EMPLOI : CDI en danger et syndicats bâillonnés

Loi Macron+Loi Touraine= libéralisation complète du système français pour l’adapter aux exigences du TAFTA. Et cette nouvelle réforme désirée va exactement dans le même sens, celui du traité transatlantique. Il n’y a à l’heure actuelle plus aucune décision politique qui ne soit là pour la France et pour ceux qui y habitent, mais uniquement pour obéir à la finance qui veut son futur système bien fascisant!

Valls l’a annoncé quelques heures seulement après la défaite de son parti aux élections départementales. Pour redonner de l’espoir, il veut favoriser « l’emploi, l’emploi, l’emploi ». La recette est toujours la même : rogner le droit du travail, pour accroître la compétitivité des entreprises. Des mesures proches de celles proposées par le Medef et tout récemment par Jean Tirole, prix Nobel d’économie. Elles seront débattues vendredi prochain à la conférence sociale pour l’emploi.

Manuel Valls a une idée des raisons de sa défaite : le chômage, qui continue de crever les espoirs des Français. Au soir des départementales à Matignon, il a logiquement placé l’emploi au cœur de son discours. Le premier ministre a notamment relancé l’idée d’un CDI plus souple pour les petites et moyennes entreprises. Ce contrat spécifique pourrait être conditionné aux résultats économiques, ce qui permettrait de licencier plus facilement. « Il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés », aurait déclaré un ministre aux Echos

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La mise en œuvre de ces nouvelles réformes sera au menu d’une loi Macron, deuxième tranche, cet été, a annoncé le ministre de l’économie lors d’un déplacement en Côte-d’Or pour la Semaine de l’industrie. «Il faut lancer des réformes d’ici l’été qui permettent de continuer à la fois le déverrouillage de l’économie française et d’accélérer la reprise qui est en cours». La question spécifique du contrat « spécial TPE » fera également l’objet d’une conférence sociale en juin.

Mais « le gouvernement écoute qui ? », s’inquiétait Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, lors d’un entretien accordé à Mediapart lundi. Car si Matignon a complété cette annonce par la promesse de nouvelles mesures pour favoriser l’investissement, pas un mot sur la protection des salariés. Devant l’ampleur des réactions, Manuel Valls a tenté un rétropédalage ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM : « La remise en cause du CDI n’est pas dans les projets du gouvernement ».

Ces propositions pour moins de « rigidité » rappelle le texte du Medef envoyé la semaine dernière aux syndicats, en vue de la conférence sociale sur la « sécurisation de l’emploi » qui se tiendra vendredi au ministère du travail. L’organisation patronale, outre qu’elle se réjouit des mutations profondes qui seraient à l’œuvre depuis 2008, aspire à encore plus de souplesse. D’abord, donner la possibilité de signer des accords de maintien dans l’emploi (qui permet de réduire le temps de travail et de baisser les salaires), pour gagner en compétitivité et pas seulement lorsque le carnet de commandes est à la baisse. Le Medef accentue aussi son travail de lobbying sur un CDI « sécurisé », qui prévoirait dès sa signature de licencier si la situation économique de l’entreprise se dégrade.

Jean Tirole, récompensé l’an dernier du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, chercheur à l’université de Toulouse, en a rajouté une couche en établissant, à moins de quatre jours de la conférence sociale, une vraie feuille de route pour un « jobs act » à la française. L’économiste, à l’instar d’une quinzaine de ses collègues, a opportunément dévoilé dans les Échos lundi sa vision des réformes à mener, essentiellement une amélioration de la formation professionnelle, une réforme de l’assurance chômage, une baisse du coût du travail, et une réforme du licenciement économique.

Le texte, dans le détail, est explosif. Pour faire baisser le chiffre du chômage, il faudrait transformer profondément le marché du travail et favoriser les créations d’emploi « en sécurisant les conditions de rupture du contrat de travail ». Alors que la loi Macron prévoyait déjà d’encadrer l’indemnisation du salarié en cas de licenciement non justifié et de limiter à la France l’obligation de reclassement des salariés, ces économistes veulent « aller beaucoup plus loin ». L’entreprise peut pour le moment licencier pour sauvegarder sa compétitivité. Elle doit pouvoir le faire pour « l ’améliorer ». Pour y arriver, un contrat de travail simplifié, dont la rupture se ferait non pas en fonction de la situation économique mais au regard de l’organisation de l’entreprise. Plus loin, Jean Tirole et ses collègues souhaitent également que l’obligation de reclassement incombe non pas aux entreprises, mais au « service public de l’emploi ». Le coût du travail doit de son côté baisser, et les aides se concentrer autour du SMIC, un niveau de salaire davantage créateur d’emploi.

Plus que des ballons d’essai, il s’agit bien d’une véritable convergence idéologique qui se fait jour entre ces économistes, le patronat et le gouvernement français. La pièce maîtresse du dispositif est ce CDI rénové, devenu un attribut incontournable de la doctrine de la « flexisécurité » à l’échelle européenne. Ses promoteurs oublient de préciser que son succès repose, dans les pays du Nord souvent présentés comme modèles, sur une politique ambitieuse et coûteuse de l’emploi et la formation, un niveau de pauvreté faible et un rapport de force bien plus équilibré entre patrons et salariés.

Mathilde Goanec pour : Mediapart.fr

Trouvé sur les Brindherbes qui proposent à la suite un second article complémentaire.

 

 

4 Commentaires

  1. On ne va pas pleurer!
    Ils sont d’une part
    un certain nombre à avoir voté socialiste
    pour plusieurs raisons
    mais la principale,c’est qu’ils sont mouillés et donc tenus par les couilles
    d’autre part 50% à être abstentionnistes pour plusieurs raisons
    et j’en suis souvent
    mais personne parmi les abstentionnistes de dimanche
    n’a à se plaindre,car on les a assez informé
    c’est donc qu’ils s’en tapent
    alors qu’ils restent dans leur potager à regarder pousser leurs carottes
    quand ils verront les dégâts,ils calmeront leurs migraines
    en les utilisant en suppositoires
    Je m’en tape
    TAFTA:ça m’arrange
    ça m’aidera à faire du frichttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  2. complètement d’accord avec toi Robertespierre !
    et il faudra 3 suppositoires (matin, midi, soir) pour
    le VIRUS TRIPLE T (transatlantique, tissa, tafta)

  3. Voilà, nous y sommes !!!
    Bien fait pour ceux qui ont passé leur temps à dégueuler sur certains syndicats qui se battaient pour leur gueule, pour conserver ces conquêtes que nos anciens avaient payé de leurs vies ! Vous avez préféré reprendre à votre compte les vieilles balivernes du patronat : il n’y a plus d’argent, les entreprises paient trop de CHARGES (à ne surtout pas confondre avec cotisations, n’est ce pas ?), vous vivez plus vieux donc partez plus tard etc etc etc. Toutes ces conneries déversées par les merdias aux ordres des banques et des multinationales, vous les avez reprises en coeur sans vous douter de ce qui se tramait dans votre dos ou en étant trop fainéants pour vraiment vous renseigner.
    Bien joué le patronat qui a su créer cet abrutissement quasi total d’une population et l’abêtir à ce point! Bien joué ce système qui a su créer en moins de 50 ans un syndicalisme collabo qui a signé tous les reculs sociaux pour les résultats que l’on sait !!! En moins de 50 ans, nous avons fait un bond de 100 ans en arrière et demain, avec ces nouvelles lois, nous serons de nouveau officiellement en esclavage, BRAVO À TOUS CEUX QUI ONT LAISSÉ LES AUTRES SE BATTRE À LEUR PLACE !
    A terme donc la fin du syndicalisme, de la défense des salariés et la toute puissance de la dictature patronale, avec les résultats qui ne se feront pas attendre!
    Bien joué les jeunes, vous laissez votre pays s’effondrer, vous préférez continuer dans le ludique et l’illusion.
    Demain, vous pleurerez et ce sera tant mieux !!!
    Mais , blessée, va falloir la buter la bestiole issue du CNR …
    On finira bien par descendre dans la rue en étant à égalité d’équipement avec les CRS …
    Et là, les beaufs (et il y en a un paquet ici) réclameront le retour à l’ordre et à la sécurité parce que faut pas déconner quand même ….
    Rendormez vous !

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