Mise à jour: Conférence ajoutée
L’hôpital est en danger, mais est-ce une découverte? Avec l’accord Tisa qui fait partie du traité transatlantique, aidé par les emprunts toxiques, les hôpitaux sont extrêmement affaiblis financièrement, et ceux-ci finiront privatisés, “sauvetage” oblige, profit avant tout! Voilà pourquoi les conditions dégénèrent autant dans le domaine, que certains services sont privatisés les uns après les autres, que des économies sont faites jour après jour, car les hôpitaux sont dans le rouge!!!
Il ne faut pas oublier certains faits bien précis:
- Mars 2015,annonce de la suppression de 22.000 postes soit 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière.
- Juillet 2015, le gouvernement annonce qu’il souhaite accueillir encore plus d’étrangers dans les hôpitaux français sans garantie aucune qu’ils paient leurs séjours… Car rappelez-vous bien de cette information: Les patients résidant à l’étranger ont laissé une ardoise de 120 millions d’euros à l’AP-HP en 2014. 120 de factures impayées uniquement à Paris, et dans les autres régions du pays?
- Fin Mars 2016: annonce de la suppression de 16 000 lits dans les hôpitaux français, moins de lits moins de patients, moins de patients moins d’argent entrant dans les caisses, donc, économies et emplois en moins.
Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas un malaise dans le personne hospitalier? Et des suicides à la clé? Surtout que se met en place comme le signale l’article du dessous les 135 groupements hospitaliers de territoire: “135 groupements hospitaliers de territoire (GHT) sont constitués pour favoriser le travail en réseau des plus de 850 hôpitaux français en faveur de l’accès aux soins. « Cette réforme majeure pour l’hôpital est aujourd’hui une réalité » estime Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé”.
Ce que cela implique réellement? Que les agents hospitaliers deviennent des pions que l’on déplace en fonction des besoins du moment. Petit exemple: Je travaille dans un hôpital A à plein temps, juste à côté de chez moi, que cela fasse quelques mois comme quelques années ne change pas grand chose. Il y a une absence dans un hôpital B situé à 70 kilomètres de l’hôpital A, ils vont pouvoir m’imposer de remplacer l’agent absent dans l’hôpital B même si techniquement, je n’ai pas les moyens de m’y rendre. Les hôpitaux sont donc reliés au niveau du personnel qui n’aura pas d’autre choix que de se déplacer. À la clé, cela risque de représenter également une réduction du nombre d’heures supplémentaires qui rendaient tant service à certains…
Bonjour
A la mi-juin un infirmier se suicidait sur son lieu de travail au CHU de Toulouse. Quelques jours plus tard, au Havre, une infirmière de l’hôpital Jacques-Monod se suicidait après avoir laissé une lettre dans laquelle elle dénonçait ses conditions de travail. Lors de la minute de silence organisée à sa mémoire le mari de l’infirmière a lu le courrier qu’elle a laissé. Elle y dénonce la pression exercée depuis plusieurs mois par sa hiérarchie, afin de l’obliger à quitter le service néo-natalité pour le service de réanimation pédiatrique – et ce dans le cadre d’une politique de polyvalence et de suppression de postes mise en place en janvier 2016.
Au Havre les syndicats demandent que ce suicide soit reconnu comme accident du travail. Ils réclament également l’arrêt immédiat de la « politique de polyvalence » et la mise en place de mesures de prévention face au risque de suicide. L’infirmière, âgée de 44 ans et mère de deux enfants, avait été reçue par un cadre auquel elle avait fait part de ses réticences et de son malaise.
Professionnels abandonnés
Le site Egora.fr publie, sur ce thème douloureux, un entretien avec Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière : « Suicides d’infirmiers : « Le silence de Touraine, c’est de la non-assistance à personne en danger » ». Mme Depoire dénonce le silence public de Marisol Touraine, ministre de la Santé :
« Il y a effectivement un silence total qui fait beaucoup réagir la profession, qui n’est pas compris. Les professionnels se sentent abandonnés. Ils vivent des contraintes au quotidien qui ont beaucoup d’impact sur la santé des soignants. Le fait qu’il n’y ait pas de communication de la part du ministère est très très mal vécu. Ne pas vouloir en parler, c’est peut-être une façon de ne pas reconnaître la problématique.
Je ne m’explique pas ce silence. C’est assez surprenant pour le moins. Le minimum c’est d’envoyer un message de condoléance aux familles. J’espère que ça a été fait, même sans communication officielle. Je pense que notre profession méritait un message officiel national. On avait déjà eu ce problème avec une collègue assassinée dans l’exercice de ses fonctions il y a deux ans à Strasbourg. On avait déjà eu ce même silence assourdissant du ministère. On souhaite une réaction, et surtout il faut ouvrir des discussions pour trouver des solutions. Cette problématique de suicides est toujours un sujet délicat. Il faut que les enquêtes soient menées et que le lien soit avéré. Dans les deux cas évoqués, on a plus de que de fortes présomptions et ça mérite au moins une communication avec les représentants de la profession. »
« Se foutre en l’air »
La présidente de la Coordination nationale infirmière va jusqu’à parler de « non-assistance à personnel en danger ». Elle dit mesurer le poids de la formule :
« Ce sont des mots lourds de sens. Ils n’ont pas été écrits de manière anodine. Dans la position de responsabilité qu’a le ministère, rester dans le silence et ne pas appréhender cette problématique, c’est de la non-assistance à personne en danger. Et elle est en train de prendre de l’ampleur. On entend des agents dans les services dire qu’ils n’en peuvent plus. Certains vont jusqu’à verbaliser « Je vais finir par me foutre en l’air ». » »
« Nous avons alerté Marisol Touraine à de nombreuses reprises. On lui a adressé il y a quelques jours une lettre ouverte avec une demande de rendez-vous et nous restons sans réponse. Nous l’avons interpellée lors de sa visite à la Health care week (sic), au sujet de l’augmentation de l’absentéisme. Elle a pris acte, mais elle ne nous a fait aucune réponse. »
Sentiment de mal faire
Sur les causes d’un phénomène aussi inquiétant Mme Depoire évoque une inadéquation entre l’exercice quotidien réel et l’exercice pour lequel les infirmiers formé… le sentiment de mal faire leur travail…. les a contraintes économiques …les difficultés à pouvoir gérer le quotidien… les flux tendus… les absences qui deviennent une problématique majeure … les absences de définition claire du « ratio soignants au lit du patient »…. les sous-effectifs permanent… des rappels sur les temps de repos… des problèmes d’épuisement des soignants. Comment résumer tout cela ?
« Ça signifie que les infirmiers ne sont pas des machines à actes. Dans nos missions, il y a de l’éducation, de la prévention, de l’information. Une grande part de relationnel. Là, on court plus sur ce qui est prescrit, sur des impératifs et on n’a pas forcément le temps nécessaire à accorder à la réponse relationnelle. Les professionnels rentrent chez eux, souvent en retard, épuisés, avec le sentiment de ne pas avoir fait tout ce qu’il fallait faire. Et ça, ça perturbe énormément les soignants aujourd’hui. C’est un facteur de stress. A cela s’ajoutent les contraintes de polyvalence.
« Dans nos permanences, on reçoit des soignants en larmes qui se sentent dévalorisés, qui ne se sentent pas compétents parce qu’ils n’ont pas pu répondre à un patient. Mais c’est parce qu’on ne les a pas accompagnés à répondre. Les directions sont elles-mêmes soumises à des contraintes économiques et qui n’ont plus assez d’effectifs pour faire face, ni les moyens pour remplacer. Ils ont des contraintes de diminution d’effectifs. Cela fait plusieurs années qu’on observe cette situation. Depuis ce système de T2A, de rentabilité, d’actes, les groupements de territoire. On est dans la mutualisation de moyens à l’extrême. »
Aujourd’hui 5 juillet 2016 Marisol Touraine, ministre de la Santé, a officialisé la création des 135 groupements hospitaliers de territoire. Mme Touraine s’exprime beaucoup dans les médias. Répondra-t-elle aux infirmières et aux infirmiers qui travaillent dans ces établissements et qui disent avoir le sentiment, paradoxal, d’être en danger ?
A demain
Source: Jeanyvesnau.com
Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur la destruction de l’hôpital et du système de santé en France, je ne peux que vous conseiller cette conférence du Docteur Nicole Delépine, toujours aussi intéressante et importante:
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ds7t-xTUYZY[/youtube]
tellement réel ..; bonne soirée a tous
Les patients sont en voie de disparation… bienvenue aux clients…
http://eco2013.eklablog.com/cancer-conference-du-dr-nicole-delepine-a114102510
http://eco2013.eklablog.com/cash-investigation-sante-la-loi-du-marche-a126314544
http://eco2013.eklablog.com/gerard-delepine-comment-sauver-la-securite-sociale-a118734296
Se suicider dans les chapiteaux (hôpitaux) avec les clowns soignants et autres suppositoires du sous rire .
C’est prégnant cette dimension ou percevoir une illusion est juste le purin..
CRÉER les malades depuis la naissance ,dans le corps de la génitrice la création débile (expérience ratée) et les laisser au FOOT et à tout ce qui est sans issues ,hahaha
Il y en a meme qui croient que c’est le débile DIEU qui est responsable au lieu de ne pas s’en vouloir d’être IDIOTS ,la plante en veut ,hahaha,comme si il suffit de vouloir haah ???
Bof,perso ,vivre est sans issues vus qu’il n’y a pas de référendum .
Rigolons
.
http://www.youtube.com/embed/3V9QHBgrPNY
.
S’il suffisais de ne pas etre .
On n’a pas donner ce choix
Cet article illustre très bien, trop bien le délitement de la société.
Pourquoi en sommes nous arrivés à ce point?
Tout simplement parce que la fonction politique a perdu sa noblesse a partir du moment
ou au lieu de servir ceux qui en font profession n’ont de cesse de se servir.
Tout est là.
Ce qui résulte de cet état de fait c’est que la plus part du temps on choisi un candidat par défaut.
La collusion des milieux journalistiques avec le politique ; leur façon de transformer
en spectacle de téléréalité ce qui devrait au contraire nourrir la réflexion des citoyens conduit au fait suivant:
Depuis la réélection de Mitterand les présidentielles n’ont donné lieu à aucun débat
sur le type de société que nous voulons.
Quand ce débat à lieu alors on peut indiquer quelles sont les priorités à mettre en oeuvre.
Hors ce sont ces priorités qui définissent le montant des différents budgets.
Ce serait intéressant de dire par exemple: avec le pris d’ une bombe larguée sur la Libye voilà ce que cela représente en terme de soins.