Stévia «Made in France» cherche industriels pour sortir de terre..

C’est déjà bien cher à l’achat..

Montpellier – Face à une intense concurrence de la Chine, une filière de production de stévia «Made in France» – cette plante dont on tire un édulcorant alternatif à l’aspartame – est prête à sortir de terre dans l’Hérault. Elle n’attend que les commandes des industriels.

«Nous, on fait du +Fauchon+», plaisante à moitié Charly Fabre, responsable du projet stévia à la Chambre d’agriculture de l’Hérault. Car pour avoir de la stévia tricolore, il va falloir mettre le prix, dit-il, sans toutefois le chiffrer.

Depuis 2010, il tente avec l’équipe du Centre d’expérimentation horticole (CEHM) de Marsillargues, de faire pousser de la stévia, une plante originaire du Paraguay, sur le sol français en agriculture raisonnée. Ils ont été les premiers à se lancer dans l’Hexagone, un an à peine après l’autorisation d’utiliser dans l’Union européenne la molécule (au fort pouvoir sucrant) issue de la stévia, la Rébaudioside A.

Pour eux, il y a un double enjeu: saisir à temps un marché en pleine expansion, la stévia étant prisée de grands groupes comme Coca-Cola pour remplacer l’aspartame dans leurs produits. Et trouver des cultures de diversification (kaki, céréales…) pour combler les friches laissées par les vignes arrachées, dans une région qui a connu une grave crise viticole.  

Après trois ans d’expérimentation, le bilan est mitigé. Car la stévia n’aime pas le froid et même à Montpellier, il fait encore trop frisquet à son goût. «Normalement, avec la stévia, on peut faire deux à trois récoltes par an. Chez nous, ça peut être deux, et encore si on plante tôt», explique Lucile Guigal-Merle, en charge du volet agronomique de ce projet.

«On sait la produire, mais à un certain coût. Et aujourd’hui, on est pas compétitifs» face à la stévia chinoise, qui représente 70% de la production mondiale, reconnaît Charly Fabre.

Et les rendements restent encore trop aléatoires, de 19 à 5 tonnes par hectare.

Crème de nuit à la stévia ?

Donc pour l’instant, outre les quelques parcelles d’essais dans l’Hérault, le Gard, l’Aude et les Pyrénées-Orientales, la Chambre d’agriculture de l’Hérault n’a poussé aucun agriculteur à s’y mettre. Elle souhaite d’abord mieux «cerner» la culture et attend d’avoir des débouchés concrets.

La solution pourrait venir de Provia Sud, une petite entreprise basée à Lunel qui a vu le jour en début d’année. Elle a l’ambition de «diversifier l’usage de la stévia en valorisant ses déchets», explique son cofondateur, Aurélien Picard…….

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Ce procédé a un autre gros avantage: il est garanti sans solvant (seule de l’eau est utilisée), contrairement à la stévia chinoise, dont la molécule est le plus souvent extraite directement en Chine, à l’aide de solvants et techniques non tracées….

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Source © 2013 AFP pour 20Minutes/économie

 

4 Commentaires

  1. moi cela fait une plombe que le sucre blanc a disparu de mes etageres ,sucres de cannes,sirop d’erable,et miel viennent sucré mes preparation, et surtout pas la stevia avec son gout de m…et son prix prohibitif ,je prefere encore sucré avec du miel qu’avec cette truc lol pour pas dire un autre mot…

  2. Coca-Cola, remplacer l’aspartame dans ces produits, laissez-moi rire !
    Surtout au vu de cette merde qu’a osé sortir EFSA sur l’aspartame :
    http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-l-europe-conclut-que-l-aspartame-est-sur-pour-la-sante-121586035.html L’empoisonnement va pouvoir continuer encore longtemps là !

  3. Perso je suis en Corse, ça fait trois ans que je cultive de la stévia. j’ai trouvé mes premières graines sur le net. Il faut se méfier des offres et les acheter au poids ou en sachet. Les annonces qui proposent dix ou vingt graines de stévia sont des l’arnaques, la graine est minuscule et sur toutes celles qui sont plantées, seules qlq unes prennent . Mais ensuite c’est une plante qui se développe bien et qui produit de nombreuses branches feuillues dés la seconde année. La première, une branche principale sort et grandi. En automne elle sèche, il faut la couper et au printemps suivant des pousses repartent du pied . Il lui faut beaucoup d’eau et une terre agricole donne de bons rendements . Avec 10 ou 15 pieds on ramasse deux à trois gros cabas de feuilles. On les laisse sécher et ensuite on les réduit en poudre pour les incorporer dans les produits à consommer . Il est possible de laisser un pied partir en fleurs ce qui produira une grosse quantité de nouvelles graines pour augmenter la production ou distribuer aux voisins qui en veulent . J’ai aussi constaté que les graines tombées au sol germes de façon spontanée ce qui fait que les pieds se régénèrent d’eux même.
    Bonne culture à tous.

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