transatlantique en fait…
Interdiction de publicité à la télévision dans la journée, taxes et subventions selon la qualité nutritionnelle des aliments, ou encore « coupons fruits et légumes » font partie des recommandations d’un rapport remis mardi à la ministre de la Santé.
Un rapport intitulé « Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la stratégie nationale de santé » a été remis mardi au ministère de la Santé. Le professeur Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition à l’Inserm et auteur du rapport est conscient des « obstacles » que vont rencontrer ses propositions. Mais « c’est faisable », assure-t-il en soulignant que les mesures incitatives et les chartes d’engagement des industriels de l’agro-alimentaire ont montré leur limites. Voici quelques-unes de ses mesures phares.
• Un logo et un code couleur sur les emballages. Un système unique et simple de logo et de couleurs sur la face avant des emballages des aliments, sur les rayons (fruits légumes) ou dans les magasins (pain…), devrait permettre aux consommateurs – notamment les plus défavorisés – de s’y retrouver facilement pour mieux équilibrer leur alimentation. Cet affichage devrait être également obligatoire sur tout plat servi dans les chaînes de restaurations collectives type fast-food ainsi que dans les publicités faisant référence à l’aliment ou au plat. Objectif : établir un score nutritionnel global, du moins favorable au plus favorable.
• Une taxe proportionnelle au score nutritionnel de l’aliment. Par exemple le muesli nature, les fruits et légumes ou le pain complet bénéficieraient d’une réduction de TVA. En revanche, les chips les plus grasses et les plus salées, les pâtes à tartiner auraient une taxe plus élevée. « Toute amélioration que ferait l’industrie réduirait la taxe », préconise le Pr Hercberg.
• Limiter les publicités et les promotions. Le rapport propose l’interdiction de publicité à la télévision dans la journée (7h-22h) et de toute publicité pour les compléments alimentaires y compris sur le net. Il propose aussi l’interdiction de certaines promotions en volume par exemple de boissons sucrées ainsi que l’interdiction totale de publicité (TV, radio, presse écrite, internet) pour des produits de régime amaigrissants, qu’il s’agisse de suppléments/compléments, livres, méthodes…
• Distribuer des « coupons fruits et légumes ». Pour aider les plus défavorisés à manger des produits frais, le Pr Hercberg propose de distribuer des coupons (non échangeables). Il suggère également de « réglementer la teneur en sel et en fibres » du pain.
• Créer des « tickets sports ». Le rapport préconise de faciliter la pratique d’une activité physique et sportive pour tous en créant des « tickets sports » pour que les familles défavorisées inscrivent les enfants dans des clubs sportifs.
Source: Lci.tf1.fr