Le ministre portugais des Finances, Vitor Gaspar, le 15 mars 2013 à Lisbonne ( AFP/Archives / Patricia de Melo Moreira)Le ministre portugais des Finances, Vitor Gaspar, fervent partisan de la rigueur budgétaire recommandée par les créanciers de ce pays sous assistance financière, a démissionné lundi après avoir vu sa recette aggraver la récession et le mécontentement social.
La Commission européenne a réagi en demandant au Portugal de « maintenir le rythme des réforme ».
La démission de M. Gaspar, même s’il faisait depuis plusieurs mois l’objet de vives critiques de l’opposition et de gauche, est apparue comme une surprise tant son nom était lié aux efforts du gouvernement en vue de rétablir les finances publiques depuis que le pays a obtenu en mai 2011 du Fonds monétaire international et de l’Union européenne un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros.
Le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, a présenté la démission de M. Gaspar au président Anibal Cavaco Silva qui l’a acceptée, a indiqué le cabinet du chef du gouvernement de centre-droit dans un communiqué.
L’ancien ministre sera remplacé par sa secrétaire d’Etat au Trésor, Maria Luis Albuquerque, en charge notamment du dossier crucial des privatisations.
« Cette démission est une surprise pour la société portugaise, comme pour la plupart du monde politique. Il s’agit du départ du plus important ministre des Finances du Portugal des dernières décennies », a estimé à la télévision le politologue Antonio Costa Pinto.
Depuis que le Portugal bénéficie d’un plan de sauvetage M. Gaspar, 52 ans, qui avait jusqu’à présent bénéficié du soutien sans faille du Premier ministre, a été le principal architecte de la politique du gouvernement destinée à redresser les finances publiques.
De l’avis général, son principal mérite est d’avoir contribué au retour progressif du pays sur les marchés financiers, avec en particulier la réussite début mai d’une émission de dette à 10 ans.
Mais ses détracteurs considèrent que son application stricte des recommandations de la « troïka » (UE-BCE-FMI) en matière d’austérité sont en grande partie responsable d’un fort mécontentement social et de dissensions au sein même de la coalition au pouvoir depuis juin 2011.
Ce mécontentement s’est exprimé par des manifestations a répétition et pas moins de quatre grèves générales depuis l’arrivée au pouvoir en juin 2011 de la coalition de centre-droit, la dernière en date jeudi dernier.
Les difficultés rencontrées par M. Gaspar pour la mise en oeuvre du plan d’aide ont conduit la « troïka » des bailleurs de fonds (UE-BCE-FMI) à alléger par deux fois, en mars et septembre de l’année dernière, les objectifs budgétaires du gouvernement et lui donner jusqu’à 2015 pour parvenir à ramener le déficit publique dans la limite de 3%, fixée par Bruxelles.
« La répétition des dérapages a miné ma crédibilité en tant que ministre des Finances », a reconnu M. Gaspar dans sa lettre de démission au Premier ministre.
« Les niveaux de chômage et du chômage des jeunes sont très graves », a-t-il admis tout en soulignant la nécessité d’une « réponse efficace et urgente au niveau européen et national », semblant ainsi reconnaître les insuffisances de la politique de rigueur pour laquelle il a été néanmoins félicité à plusieurs reprises par les bailleurs de fonds.
M. Gaspar a également reconnu que sa politique avait provoqué des dissensions au sein du gouvernement alors que « les risques et les défis » auquel le pays fait face « exigent la cohésion ». « Je suis convaincu que mon départ contribuera à renforcer la cohésion de l’équipe gouvernementale », a-t-il écrit.
Son départ « illustre l’effondrement de ce qui restait d’un gouvernement qui a perdu toute crédibilité « , a réagi le Parti socialiste, la principale formation d’opposition, par la voix de son porte-parole, Joao Ribeiro.
« Le Portugal approche de la dernière étape de son programme » d’ajustement économique, a assuré lundi soir dans un communiqué le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn.
L’Union européenne a appelé lundi soir le Portugal à « maintenir le rythme des réformes », après la démission surprise de son ministre des Finances Vitor Gaspar, dont la politique d’austérité a provoqué un fort mécontentement social.
« Le Portugal approche de la dernière étape de son programme » d’ajustement économique, a assuré lundi soir dans un communiqué le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn. « Beaucoup a été fait (…) mais il reste des défis importants et la nécessité de faire baisser le très haut niveau du chômage n’est pas le moindre », a-t-il ajouté, en estimant « essentiel de maintenir le rythme des réformes ».
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Et ce n’est pas la seule démission du moment:
Démission du directeur général de la banque du Vatican et de son adjoint
ROME – Le directeur-général de la banque du Vatican (IOR) Paolo Cipriani et son adjoint Massimo Tulli ont présenté leur démission, qui a été acceptée lundi par le comité de surveillance de la banque, a indiqué le Vatican dans un communiqué.
Leurs fonctions seront assurées par intérim par le président de l’IOR Ernst von Freyberg, a précisé le Vatican.
Tous deux ont retenu que cette décision était dans l’intérêt de l’IOR et du Saint-Siège et le comité de surveillance de l’IOR ainsi que la commission spéciale de cardinaux (nommée le 26 juin par le pape François) ont pris acte de cette décision.
Cette annonce intervient alors qu’une vaste enquête a été ouverte en septembre 2010 sur le fonctionnement de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR).
Benoît XVI, puis son successeur le pape François, ont décidé de remettre de l’ordre dans l’IOR, nommant successivement de nouveaux responsables et instaurant des contrôles de plus en plus sévères sur cet institut tristement célèbre dans la péninsule en raison de son implication dans plusieurs scandales retentissants.
Dernier rebondissement en date: un prélat du Saint-Siège, Mgr Nunzio Scarano, 61 ans, a été arrêté vendredi par la police italienne dans le cadre de cette enquête. Il est accusé de blanchiment d’argent et de corruption.
Nunzio Scarano, qui travaillait à l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA, l’organisme qui gère les biens du Saint-Siège), aurait avec l’aide de deux autres personnes – un sous-officier membre des services de contre-espionnage italiens et un intermédiaire financier – tenté de rapatrier à partir de la Suisse 20 millions d’euros en espèces, fruit d’une fraude fiscale.
Selon le communiqué du Vatican, Ernst von Freyberg sera accompagné dans sa mission de Rolando Marranci en qualité de vice-directeur et d’Antonio Montaresi au nouveau pose de +chief risk officier+ (responsable en chef des risques).
Je suis heureux de la nomination de Rolando Marranci et d’Antonio Montaresi qui sont d’excellents professionnels, a réagi M. von Freyberg, cité par le communiqué.
Depuis 2010, l’IOR et sa direction ont travaillé avec sérieux pour mettre les structures et les procédures (de l’IOR) en conformité avec les standards internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent, a-t-il ajouté.
Bien que nous soyons reconnaissants des résultats obtenus, il est clair aujourd’hui que nous avons besoin d’une nouvelle direction pour accélérer le rythme de ce processus de transformation, a-t-il estimé.
Le conseil de surveillance a entamé un processus de sélection afin de nommer un nouveau directeur général et un vice-directeur dans un futur proche, est-il encore précisé.
Fondé en 1942 par décret papal, l’IOR gère 19.000 comptes appartenant en majorité au clergé catholique.
Source: Agence de presse via Romandie
Quand le bateau coule les rats quittent le navire, c’est bien connu !
Quand le bateau coule les rats quittent le navire, c’est bien connu !
Je le savais bien, maintenant que les Jésuites sont dans la place, des têtes vont tomber, et pas qu’au Vatican, de partout, à tous les niveaux !
Ces gens de l’ombre contrôle tout, ils sont tout en haut de la Pyramide, et maintenant ils commencent à se montrer au grand jour, c’est la fin du plan, la Dictature Mondiale est presque en place.
(Manque plus qu’un « Jeudi Noir » aux USA le 4 juillet pour la fête Nationale et l’on y sera !)