USA : alerte à la censure : les médias alternatifs harcelés par la NSA !

Le filtre de navigation sécurisée de Google qui bloque les sites et les signale comme contenant des malware est utilisé comme un mécanisme de censure des médias indépendants et de falsification de l’histoire. C’est un développement alarmant qui, en l’état, menace la survie des journaux, blogs, télé et radios indépendants. Ces derniers mois, la liste a apparemment été utilisée pour cibler des sites webs ayant critiqué le développement des guerres américaine au moyen-orient, l’implication US dans le conflit ukrainien ou encore des médias indépendants critiques envers le sionisme.

Le filtre de navigation sécurisée de Google se traduit par le blocage pur et simple de sites web contenant prétendument des malware, au lieu de simplement présenter le site web dans une couleur rouge dans les résultats de recherche Google.

En fin de compte, être signalé dans le filtre de Google peut avoir pour résultat l’élimination pure et simple du référencement par le moteur de recherche. Etre signalé, bloqué, ou éliminé du référencement par les moteurs de recherche peut avoir des conséquences désastreuses pour les journalistes indépendants ou les médias qui éprouvent déjà des difficultés à financer le journalisme d’investigation plutôt que de se contenter de régurgiter des dépêches Reuters ou d’autres grandes agences de presse. Le ciblage des médias et des journalistes indépendants est particulièrement significatif lorsqu’on considère la coopération étroite entre Google et la NSA.

Les relations incestueuses entre Google, Apple, Microsoft, leurs filiales, et la NSA

La coopération étroite de Google avec la NSA est un fait bien documenté. Un article du 07 mai a publié dans le Tech Times et intitulé : « Est-ce que Google est de mèche avec la NSA ? Un email fuité révèle une étroite proximité » révèle que l’étroite coopération entre Google et la NSA était documentée longtemps avant que le lanceur d’alertes Edward Snowden n’apprenne au monde ce que ceux qui enquêtaient sur le sujet savaient déjà. L’article cite des emails entre le directeur général de la NSA Keith Alexander et les directeurs exécutifs de Google, Sergey Brin et Eric Schmidt entre 2011 et 2012… Le Tech Times affirme :

“Dans les emails, les directeurs de Google paraissent amicaux et coopératifs, les emails d’Alexander font allusion à l’importance de la participation de Google à l’amélioration, l’ingeneering et le déploiement des solutions de lutte contre les cyber menaces.”
L’article mentionne également le fait que le patron de la NSA a invité les PDG d’entreprises clefs, incluant Google, Apple et Microsoft, à des réunions secrètes.Ce qui est essentiel au sujet de la coopération de ces trois entreprises clefs avec la NSA, c’est qu’elles ont des liens économiques avec beaucoup d’autres, fournisseurs d’accès, hébergeurs, entreprise de sécurité informatique, aussi bien que des régies publicitaires qui vendent de la publicité aussi bien sur des blogs que des petits médias indépendants ou encore les journaux des grands groupes de médias.

Voici quelques exemples récents qui montrent de quelle manière cette relation incestueuse conduit au ciblage des médias indépendants, puis à la censure et à la falsification de l’histoire.

Le 06 octobre, nsnbc a reçue un email de la société SiteLock qui gère sa sécurité Internet, l’avertissant qu’il y avait un grave problème de malware sur certains articles publiés sur le site de nsnbc. SiteLock mis la pression à nsnbc en affirmant que le problème devait être résolu dans les 72H si le site voulait éviter de se retrouver dans le filtre de navigation sécurisé de Google et fermé par l’hébergeur qui, comme beaucoup d’autres, est un partenaire commercial de SiteLock.

Quelles sont les menaces alléguées et les menaces réelles ?

Un scan de sécurité effectué par nsnbc avec son propre logiciel antivirus a révélé que plusieurs articles étaient signalés comme contenant des malware. Parmi eux, six articles provenaient du journal indépendant en ligne Voltairenet.org. Tous les articles signalés comme contenant des malware traitaient de l’implication illégale des états-unis dans la guerre en Syrie et en Ukraine.

Un autre article signalé par le logiciel antivirus avait pour titre : “La fabrication de l’histoire d’Israël et de la Palestine”. L’article a été publié originalement sur nsnbc et a été repris par de nombreux médias indépendants, dont l’International Middle East Media Center (IMEMC), Sabbah Report, et sur une centaine de blogs indépendants. La raison pour laquelle cet article a été signalé comme contenant un malware est qu’il contient un lien vers une publication “Der Ewige Jude”, un livre raciste et suprémaciste publié par le parti nazi allemand durant la seconde guerre mondiale. L’article de nsnbc documente la déshumanisation pratiquée envers les arabes par les sionistes et Hollywood, et la compare avec la déshumanisation pratiquée par les nazis à l’encontre des juifs et des slaves. Notre scan a également révélé qu’un article de l’analyste indépendant, éditeur du site LandDestroyer Report, contributeur au New Eastern Outlook, nsnbc et d’autres sites d’information, Tony Cartalucci, se trouvait également sur la liste des articles signalés. L’article était intitulé : “Pour les nazis américains de Kiev, les russes sont des sous-hommes”. L’article a été publié originallement par le New Eastern Outlook et republié sur le site LandDestroyer et nsnbc international. Tony Cartalucci y démontre l’idéologie nazie de Arseny Yatzenyuk, le premier ministre ukrainien issu du coup d’état, en citant ses propos et en les mettant en parallèle avec le pamphlet nazi “le sous-hommes”, ce qui permet de mettre en évidence le fait que les propos de Yatzenyuk reflètent l’idéologie raciste et suprémaciste de ce pamphlet. Dans ce cas, nsnbc a du supprimer l’URL pointant vers le pamphlet, et tous les médias qui continuent à héberger cette adresse risquent, qu’ils le sachent ou non, d’être placés dans la liste du filtre de sécurité de Google, d’être signalés comme contenant des malware, d’être supprimés des résultats de recherche, ou à tout le moins d’être significativement déclassés dans les résultats de recherche de Google.

La véritable menace, en d’autres mots, c’est le fait que la collaboration du gouvernement US avec des terroristes en Syrie et des nazis en Ukraine, soit divulguée à un nombre croissant de lecteurs qui sont devenus très suspicieux face aux affirmations des médias mainstream privés mais aussi les services de presse et les médias des fondations et des administrations publiques. Nsnbc n’a pas répondu à l’email initial de SiteLock et en a reçu un second, dans la nuit du 08 octobre. Dans ce courrier, le consultant en sécurité du site web de SiteLock , Hubert Robinson, écrit :

Mon nom est Hugh, de chez SiteLock, je vous ai récemment envoyé un message concernant le statut de votre nom de domaine, nsnbc.me. Au cours d’un récent scan de sécurité de votre site web, des malware ont été détectés, qui peuvent compromettre la sécurité de votre site web et de vos données.

Je voulais agir avant que Google blackliste le site ou que votre hébergeur mette le site hors ligne parce qu’il est infecté. Téléphonez moi immédiatement au 602-753-3929 pour que je puisse vous aider à sécuriser votre site dés que possible.”

Nous avons mené un scan de sécurité additionnel avec nos propres logiciels et n’avons pas identifié des menaces supplémentaires autres que dans les articles déjà mentionnés provenant de Voltairenet, nsnbc, LandDestroyer Report et New Eastern Outlook, et qui documentent la collaboration US avec les terroristes d’Al-Qaeda en Syrie et en Irak, l’article démontrant la proximité idéologique entre le nazisme et le sionisme, et l’article qui divulgue l’idéologie nazie du premier ministre ukrainien Arseny Yatzenyuk que l’administration américaine tentent de faire passer pour un démocrate modéré propre sur lui.

Après qu’nsnbc ait désactivé les liens vers les URL supposément infectées par des malware, nsnbc écrivit trois emails au consultant en sécurité de SiteLock, Huge Grant, lui demandant, entre autres, comment ils pouvaient savoir précisément quels malware contenaient les sites webs signalés. Nous avons également demandé si SiteLock avait une relation commerciale directe ou indirecte avec Google et avons aussi demandé à avoir le nom et les coordonnées du PDG de SiteLock. Nos demandes restèrent sans réponse. SiteLock ne répondit pas non plus à la demande de nsnbc pour savoir si la suppression des URL prétendument infectées était suffisante où s’ils percevaient d’autres menaces pour notre sécurité.

Infecter les médias indépendants avec des malware, via la publicité

En Février 2013, le site nsnbc a subitement été mis hors ligne et ajouté à la black liste du filtre de sécurité de Google. L’incident est survenu à peu près 20 minutes après que nsnbc ait publié un article intitulé : “Victoria Nuland au sujet de l’Ukraine : Fuck the EU”. L’article contenait les extraits d’une conversation téléphonique fuitée entre l’envoyée du département d’état et l’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt. La conversation révélait que les états-unis étaient directement impliqués dans la préparation du coup d’état en Ukraine.

Nsnbc a immédiatement enquêté sur les raisons de la mise hors service du site internet du journal. L’enquête mis en évidence que le partenaire publicitaire du site, MadAdsMedia, qui est économiquement très dépendant de Google et de son application Google AdSense, avait inséré une publicité utilisant un script java contenant un malware. Contactés par nos soins, MadAdsMedia, par la voix d’un de ses consultants, s’est dit “sincèrement désolé pour cet incident et les dommages qu’il a pu nous causer, nous assurant que la publicité contenant le malware a été supprimée et nous conseillant sur la manière de contacter Google afin que le journal soit supprimé de la black liste du filtre de sécurité”.

Nsnbc a recontacté MadAdsMedia et leur a demandé poliment s’ils pouvaient être assez serviables pour nous envoyer les informations détaillées concernant cette publicité contenant le malware, et la documentation sur l’origine du malware et sur les sites infectés. MadAdsMedia n’a pas répondu, malgré trois relances par email et plusieurs coups de téléphone. Cependant, la société MadAdsMedia nous informa qu’elle avait décidé de ne plus fournir de publicité à nsnbc et qu’elle avait confié la gestion de la publicité sur le site à une autre société que nous pouvions contacter si nous voulions. En d’autres termes, l’incident peut se résumer ainsi :

Une petite société publicitaire économiquement fortement dépendante de Google, refuse de répondre à des questions légitimes et réagit à l’audace d’avoir osé continuer à poser des questions, par la suppression pure et simple de la seule source de revenu d’un journal indépendant, sans aucun préavis.

Facebook, la censure “soft” ?

Le 05 Septembre, le contributeur du New Eastern Outlook et éditeur de LandDestroyer, Tony Cartalucci, publia un article intitulé : “Attention à la censure “douce”sur Facebook”. Cartalucci était inquiet du fait que LandDestroyer Report gérait sa page Facebook sous le nom d’Anthony Carlucci depuis 2009. Beaucoup des lecteurs de LandDestroyer Report utilisent en effet Facebook pour accéder aux articles du journal. Tony Cartalucci écrivit :

“Aujourd’hui, Facebook a décidé que mon compte devait changer son adresse, sans préavis ni possibilité de contester cette décision. Les gens qui suivent mon compte ne recevront plus les mises à jour et les notifications, à cause du nouveau filtre du fil d’actualité.”

Il faut noter qu’un article de Tony Cartalucci figurait également parmi ceux ayant été signalés par SiteLock comme contenant un malware.De plus, l’expérience de Tony Cartalucci de la censure “soft”, comme il dit, avec Facebook, n’est pas sans précédents. Deux comptes de l’éditeur de nsnbc Christof Lehmann, ont déjà été fermés ou bloqués dans une période inférieure à douze mois. Les comptes n’étaient pas utilisé comme comptes seulement personnels, mais également comme une base pour la page de nsnbc, une page du type de celle que Facebook recommandait à Tony Cartalucci d’ouvrir. La manière pour Facebook de bloquer ces deux comptes a été très simple. La société a demandé qu’un grand nombre de photos de profil d’amis de la page soient taguées avec les noms réels correspondants. Maintenant considérez que vous avez 1000 amis, sachant que beaucoup d’entre eux n’utilisent pas leur propre photo comme photo de profil, et vous comprenez que résoudre ce quizz est impossible.

Un effort américain concerté pour censurer, ciblé économiquement les médias indépendants, diminuer leur lectorat, et falsifier l’histoire

Résumons les principaux points.Les relations incestueuses entre la NSA et les multinationales comme Google, Apple, Facebook et Microsoft est un fait bien documenté. La plupart des entreprises plus petites, incluant des hébergeurs, des entreprises de sécurité informatique et des annonceurs, sont soient détenues dans divers proportions par ces grandes multinationales, soient fortement dépendantes d’elles pour leur survie économique. Nsnbc a déjà expérimenté le fait de voir son site Internet mis hors ligne et de voir sa seule source de revenus réduite du jour au lendemain.

D’autres, comme Voltairenet.org, ont régulièrement été signalés comme contenant des malware. Des médias comme New Eastern Outlook, IMEMC, risquent d’être visés de manière similaire. Les sites Infowars et Dudge Report ont également été faussement accusés au cours d’une audience sénatoriale mais aussi par Google, d’héberger des malware. Concernant les blogs plus petits, qui n’ont pas les moyens de donner l’alarme, on peut seulement se demander combien de fois ils ont été visés par de telles pratiques.

La conclusion est que les états-unis sont engagés dans une campagne aggressive qui cible les médias indépendants et vise à falsifier l’histoire. La question est : est-ce que les médias indépendants auront la volonté politique de rester unis et de résoudre le problème, en utilisant par exemple le fait qu’ils constituent une part de plus en plus importante du marché publicitaire.

Le Dr Christof Lehmann est un consultant politique indépendant sur les conflits et leur résolution et le fondateur et le rédacteur en chef de nsnbc.

Source : New Eastern Outlook

Traduction Ender pour les moutons enragés

Ender

15 Commentaires

  1. heureusement qu’il y a Tor…et pour ceux qui ne connaissent pas l’excellent…zero hedge

  2. does not always suck
    not always suck
    still does not suck
    does not suck
    still does not suck
    not always suck
    still sucks
    not always suck

    not always suck

    Impossible de trouver NSA avec gogole translate !

    faut dire sont copains comme cochons !

    • Salut les ME,https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

      哟哟山羊,tape illuminati.com à l’envers dans la barre d’adresse et tu tombe direct chez la NSA.

      http://www.itanimulli.com

      PS: info pour les modos: impossible de me connecter sur les me avec firefox,j’obtenais toujours une page d’erreur.Par contre, aucun problème avec Tor.

  3. Je ne peux passer qu’avec Tor. Il existe bien une censure sur les ME. Mon propre blog, dont je n’ai jamais parlé ici, a été censuré il y a 15 jours.

  4. Le nouveau Windows 10 : Un méga-mouchard …

    http://www.numerama.com/magazine/30823-pourquoi-windows-10-technical-preview-est-un-mouchard-a-fuir.html

    Une initiative de Framasoft pour dé-gogoliser Internet :

    http://degooglisons-internet.org/

  5. Tiens justement je viens de m’apercevoir qu’ils viennent de me bloquer mon compte Twitter là ! …mes commentaires et les liens que je partageais étaient probablement trop subversifs à leur goût ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif …tant mieux j’en ai rien à caguer en fait !

    « Pour des raisons de sécurité, votre compte a été verrouillé.
    Comme nous avons détecté une activité inhabituelle, nous avons verrouillé votre compte pour le garder en sécurité. Allez à l’adresse associée à votre compte Twitter pour le déverrouiller. » https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

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