La médecine de l’esclave et la médecine de l’homme libre selon Platon

Platon pour illustration/123.RF

Les Lois sont la dernière œuvre de Platon (né en 428 / 427 av. J.-C. et mort en 348 / 347 av. J.-C. à Athènes), le livre est une conversation sur la philosophie politique entre trois hommes âgés : un Athénien anonyme, un Spartiate nommé Megillus et un Crétois nommé Clinias. Ces hommes travaillent à la création d’une constitution pour Magnésie, une nouvelle colonie crétoise. Le gouvernement de Magnésie est un mélange de principes démocratiques et autoritaires qui visent à rendre tous ses citoyens heureux et vertueux.

Extrait :

L’ÉTRANGER D’ATHÈNES
[…] Il en va comme pour les médecins : l’un procède de cette façon, alors que l’autre est accoutumé, chaque fois que nous sommes malades, à nous soigner de l’autre façon. Et rappelons-nous les deux méthodes, afin de demander au législateur, comme les enfants le demanderaient au médecin, de nous soigner de la manière la plus douce possible. Nous parlons, je suppose, de médecins et d’aides médicaux auxquels nous donnons tout de même aussi le nom de « médecins » ?

CLINIAS
Oui, absolument.

L’ÉTRANGER D’ATHÈNES
En tout cas ces derniers, qu’ils soient de condition libre ou qu’ils soient esclaves, acquièrent leur compétence en suivant les instructions de leur maître et en le regardant faire, c’est-à-dire sur le tas ; ce n’est pas par une
observation de la nature, comme pour les médecins de condition libre qui ont appris la médecine par eux-mêmes et qui l’enseignent à leurs enfants. Cela ne te conduit-il pas à admettre qu’il y a deux genres d’hommes qui reçoivent l’appellation de « médecins » ?

CLINIAS
Sans aucun doute.

L’ÉTRANGER D’ATHÈNES
Alors tu dois aussi réfléchir à ceci : puisque dans les cités il y a parmi les malades des esclaves et des hommes libres, ce sont, dans la plupart des cas ou peu s’en faut, des esclaves qui soignent les esclaves, soit
lorsqu’ils font leur tournée, soit lorsqu’ils reçoivent dans leur officine. Et aucun des médecins de ce genre ne donne à propos d’aucune maladie la moindre explication à chacun des serviteurs qu’il soigne, ni n’en accepte ;
mais, avec une arrogance qui s’apparente à celle d’un tyran, après avoir prescrit ce qu’il estime être le mieux à la lumière de l’expérience, et cela comme s’il savait parfaitement à quoi s’en tenir, il s’en va et court soigner
un autre serviteur malade, déchargeant ainsi son maître du souci des malades. Le médecin libre, lui, soigne et suit la plupart du temps les maladies des hommes libres. Il procède à une enquête systématique sur
l’origine du mal et sur son évolution naturelle, en entrant en communication avec le malade lui-même et ses amis ; il se renseigne lui-même auprès des patients et en même temps, dans la mesure où la chose est possible, il instruit à son tour celui dont la santé est défaillante. Bien plus, il ne lui prescrit rien avant de l’avoir persuadé d’une manière ou d’une autre. Alors, il ne cesse de s’occuper du malade en adoucissant ses peines par le moyen de la persuasion, et il tente d’achever son œuvre en tâchant de le ramener à la santé. Est-ce de cette manière-ci ou de l’autre que le médecin pratiquera le mieux la médecine ou que l’entraîneur pratiquera le mieux l’entraînement ? Sera-ce en exerçant cette fonction unique à l’aide des deux moyens, ou bien à l’aide seulement du pire des deux, celui qui est le plus pénible ?

CLINIAS
Je suppose, Étranger, que la méthode double est de beaucoup la meilleure.

[…]

Platon – Les Lois, livre IV

Source : https://cv19.fr/2021/10/21/la-medecine-de-lesclave-et-la-medecine-de-lhomme-libre-selon-platon/

Katr1

Katr1

4 Commentaires

  1. Platon étant l’élève de Socrate, pour connaître Platon il faut d’abord connaître Socrate.
    Le nom de Socrate est pour les hommes un objet de vénération.
    En effet, il a droit à la reconnaissance de ceux qui affectionnent la forme religieuse qui règne depuis 2000 ans, car il en a été le premier auteur. C’est lui qui inventa le Dieu mâle, unique et surnaturel, qui devait jouir d’une si grande faveur pendant tant de siècles.
    Le Dictionnaire de Descubes définit ainsi ce personnage : « Socrate, déclaré le plus sage des hommes par l’oracle d’Apollon, aimait Alcibiade et Archélaüs ; il avait 2 femmes et vivait avec toutes les courtisanes. ».
    C’est donc par ironie qu’on l’appela le sage Socrate. De plus, il était envieux. Tous les hommes de talent de son temps furent l’objet de ses critiques jalouses ; il leur reproche leur manque de foi, lui qui ne croyait à rien.
    Ambitieux politicien, il voulut faire de toute la Grèce un seul royaume et en prendre la domination.
    Socrate ne monta pas une seule fois à la tribune pour discuter les affaires publiques. Il n’est pas connu pour sa vie, mais pour sa mort. Il eut la gloire d’avoir une mort retentissante qui divisa le pays en deux partis.
    Il était né en 469 ou 470. Son père, Sophronisque, était sculpteur (Remarquons que le fils ne porte pas encore le nom de son père.) ; il était de basse extraction par son père, mais de caste plus élevée par sa mère. Son physique était antipathique.
    Si les historiens ont fait une si grande réputation à Socrate (qui n’a pas laissé d’écrits), ce fut pour faire une sorte de réaction contre les grandes femmes de l’époque, les Aspasie, les Thaïs, les Phryné, qui le combattaient et qui occupaient l’attention publique bien plus que les hommes. Ce sont ces historiens qui ont cherché, plus tard, à les avilir, qui ont glorifié Socrate.
    Ses leçons, écoutées avec avidité par les hommes, les flattaient dans leurs mauvais instincts. Chacun d’eux, après l’avoir entendu, se croyait dieu lui-même. Sa parole, « flûte impie », les ennivrait de cet orgueil masculin qui perd l’homme.
    Socrate fut bien le premier fondateur de la fausse morale qui devait se perpétuer par les religions masculinistes ; c’est lui qui, le premier, prêcha la licence de l’homme, en même temps que la révolte contre la Divinité de la Femme. Il fut traité de blasphémateur contre les Déesses, qu’il appelait des dieux secondaires. (Blasphème est un mot grec qui se trouve dans Démosthène ; il signifie « atteinte à la réputation »).
    Les mœurs homosexuelles qu’il affichait, sans aucune pudeur, étaient un scandale public (Voir son discours au Banquet de Platon).
    L’opinion que nous émettons sur Socrate était certainement celle des gens sensés de son temps, puisque l’intempérance de cette prédication obstinée de tant d’erreurs fatigua les oreilles de ses contemporains. Accusé de détruire la Religion et de corrompre la jeunesse, accusé aussi d’impiété envers les Déesses qu’il tournait en ridicule, il fut condamné à boire la ciguë.
    Pour celles et ceux qui le souhaitent, d’autres « surprises », c’est-à-dire des explications qui renversent totalement les vieux mensonges historiques auxquels on s’était habitué, vous attendent dans le lien suivant :
    https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/lagreceantique.html

    • Étirév Anwen
      Tu peux pas faire un résumé de surtout tu veux dire quoi en finale ?
      D’abord dire et après démonter (ou pas)
      “C’est donc par ironie qu’on l’appela le sage Socrate”
      Bcp a notre époque se réfère a Socrate sans comprendre quel usurpateur il était comme s’attribuer, ou lui attribuer des citations “homme connaît toi”…
      Qui venait d’un (vrai) dieu de l’epitaphe du temple de Delphe, en terme remasterisés :
      “Homme connaît, toi toi même, tu connaitras l’Univers et les Dieux”
      Loi d’analogie 100% vraie et zéro philosophie (loi mathématiques), donné par un Dieu qui aimait la nature Humaine. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

    • Tu présentes comme des faits de simples théories hautement contestées. La bigamie de Socrate est loin de faire consensus. Et ton commentaire exclusivement à charge montre une haine qui n’est la que pour servir un discours et une “opinion”.

      D’ailleurs, tu cites sans arrêt ce livre des femmes comme si il était La Vérité Universelle et Ultime. Vu de l’extérieur, ça ressemble beaucoup à une secte religieuse ton truc. T’as jamais envisagé de te cultiver ailleurs que sur ce site et dans le culbénitisme histoire d’élargir un peu tes horizons ? En gardant en tête que c’est pas parce qu’un sujet n’est pas traité de la manière qui te convient que c’est forcément une mauvaise façon de l’envisager ?

      • Radagast
        Bien répondu avec pertinence et bcp de diplomatie https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif
        Mais quel niveau spirituel il faut être pour ‘imaginer que la vérité est dans les livres
        Et les interpréter en plus au 1er en érigeant leur comntenu comme la vérité
        Souvent ils ne sont que des fables, des quandiraton, des rapports de bouches a oreilles et peuvent etre opposé aux fais ou en inventer
        Ne parlons pas des traductions farfelues et hors contexte ou sens n’ayant plus court etc
        La vérité tu la regardes partir des plans supérieurs
        Et tu vois que Platon est un usurpateurs
        Il peut être comparé a Michel onfray
        Aucun d’eux n’est un philosophe mais relate la philosophie des autres
        Platon a fait croire que cela venait de lui…
        Même le sens des mots peuvent s’inverser comme sophisme a un sens opposé a notre époque au sens original
        Il suffit de regarder platon avec les yeux de l’esprit pour comprendre qui il est, son niveau etc
        N’importe quel etre des plans supérieurs commence par “scanner” l’être a qui il va s’adresser…
        C’est la bonen facon de faire non ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

Les commentaires sont clos.