La vie d’avant, la vie d’après et la guerre en dessert

Par Lediazec

La guerre est une tumeur maligne dont l’humain ne guérira qu’en quittant cette vie et les suivantes. La guerre ne disparaîtra-t-elle qu’avec la disparition de l’espèce ? Quand je découvre les morts causées par ses soins c’est comme si des villes entières disparaissaient de la surface de la terre. Comme si le clignotant qui les signalait sur la carte soudain s’éteignait pour toujours.

La guerre, cette chose hideuse qui nourrit la vermine gouvernante !

« Dis, c’était quoi la vie d’avant ? » La même que maintenant sans le Covid et sans la guerre.

« Et celle d’avant le Covid ? » Tu parles de la plus récente ou de celle des « Trente glorieuses » et ses poussières ? 

La même sans le Covid, mais avec le SIDA et le trou dans la couche d’ozone, miraculeusement rebouché par des maçons experts en fissures et étanchéité !

« Et la vie de demain ? » Tout pareil que celles d’avant, en pire peut-être… Quand on ne sait pas on spécule, n’est-ce pas ?

La vie d’avant, dis-tu. Pour avoir une idée, inutile d’appeler madame Irma. Un peu d’introspection suffira amplement. C’est comme quand tu regardes des photos souvenir de cet autre qui n’est plus toi. Et qui pourtant a l’air d’en avoir l’air.

Tu ne seras jamais plus le petit bébé adorable devant lequel l’entourage de tes parents s’extasiait. Regarde-toi ! Ni ce petit garçon espiègle dont le noir et blanc de l’image t’attendrit. Ni le beau jeune homme servant à illustrer les couvertures des magazines pour midinettes ; ou cette belle jeune femme pour qui risquer sa vie est la plus belle des missions romantiques !

La vie de demain ? On ouvre les yeux un peu ? Ou on les ferme pour mieux visualiser le film. Elle est cette utopie qui bouge et bougera l’espoir jusqu’à ton dernier souffle. La vie de demain, c’est de garder assez de vie dans ton esprit pour penser que l’image que le miroir renvoie est aussi belle, aussi différente et aussi vraie que toutes celles que tu fais défiler dans le livre de ta mémoire. Qu’il suffira de montrer la richesse accumulée par l’expérience et fera de ta sagesse l’aliment dont se nourriront ou ne se nourriront pas les futures générations.

La vie de demain, c’est cette guerre – encore elle ! – toujours recommencée de l’intelligence contre la bestialité !

La vie de demain, c’est ce souffle qui réveille le printemps, quand les vents tièdes des saisons chauffent la terre et font éclore les graines. Celles qui nourrissent l’espoir d’un monde enfin libéré de la terreur !

La vie de demain, c’est courir dans le noir, tout pressentir, ne jamais s’appesantir, sans jamais regretter les pas qu’on faits, car ils sont inéluctables, pour le passé, pour le présent, pour l’avenir.

C’est notre leçon de vie. Notre raison de vivre. Pour que tout ne meure pas avec la guerre !

Sous l’Casque d’Erby

Volti

Un Commentaire

  1. La guerre…. encore une folie de l’homme, ou du moins de certains ! Ah, Rodo, que c’est difficile, et mes lectures actuelles de Gustav Landauer me font mal, car lui ne concevait que la paix (ce qui n’a pas empêché, justement, qu’il soit massacré par des corps francs (!) allemands, les mêmes qui un peu plus tôt avaient réglé le même sort à Rosa Luxemburg…..)

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