Le fait de certaines réussites peut-il justifier un lot d’injustices ?


Cet article fait partie d’une sélection de références actuellement censurées par la modération Agoravox, dont le processus de validation des nouvelles ne semble pas avoir l’apparent aspect démocratique et neutre clamé par l’association, l’on s’aperçoit ainsi que les votes des rédacteurs pairs, ne permettent pas nécessairement de faire publier un article, et que certains ont même des passes-droits avec des articles automatiquement synchronisés avec leur blog.

Je publie ici un appel, dont je reconnais la légitimité, ayant moi-même été enfant victime de maltraitances au sein de l’aide sociale à l’enfance en France, puis constaté une fois adulte la violence subie pour bien des parents qui galéraient bien plus à s’en sortir et s’organiser sous la surveillance et mensonges d’assistant(e)s sociaux/sociales sur leurs rapports, enquêtant sur la vie privée d’une famille, l’absence de neutralité pour le/la juge des enfants, ainsi que les dérives concernant les mesures éducatives suivies le plus souvent de placements, et les conséquences de cette séparation sur les enfants, ainsi que la tentative de les monter contre leurs parents.

En ce qui concerne l’enfant que je fut, et qui compose l’adulte que je suis, bien qu’ayant été mis au courant et sorti par chance de là par une assistance sociale volontariste, je n’ai jamais eu, ni mes parents, une seule excuse/reconnaissance/justice pour ce que j’ai vécu, pour les tourments, les violences physiques et verbales, les problèmes de santé, les cicatrices.

Tout a été balayé sous le tapis, et s’il y a bien un mot qui, à mon sens, définit l’aide sociale à l’enfance, c’est “opacité”, sans doute un des domaines où, après les abattoirs, la société fait le moins preuve de transparence, ayant autant d’égard pour les enfants des autres, que les animaux menés aux abattoirs, préférant ne pas se poser de question sur ce qu’il s’y passe, se sentant déresponsabilisés de tout par le financement consenti pour faire tourner la machine.]

Par olivierveissid

Le fait de certaines réussites peut-il justifier un lot d’injustices ?

Si nous reconnaissons la nécessité et la réalité du travail accompli dans de nombreux cas requérant l’intervention des services de l’État pour mettre certains enfants à l’abri, nous pouvons également constater de nombreux témoignages qui dénoncent des abus, aussi bien sur des enfants qui mériteraient protection que sur des parents qui subissent l’ingérence des institutions étatiques dans des situations où l’enfant au contraire ne semble pas en danger.

C’est un dysfonctionnement systémique qui est dénoncé par plusieurs centaines de familles se plaignant du placement abusif de leurs enfants, soit après avoir fait directement la demande d’une aide aux services de l’Aide Sociale à l’Enfance, soit après la dénonciation bienveillante ou calomnieuse d’une situation difficile ou ne correspondant pas aux normes sociales couramment admises. Les témoignages sont nombreux de personnes décrivant ces abus et dénonçant un système de placement extrêmement rémunérateur pour certaines « associations » ou institutions qui ont fait de ces placements un véritable marché, ainsi que d’autres décrivant les maltraitances voire les viols subits par nombre de ces enfants par les instances mêmes censées les protéger.

L’appareil judiciaire lui-même, par encombrement ou par complaisance, semble participer à cet état de fait en faisant une confiance excessive aux rapports toujours à charge contre les familles qui lui sont produits par les services de l’ASE et en ne permettant pas aux parents mis en cause de se défendre comme le droit et l’impartialité l’exigeraient.

Dans le but de clarifier cette situation que nous jugeons intolérable et d’y remédier, a été mise en place sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale une demande à la Chambre des Députés d’ouverture d’une enquête parlementaire sur le fonctionnement de l’Institution visant à la protection de l’enfance et du droit de la famille.

Cela suppose, pour qu’une telle demande ait quelque chance d’aboutir, la mobilisation massive de citoyens sensibles à l’injustice, même s’ils n’en sont pas les victimes directes.
Au demeurant, n’est-ce pas la société dans son ensemble qui devient la victime de la destruction aveugle d’enfants qui sont les adultes de demain ?

Les pétitions ayant recueilli au moins 100 000 signatures sont mises en ligne sur le site de l’Assemblée nationale pour plus de visibilité, et la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut également décider d’organiser un débat en séance publique sur une pétition ayant recueilli au moins 500 000 signatures, issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer.

Rassembler 500 000 signatures, ou même seulement 100 000 d’ici le 21/06/2022 (date d’échéance de la pétition) peut sembler une gageure… Je ne vous raconterai pas ici l’histoire du colibri : vous la connaissez sans doute déjà…

C’est pourquoi je fais appel à la fibre solidaire et citoyenne de qui que vous soyez qui lisez ce texte, sensible à l’injustice où qu’elle se révèle, pour ajouter votre nom à la liste des demandeurs de transparence sur le fonctionnement d’une Institution fondamentale et fondatrice de notre société.

O.V.

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-446

Billou223

3 Commentaires

  1. Jiddu Krishnamurti dit que « La société nous a imposé une certaine forme de morale, mais cette société n’est que le reflet de l’ensemble de l’humanité. Or, à en croire la société et sa morale, il est permis d’être avide ; il est permis de tuer son prochain au nom de Dieu, de la patrie, ou d’un idéal ; il est permis d’être compétitif, envieux, dans les limites de la légalité. Une telle morale, ajoute t-il, n’est absolument pas digne de ce nom. Il faut la renier au plus profond de soi de manière radicale »
    Il a donc existé deux morales : l’une faite au début de l’évolution humaine, bien loin dans le passé, l’autre faite, plus tard, celle que dénonce Krishnamurti.
    Aussi, voyons maintenant en quoi ces deux morales diffèrent l’une de l’autre.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/lebienetlemal.html

  2. quand on veut condamner les violences dans notre société on les condamne toutes ,même celles envers le président ….
    on a pris également l habitude de prendre l état pour responsable de nos abus ,quand un homme tue une femme ,on accuse en premier les services de l états de ne pas avoir fait le nécéssaire pour prévenir le féminicide ,on en dédouanerait presque l homme ….c est pareil pour les violences envers les enfants ,un peuple qui est dans l incompétence d assumer ses responsabilités …..il va être plus qu urgent d installer des caméras dans tous les foyers ……

  3. Un exemple lamentable d’un dysfonctionnement des services de protection de l’enfance : une amie a été privée de ses deux enfants par la bêtise et l’ignorance crasse de ce type de services . Elle s’est retrouvée piégée dans un enchaînement infernal d’humiliations et de coups bas par un événement imprévisible : son gamin de quatre ans, risque-tout et ingouvernable ( ne comprenant pas le mot “non”), atteint en fait d’un trouble de la personnalité voisin de l’autisme, s’est enfui par la fenêtre de sa chambre au rez-de-chaussée . Après avoir fait le tour du quartier et du jardin public voisin où elle l’emmenait souvent jouer, la mère , très inquiète de ne pas le retrouver , a prévenu voisins et gendarmes . Ils ont retrouvé le gamin qui se cachait dans le jardin d’un voisin . Comme ce n’est pas normal qu’un enfant s’enfuie, personne ne tenant compte de son problème d’autisme , ils en ont conclu qu’il était maltraité par sa mère , surtout qu’il portait sur la tête des traces de coups . Comme beaucoup d’autistes, l’enfant se cognait la tête contre les murs à la moindre contrariété . Il l’a fait devant les gendarmes , dans le bureau du juge, devant l’assistante sociale, mais tout le monde a continué d’affirmer que les traces de coups étaient l’oeuvre de sa mère alors que se cogner la tête contre les murs est un comportement typique de certains autistes . Ils ont donc placé l’enfant dans une première famille d’accueil qui n’a pu le garder à cause de son comportement , puis dans une seconde (même problème ) , pour le placer finalement dans un établissement spécialisé pour les enfants autistes . Toujours persuadés que la mère était dangereuse (ignorant totalement ce qu’était un enfant autiste) , ils lui avaient enlevé en même temps son fils aîné âgé de six ans qui allait parfaitement bien , qui a énormément souffert d’être privé brutalement de sa mère et qui a subi six ans plus tard, le second choc affectif du départ à la retraite de la famille d’accueil . Privée sans raison de ses deux enfants , ne pouvant les voir qu’une fois par mois , sous surveillance, dans un centre social , se faisant insulter si elle demandait à avoir droit à des visites supplémentaires , elle a fait une grave dépression . Au bout de cinq ans , revenant de ces visites toujours plus démoralisée après avoir essuyé des insultes , elle a fini par ne plus répondre aux convocations .” Je veux vivre une relation normale avec mes enfants , chez nous, ce cauchemar a assez duré “, dit-elle . Elle ne répond plus du tout aux courriers en recommandé de l’ASE . L’ASE la menace donc depuis des années de dire aux enfants qu’elle les a abandonnés et veut lui faire signer des papiers d’abandon , ce qu’elle refuse . L’aîné des enfants sera majeur dans deux ans , ce sera un homme qu’elle n’aura pas élevé . Comment l’Etat peut-il embaucher des juges aussi ignorants et leur laisser gâcher l’enfance et l’adolescence d’enfants et la vie de leur mère ? Pendant ce temps, d’autres enfants sont vraiment maltraités et les juges ne font rien .

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