Kaolack : le bio-digesteur soulage les femmes rurales …

De l’énergie gratuite et bio pour les femmes rurales du Sénégal, avec le bio-digesteur bien sur il faut du fumier animal…

Kaolack, 22 déc (APS) – L’usage du bio-digesteur (un biogaz) dans la cuisine, l’éclairage et la fabrication d’engrais organiques est en train d’alléger les travaux ménagers dans plusieurs localités de la région de Kaolack (centre).

Une visite de presse organisée par le Programme national de biogaz domestique (PNB) à Koutal, Tallène et Toubacouta a permis de constater à quel point le bio-digesteur facilite l’accès des populations rurales à l’énergie.

Fatou Kâ et Fatoumata Sy, deux dames rencontrées lors de cette visite, utilisent des fourneaux alimentés avec de la bouse de vache transformée en énergie, pour préparer les repas. Elles ne tarissent pas d’éloges à l’endroit de cette technologie venue améliorer leur faciliter les travaux ménagers.

‘’Le bio-digesteur installé avec du sable, du gravier, de l’eau, du ciment […] m’a permis de gagner du temps’’, se réjouit Mme Sy. Elle ne va plus chercher du bois de chauffe en brousse. Le biogaz a l’avantage de ne pas dégager de la fumée, signale-t-elle, ajoutant qu’il lui permet même de ‘’vivre mieux’’.

Chaque jour, elle alimente son bio-digesteur de trois seaux remplis de bouses de vache, ce qui lui permet d’assurer la préparation des trois repas quotidiens. Elle souhaite la vulgarisation de cette technologie qui, selon elle, peut ‘’donner un autre visage au monde rural’’.

Le bio-digesteur sert en même temps à la cuisson des repas et à l’éclairage des ménages. La ‘’fumure organique’’ qu’elle dégage sert à enrichir les terres des bénéficiaires, selon Mactar Sylla, le responsable technique du PNB. Cette structure est en train de vulgariser le bio-digesteur dans la région de Kaolack.

‘’Les femmes utilisant cette technologie seront moins exposées aux maladies respiratoires dues à la fumée’’, affirme M. Sylla.

En leur faisant gagner du temps, ce biogaz leur donne l’occasion de vaquer à d’autres activités comme le maraîchage, la pisciculture, etc., selon le technicien du PNB. Il permettra aussi aux enfants des localités bénéficiaires et non raccordées au réseau électrique d’améliorer leur scolarité, grâce à sa production d’énergie, souligne M. Sylla. A Koutal, dit-il, cette technologie a permis aux éleveurs de couper de moins en moins du bois.

‘’Nous exigeons de tout demandeur d’un bio-digesteur d’avoir au moins trois à quatre vaches, d’être un agropasteur pratiquant la stabulation et la semi-stabulation, et de disposer d’un espace pouvant abriter la technologie. Il faut aussi respecter les distances réglementaires entre le bio-digesteur et les étables…’’, souligne Bassirou Sarr du PNB.

Cette structure, selon ses agents, a installé 325 bio-digesteurs dans les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine de juin 2010 à maintenant. Elle en installera environ 8.000 d’ici à 2013, selon Mor Ndiaye, chargé du marketing au PNB.

PON/ESF/ASG

Source : www.aps.sn partagé avec terresacree.org

5 Commentaires

  1. Voilà un belle initiative ! Par contre, p’tet que j’ai les yeux en roue libre, mais je n’ai pas vu mentionné le pays ! Kaolack et Kaffrine, c’est où ?  ?:-)

Les commentaires sont clos.