Un référendum suisse pour limiter la population à 10 millions au risque de voir le pays s’effondrer.

L’immigration de masse, « outil » de croissance ou mort économique ?

Le parti le plus populaire de Suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), connu pour ses racines agraires et son opposition à l’immigration de masse, s’apprête à lancer un référendum demandant la renégociation des traités internationaux, voire leur abandon complet, si la population suisse atteint 10 millions d’habitants.

Le référendum proposé intervient à un moment où l’Europe est de plus en plus confrontée à une catastrophe environnementale, à une crise du logement et à d’énormes pressions sur les ressources publiques en raison de la montée en flèche de l’immigration. De nombreuses nations européennes comptent parmi les nations les plus densément peuplées du monde et la vie dans ces pays ne peut que devenir plus surpeuplée dans un avenir proche, à moins que des mesures radicales ne soient prises.

La Suisse ne fait pas exception.

« Notre pays est en train de craquer dans tous les coins. Nous sommes en train de vivre les débâcles de ces dernières années. Si nous n’intervenons pas, nous serons dépassés par les événements », a déclaré Marcel Dettling, directeur de campagne de l’UDC.

M. Dettling prévient que la migration économique reste élevée, notamment de la part de groupes connus pour leur difficulté à s’intégrer en Suisse, un fait mis en évidence par les données alarmantes sur la population carcérale en Suisse.

  • « Aujourd’hui, il y a une très forte migration économique », dit Dettling.
  • « Celui qui a mis le pied en Suisse ne quittera jamais le pays. Les migrants d’Afrique ont un taux d’aide sociale de 34%. »

Le parti de Dettling se réunit les 6 et 7 janvier en Thurgovie, près des rives du lac de Constance, et le principal sujet de discussion devrait être l’immigration, le nouveau référendum portant le titre provisoire « d’initiative pour la durabilité ».

Une croissance démographique explosive

Le texte du référendum a également déjà été élaboré et stipulerait que la population de la Suisse ne devrait pas dépasser 10 millions d’habitants jusqu’en 2050. Après 2050, cette limite pourrait être légèrement augmentée, mais uniquement en raison de naissances organiques et excédentaires.

Le conseiller national UDC Thomas Matter dit qu’il doit lancer une « alerte rouge » face à la croissance démographique de la Suisse, ajoutant que « c’est le dernier moment où nous pouvons encore changer quelque chose pour la Suisse. »

  • « Les chiffres de la migration font froid dans le dos », a-t-il déclaré.
  • « En 2022, la Suisse comptera 200 000 habitants de plus, soit la population du canton de Bâle-Ville. »

Il y a aussi la menace qu’un conflit entre la Serbie et le Kosovo ne fasse qu’accroître le nombre de réfugiés auxquels la Suisse est confrontée.

Le pays se rapproche déjà rapidement des 9 millions de résidents. En 2022, 145 958 personnes sont arrivées, portant la population à 8,89 millions. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que la population n’atteigne 9 millions. Au cours des 20 dernières années, la population de la Suisse a augmenté de 21 %.

« Si la Suisse connaît à nouveau une croissance aussi forte au cours des 20 prochaines années, tout s’effondrera », a déclaré Matter, qui est conseiller national.

Selon lui, les réserves financières du pays pour l’éducation, la santé et les transports sont épuisées. « Il est urgent de quitter le modèle de la croissance quantitative pour celui de la croissance qualitative. »

Détails du texte du référendum

Tout comme le frein à l’endettement du pays, le référendum servirait de frein à l’immigration. Le texte stipule que si certaines limites démographiques sont atteintes, le gouvernement doit prendre certaines mesures pour freiner la croissance de la population. Par exemple, si la population de la Suisse atteint 9,5 millions d’habitants, le Conseil fédéral suisse devra prendre des mesures par le biais de nouvelles lois pour contrer cette croissance.

Toutefois, si le pays atteint 10 millions d’habitants, le gouvernement doit réagir par des « mesures rigoureuses », notamment l’abandon par le Conseil fédéral des accords internationaux, tels que les pactes migratoires de l’ONU ou les traités de l’UE relatifs à la libre circulation.

Il est important de noter que la Suisse a connu un certain nombre de référendums sur le thème de l’immigration par le passé, dont le fameux référendum de 2014 « contre l’immigration de masse », qui l’a emporté avec 50,3 % des voix. Le référendum soutenu par l’UDC visait à imposer des quotas stricts en matière d’immigration, mais malgré sa victoire, le référendum a été plus ou moins rendu inopérant par le Parlement suisse.

La Suisse a été menacée par l’UE pour toute tentative de restriction de la libre circulation. L’UE a averti la Suisse que tout abandon de la libre circulation aurait signifié que tous les accords de l’UE devenaient caducs, ce qui aurait eu de graves conséquences économiques pour le pays.

L’UDC a sévèrement critiqué l’accord final, qui ne mettait pas en œuvre les quotas d’immigration mais offrait au contraire des améliorations modérées concernant les conditions du marché du travail pour les Suisses. L’UDC l’a qualifié de « trahison des souhaits des électeurs » et d’anticonstitutionnel, tandis que la Commission européenne a célébré la « version très édulcorée de l’initiative ».

L’UDC, cette fois-ci, inclura dans le référendum une formulation qui demande carrément à la Suisse d’ignorer ces accords internationaux, mais les intérêts économiques suisses et le bloc de gauche du pays sont susceptibles de se battre sérieusement en cas de victoire du référendum.

SPV affirme que l’immigration n’est pas synonyme de croissance sans fin

Le modèle occidental actuel promeut l’idée d’une croissance sans fin du PIB grâce à l’immigration de masse. Plus d’immigrants, c’est plus de consommateurs, plus de logements construits dans les campagnes et plus de peuples du tiers-monde adoptant le style de vie du premier monde.

Les partis de gauche et les partis verts du monde occidental ont simultanément appelé les Européens à avoir moins d’enfants pour préserver l’environnement, tout en encourageant l’immigration massive en provenance des pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie, ces nouveaux arrivants étant connus pour leurs taux de natalité notoirement élevés. Dans le même temps, des pays comme la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Uni battent des records de population en raison de l’immigration, ce qui entraîne une forte pression sur l’environnement et les modèles de protection sociale dans ces nations européennes – un développement qui n’a été rejeté que par une poignée de nations comme le Danemark et la Hongrie.

La droite, si elle veut survivre, devra peut-être établir un lien entre les causes environnementales et le changement climatique, dont la jeunesse européenne est massivement convaincue, et la croissance démographique galopante due à l’immigration.

Naufrage d’une politique absurde

Le référendum suisse pourrait être un clin d’œil à une réalité croissante. Tout référendum demandant une restriction de l’immigration a toutes les chances d’échouer étant donné le vote croissant des jeunes en faveur de l’immigration, mais s’il peut être lié à des causes écologiques, un tel référendum peut avoir une chance.

En outre, l’UDC soutient que ce modèle de croissance démographique sans fin n’est pas seulement insoutenable, mais qu’il n’aboutira pas au résultat souhaité, à savoir une croissance économique sans fin.

Le conseiller national UDC Manuel Strupler affirme que l’immigration purement « quantitative » ne garantit pas une croissance plus élevée par habitant. En outre, ce type d’immigration « dilue » les valeurs de la Suisse.

« À un moment donné, quelqu’un devra payer les coûts de notre politique actuelle. Nous avons le devoir, vis-à-vis de la prochaine génération, de préserver les valeurs qui ont fait le succès de la Suisse. »

Thomas Matter affirme que la croissance démographique a en fait atteint le point de nuire à la croissance économique et contribuera à pousser le pays dans la récession. Selon lui, alors que la population augmentera de 2,5 % en 2022, le revenu par habitant n’augmentera que de 2 % :

« Ils veulent nous faire croire que l’immigration rime avec croissance. Mais en réalité, nous nous dirigeons vers une récession », a-t-il déclaré.

Il note que la France et l’Allemagne ont fermé leurs frontières à l’immigration clandestine en provenance de Suisse, cette dernière étant de plus en plus considérée comme un pays de transit. Il prévient « qu’une catastrophe se prépare ».

Géopolitique-Profonde

Franck Pengam (Géopolitique Profonde)

2 Commentaires

  1. Ah bon ? Une chance pour la France mais pas pour la Suisse ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

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