Le Top 10 des meilleures idées pour mettre fin aux migrants

Comment régler le problème des migrants qui arrivent en nombre en Europe? Il y aurait bien l’arrêt des conflits et des ingérences, mais cette idée reste impensable pour nos politiques, les USA mènent la valse, les pays suivent le pas, et interdit de faire trop de bruit pour ne pas gâcher la musique, aussi mauvaise soit-elle! Des vagues de migrants entrent donc en Europe, et même les discours les plus argumentés ne changent rien, les autochtones ne parviennent pas à croire qu’il s’agit d’une chance pour nos pays occidentaux, que cela soit au niveau économique comme démographique. Comment des pays ravagés par la crise, le chômage, la paupérisation, la taxation à outrance peuvent-ils prétendre pouvoir s’occuper de nouveaux arrivants alors que la plupart des caisses sont vides et que les coups de rabots à répétition s’imposent? Le flux est si important que l’UE elle-même fini par frémir devant le nombre et ne sait plus comment gérer cela, elle a bien des idées, des idées qui sont exposées ici, aussi folles soient-elles…

CDNpgxlWIAAhnSkSource de l’image: Scoopnest.com

Sur le ton de l’humour, notre chroniqueur Chawki Amari décrit « les dix solutions les plus inventives », mais hélas réelles, que l’Europe a trouvées pour enterrer le dossier migrants.

Près de 500.000 migrants, dont 8 sur 10 à l’aide de passeurs, ont traversé la Méditerranée depuis le début de l’année. Près de 1% y ont péri ou disparu, selon l’Organisation internationale pour les migrations, et pour un voyage coûtant entre 1000 et 5000 euros, le trafic aura généré près de 6 milliards de dollars de chiffre d’affaire cette année. A l’échelle internationale, on estime à 59 millions de déplacés dans le monde dont 4 millions de réfugiés syriens, bien que, faut-il encore le rappeler, il y a moins de demandes d’asile en Europe pour cette année 2015 qu’en 2000, et la majorité des migrants se réfugient dans les pays du Sud. L’Europe n’accueillant que 8% des déplacés de la planète.

Pour la Méditerranée, c’est la guerre et la misère qui poussent les migrants à aller voir ailleurs, parallèlement à la destruction de la Libye qui assurait jusque-là un rôle de sous-traitant des frontières Nord et par où la majorité des Africains embarquent aujourd’hui. Comment gérer cet afflux ? Voici dix réponses, parmi les plus inventives de l’Europe.

1- Le bombardement des chaloupes

En attendant le feu vert de l’ONU qui hésite encore sur cette décision sans précédant dans l’histoire, la stratégie européenne se dirige vers l’arraisonnement de bateaux de migrants en pleine mer. C’est ce que demandent quelques pays de l’Union, malgré l’illégalité de la procédure qui consisterait à intervenir dans les eaux internationales. Invoquant le modèle australien qui a réussi à réduire presque à zéro le flux de migrants en provenance d’Asie du Sud Est par des interventions armées en pleine mer, musclés, opaques et classées « secret défense », les Européens sont de plus en plus nombreux à demander l’aide de l’armée.

En Angleterre, c’est l’armée qui est appelée par les politiques et les opinions publiques à gérer ce problème que les politiques et les civils n’ont pas su gérer. En Autriche, l’armée épaule déjà la police dans le traitement des réfugiés. La Macédoine, plus petit état des Balkans, a fermé ses frontières avec la Grèce et la Serbie et déclaré l’état d’urgence dans son pays, l’un des plus importants points de passage avec la Croatie. En attendant le bombardement in vitro, l’Union Européenne a déjà lancé des missions navales militaires contre les passeurs le long des côtes libyennes mais qui se limiterait à une première étape de surveillance. Pour l’instant. Après le no fly zone imposé par l’OTAN pendant la guerre contre la Libye, vers une no boat zone ?

2- Les écoutes téléphoniques

Europol, le super policier d’Europe, a mis en place un réseau de surveillance des communications téléphoniques, qui inclut aussi les réseaux sociaux où l’on peut trouver maintenant les dates de départ, les prix et les classes, éco, luxe, comme dans tout voyage organisé. Car si avant, les migrants payaient par étapes leur voyage de relais en relais, aujourd’hui les 30.000 passeurs activant autour de la Méditerranée sont si bien organisés en réseaux qu’un seul paiement suffit pour passer de Damas à Bruxelles, d’Erythrée à l’Allemagne ou de Dakar à Créteil.

L’idée de base est simple, tout le monde a un smartphone connecté, même les réfugiés, ce qui a d’ailleurs étonné nombre d’Européens qui pensaient qu’ils étaient démunis. A l’image de Lech Walesa, prix Nobel de la paix polonais, qui s’est demandé comment se fait-il que ces réfugiés « sont bien nourris et mieux habillés que nous ? » Le plombier polonais n’aurait pas de téléphone ?

3- La patate chaude

L’idée est vieille comme l’Europe, faire passer le problème aux voisins en fermant les yeux. C’est ainsi que les Français refilent les réfugiés vers l’Angleterre, ce qui énerve sérieusement cette dernière, l’Espagne vers la France et l’Italie vers le Nord de l’Europe. Le 15 juin dernier, l’Italie haussait le ton face à la France, accusée d’avoir fermé sa frontière à Vintimille pour empêcher deux cents migrants venus majoritairement d’Afrique de passer, poussés gentiment par l’Italie vers l’Hexagone.

De l’autre côté, ces pratiques ont failli dégénérer en incidents diplomatiques, comme entre la Grèce et la Macédoine, où Athènes voulait carrément acheminer 3000 migrants recueillis sur un bateau en Méditerranée par car vers la Macédoine. Si la Grèce accusée de ne pas surveiller ses frontières et de refiler les migrants à d’autres par un laxisme plus ou moins prémédité, dans les Balkans, toutes les autorités fustigent la décision de leurs voisins hongrois d’ériger une clôture de barbelés pour stopper les migrants, ce qui reviendra à les pousser vers la Bulgarie et la Croatie.

A force de les repousser des uns vers les autres, les migrants vont-ils finir par revenir chez eux à la fin de la boucle? Pas évident…

4- L’esclavage…économique

Le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfano a rappelé jeudi que les communes hébergeant des demandeurs d’asile pouvaient les faire travailler gratuitement, c’est-à-dire de leur fournir des papiers temporaires mais à la condition qu’ils ne soient pas rémunérés pour leur labeur. Un peu comme les condamnés à des travaux d’utilité publique.

Ce retour à une forme d’esclavage économique pourrait s’étendre au reste de l’Europe car il possède deux avantages certains : en ces temps de crise, ne pas payer les travailleurs, et en ces temps de migration décourager les réfugiés en éliminant à la base le rêve européen qui va leur faire gagner des millions d’euros comme Sarkozy ou BHL. Tous des enfants de migrants.

5- La colonisation, le retour

Dans la logique européenne du 15ème siècle, il s’agit de pourchasser les assaillants sur leur propre territoire, comme l’a fait l’Espagne catholique en refoulant les Maures d’Andalousie pour les attaquer  jusqu’en Afrique du Nord et coloniser ainsi leurs terres. C’est l’idée de la presse tabloïd anglaise et d’une partie des conservateurs, particulièrement de Roger Helmer, député européen britannique et membre du parti d’extrême droite Ukip, qui veut faire occuper par l’Angleterre la ville de Calais où une partie des migrants passe de l’Europe continentale pour rallier la Grande-Bretagne. Argument historique imparable de l’élu européen : « Calais était anglaise jusqu’en 1558, il est peut-être temps de la reprendre. »

L’Allemagne songerait d’ailleurs à récupérer le reste de la France et Rome toute l’Europe.

 6- Des camps dans les pays de départ

François Fillon, candidat à la primaire UMP pour 2017, a proposé de mettre en place des camps de réfugiés en Libye sous le contrôle des Nations unies. Comme en Australie, qui sous-traite moyennant finances des camps sur l’île de Nauru, à Manus en Papouasie et même au Cambodge. Sauf que Fillon est plus malin, c’est l’ONU qui va payer. Reste la question à régler, qui va payer l’ONU ? Pourquoi pas les migrants eux-mêmes ?

7- Le reglement du billet retour

Prendre un peu d’argent et faire le chemin inverse, c’est l’une des idées européennes, calquée sur le modèle australien, lui aussi dépassé par le nombre de réfugiés. En juin dernier, l’Australie payait 5000 dollars chaque réfugié pour qu’il retourne chez lui, comme cela a été confirmé sur un cas de bateau indonésien, qui a refait la traversée en sens inverse.

La méthode va-t-elle s’étendre ? Il y a une limite, celle de l’argent, les 500.000 migrants arrivés cette année en Europe auraient coûté 1 demi-milliard d’euros. C’est 10 fois moins cher que les bombardements en Syrie ou en Libye mais c’est de l’argent, surtout en temps de crise.

 8- L’appel aux dieux de l’Olympe

La vieille méthode bureaucratique à la Bruxelloise, se réunir régulièrement pour des réunions de crise. A Vienne le 27 août dernier, au Luxembourg le 4 septembre, à Prague le 11 septembre, Bruxelles le 14, en attendant d’autres réunions d’urgence.  A quoi servent-elles ? L’année dernière, les Européens s’étaient réunis pour donner un nom, l’opération «Triton» a été lancée en 2014 pour surveiller les entrants humains, opération pilotée par Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières. « Triton » était censée succéder à l’opération « Mare Nostrum », créée en 2013 et abandonnée, dans la foulée de », « Hermès », « Poséidon et « Aenesas » (Enée), trois autres opérations de containment.

Des noms grecs, alors que la Grèce est paradoxalement montrée du doigt par les Européens pour ses dépenses mais aussi pour son laxisme aux frontières. Hermès est d’ailleurs à lui seul tout un symbole, Il est le messager des dieux, donneur de la chance, l’inventeur des poids et des mesures, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs et du commerce.

9- Le recours au bon vieux barbelé

L’efficacité du barbelé n’est plus à prouver. Si en Hongrie principal point de passage vers l’Europe par la Croatie, la mise en place de 200 kms de grillage par l’armée a fait réagir Bruxelles, au Sud de l’Espagne ou à Calais dans le Nord de la France, ces grillages existent depuis bien longtemps et n’émeuvent personne. Mais plus offensif, le Parlement hongrois a autorisé l’usage d’armes, « non létales » pour bloquer les migrants qui ne seraient pas découragés par les barbelés et même la gare de Budapest a été fermée cet été pour les empêcher de circuler, suspendant le mois dernier toute la ligne Budapest-Vienne-Munich avec l’accord de l’Autriche et de l’Allemagne.

C’est d’ailleurs toute l’ironie de l’histoire, l’Union Européenne importe la plupart de ses ressources minérales, dépendante à  48% pour le minerai de cuivre à 64% pour la bauxite et jusqu’à 100% pour le cobalt, le platine ou le titane, achetant sur les marchés africains et sud-américains 160 millions de tonnes de fer par an pour faire des barbelés entre autres, deuxième importateur mondial. Et à titre d’exemple devant l’épuisement de ses ressources, la sidérurgie française s’approvisionne exclusivement en minerai importé depuis 1993 et la fermeture des usines de Lorraine. Une idée, faire des migrants des mineurs, quelque soit leur âge. Même les mineurs.

10- Le profiling 

La Slovaquie a été claire, après étude du dossier, elle n’accepte que les migrants chrétiens. «En Slovaquie, il n’y a pas de mosquées, c’est pourquoi nous voulons choisir seulement des Chrétiens» a expliqué un porte-parole du ministère de l’intérieur en guise d’argument tautologique. En Tchéquie voisine, même principe, jusqu’à Tomio Okamura, leader d’extrême-droite qui a encouragé ses compatriotes « à élever des cochons et des chiens » pour repousser l’assaut. En Pologne, « c’est un véritable problème », a renchéri Lech Walesa, encore lui. « Si l’Europe ne ferme pas ses frontières, des millions de migrants vont venir ici et ils n’hésiteront pas à imposer leurs coutumes, y compris les décapitations », a-t-il prédit à la Houellebecq. En attendant peut-être un profiling plus serré, l’accueil uniquement de jeunes femmes de 20 ans faisait du 95C par exemple, le Premier ministre slovaque Robert Fico qui s’est fait tirer les oreilles là encore par Bruxelles sur cette méthode eugénique, a posé la question qui tue : « mais qui a bombardé la Libye, qui a créé des problèmes en Afrique du Nord ? La Slovaquie ? Non, c’est l’OTAN », a-t-il ainsi résumé la crise migratoire qui sévit en Europe.

Bref, les idées et les arguments ne manquent pas. Comme les réfugiés.

Source: Mondafrique

 

12 Commentaires

  1. Couler les bateaux au large…???…
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

    • De préférence dans les eaux territoriales du pays de départ.
      Le gouvernement local étant responsable de son domaine maritime ……. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gifif’ />

      • Là, tu crées un incident diplomatique.

        Cela ne se fait pas de massacrer chez les autres quand tu es européen.

        C’est réservé aux USA selon la résolution I de l’ONU.

        Tu fais cela dans les eaux internationales.

        Au pire dans les eaux Européennes.

        Mais que vont dire les écologistes ?

        Que c’est de la pollution, ou que nous suralimentons les poissons ?
        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

        • Faut bien alimenter les requins.
          C’est un peu comme dans les naufrages.
          Les femmes et les enfants d’abord.
          Apres les requins n’ont plus faim.

  2. C’est pourtant simple…
    Après le scandale de la viande de cheval, de la viande de migrants dans les lasagnes!

  3. 11 -un mars !

    (Ok je sors, c’est pas le bon dieu…)

  4. Avant que tout ceci ne soit démonté, (c’est la seule façon d’inverser ce qui est en place et qui provoque cette situation) pas mal d’eau aura encore coulé sous le pont.

    httpxxs://youtu.be/8YNq4bYeDLk

  5. Puisqu’on vous dit qu’il s’agit d’un plan planifié de longue date et que ce n’est qu’un début !!

    http://www.project-syndicate.org/print/rebuilding-refugee-asylum-system-by-george-soros-2015-09

    26 septembre 2015

    Soros et son plan en six points pour refaçonner le système d’accueil des réfugiés (clandestins syriens, mais pas qu’eux), sous l’autorité des Nations Unies et impliquant ses États membres :

    1. L’UE doit accepter au moins 1 MILLION de demandeurs d’asile par année et :
    – L’EU devra fournir 15 000 € par demandeur d’asile par an pour les 2 premières années – chaque État pourra augmenter ses fonds en émettant des obligations à longs termes en utilisant sa capacité d’emprunt AAA, largement inexploitée [ou comment endetter davantage les peuples européens]
    – Laisser les réfugiés aller où ils le souhaitent;

    2. L’UE doit aider financièrement le Liban, la Jordanie et la Turquie, afin d’aider les 4 millions de réfugiés qui vivent actuellement dans ces pays :
    – L’EU devra prendre un engagement annuel avec les pays en première ligne d’au moins 8 à 10 milliards d’euros, cela pourra être ajouté au montant des obligations à longs termes émises pour soutenir les demandeurs d’asile en Europe,

    3. L’EU doit immédiatement commencer à construire une Agence Asile et Migration unique et enfin un seul Garde-Frontières pour l’UE;

    4. Des voies sûres doivent être mise en place pour les demandeurs d’asile, en commençant par aller les chercher en Grèce et en Italie [ensuite ils iront les chercher en Afrique et ailleurs] et les amener à leur destination finale. Ceci est urgent, car il faut stopper la panique actuelle;

    5. Les modalités de fonctionnement et de financement développés par l’UE devront être utilisés pour établir des normes mondiales pour gérer les demandeurs d’asile et les migrants;

    6. Afin d’absorber et d’intégrer plus d’un million de demandeurs d’asile et de migrants, par an, l’UE doit mobiliser le secteur privé : les ONG, les groupes religieux et les entreprises, qui agiront en tant que sponsors.

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