Les Français prêts à dépenser plus pour consommer responsable

Un espoir dans les habitudes des français quand à la manière de consommer?

Des ouvrières bangladaises dans un atelier textile, à Ashulia, en juin 2010.

En provoquant la mort de plus de 1 200 ouvriers du textile fin avril, l’effondrement d’un immeuble au Bangladesh fait resurgir la question de la responsabilité sociale des multinationales. Le choc passé, la réflexion s’accélère sur la manière de les contraindre à faire respecter le droit du travail jusque dans leurs filiales et chez leurs sous-traitants. En France, ONG et parlementaires examinent les moyens de pressions.

Tous soulignent le rôle du consommateur. Un sondage commandé par le Forum mondial des droits de l’homme et publié jeudi 16 mai indique que 70 % des Français attachent une importance aux conditions de production de leurs achats. Réalisé du 26 avril au 2 mai, soit dans la semaine suivant le drame du Bangladesh, il montre que plus de la moitié des consommateurs français (58 %) seraient même prêts à payer plus cher pour des produits respectueux de l’environnement et des droits humains.

« Ces chiffres ne sont pas uniquement liés aux événements, nuance Valérie Jourdan, directrice de la société d’étude Promise Consulting Inc., qui a réalisé le sondage. Depuis quatre ans, cette sensibilité progresse. » 91 % des personnes sondées seraient favorables à une loi qui imposerait la traçabilité des produits (matières premières et lieu de transformation).

« ON EST COMPLICES »

Pourtant, un deuxième niveau de lecture tempère cet engagement. Parmi les Français qui se disent concernés par la provenance de leurs achats, 77 % s’intéressent en priorité à ce qu’ils trouvent dans leur assiette. Viennent ensuite les vêtements puis, loin derrière, les meubles et les produits électroniques. « En réalité, le consommateur est surtout préoccupé par ce qui le touche directement, son confort, sa santé », affirme Mme Jourdan.

Un autre sondage, datant du 21 mars et réalisé par Opinion Way pour Sofinco, relativise lui aussi les bonnes volontés. Malgré le scandale de la viande de cheval, le prix reste le premier critère de choix de 78 % des Français pour les achats alimentaires. « Or, en cherchant les prix les plus bas, on est complices », souligne Dominique Potier, député PS de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle et fondateur du cercle parlementaire pour la responsabilité sociétale des multinationales.

« Mais est-ce vraiment au milieu des gondoles d’un supermarché que le respect des droits humains doit se décider ? », s’interroge Jacques Viers, responsable de la Commission entreprise d »Amnesty International. Pendant un temps, l’ONG a pris le problème par l’autre bout, en faisant pression sur les entreprises pour qu’elles s’engagent volontairement dans une démarche de responsabilité sociale. Un partenariat a même été mis en place avec le groupe Casino, mais l’enthousiasme est retombé.

« MÊME LES ENTREPRISES HONNÊTES TRICHENT »

« Sans contraintes, même les entreprises honnêtes trichent un peu, constate Jacques Viers. Elles inscrivent certains points du droit international dans leur charte et, volontairement ou non, en laissent d’autres de côté. » De fait, malgré la multiplication des engagements spontanés pour l’amélioration des conditions de travail, à l’échelle mondiale, les violations des droits humains continuent à progresser.

Article complet sur lemonde.fr

17 Commentaires

  1. Ya Basta, suffit de voir les postures adoptées par l’ensemble des élites politiques lors de leurs voyages dans les dictatures reconnues (Chine, Arabie Saoudite, Qatar, Barhein, asie du sud-est,… la liste est trop longue), concernant les Droits de l’Homme (à défaut de ceux de l’Individu..) ; pour se dire qu’avant que nous nous préoccupions vraiment du droit du travail (déjà chez nous !), du droit des enfants, Etc…
    Alors, pour que le citoyen lambda se posent les vrais questions sur son rôle en tant que consommacteur, et de citoyen, nous allons encore longtemps précher dans le désert et pisser dans des violons…

  2. De vilains consommateurs complices du terrible sort des esclaves à peau noire des pays lointains …. Article 63 du tfue

  3. Les Français responsables?? heu….oui… !! mdr! y a quand même du boulot!! ça blablate mais rien de bien concret car au final:

    Soldes à Virgin : « Vous vous êtes comportés comme des pourritures »

    Ce lundi matin à dix heures, plus d’une centaine de personnes attendaient l’ouverture devant le magasin des Champs-Elysées.
    Le 13 mai 2013 à minuit, via e-mails et réseaux sociaux, la nouvelle se répand comme un virus digne des zombies de Danny Boyle : le Virgin Megastore, à l’agonie, annonce des réductions de 50% sur la quasi-totalité du magasin. Les détenteurs de cartes de fidélité bénéficient de 20 % supplémentaires.
    Making of
    Nous avons vu ce billet sur le blog Les rétro-galeries de Mr Gutsy circuler sur Facebook et, sidérés par la violence des faits relatés, avons pris contact avec son auteur. Il nous a amicalement permis de reprendre son texte.

    Antoine, contractuel dans la fonction publique et blogueur, a vu sa compagne en pleurs, « détruite » après cette journée de soldes. Agée de 28 ans, elle travaille au Virgin des Champs-Elysées depuis 2008 et sera bientôt au chômage.

    Antoine a alors interrogé les collègues de sa compagne et écrit le récit de leur journée. Il pourra en choquer certains. Rue89
    L’enseigne Champs-Elysées ouvre à 10 heures, et les choses se compliquent déjà. Les gens dehors s’impatientent, ils sont des centaines (dont certains depuis 7 heures du matin), et tentent d’ouvrir eux-mêmes la gigantesque porte métallique. Ils tentent, ils tentent, les charognards.

    La tension est déjà là, quelque chose ne tourne pas rond. Une ambiance, une attitude.

    Le service de sécurité fait grincer les gonds. Sésame, ouvre-toi. Les chiens sont lâchés, le chaos peut commencer.

    Des centaines d’humains, visages déformés, hagards, montent en courant au premier étage, se poussent les uns les autres. Une femme chute dans le grand escalier. Personne ne l’aide à se relever.

    Objectif : le rayon numérique. Un iPad à 700 euros devient un iPad à 350 euros. Alors ils en prennent deux, trois, quatre, car même à 600 euros, les tablettes numériques se revendent illico sur eBay ou Leboncoin.fr.

    5,4,3,2,1… ET LA RUÉE.

    Mais il n’y a pas que ça à récupérer, et certains ont prévu le coup : ils sont venus avec des grands sacs. D’autres ont carrément ramené des valises.

    Comme le témoigne une certaine Emma dans Le Parisien :

    « C’était la folie. Ça poussait de tous les côtés. Les plus pressés montaient les marches quatre à quatre pour aller dans les rayons hi-fi. Mais il y avait peu d’articles. Du coup, certains clients arrachaient de leur socle les appareils photos ou les tablettes en exposition. Les alarmes retentissaient de toute part. »

    Au téléphone, un homme hurle, plié d’un rire nerveux : « J’y crois pas, ici c’est l’apocalyyypse ! ! ! » Dans un premier temps, les employés trouvent ça hallucinant, positivement parlant. Mais ils vont déchanter très vite.

    Traqués, insultés, secoués par les clients

    Les consoles Xbox, vendues la veille 250 euros, passent à 175 euros. Prenons-en une, non deux, non trois. Durant l’heure suivant l’ouverture du magasin, les vendeurs, complètement désemparés, sont suivis, pris à partie, traqués, insultés, secoués par des clients devenus fous.

    Certains employés montent sur des tabourets, et hurlent des ordres aux gens afin de contenir, de canaliser la foule en furie. En vain. Des clients leur hurlent dessus, et l’attention sera – semble-t-il – à qui criera le plus fort.

    Alors qu’ils ont commencé leur journée depuis moins de deux heures, certains salariés s’échappent littéralement pour aller pleurer au stock, loin du chaos. Pour atterrir, pour se rendre compte de ce qu’il se passe, et reprendre un poil de force.

    La fermeture du magasin, le néant d’information depuis plusieurs mois concernant un quelconque plan social, Pôle emploi s’approchant, et maintenant ça. Ça fait beaucoup.

    En moins de trente minutes, le rayon numérique est vide. Plus rien, à part de la poussière et des déchets sur les rayonnages (restes de menus McDo, cannettes vides, emballages divers).

    RUÉE AU VIRGIN DE STRASBOURG POUR LA LIQUIDATION DES STOCKS
    Vidéo amateur publiée par les Dernières Nouvelles d’Alsace
    http://www.dailymotion.com/embed/video/xzts0g

    Des gens ont sous les bras des trucs sans savoir de quoi il s’agit. Ils ne savent même pas ce que c’est. « Vous pensez que je peux en tirer combien ? », osent-ils même demander. Mais même sans savoir, plus besoin de les mettre sur Priceminister. Car la vente n’a jamais été aussi sauvage, et des enchères commencent dès lors dans les files d’attente.

    Je n’ai pas eu d’iPad, je rachète le vôtre. Non moi, non moi, non moi, qui dit mieux ? On dégaine le cash, des billets passent discrètement de main en main. On se croirait en plein deal généralisé.

    Ils se gavent sans peur de vomir

    Le magasin a en stock 184 cartouches du dernier jeu Nintendo DS « Professeur Layton ». Un revendeur de jeux vidéo, venu avec des amis porteurs, les prend toutes. Les 184.

    Ceux qui sont arrivés trop tard au saint premier étage – ou qui n’ont pas eu accès aux enchères sauvages – prennent alors TOUT ce qui passe à hauteur de panier. TOUT : peluches, DVD au hasard, magnets, écouteurs, jeux de société, cartouches d’imprimantes. Ils n’ont pas le temps de choisir, sinon d’autres leur voleront leur butin.

    Alors ils prennent, ils prennent, se gavent sans peur de vomir. Ils prennent pour empêcher d’autres de prendre. La plupart sont au portable :

    « Mais tu veux lesquels ? Dis-moi vite, il n’y a presque plus rien ! « Twilight » ? « Iron Man » ? « Transformers » ? En Blu-ray ou DVD ? Bon, je prends tout, et rappelle-moi dans dix minutes ! De toute façon, on s’en fout, c’est à moins 50% ! »

    Et pourtant – forcément – ils vomissent, quand le coup de sang est passé. Où ? Aux caisses. C’est réellement là qu’ils font leurs emplettes, leurs « bonnes affaires » : alors ça oui, je prends, ça non, ça oui, ça non… Ils reposent alors ce qui, en fait, ne les intéresse finalement pas.

    L’attente dans la file est en moyenne de 1h30. Derrière les caissières, des centaines de produits divers s’entassent en dizaines de colonnes, trop rapidement dégueulés pour être rangés convenablement. Alors out le traditionnel classement fantastique/horreur/comédie : on prend tout et on repose tout en tas au rayon DVD. Obligé.

    Les clients, pour une fois, ne se plaignent pas.

    « On rachète vos indemnités »

    Une employée sort fumer une clope, par une sortie privée qui mène dans la rue d’à côté. Elle a bien pris soin d’enlever son gilet rouge, chose qu’elle ne fait jamais. Elle n’a même pas allumé sa cigarette que les gens repèrent sans pitié le petit logo sur son badge et l’accaparent :

    « Vous pouvez me mettre ça de côté ? Il vous reste des iPad ? Achetez-en un pour vous, et je vous le rachète ! »

    L’employée leur répond que non. Leurs bouches se déforment alors, deviennent méchantes : « Non, mais sérieux, on croit rêver… Pffff ! »

    Même aux livres, rare rayon sur lequel les soldes n’ont pas lieu (loi oblige), les gens remplissent des paniers en prenant – là encore – tout ce qui leur passe sous la main.

    Lorsque les employés leur précisent que les livres ne bénéficient pas de réductions – « Non, mais vous auriez pas pu le dire ? » – ils reposent tout tel quel, n’importe où, avant de partir bon train vers des rayons plus juteux. Lyon Capital le raconte également :

    « Vous devriez être contents, on rachète vos indemnités » ;
    « C’est scandaleux, les vendeurs se sont servis avant nous ! » ;
    « Vous n’allez pas vous plaindre d’être bientôt au chômage : vous vendez aujourd’hui, et je contribue en achetant. »

    Ils n’ont JAMAIS vu ça de leur vie

    Pour ajouter au chaos ambiant, au rez-de-chaussée comme au premier étage, des centaines de boîtiers vides de DVD et jeux vidéo jonchent le sol. Ouverts de force, volés dans la cohue.

    On marche comme sur des œufs de peur de glisser, en poussant du pied les cadavres d’une culture qui semble avoir été violée. A la sortie, les bornes antivols hurlent au point qu’on ne les entend même plus.

    Alors que le magasin ferme normalement ses portes à 22 heures, aujourd’hui, extinction des feux à 19h30. Ordre de ce qui reste de la direction : ne plus faire entrer personne pour mieux gérer la horde présente. (Pour la plupart des salariés cependant, la journée ne se terminera vraiment que cinq heures plus tard.)

    Les vigiles, sous une pluie d’insultes et de huées, font leur job. Les gens dehors deviennent fous, les en empêchent, retiennent la porte. Ce qu’ils ne savent pas, les chacals, c’est que le magasin a déjà été pillé. Chacun de ses os a été sucé méthodiquement. Avidement.

    Avec difficulté, les agents de sécurité, qui n’ont JAMAIS vu ça de leur vie, parviennent à refermer le sésame. Ouf. Un délicat client qui n’a probablement pas eu sa part du gâteau se plaindra quand même en commentaire de je ne sais plus quel site :

    Capture d’écran d’un commentaire sur un site d’info
    Amassant leur « butin »

    http://fr.sott.net/image/image/s7/140071/full/Capture_d_cran_d_un_commentair.png

    Durant les derniers mois, depuis l’annonce de la fermeture de la chaîne Virgin, pas un seul de ces « clients » n’a évidemment levé le petit doigt pour soutenir (de quelque manière que ce soit) les 1 000 salariés, futurs chômeurs dans quelques semaines.

    Mais lundi, ils étaient pourtant tous là comme par magie, ces clients invisibles, fossoyeurs aux dents acérées.

    Ils ont soudain retrouvé l’adresse d’un magasin dans lequel, au mieux, ils n’avaient pas mis les pieds depuis des années, au pire, ne sont jamais allés.

    Comble, certains ont même posé des RTT le matin même pour pouvoir s’y rendre. Dans le même article du Parisien cité plus haut, il est également noté que l’Emma en question (mise au courant de la braderie par une proche) « était venue en repérage la veille, car elle n’avait encore jamais mis les pieds dans un magasin Virgin ».

    Le temps d’une matinée, oubliant Amazon, oubliant « la crise », ils étaient là en chair et en os, en masse, les rats, les nécrophiles, dansant joyeusement sur les cadavres de milliers de salariés, amassant leur « butin », comme certains le disaient à 11 heures sur Twitter.

    Faire des bonnes affaires, c’est une chose. Mais à ce prix-là ? « Eh oui » avez-vous tous répondu en chœur, « A ce prix-là », justement. Et ce prix-là, c’était moins 50%. C’est ce que vous répétiez tous, vous, les charognards, la salive pâteuse aux commissures des lèvres.

    A prix cassés, dignité soldée ?

    Pour ce prix-là, vous avez poussé aux larmes des travailleurs qui, peu importe ce qu’on peut penser de Virgin, ont mis toute leur énergie et leur amour durant des années dans un job qui les a passionnés. Pour un simple rabais, vous les avez insultés, méprisés et violentés. Vous avez montré sans masque qu’un vulgaire iPad avait à vos yeux plus de valeur que leur travail et leurs passions.

    Pour ce prix-là, putain, vous êtes devenus des bêtes. A prix cassés, dignité soldée ? La vôtre on s’en doutait, mais également la leur dans la foulée ? Vous ridiculiser ne suffisait donc pas ? Il fallait également les écraser, les traîner dans la boue ?

    Vous vous êtes battus comme des chiens. Bravo, c’est bien. Mais vous n’êtes pas des chiens, les chiens n’agiraient pas ainsi. Mais vous n’êtes pas non plus des êtres humains, car un humain il me semble, n’agit pas non plus de la sorte.

    Non. Pour vous être comportés ainsi, vous n’êtes simplement – et clairement – que des sales pourritures.
    http://fr.sott.net/article/14955-Soldes-a-Virgin-Vous-vous-etes-comportes-comme-des-pourritures

    Alors????? RESPONSABLES LES FRANCAIS????

  4. Tu sais Kiline, et je l’ai déjà dit mais :
    « Plus je connais l’humain, plus j’aime mon chien »…
    Voilà entre autre, pourquoi, je frise régulièrement avec la misanthropie…
    En même temps, sache qu’il existe des Individus vivants avec d’autres valeurs que les I-pad machins choses, même s’ils sont rares.

  5. ben voyons! si les consommateurs acceptent de payer plus cher, les industriels vont être gênés et vont se sentir obligés de mieux payer et traiter leurs ouvriers….et pendant ce temps là, la marmotte, elle emballe le chocolat dans l’alu !

  6. Le consommateurs paye t-il moins cher lorsque les usines de fringues sont délocalisés ?
    NON NON et RE NON
    Les marques grossissent leurs marges en vendant des fringues dont la qualités est de pire en pire en les vendant de plus en plus cher.
    Soldé A -80% ils ne perdent toujours pas d’argent !
    LE débats du faut-il payé plus cher pour un produit équitable et de qualité est donc nul et non avenue.

  7. La France suggère de boycotter les plus pauvre de la planète pour leur sécurité !

    La France a fait un maximum de merde en Indochine et en Afrique en s’entendant avec les autres impérialistes Européens !

    La France se prends pour le bout du monde, se déguise en politically correct avec des sophismes de kiss-me-ass !

    Vous faîtes chier la planète !

  8. Revenons au textil à base de Chanvre que l’on peut cultiver et transformer localement

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