J.-P. Brighelli : “Les correcteurs du bac n’ont pas le droit de mettre des notes en dessous de 8/20”

L’inculture fait le lit de l’esclavage….

Source : Sud Radio

Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste français, auteur de “La fabrique du crétin : vers l’apocalypse scolaire” (Editions L’Archipel), à propos de l’épreuve de philosophie du bac 2022.

Volti

8 Commentaires

  1. Le système scolaire est le reflet de la société. L’école a toujours préparer les élèves pour devenir de bons citoyens, avec tout ce que l’État en attend. Si la société est décadente, en perte de valeurs, l’enseignement s’en ressentira forcément car non seulement les élèves seront démotivés, mais également les parents et le corps enseignant. Et en plus ici, c’est une volonté du NOM de maintenir une certaine ignorance afin de rendre dépendant et de mieux contrôler le peuple.

  2. Les professeurs de collège n’ont PAS LE DROIT d’enseigner l’orthographe et la grammaire de façon systématique comme autrefois . Tout doit partir d’un texte . L’orthographe et la grammaire ne doivent être abordées que lorsque les professeurs rencontrent une structure intéressante “au détour d’un texte ” (sic), donc plus ou moins par hasard , et comme les différents professeurs ne font pas étudier les mêmes textes , les énormes lacunes en orthographe et grammaire de chaque classe ne sont pas les mêmes pour tous quand ces élèves de professeurs différents se trouvent rassemblés dans la même classe d’un niveau supérieur . Toute remédiation est donc impossible .
    Une jeune enseignante débutante très consciencieuse s’est fait descendre en flèche par un inspecteur qui s’est aperçu qu’elle essayait d’enseigner l’orthographe et la grammaire de façon systématique . La mauvaise note et l’appréciation insultante qu’elle a reçues vont lui ralentir considérablement sa carrière .

  3. « Les correcteurs du bac n’ont pas le droit de mettre des notes en dessous de 8/20 »

    Smart Idiocracy.

  4. Je rigole…. à l’épreuve écrite du français du Bac, j’ai eu ma plus mauvaise note dans cette matière depuis dix ans : 7/20. A un examen, tout peut arriver. Il faut dire aussi que, parmi les commentaires sur différents forums, certains font frémir, d’autres posent la question : “Qu’a-t-il voulu dire ?”. Je me souviens d’une réponse, il y en avait une page, la seule ponctuation était le point final.
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    Les profs d’aujourd’hui pourraient-ils passer le Bac que j’ai connu ? Pas sûr.

    • Bonjour Jean, simplement les épreuves pour obtenir le certificat de fin d’étude des années 1960, serait insurmontable pour les élèves actuels. Jean Paul Brighelli avec son livre “la fabrique du crétin” l’a bien démontré.

      • Oh, je m’en souviens encore, du CEP que j’avais passé en 1962…. non, ce n’était pas si simple !

        • On apprenait, Les départements, les préfectures, les sous-préfectures, les fleuves, leurs sources, la morale, l’instruction civique, les dissertations, les dictées, les expressions libres, l’Histoire, les grands hommes, les sciences etc.. Comment ça a pu se dégrader à ce point, sans que personne ne s’en émeuve ? On instruit plus, on formate 🙂

        • Je l’ai passé en 1961 . Les programmes d’histoire et de géo du CEP étaient différents de ceux que j’étudiais dans le secondaire et la libraire du patelin m’avait prêté des petits fascicules pour mes révisions . Pour les filles , il y avait en plus une épreuve de puériculture ( pour moi , c’était tombé sur les avantages et les défauts de l’allaitement artificiel et de l’allaitement maternel naturel ) et une épreuve de couture : ( (confectionner à la main un poignet de chemise avec sa boutonnière à partir d’un morceau de coton blanc ) . Nous avions également dix récitations et dix chansons à apprendre , dont cinq patriotiques obligatoires ( Marseillaise , chant du départ etc …) , c’était tiré au sort . Pour moi c’était tombé sur le chant du départ ( la Victoire , en chantant, nous ouvre la barrière ….) . Le diplôme était splendide, digne d’être encadré , format A3 , illustré, avec mon nom joliment calligraphié sur un papier de qualité , rien à voir avec les lamentables torchons des diplômes supérieurs , des pages manifestement arrachées de classeurs . En plus, on nous remettait un livret de la caisse d’épargne des PTT avec cinq francs dessus , le bonheur !

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