Pilule : 47 accidents graves dont 2 décès dans un seul CHU

des-plaquettes-de-pilules-contraceptives_961089Au moins 47 accidents cardio-vasculaires graves, dont deux décès, potentiellement liés à la prise d’une pilule contraceptive ont été répertoriés en l’espace de 14 ans dans un CHU, selon un document transmis à l’Agence du médicament.

Mais seulement 3 cas, dont aucun décès, ont été déclarés aux autorités compétentes, selon ce document dont l’AFP a obtenu copie lundi. Les auteurs du document ont demandé à l’AFP que le Centre hospitalier universitaire concerné ne soit pas identifié.

Les 47 cas qui auraient dû faire l’objet d’un signalement (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou accident vasculaire cérébral) ont été observés chez des femmes âgées de 15 à 25 ans et prenant des pilules de toutes générations ainsi que Diane, un traitement contre l’acné largement utilisé comme contraceptif.

Toutes ces femmes avaient été hospitalisées dans le CHU concerné entre 1998 et 2012.

La plupart d’entre elles avaient des facteurs de risques associés.

L’ANSM a confirmé à l’AFP avoir bien reçu le document ce week-end et reconnu qu’il confirmait l’existence d’une très importante sous notification.

Ces données brutes vont désormais être analysées a ajouté l’agence.

En se fondant sur ces données, le taux de notification avoisine les 5%, un taux similaire à celui observé dans l’affaire du Mediator.

En extrapolant les chiffres du CHU – qui couvre une région de 800.000 habitants – à l’ensemble de la population française, on arrive à 3.000 ou 3.500 effets indésirables graves et environ 150 décès chez les femmes de 15 à 25 ans pour la période allant de 1998 à 2012, explique-t-on de source médicale.

Selon des chiffres rendus publics vendredi, l’agence du médicament a pour sa part recensé 567 déclarations d’accidents thromboemboliques veineux liées aux pilules au total depuis 1985 –46% pour les pilules de 2e génération sur le marché depuis les années 70 et 43% pour celles de 3e génération — avec un total de 13 décès (1 pour la 1e génération, 6 pour la 2e, 4 pour la 3e et 2 pour la 4e).

Source: AFP vie Romandie

Benji

2 Commentaires

  1. C’est toujours un pb de désinformation quand on prescrit des pilules à des ados sans même leur proposer d’autres alternatives. Perso j’ai eu la chance de croiser sur mon chemin un médecin du travail qui m’a recommandé la contraception naturelle du fait que je fumais et que je buvais du café (risques cardio). Ca fait des années que j’utilise cette méthode qui m’a permis au passage d’être à l’écoute de mon corps et pas de souci. A partir du moment où on a un cycle régulier y’a pas de raison de gober une pilule tous les jours de sa vie pour au final un jour d’ovulation dans le mois, quand suffit de se protéger 3 jours et tenir un ptit calendrier(et croyez mois ça responsabilise votre conjoint sur le sujet!). La pilule devrait être prescrite que dans des cas particuliers où elle est nécessaire. Je raconte un peu ma vie mais je me dis que ça peut être utile pour certaines, ça vaut franchement la peine de s’y intéresser (et maintenant y’a plus qu’à trouver le courage d’arrêter la clope!)

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