Le nombre de sans-abris et de personnes faisant appel aux soupes populaires a augmenté en 2012 aux États-Unis, alors que les villes à cours de moyens renvoient des gens dans le besoin faute de pouvoir les secourir, montre une enquête publiée jeudi.Le nombre de sans-abris demandant de l’aide a augmenté de 7% depuis 2011, selon une enquête commandée par la Conférence des maires et menée par les services sociaux de 25 grandes villes américaines.
L’étude révèle que parallèlement, environ 19% des personnes réclamant de l’aide pour manger ne l’ont pas obtenue, même si les rations ont été réduites pour pouvoir servir le plus grand nombre avec les mêmes quantités disponibles.
«A Philadelphie, je vois des gens qui ont faim et besoin d’un toit tous les jours», a déclaré le maire de la plus grande ville de Pennsylvanie (est), Michael Nutter, estimant que le Congrès, embourbé dans d’âpres négociations budgétaires avec le président Barack Obama, se devait de trouver un «budget juste et équilibré» qui évite des coupes drastiques dans les aides sociales.
La hausse la plus importante des sans-abris a plus particulièrement touché les familles, selon l’étude. Par ailleurs, 17% des personnes ayant fait la demande d’un hébergement ont dû être renvoyées à la rue, faute de place.
Parmi les gens demandant de l’aide pour manger, 37% avaient un emploi et 9% n’avaient pas de toit.
Parmi les familles, la pénurie de logements à prix abordable était la cause première du fait de se retrouver à la rue, devant la pauvreté, le chômage ou encore la violence domestique.
Les mêmes raisons valaient pour les individus seuls, pour qui jouaient aussi la maladie mentale et les problèmes de dépendance.
L’étude montre que 30% des sans-abris ont de graves troubles mentaux, 18% ont un handicap physique, 16% sont victimes de violences domestiques, mais aussi que 17% ont un emploi.
Source: La presse