Hôpital : les soignants vaccinés positifs travaillent et les non vaccinés sont réintégrés !

Dans le grand cafouillage de cette crise politico-sanitaire, l’absurdité atteint parfois ses limites. A vouloir faire n’importe quoi pour contraindre, il arrive aussi que la machine se grippe et que la réalité pragmatique l’emporte. L’histoire se passe à l’hôpital de Bourgogne Franche Comté de Trévenans et elle combine tous les ressorts de l’effondrement d’une stratégie ubuesque. Les soignants de l’hôpital, autrefois applaudis alors qu’ils travaillaient jusqu’à l’épuisement avec les moyens du bord, se sont trouvés suspendus sans salaire au 15 septembre dernier s’ils n’étaient pas vaccinés. Ceci au motif qu’étant en contact avec des personnes fragiles, ils avaient un devoir de protection. Au total une cinquantaine de salariés ont donc été suspendus sans salaire et sans être licenciés, situation voulue par le Gouvernement comme mesure de rétorsion à l’encontre des récalcitrants.

Depuis, une trentaine avaient franchi le pas sous la contrainte et avaient dû se résoudre, à contre cœur on l’imagine bien, à se faire injecter un produit qu’ils ne souhaitaient pas. Restaient donc une vingtaine de « fortes têtes » pour résister à cette injonction (injection) qui devaient finalement se trouver en situation « d’abandon de poste » au 15 décembre 2021. Oui, mais voilà, la nouvelle vague est arrivée et depuis le plan blanc a été déclenché. La première mesure, d’une absurdité sans nom et prouvant bien le caractère uniquement politique de l’affaire, a été d’autoriser les personnels soignants positif au Covid à travailler. Non, cela n’est pas une blague et plusieurs hôpitaux ont suivi cette consigne du Haut Conseil de la santé Publique. Même si leur travail bénéficie alors de mesures renforcées, c’est pour le moins difficile à imaginer. Faire travailler des personnels atteints de la maladie en suspendant les personnels testés qui ne le sont pas, il fallait y penser.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le plan blanc exige un renforcement des équipes dans un système hospitalier exsangue. Alors que faire ? Difficile pour l’hôpital de recruter alors même que les soignants exclus ne sont que suspendus et que les procédures de licenciements nécessitent du temps que les services n’ont pas. Alors à l’hôpital de Bourgogne Franche Comté la solution a été trouvée, les salariés suspendus sont réintégrés, tout simplement, enfin pour un temps. Une belle démonstration que ces mesures de rétorsions ne sont que politiques et non sanitaires et que le château de cartes de cette stratégie gouvernementale est en train de s’effondrer. Il ne manquera alors plus qu’un improbable (?) réveil des citoyens…promis maintenant à une quatrième dose avant toutes les autres pour cause d’inefficacité des précédentes.

Sylvain Devaux

Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

A propos Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

14 Commentaires

  1. Quelle mascarade et quelle torture psychologique pour tous ces soignants ! Ils ont finalement eu raison de résister, force et honneur…

    • Cela s’apparente plus à une rémission qu’à une victoire.
      Que la “vague” se passe et les Non-Ogms seront refloués comme des pestiférés.

      Ps: Obligé à la promiscuité, j’imagine bien l’ambiance de travail entre collabos, lâches, malgré-nous et résistants…. que du bonheur !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif

    • L probleme reste quand meme que les soignants vaxxinés ont pas protesté contre les mesures envers les non vaxx. Et desormais les non vaxx vont devoir bosser a nouveaux avec ceux en large cause dans leur suspension… Moi je leur peterai la gueule a tous ces faux culs de vaxxinés…

  2. On en est plus a une ineptie près.
    les malades qui choperont le covid à l’hosto pourront porter plainte contre les dirigeants de l’hôpital pour mise en danger de la vie d’autrui.

    • On leurs expliquera que c’est la faute des Non-Ogms.
      …Et comme toujours, il goberont !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

      • Vu la proportion de noin vaxx cela m’tonnerait que ceux ci soient la cause de l’epidemie et des contaminations!!! Salopards de vaxxinés. Cocus, cons et fiers de l’être!!!!! Mais cela se paiera bientot avec des forts interets!!!!

  3. 😂😂 Oh merci, ça devient de mieux en mieux !!

  4. Guy de Montherlant : Le fascisme, ça commence avec les fous [ceux du sommet], ça se réalise avec les salauds et ça continue avec les cons !
    il ne faut plus jouer au con ;)…

  5. @seb;

    Henry de Montherlant a également écrit : ” Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit”….
    Après avoir réintégré du personnel suspendu pour raison de non vaxx, juridiquement ça va être coton quand ultérieurement il va leur falloir réellement suspendre et licencier les suspendus-non suspendus d’un temps, non ?
    Bien qu’ignorant autant l’œuvre que le personnage d’Henry de Montherlant, le langage façon cités déclinerait l’idée en ” Quand le pouvoir est tenu par des bâtards, les gens intègres passent pour des terroristes ou pire pour des complotistes” . Putain d’sa race !!

  6. Ma fille me rapporte, la situation suivante :

    Le mari d’une collègue est testé positif, la voici cas contact, la sécu s’en mêle et l’envoie faire un test, le quel se révèle négatif.
    La sécu renvoie cette personne au boulot …. Tout commentaire serait superfétatoire.

  7. “Faire travailler des personnels atteints de la maladie”. Non, on peut être positif mais s’il n’y a pas de symptômes, on n’est pas contaminant.
    Ceci rappelé – je ne l’invente pas – j’imagine aussi l’ambiance au boulot.

    Il faut que nous arrêtions de taper sur le dos des vax, dans la mesure où la peur de perdre son boulot a été la plus forte. Le choix à faire n’a jamais été aussi difficile, surtout au début. C’était la trouille de se trouver à la rue, de ne pas pouvoir nourrir ses enfants, et la peur empêche de réfléchir.

    J’ai été de ma part en ce sens, ne travaillant plus. Si j’avais eu charge d’enfants, j’aurais sans doute balisé aussi.

    Ensuite, il y a eu un manque de réflexion, savamment entretenu par le gouv. qui nous a littéralement bombardé de fakes news, et bringuebalés dans la confusion. Nous avons été manipulés. Nous nous sommes réveillés plus vite, certes, espérons que tous feront leur chemin en ce sens, très rapidement.

    Une solidarité de tous les soignants et employés de l’hôpital aurait vite réglé la question. Idem pour toutes les entreprises. Elles ne peuvent pas tourner sans eux !
    Les travailleurs doivent prendre du recul: c’est la roulette russe !! Alors tous ensemble, dans chaque structure de santé, chaque entreprise, chaque service.

  8. Donc il suffit de dire aux suspendus “vous retournez bosser”, et ils y retournent le doigt sur la couture du pantalon ? Sans blague ?

    Ils n’exigent même pas qu’on leur paye les salaires non versés durant la suspension, et qu’on paye pour les éventuels frais de découverts ou d’emprunt que la situation a engendré ? Ils n’exigent pas une garantie, par contrat, de ne plus être suspendu ou discriminé pour cause de non vaccination, moyennant l’acceptation du paiement de dommages et intérêts élevés en cas de manquement ? En plus d’un dédommagement pour le préjudice subit ?

    Parce que l’excuse de faire ça pour le bien des gens, si on parle des gens qui les ont laissé crever la gueule ouverte quand ils ont été suspendus, de ceux qui les insultent quand ils disent ne pas vouloir se faire vacciner, voilà quoi… Les gros enc… qui les applaudissaient au premier confinement et qui les conchie depuis le vaccin, pas sur que ça vaille le coup de se casser la nouille pour eux.

    Mais après tout, si ils acceptent n’importe quoi sans moufter, pourquoi leurs patrons ou les dirigeants se priveraient de les traiter comme des chiens ?

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