Eurodéputés, ils détournaient le salaire de leurs assistants

Ben la surpriiiiiiise!!! Les députés ne sont pas aussi honnêtes qu’on nous le dit! Les bras m’en tomberaient presque, si! Si! Depuis le temps que je dis qu’avec l’oignon européenne, on l’a toujours dans l’oignon!

Un rapport étouffé par le Parlement révèle les pratiques douteuses de certains élus autour d’une allocation de  15 000 euros par mois.

Lors d'un vote du Parlement européen le 8 juin (Vincent Kessler/Reuters)

Le Parlement européen a finalement mis en ligne un rapport qu’il tentait d’étouffer depuis trois ans. On comprend qu’il n’ait pas été pressé de le rendre public : on y découvre que des députés européens ont tranquillement détourné les fonds publics destinés à payer leurs assistants.

Pour justifier son peu d’empressement, le bureau de l’assemblée souligne dans un communiqué que ce n’est qu’une vieille histoire, l’audit ayant révélé ces fraudes portait sur 2004 et 2005. Le rapport a été remis en 2008. Et en 2009, l’adoption de nouvelles règles internes a mis fin à ces détournements.

Pas de contrôle des fonds versés aux députés

Cette vieille histoire doit pourtant être bien embarrassante. Le rapport avait déjà largement fuité, sur WikiLeaks ou des sites comme Euractiv, mais il a fallu que la Cour de justice européenne intervienne, début juin, pour qu’il soit enfin publié officiellement.

Les députés européens fautifs n’ont en fait pas grand-chose à en craindre : le rapport mis en ligne mercredi soir ne fournit pas leur nom, leur étiquette politique ou leur nationalité. Ni le montant exact des fraudes. Mais les pratiques révélées suffisent à rendre ce document très gênant.

A l’époque, le Parlement européen versait directement aux députés une allocation fixe, destinée à payer un ou plusieurs assistants. Sans vérifier comment ces fonds publics étaient utilisés. Et sans fixer de cadre précis : certains élus salariaient directement leurs assistants, d’autres faisaient appel à des prestataires de services.

Des mouvements financiers suspects

Les sommes en jeu étaient importantes : plus de 15 000 euros par mois pour chaque élu en 2006. Soit, au total, 10% du budget annuel du Parlement. Son responsable de l’audit interne, Robert Galvin, a donc été chargé d’y voir clair. Parmi ses découvertes les plus étonnantes :

  • sept cas avérés de conflits d’intérêts entre un député et le prestataire de services qu’il avait choisi, rendant impossible de certifier que l’argent avait été destiné « exclusivement dans le but d’une assistance parlementaire » ;
  • dans un de ces cas, la société était dirigée… par le député lui-même ;
  • dans six cas, les fonds ont été transférés directement à un parti politique national, et dans une quarantaine d’autres cas, à des organismes proches du parti ;
  • deux députés ont reversé leur allocation à des prestataires de services alors que, selon les registres du Parlement, ils n’employaient aucun assistant ;
  • un député a fait appel à une société créée pour l’occasion et n’ayant aucune activité visible, avec un contrat antidaté de cinq mois ;
  • pour recruter un assistant, certains élus faisaient bizarrement appel à des sociétés très éloignées de l’univers parlementaire : l’un d’entre eux avait choisi une entreprise spécialisée dans le bois, et un autre, une société de « services aux enfants et à la famille »… dirigée par un membre de son parti ;
  • certains députés accéléraient leurs versements en novembre et en décembre, pour utiliser la totalité des fonds auxquels ils avaient droit pour l’année qui s’achevait ;
  • dans 79% des dossiers étudiés, la TVA sur les services avait tout simplement été oubliée : pas très sérieux pour des députés européens…

En 2009, il s’est doté de nouvelles règles sur les fonds destinés à rémunérer les assistants. Des règles plus proches de celles en vigueur, par exemple, à l’Assemblée nationale française :

  • les députés européens ne gèrent plus eux-mêmes l’allocation destinée à leur(s) assistant(s) ;
  • les assistants sont officiellement employés du Parlement européen, et c’est lui qui leur verse leurs rémunérations ;
  • si les fonds n’ont pas été entièrement dépensés à la fin de l’année, les élus ne peuvent pas bénéficier du reliquat.
Des doutes sur l’enveloppe des « frais généraux »

Les députés européens ne peuvent donc plus faire ce qu’ils veulent de cette enveloppe, dont le montant dépasse aujourd’hui 21 000 euros par mois. Mais une autre enveloppe suscite désormais des questions : celle des « frais généraux », soit plus de 4 000 euros par mois.

Des fonds destinés aux fournitures diverses, et dont l’utilisation n’est pas contrôlée par le Parlement. Certains eurodéputés veulent pourtant se montrer vertueux. La Verte Karima Delli, qui avait accepté de passer son porte-monnaie au rayon X pour Eco89, expliquait ainsi :

« Cette somme, je la verse chaque mois sur un compte séparé de mes comptes personnels. Et avec mon équipe, on conserve tous les justificatifs de nos dépenses. »

Source: rue89.com

9 Commentaires

  1. il faut vraiment que ce systeme tombe, tous ces gens la s’ent mettent pleins les poches, et nous pendant ce temps on n’arrive plus a finir le mois,et les salaires qui s’ecroulent, EUROPE DE MERDE
    EURO DE MERDE, SANS COMPTER TOUS LES 666 QUI NOUS GOUVERNENT.

    ALLEZ HOUSTE, QU’ILS S’ENT AILLENT TOUS.
    PASSAGE OBLIGATOIRE PAR LA CASE PRISON AVANT.

  2. Pendant ce temps la police cherche des voleurs dans la rue. Pourtant, c’est simple de les trouver : le parlement européen est la plus grande concentration de criminels en europe, je crois.
    J’ai parfois l’impression que toute la corruption, les trafics en tout genre, le vol sont centralisés là bas, comme un grand centre commercial de la criminalité.

  3. Vivement la sortie de L’europe

  4. Sans parler du pillage de la grêce… et comme par hasard, ce qui n’était pas rentable pour le gouvernement grec le deviendra quand ils auront tout privatiser ?!?!

  5. des parasites, point barre !

  6. Nettoyeur haute pression, au moins 1000 bars, ou lance flammes, à nous de choisir car mine de rien c’est toujours une faible minorité et nous nous laissons mener à la baguette, moutons nous sommes, moutons nous resterons !!

  7. Et en plus les assistants parlementaires sont chargés de travailler sur des dossiers. Donc pas d’assistants, pas de travail. L’argent est fraudé, mais le travail aussi. En plus du vol, il y a une atteinte grave à la démocratie.
    Il me semble qu’il y a eu quelques problèmes à l’Assemblée Nationale Française. Je ne parle pas des assistantes transformées en travailleuses sexuelles, mais des assistants fournissant un travail de qualité et payés, quand leur député n’avait pas tout dépensé en goberies. Ou alors des conjoints de parlementaires employés comme assistants, qui eux touchent leur traitement, mais dont le seul travail est de participer aux lunchs, voyages découvertes, etc…

  8. L’Europe, ça me fait penser à Xerxès dans le film 300. Une entité qui corromps tout le monde, par tous les moyens, afin d’établir sa domination !

    J’espère que nous vaincrons cette Europe de la même manière que Xerxès, grâce à son sentiment de supériorité sur les peuples, qui la mènera à sa fin.

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