Préparation de la future offensive de Kiev conte le Donbass – Bataillons néo-nazis envoyés en première ligne et propagande de guerre…

Pour mener à bien une offensive, comme celle que Kiev envisage contre le Donbass il vous faut principalement deux choses : des troupes en grand nombre, motivées et bien équipées, et une propagande de guerre efficace pour que la population civile suive le mouvement.

Le problème pour l’Ukraine est que les soldats de l’armée régulière sont loin d’être motivés, et encore plus loin d’être bien équipés. Et comme on a pu le voir dans la déclaration de la République Populaire de Donetsk (RPD) concernant les plans de la future offensive, certaines unités des FAU (comme la 128e brigade) ont refusé d’office d’aller au casse-pipe !

Le SBU a beau avoir fait le ménage et suspendu le commandant, le commandement ukrainien sait que cette unité et bien d’autres ne seront pas des plus motivées pour monter à l’assaut le moment venu. Car lors d’un assaut c’est la première ligne qui se prend tous les tirs de défense de l’ennemi, et qui essuie donc les plus lourdes pertes.

Pour trouver des soldats plus motivés, il faut aller chercher les bataillons spéciaux (c’est-à-dire ultra-nationalistes voir néo-nazis), ceux-là mêmes qui avaient remplacé l’armée régulière au pied levé en 2014, lorsque celle-ci refusait de tirer sur des civils.

Le plan d’attaque étant le même qu’en 2014, il semble que l’État-major ukrainien ait décidé de jouer le remake de 2014 jusqu’au bout, si on en croit les informations que nos collègues du projet WarGonzo viennent de rapporter aujourd’hui.

Leur reporter de guerre, Semion Pegov, a d’excellentes sources aussi bien au sein de l’armée de la RPD que de l’autre côté de la ligne de front, et celles-ci ont déjà démontré leur fiabilité. Et ce qu’ils ont rapporté aujourd’hui, c’est que d’énormes rotations sont en cours dans la zone du Donbass occupée par l’armée ukrainienne.

Ces informations ont été obtenues par observation des lignes ennemies avec l’aide de simples jumelles, et elles montrent qu’une rotation généralisée est en cours dans la zone de l’OAT. Les troupes régulières (FAU) sont amenées à l’arrière, et les bataillons spéciaux – Secteur Droit, Donbass, Aïdar, Azov, etc, sont envoyés en première ligne.

D’après les informations reçues en fin de journée, c’est en tout environ 2 000 nationalistes qui ont remplacé les FAU sur la ligne de front.

Près de Donetsk, c’est l’Armée de Volontaires Ukrainiens qui s’est installée à Avdeyevka, Peski et Krasnogorovka. Secteur Droit s’est installé pour sa part à Slavnoye en face de Yelenovka, et à Belaya Kamenka. Le 46e bataillon spécial « Donbass-Ukraine » s’est installé près de Gorlovka en renfort de la 54e brigade mécanisée des FAU, qui a été envoyée en deuxième ligne. D’ailleurs cette brigade comporte en son sein un bataillon ultra-nationaliste nommé « Rus de Kiev » mais qui est intégré à l’armée régulière.

Ces rotations ont lieu alors que Porochenko a annoncé dans le journal allemand Bild que la Russie pourrait provoquer une escalade dans le Donbass à tout moment, en guise de préparation psychologique des Européens à une reprise de la guerre. Je sais bien que plus un mensonge est répété et plus les gens ont tendance à y croire, mais là c’est vraiment trop gros pour passer.

Rien que le nombre de chars délirant qu’il annonce comme étant présents dans le Donbass (plus de 600 chars d’assaut, soit plus que l’armée allemande, sic), ne tient pas la route deux secondes face au manque de preuves en termes d’images satellites (600 chars ça ne se cache pas comme une Twingo volée, sans parler de la logistique et des hommes qu’il faut pour les faire fonctionner comme il faut, et qui eux aussi seraient plus que visibles).

Comme à l’accoutumée, Kiev essaye de rejeter par avance la faute de la reprise du conflit sur la Russie, alors que cette dernière n’a aucune force armée présente dans le Donbass. L’inversion accusatoire typique, enseignée par les patrons américains de Kiev.

Sur fond de préparatifs de l’offensive, l’expulsion de Mikheïl Saakachvili vers la Pologne laisse quelque peu pensif. Cette expulsion musclée peut s’expliquer par plusieurs hypothèses :

1) Il n’est plus utile pour faire pression sur Porochenko afin qu’il déclenche l’offensive contre le Donbass, puisque ce dernier aurait enfin plié devant les radicaux ukrainiens et les néoconservateurs américains et s’apprête à lancer l’attaque. Ces derniers ont alors autorisé Porochenko à se débarrasser de leur marionnette devenue inutile. La Géorgie en tout cas a l’air de tabler sur cette hypothèse, puisqu’elle est prête à envoyer une demande d’extradition de Saakachvili à la Pologne.

2) Porochenko a décidé d’outrepasser les consignes américaines (ou s’est fait manipuler par les Américains en recevant un feu vert officieux) et de se débarrasser de ce concurrent gênant une bonne fois pour toutes. Ce qui pourrait être un très mauvais calcul. Car après l’expulsion de Saakachvili, ses partisans sont allés manifester de manière assez violente devant l’administration présidentielle à Kiev. Et certains analystes comme Vitaly Koulyk craignent qu’en ayant fait cela, Porochenko n’ait radicalisé encore plus les mouvements de protestation à son encontre, l’éviction de Saakachvili laissant la place libre à des gens comme Semion Sementchenko, et à d’autres qui jusqu’ici refusaient de se joindre au mouvement à cause de la présence de Saakachvili.

Quoi qu’il en soit, Kiev continue sa route vers le chaos, celui de la guerre et de la déstabilisation interne totale, sur fond d’ultra-nationalisme grandissant.

Christelle Néant pour DoniPress

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Un Commentaire

  1. EXCLUSIF : De quoi a peur l’Ukraine. Sputnik publie les dépositions des snipers géorgiens

    https://fr.sputniknews.com/international/201802151035152204-ukraine-maidan-depositions-snipers-georgiens/

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