Rentrée scolaire à Marioupol : un 1er septembre symbole d’un retour progressif à une vie normale – Donbass Insider

Par Christelle Néant pour Donbass-Insider

Le 1er septembre 2022, des milliers d’enfants de Marioupol en RPD (République Populaire de Donetsk) sont retournés sur les bancs de l’école. Une rentrée scolaire qui symbolise, autant que la reconstruction de la ville, un retour progressif à la normale pour les habitants de Marioupol.

L’école n°4 où je me suis rendue pour assister à la rentrée des classes, se trouve dans le nord de Marioupol. À mon arrivée j’ai pu constater que conformément aux ordres de Vladimir Poutine, l’école est protégée par des soldats armés, et des mesures de sécurité drastiques sont prises pour empêcher tout attentat terroriste de la part de l’Ukraine contre les enfants. À cause de cela il n’y aura pas de cérémonie de la première sonnerie devant l’école, car ce serait trop risqué.

L’école a subi des bombardements lors de la bataille de Marioupol, mais les dégâts n’étaient heureusement pas trop importants, et elle a donc pu être réparée durant l’été. L’obus qui a frappé le toit de l’école n’a pas explosé, ce qui a évité une destruction importante du dernier étage, et les fenêtres soufflées par les bombardements ont été remplacées. Irina, la directrice adjointe m’a expliqué que les habitants du quartier qui s’étaient réfugiés dans le sous-sol de l’école ont empêché toute intrusion dans l’établissement scolaire, ce qui a évité au bâtiment d’être saccagé.

Beaucoup d’autres écoles aux alentours n’ont pas eu cette chance, et sont toujours en réparation. Résultat les centaines enfants qui se sont présentés à l’école n°4 de Marioupol pour cette nouvelle rentrée scolaire viennent de plusieurs écoles différentes. Malgré cela l’école n’était qu’à un tiers de son taux d’occupation antérieur à l’opération spéciale.

La plupart des élèves étaient à Marioupol pendant les combats, et Irina nous explique avoir vu une différence claire entre leur retour en cours au mois de mai, où ils étaient marqués par ce qu’ils avaient vécu, et cette rentrée-ci. Après des discussions avec la psychologue de l’école et des vacances en Russie, beaucoup d’élèves se sentent mieux et peuvent de nouveau étudier sans que la bataille de Marioupol ne hante leurs journées.

D’ailleurs le fait qu’ils soient revenus de ces vacances en Russie est en soi une démystification totale de la propagande ukrainienne qui prétend que les habitants (dont les enfants) de Marioupol ont été déportés de force dans le pays voisin. Les enfants de la ville sont tout simplement partis en vacances et ils en sont revenus heureux de ce qu’il y ont vu et vécu.

Irina a personnellement démystifié une autre partie de la propagande ukrainienne qui prétend que c’est l’armée russe qui empêchait les habitants de Marioupol de quitter la ville. Elle m’a raconté comment les soldats ukrainiens ont tiré sur les voitures qui tentaient de fuir la ville, et comment ils ont tué les habitants qui refusaient de leur donner leur nourriture.

J’ai visité presque toutes les classes de l’école en attendant les collègues de Pervyi Kanal avec qui j’ai fait un direct sur la rentrée scolaire à Marioupol, et partout les élèves étaient heureux que les cours soient désormais en russe, leur langue maternelle.

Pour autant comme l’ont souligné Irina et Alexandra, une élève de 11e année qui aide la direction de l’école à organiser la rentrée scolaire, les élèves de Marioupol continueront d’apprendre la langue et la culture ukrainiennes, qui font partie de leur patrimoine. Pas de discrimination revancharde contre la langue et la culture ukrainienne donc, malgré le fait que les autorités et les néo-nazis ukrainiens ont tenté de les ukrainiser de force.

Les autorités ukrainiennes feraient bien de s’inspirer de ce respect des différentes langues et cultures du pays au lieu d’imposer une langue et une culture en écrasant et interdisant les autres.

Quoi qu’il en soit cette année les enfants de Marioupol ont pu faire leur rentrée scolaire comme tous les enfants de Russie et du Donbass, avec leurs uniformes, les bouquets de fleurs pour la maîtresse, et quelques cadeaux (cartables et livres de contes de Pouchkine) offerts par différentes organisations russes. Un symbole fort du retour progressif à la vie normale pour les habitants de cette ville martyr.

Voir le reportage filmé sur place :

Christelle Néant

Volti

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