Corrida : un torero repenti prend la défense des taureaux ! …

Combien de milliers de gens, se délectent encore de ce spectacle sanglant ? Partagez ! Volti

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Auteur 2012-Un nouveau-Paradigme enrichi de vidéos par Aphadolie

Il a tué des animaux pour faire le spectacle. Aujourd’hui, il ne se le pardonne pas et milite pour l’interdiction des corridas. Un témoignage très fort.

Alvaro Munera déteste la corrida. Et il sait de quoi il parle : c’est un ancien torero ! Du coup, son témoignage et sa prise de position en faveur des taureaux n’en sont que plus précieux et touchants.

Les toreros repentis ne sont pas nombreux. Et, à vrai dire, rien ne prédestinait Alvaro Munera à rejoindre ce cercle très fermé. D’ailleurs, si le Colombien a arrêté sa carrière, ce n’est pas pour des raisons morales… mais physiques : en 1984, alors qu’il n’avait que 18 ans, un taureau l’a embroché par la jambe et l’a projeté en l’air dans une arène d’Espagne. Depuis, il vit en fauteuil roulant…

Suite à une telle « défaite », l’ex-vedette des arènes aurait même pu nourrir une haine farouche des taureaux. Pourtant, c’est tout l’inverse qui s’est produit…

Après son accident, Alvaro Munera a quitté la Colombie pour aller vivre aux Etats-Unis, y être soigné et suivre des études. Pour la première fois de sa vie, il s’est alors retrouvé confronté à une culture qui n’a aucune tolérance pour la tauromachie.

C’est là, entouré de ses nouveaux amis, qu’il a ouvert les yeux et pris pleinement conscience de la cruauté de son ancien métier. Lui qui vivait dans l’univers de la corrida depuis toujours ouvrait enfin les yeux sur la cruauté d’un quotidien qui lui était si familier…

Au cours de sa carrière, Alvaro Munera avait bien été alerté par quelques scènes particulièrement cruelles. Mais, malheureusement, il avait « tenu bon ». Voici notamment ce qu’il a confié au site Vice.fr :

« Un jour, j’ai tué une génisse pleine et j’ai vu comment le fœtus était extrait de ses entrailles.

 C’était si horrible que j’ai gerbé et que je me suis mis à chialer.

 J’ai voulu tout arrêter à ce moment-là mais mon manager m’a donné une tape dans le dos en disant que je ne devais pas m’en faire, que j’allais devenir une figure importante de la tauromachie et que des scènes comme celles-ci étaient banales dans la profession.

 Je suis navré d’avoir manqué cette première occasion d’arrêter.

.J’avais 14 ans et je manquais de bon sens. »

 On n’échappe pas si facilement à son destin, à sa culture… et encore moins aux plans que d’autres ont fait pour vous.

Seul le combat de trop du 22 septembre 1984 a pu mettre fin à une carrière qui n’aurait jamais dû commencer : « C’est comme si Dieu s’était dit : « Si ce gars-là ne veut pas écouter la voix de la raison, il devra apprendre à la dure. » Et bien sûr, j’ai appris. »

Depuis donc, Alvaro Munera a changé du tout au tout. Il vient en aide aux personnes en situation de handicap et milite avec ferveur et passion pour l’interdiction de la corrida : « J’ai dû accepter que c’était moi qui avais tort et que les 99 % de la race humaine qui sont fermement opposés à ça avaient totalement raison. »

Cette prise de conscience lui a fait tellement de bien qu’il ne regrette même pas l’accident : « Je pense que c’était une bonne chose parce que ça a fait de moi un homme meilleur. Après la rééducation, j’ai senti le besoin de réparer mes erreurs (…) Mon seul espoir est d’avoir une vie suffisamment longue pour que je puisse m’amender de tous mes crimes. »

Avec Alvaro Munera, la cause anti-corrida a trouvé un témoin et un allié de poids. Ses revendications sont d’ailleurs sans ambiguïté ni détour : « Ceux qui considèrent que la torture et la mise à mort d’un animal innocent sont une source de plaisir et d’inspiration sont mesquins et méprisables. »

La bonne nouvelle, c’est que tout le monde peut changer. Alvaro Munera en est la preuve vivante !

Un témoignage fort.

Sources :

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/05/corrida-un-torero-repenti-prend-la-defense-des-taureaux.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Corrida

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tauromachie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Álvaro_Múnera

https://positivr.fr/torero-repenti-temoignage-alvaro-munera/

https://www.vice.com/fr/article/exedpw/bullfighter-152-v2n11

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_organisations_opposées_à_la_corrida

via Aphadolie

Voir :

 

26 Commentaires

  1. Oui, c’est un témoignage fort. Ce gars là a compris la leçon et son cœur s’est ouvert. A 14 ans, il n’avait pas le choix. A 18, suite à cet accident, il a compris. Dure leçon, certes, mais l’étincelle s’est faite. Bravo à lui pour son engagement. L’âme collective des bovins lui en sera reconnaissante, c’est sûr.
    Puissent tous les cœurs des adeptes de ce jeu barbare et cruel s’ouvrir. Il devra arriver un jour où nous pourrons vivre en bonne intelligence, tous ensembles.

  2. « Ceux qui considèrent que la torture et la mise à mort d’un animal innocent sont une source de plaisir et d’inspiration sont mesquins et méprisables. »

  3. Il lui a fallut un accident et qu’il soit paralysé pour changer.
    En extrapolant : l’humanité a besoin d’un accident pour changer.
    Rien ne sera fait avant sinon il y a longtemps que cela aurait été déjà fait.
    Donc pas besoin de vous alarmer ou de vous en faire pour ceci ou cela.
    Tant que nous ne sommes pas au point d’être exterminés personne ne bougera le petit doigt, mais pour sure on continuera de commenter l’actualité en rêvant à un monde meilleur et en maudissant ceux qu’on croit être responsables.
    Ne vaudrait-il pas mieux vous interroger sur votre réalité, comment vous vous harmonisez, quelques soient les circonstances, avec votre environement ?

    • c’est pas faux,comme résumé
      et même avec des accidents,ça change pas

      pour la fin,ben,c’est pas demain qu’ils vont s’interroger
      sur le mieux vivre,ou du moins sur le sens de leur existence

  4. Souffrir amène l’être humain à se réinterroger sur les représentations qu’il se fait de ce que c’est que vivre…
    En touchant à la souffrance qui risque de détruire l’homme, on touche aussi en lui à ce qui peut le construire.

    https://www.cairn.info/revue-infokara1-2006-1-page-7.html

    • Votre remarque n’est pas toujours vraie. Les bourreaux d’enfants sont bien souvent d’ex mômes martyrisés et certains peuples tirent la légitimité de leur barbarie en évoquant les persécutions dont ils furent victimes.

  5. Et bien moi, j’aime la corrida. Après avoir été contre pour toutes les bonnes raisons évoquées dans les commentaires, j’ai changé d’opinion après être allé me rendre compte par moi-même aux arènes de Bayonne. C’était en 1983 et j’ai assisté à tout autre chose qu’à un simple divertissement. J’ai eu la curiosité d’en discuter avec des aficionados qui ont fini par me faire changer d’avis. J’admets cependant que ce spectacle puisse heurter ceux qui ne sont pas réceptifs à sa philosophie.

    • Rossel d’après ce que tu écris, il y a une certaine philosophie là dessous, qu’est ce qui t’a fait changer d’avis ? Pour quel bénéfice ? Quels sont les arguments principaux qui t’ont fait revoir ta position ? 🙂

      • Oui, moi aussi je suis curieux de découvrir quelle philosophie peut bien se cacher derrière l’interminable mise à mort d’un être vivant doué de sensibilité. J’aimerais également savoir si, du point de vue du taureau cette fois-ci, il existe une différence de traitement perceptible entre l’abattoir et l’arène, en dehors des longues minutes de stress intense et de souffrances inutiles endurées dans la poussière de l’arène avant la libération ?

        M.G.

      • Chaque être a son destin à accomplir. Le taureau de combat a le sien qui n’a rien à voir avec celui du boeuf d’abattoir. Un faucon n’est pas un poulet, un yorkshire n’est pas un loup. Le taureau de combat mène une existence libre conforme à sa personnalité. Jusqu’à ce qu’il termine sa vie dans l’arène, il est choyé et soigné. Son destin n’est pas de terminer en pot-au-feu. Sa fin magnifiée est conforme à son être. La corrida n’est pas un spectacle mais un sacrifice en hommage au courage de l’homme et de l’animal. Ceux qui doutent des « cojones » nécessaires pour devenir matador devraient essayer de se confronter à un monstre de plusieurs centaines de muscles qui défend sa vie. Dans une société hypocrite telle la nôtre qui se bâfre de viande, se débarrasse de ses vieux et consomme sans limites en ignorant sciemment les conséquences nuisibles de son irresponsabilité, la violence est acceptable à condition d’être cachée. La corrida est un pied de nez à la médiocrité de notre époque. Résurgence d’un temps qui glorifiait la virilité, elle ne peut qu’être détestée à notre époque mesquine.
        Je ne pense pas que tous ceux qui détestent la corrida sont des enfiottés, comme je sais que parmi ceux qui l’aiment un certain nombre n’est guère digne d’estime.

        • Je suis anti corrida depuis toujours, mais tes arguments ouvrent le débat sur, l’hypocrisie de notre société 🙂

        • « Chaque être a son destin à accomplir. Le taureau de combat a le sien qui n’a rien à voir avec celui du boeuf d’abattoir. »
          – Dans les deux cas ils sont emprisonnés. Et dans la majorité des cas : condamné à mort, pour le plaisir gustatif ou voyeuriste en manque de spectaculaire, par des personnes égoïstes.

          « Le taureau de combat mène une existence libre conforme à sa personnalité. Jusqu’à ce qu’il termine sa vie dans l’arène, il est choyé et soigné.  »
          – Libre? Si on exclu l’enclos dans lequel il est retenu prisonnier surement.
          Il est vachement soigné le taureau d’ailleurs, privé de nourriture et affaiblis volontairement avant que la corrida commence, quand ce n’est pas des violences physique.

           » Son destin n’est pas de terminer en pot-au-feu »
          – Est-ce enviable ? Il est condamné à mort, je voie mal en quoi il devrait se sentir soulager de finir embrocher par un toréador, pissant son sang par ses plaies béantes, pour le plaisir de voyeurs en mal de sensation forte.

          « Sa fin magnifiée est conforme à son être »
          – Magnifiée? Dis, ça te dirais pas de prendre la place du taureau dans ton imaginaire et entrevoir à quel point ça n’a rien de réjouissant ?

          « La corrida n’est pas un spectacle mais un sacrifice en hommage au courage de l’homme et de l’animal.  »
          – Pour éprouver son courage, on défonce un animal qui a rien demandé ?

          « . La corrida est un pied de nez à la médiocrité de notre époque.  »
          – La corrida est un spectacle médiocre d’un autre temps, s’en débarrasser ne peux qu’améliorer le niveau de la société : moins de souffrance, moins de sang versé en vain, un réel respect du vivant , une ouverture d’esprit pour remettre les rapport entre l’homme et la faune sur de bon rail.

          J’ai pas tout listé, mais c’est exactement ce que faisais les romains avec les gladiateurs dans l’arène : des esclaves forcés de combattre pour donner de l’excitation à la plèbes. Ce spectacle est révulsant.

          • On ne comprend que les sentiments dont on est capable. Je crois que ma hiérarchie des valeurs est différente de la vôtre. Ce qui vous parait révulsant est considéré comme sublime par d’autres depuis des temps immémoriaux. La corrida est une insulte à la disneylandisation du monde qui considère la mort comme un tabou. Elle participe à la diversité du monde et des cultures humaines. Si elle choque ceux à qui elle ne parle pas tant mieux ! A force de tout vouloir rendre lisse et mignon, nous aboutirons a un monde aseptisé et sans vertèbres. « Bonjour chez vous ».

          • C’est ce que j’allais répondre à ROSSEL. Puisque certains individus sont visiblement restés scotchés à leurs instincts primaires, faute d’avoir su élever à minima leur conscience, pourquoi ne pas organiser des combats à mort entre gladiateurs toreros pour satisfaire cette recherche d’excitation ascensionnelle que peut provoque la violence puis la vue du sang chez ces individus ? Au final tout le monde y trouverait son compte : les spectateurs atardés, les possesseur de « cojones » avides de gloire, mais surtout les taureaux qui pourraient reprendre une activité normale (comme disait l’autre)

            Définitivement, ce spectacle « hautement philosophique » est d’un autre temps …

            M.G.

            • Bientôt au nom de la bienséance et par excès d’émotivité on en viendra à interdire tout ce qui heurte le politiquement correct. Finis le foie gras, les homards ébouillantés, les escargots, la chasse, la pêche … Quel monde de mollusques connaitront les futures générations ?

    • Je n’ai rien contre la corrida en soi si c’est le libre choix des 2 parties.
      Le taureau a-t-il le choix? A-t-on respecté sa nature de taureau ?

    • la corrida ne me dérangerai pas si lorsque le taureau prend le dessus on le laisse faire jusqu’à ce qu’il tue le toréador, cela rend les règles du jeu équitable pour les deux participants.

  6. Ce n’est pas la première fois qu’un torero se met à détester ce qu’il a aimé. Je me souviens d’une photo prise lors d’une corrida, le gars pleurait assis sur un muret face au taureau dont il n’avait pu supporter le regard. Il est parti sous les huées mais avait obtenu la grâce de l’animal, une chance pour celui-ci !
    Quand j’étais toute jeune et imbécile, subjuguée par Carmen, j’ai eu l’occasion d’aller à la Feria de NÎmes, le bruit, la musique, l’ambiance, les picadors, les toreros avec leurs magnifiques costumes etc… tout m’avait fascinée et même si j’avais trouvé violentes les scènes de ce que je considère maintenant comme de la torture, elles ne m’avaient pas choquée outre mesure.
    Mais j’ai « grandi » ! je me bats contre la souffrance animale depuis des décennies, qu’elle soit dans la vivisection, les labos qui utilisent tant et tant de malheureuses bêtes, bref tout ce qui non seulement ne respecte pas l’animal, mais ne respecte pas la vie sous toutes ses formes !
    C’est cela évoluer, ne pas rester à l’état primitif…

  7. « Etat primitif », c’est malheureusement le mot approprié pour définir le stade actuel de la conscience humaine après plusieurs millions d’années d’évolution. A ce jour nos cerveaux sont capables de concevoir les plus grands miracles technologiques, mais toujours incapables d’imaginer un monde sans violences. Le temps passe, l’humanité fait du surplace. Paradoxe de l’évolution …

    M.G.

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