Le débat est tabou en France, aux Pays-Bas ils vont directement au domicile des personnes souffrant d’une maladie incurable pour les euthanasies… La question reste toujours la même, faut-il soulager ces personnes qui n’en peuvent plus ou au contraire les laisser vivre malgré la souffrance?
Jeudi, aux Pays-Bas, des équipes mobiles constituées d’un médecin et d’une infirmière ont commencé à se rendre au domicile de malades incurables qui souhaitent mourir afin de les y aider.
Alors que l’euthanasie fait encore débat dans de très nombreux pays et qu’elle reste même interdite dans la plupart, c’est une initiative sans pareille qui vient d’être mise en place aux Pays-Bas. Le 1er avril 2002, le pays est en effet devenu le premier à légaliser l’euthanasie mais ce, sous certaines conditions. Celle-ci est autorisée si le patient subit des souffrances « insupportables et interminables » dues à une maladie diagnostiquée par un médecin comme incurable et surtout, il doit en faire la demande en étant toujours en pleine possession de ses moyens.
Toutefois, aujourd’hui, certains médecins traitants refusent encore l’euthanasie à leur patient. C’est pourquoi à partir d’aujourd’hui, six équipes mobiles constitués d’un médecin et d’une infirmière ont commencé à sillonner le pays pour se rendre au domicile de malades incurables qui souhaitent mourir mais qui n’ont pas pu y être aidés. « Si les critères sont remplis, les médecins mobiles pourront pratiquer l’euthanasie au domicile de patients dans les cas ou les médecins traitants refusent de le faire ou sont incapables de le faire« , explique à l’AFP Walburg de Jong, porte-parole de l’Association néerlandaise pour une fin de vie volontaire (NVVE) qui a mis en place et finance ce projet baptisé « Clinique de fin de vie ».
Les critères requis mentionnent donc que c’est le patient lui-même qui doit en faire la demande, ni sa famille, ni ses proches ne peuvent le faire pour lui. En outre, malade et médecin doivent tous deux être convaincus qu’il n’existe pas de guérison possible et le praticien doit également prendre un second avis médical auprès d’un confrère. En outre, chaque euthanasie pratiquée est soumise à une commission composée d’un médecin, d’un juriste et d’un expert éthique chargée de vérifier si les critères prévus par la loi ont bien été respectés. Une fois ces critères remplis, le malade se voit injecter des somnifères par piqûre ou perfusion, puis des barbituriques. Un cocktail qui finit par arrêter le coeur.
Une approche inadaptée selon une association de médecins
« Soixante-dix personnes ont déjà manifesté leur intérêt« , assure Walburg de Jong. Néanmoins, à terme, celle-ci estime que les médecins devraient pratiquer environ un millier d’euthanasies par an, tandis que quelque 3.100 euthanasies au total sont pratiquées chaque année aux Pays-Bas. Pensé depuis plusieurs mois, le projet a été approuvé par la ministre néerlandaise de la Justice Edith Schippers qui a assuré devant la chambre basse du parlement qu’elle ne s’y opposerait pas étant donné qu’il entre dans le cadre prévu par la loi.
« L’association néerlandaise pour une fin de vie volontaire et les équipes ont assuré que tout sera conforme à la législation« , déclare de son côté à l’AFP Ole Heil, le porte-parole de la ministre. Toutefois, le projet suscite tout de même quelques réserves notamment de la part de la Société royale de médecins (KNMG), une association regroupant 53.000 médecins aux Pays-Bas, qui craint que les médecins ne connaissent pas suffisamment les patients pour évaluer correctement leur situation.
« Nous ne sommes pas contre l’euthanasie s’il n’y a pas d’autre alternative. Mais l’euthanasie est un processus compliqué, à l’issue d’un traitement à long terme d’un patient, basé sur une relation de confiance. Il faut avoir une approche holistique du traitement du patient et voir notamment s’il existe une alternative à l’euthanasie : nous doutons sérieusement que cela puisse être fait par un médecin uniquement chargé de pratiquer des euthanasies« , commente l’un des responsables de l’association, Eric van Wijlick.
Source: Maxisciences
pas mal si la maladie est incurable et que la personne veut s en aller je vois pas pourquoi on s obstine a la faire souffrir et la garder en vie .si un jour je deviens un légume mon souhait serait de ne pas faire souffrir les autres a gâcher leurs vies a s occuper de moi je préférerai me faire « débrancher »
Si les personnes demandent qu’on abrège leurs souffrances, où est le problème?
On ne laisse pas souffrir un animal mais pour un humain qui demande à ne plus souffrir, on hésiterait? C’est même un acte d’amour … comme la maman qui a euthanasié son fils Vincent qui le lui demandait depuis des années et qui se trouvait devant le refus des médecins de l’aider.
Le tout est que tout ça soit rigoureusement encadré et ne puisse ouvrir la porte à aucune déviance…
Je suis bien d’accord.
<blockquote cite= » Le tout est que tout ça soit rigoureusement encadré et ne puisse ouvrir la porte à aucune déviance… »></blocquote>
Alors il y a aussi quelque chose à faire pour les pays en guerre, où les gens préfèreraient vivre tranquilles et en bonne santé si possible.