[Réflexion] le choix du fascisme..

Quelles seraient les solutions face au « fascisme vert » ? C’est la réflexion proposée par Clément C. Partagez ! Volti

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Clément C pour Le Billet des Montagnes

Nul d’entre nous n’a conscience de ce que pourrait être notre vie si nous devions respecter notre strict droit proportionnel et existentiel à polluer.

Nos droits, ce que nous considérons comme des dû, ont un coût écologique élevé. Trop élevé pour qu’il soient globalisables.

L’instinct de prédation, présent chez chaque animal, ne peut être laissé libre chez l’humain. Nous constatons la spécificité de notre espèce, qui est d’avoir une prétention prédatrice supérieure à la capacité écologique de notre planète.

La course aux étoiles, c’est comme la théorie monétaire moderne et la citoyenneté à points: une nécessité ontologique. Ce sont les trois mamelles de l’auto recyclage de l’ultralibéralisme pour le siècle à venir.

En dehors de ces 3 conditions pour un libéralisme augmenté, un fait demeure: si le fascisme vert se profile, c’est bien car la majorité d’entre nous ne sait pas comment gérer certaines minorités, qui, elles, ne considèrent aucunes limites.

Ni l’autre, ni le temps. Des cognitions en shoot them up. Narcisse, sa proie et ses ennemis.

C’est par absence de conscience du tout d’une majorité et de contrôle de soi d’une minorité que le fascisme écologiques finira par être souhaitable.

Car aucune alternative n’a encore été trouvée. Nous ne gérons pas nos congénères. Nous ne sommes, finalement, pas si sociaux que ça… Nous n’avons pas trouvé de solution fiable, durable et généralisable pour restreindre les petits instincts prédateurs du plus grand nombre, ni les insatiables besoins narcissiques d’un tout petit nombre.

Ce que nous, riches, allons probablement devoir perdre dans les décennies à venir nous semble aujourd’hui tellement légitime, tellement normal, que celui qui nous l’enlèvera sera forcément coercitif. Fasciste.

Soit le libéralisme se nourrira de l’agonie de Gaïa en justifiant ses dérives fascistes par la survie aux conséquences de lui-même, soit nous choisissons individuellement, collectivement, d’anticiper et de nous restreindre.

De nous ré-développer, tant qu’un substrat est encore présent.

Non en mesurant un « équilibre écologique »; idéal mais hors de portée de pensée d’un humain; mais en reconstruisant un quotidien viable, minimaliste dans ses moyens, mais équilibré dans ses buts.

Une bourse mondiale du prix écologique de toute chose, gérée en toute transparence par des pools d’ia, est sans doute l’unique voie du milieu entre le capitalisme, la survie et l’éthique.

Réussir à reconsidérer ses besoins primaires, en se demandant: si demain tout bouge, qu’est il souhaitable de préserver en priorité pour mon bien-être ?

Ces besoins, existe-t-il des moyens plus résilients de les remplir ?

Parmi les moyens, en existe-t-il certains qui peuvent fonctionner en circuit fermé, de manière écologiquement autonome ou à incidence faible ?

Il ne s’agit pas d’instaurer en soi-même un fascisme sur ses besoins, un fascisme de restriction.

Il s’agit de s’imposer un fascisme d’ingéniosité et de conscience, afin que nos besoins, repensés de manière holistique, ne génèrent plus, par leur simples externalités négatives, un inéluctable fascisme ontologique, présent dès le départ du projet capitaliste, libéral, libertarien: le necrocapitalisme vert.

Clément C

12 Commentaires

  1. Nous constatons la spécificité de notre espèce, qui est d’avoir une prétention prédatrice supérieure à la capacité écologique de notre planète.
    =*=
    Pour être plongé actuellement dans Charles Macdonald (très abondant) spécialiste de l’anthropologie de l’Asie du Sud-Est ; Spécialisé dans l’anthropologie du suicide, celle des noms personnels et celle des collectifs anarcho-grégaires. Il est proche dans ses concepts et analyses de Pierre Kropotkine, Pierre Clastres, Marshall Sahlins, James C. Scottet David Graeber que j’ai tous relayés et mis au format PDF ici ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-pdfs-realises-par-jbl1960/

    Aussi, je ne suis pas d’accord avec le pré-supposé de départ de cette analyse. Car il accrédite la Théorie de « L’homme est un loup pour l’homme » que Marylène Patou-Mathis (Professeure & Chercheuse) reconfirme ce que Pierre Kropotkine, considéré par beaucoup aujourd’hui comme le « père » de la socio-biologie, avait démontré dès la fin du XIXe siècle, notamment dans son œuvre phare L’Entraide, un facteur de l’évolution. Et qui n’arrange pas du tout les affaires de l’Oligarchie régnante pour qui l’invention de cette Théorie (encore une) justifiait et justifie toujours les pratiques prédatrices et criminelles du plus petit nombre au pouvoir, que nous avons pu déterminer ne représenter que 0.0001% seulement, et alors que nous sommes juste les 99.9999%.

    Ne serait-ce qu’en étudiant La Grande Loi de la Paix ou Kaianerekowa de la Confédération Iroquoise (datant de 1142 et plus ancienne « constitution » ou charte confédérale active au monde) pour adapter ce qui est adaptable notamment dans le domaine de l’horizontalité de la prise de décision politique et du schéma de la chefferie sans pouvoir.

    Une charte de ce style a non seulement un impact sur le processus politique d’une société, mais aussi sur le processus économique et donc écologique.

    Il est également à noter le processus politique par des femmes et des conseils des femmes, dans une société matrilinéaire et égalitaire ce qui est également contester par la Doxa, il va s’en dire, pour qui cela n’a tout simplement jamais existé ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/02/pdfgrandeloidelapaix.pdf

    Modestement, ce dont il est question est de démontrer que nous sommes en capacité de remplacer l’antagonisme à l’œuvre depuis des millénaires, non par un autre antagonisme et comme d’hab, mais par notre complémentarité unificatrice comme expliqué dans le détail et en pratique dans ce billet par exemple ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/05/30/declaration-de-principes-du-groupe-communiste-anarchiste-lisbonne-1887/

    Justement parce que les psychopathes aux manettes veulent nous maintenir en état de guerre permanent et donc nous poussent à remplacer un antagonisme par un autre, alors que nous avons absolument le choix et la possibilité de prendre un autre chemin, celui de l’émancipation qui passe par le lâcher-prise du contre-naturel ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/07/04/la-morale-ou-la-contre-nature-friedrich-nietzsche-1897-pdf/

    JBL

  2. Sur le plan écologique, c’est encore plus évident, lorsqu’on lit Alain Guillerm et son introduction au Défi Celtique ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/02/pdfaguillermr710815.pdf

    Je me permets de vous donner les raisons qui ont conduites R71 à analyser ce livre :  » Cette préoccupation politico-anthropologique nous a été dictée par le cheminement de notre recherche sur les solutions potentielles au marasme ambiant de nos sociétés occidentales, viciées et perverties par la doctrine suprématiste forcenée dominante depuis le XVème siècle (certains diront depuis l’ère de la première croisade à la fin du XIème siècle…) et sa mise en application globale par le truchement du colonialisme fondé sur l’hégémonie culturelle judéo-chrétienne engloutissant le monde. Nous avons identifié l’État et ses institutions, quelle qu’en soit la forme adoptée, comme outil du maintien de la division politique de la société à des fins de contrôle oligarchique des sociétés et au travers de l’étude des recherches d’anthroplogues, sociologues et d’historiens réputés comme (liste non exhaustive) : Pierre Clastres, Marshall Sahlins, Robert Jaulin, David Stannard, Charles Mann, Taiaiake Alfred, Russell Means, Pierre Kropotkine, Sam Mbah, I.E. Igariwey et maintenant Alain Guillerm, que la société humaine a vécu de fait des millénaires sans structures étatiques, sans division politique de la société et que contrairement au dogme enseigné dans les deux grands courants anthropologiques “classiques” du structuralisme évolutionniste et du marxisme, l’État n’est non seulement pas la finalité de l’histoire, le sommet de l’évolution de la société humaine, son stade ultime de “maturation”, mais qu’il en serait au contraire une entrave, une anomalie, une certaine perversion le rendant en rien inéluctable aux société humaines sur cette planète. […]  »

    Dans ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/02/23/societe-celtique-societe-gauloise-societe-contre-letat-version-pdf-a-telecharger/

    Sam Mbah, I.E. Igariwey étant les auteurs de L’Anarchisme Africain, histoire d’un mouvement ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2018/04/lanarchisme-africain-histoire-dun-mouvement-par-sam-mbah-et-ie-igariwey.pdf

  3. Qu’ajouter à ce commentaire érudit ?
    Bah,si on commençait par fabriquer des matières durables écologiques(pas d’obsolescence controlée)et que l’écologie ne soit PAS un parti,mais la base de chaque Parti.
    Se sentir soi meme responsable alors qu’on subis toutes les conséquences néfastes de l’irresponsabilité(à but lucratif uniquement)des fournisseurs me semble irréaliste.

  4. Merci Clément C.
    Cependant, ton texte est un poil trop « intellectualisé » pour moi. (Désolé, tous les humains n’ont pas forcément eu la chance de faire de longues études)
    Ne serait-il pas possible d’exprimer les mêmes idées mais de façon un peu plus simple ?
    Pour le bien de tout le monde.
    A défaut, quelqu’un qui aurait saisit l’idée, en substance, de Clément C pourrait-il nous la résumer ?

  5. Que signifie fascisme ontologique, j’aime bien le couplage de ces deux mots, c’est paradoxal mais le sens profond m’échappe. si l’auteur ou une bonne âme pouvait me renseigner. Quel rapport entre le fascisme et ce qui se rapporte à notre essence, à notre être,ou autrement dit à l’inné. Non, nous ne sommes pas intrinsèquement fascistes. On ne nait pas politisé.

  6. @ JBL je n’ai pas compris avec quel présupposé de départ tu n’est pas d’accord ?
    @rouletabille Il ne s’agit pas de se sentir responsable de ce qui est aujourd’hui. Juste de faire des choix concrets qui nous permettent de nous, demain, de nous sentir responsable face au choix « écologie/fascisme »

    @gneu. J’ai le bac tu vois. Rien d’autre. La question n’est pas d’avancer des idées en vrac avec des mots simples, mais de fournir le raisonnement articulant les idées entre elles afin que d’autres puissent insérer des arguments et raisonnements critiques.

    @laurence le capitalisme sans limite est ontologiquement fasciste ? L’aboutissement logique de la pression sur l’écosystème ne peut qu’aboutir à un état insoutenable, dans lequel une société ne pourra être que coercitive. Quelle que soit la forme de la coercition.

    Si tu veux un résumé non argumenté: nos niveaux de vie sont trop élevé. L’ampleur de ce que nous devrions perdre pour être collectivement soutenables est trop importante pour que les gens l’acceptent de leur plein gré. Seul la terreur nous fera perdre nos prétentions prédatrices excessives. Pour limiter la souffrance, ne devrions nous pas nous imposer individuellement un fascisme quotidien sur la soutenabilité écologique et politique de ce que nous considérons comme nécessaire à notre bien être ?

    • Bonjour Hazy,
      je suis totalement d’accord avec l’idée mais le terme fasciste très à la mode, et bien utilisé dans ce cas-ci pour secouer notre émotionnel, me heurte un peu, car le fascisme est avant tout un état politique totalitaire. Je trouve ça très bien de reprendre ce terme à la mode mais en quoi le fascisme est-il lié à notre être, à notre individualité? Les amérindiens étaient coercitifs par croyance (spiritualité) et bon sens, c’est cet état qu’il nous faut atteindre, je pense. Je comprends bien ton message mais aucun fascisme n’est bon, même s’il est écologique. Le fascisme est une invention de l’homme lié au capitalisme, c’est un non sens de le promouvoir pour lutter contre ce même capitalisme. Il y a des idées qui apparaissent en ce moment et qui sont tout à fait anti fascistes et pourtant elles garantissent une société coercitive, un exemple que je connais bien la monnaie libre.

  7. Je pense que l’état d’équilibre spirituel des amérindiens est hors de notre portée, car un grand nombre de choses sont viscéralement considérées comme normales aujourd’hui.

    C’est en nous même, face à nos exigences, à nos croyances, que je crains qu’il faille cesser d’attendre l’éveil et d’instaurer une contrainte politique, le « fascisme intérieur ». C’est pas que j’en ai fondamentalement envie, hein, je pense juste qu’il est préférable de m’y contraindre.

    • J’avais bien compris, je ne te traite pas de fasciste, j’ai d’ailleurs les antifa en horreurhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif
      Je pense que plutôt que de forcer, il y a des idées, des moyens qui se mettent en place petit à petit pour arriver à changer totalement de paradigme sociétal. Je crois plus en ce mode de changement, que dans ce que tu évoques. Peut-être faudra t il un mixe des deux, va savoir.
      Merci pour ton article en tout cas.

      • Je crains que les 6 mois passés n’aient sonnés le glas de ce genre d’espoir.

        • De toute façon, je suis une éternelle optimiste et pourtant j’ai 49 ans. J’ai vu notre planète se faire ratiboiser de toute part, les mers où je nageais enfant sont devenues des dépotoirs presque sans vie. Malgré tout, je fais confiance aux forces qui régissent notre univers, l’homme n’est rien au final.
          Belle journée

  8. Je crois au fascisme écologique qui imposera ses Lois grace à ce Partis.
    Déja pour les cultures (graines interdites)mais aussi dans le cadre utopique du réchauffement,etc etc

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