Guerre du Donbass: les forces en présence..

Erwan Castel analyse les forces en présence et donne son avis. Sa spécialité dans le renseignement militaire rend fiable son analyse. Jusqu’à présent il a bien jugé la situation. C’est un homme de terrain.

Erwan Castel pour Alawata

Sur cette carte de mars 2021, sont représentées les forces armées ukrainiennes des effectifs en augmentation répartis sur 4 zones opérationnelles: «Nord», «Sud», «Ouest» et «Est»(ainsi qu’une force de réserve à l’arrière du front), regroupant au total environ  245 000 militairesdont 100 à 200 000 “baïonnettes” combattantes (40 000 rien que sur le secteur “Nord”). 

(obs: la majorité des chiffres avancés ici sont inférieurs à la réalité qui évolue quotidiennement du fait des renforts en cours principalement ukrainiens et russes)
Sur le front en ébullition du Donbass, les derniers déploiements militaires opérés par les armées ont sensiblement modifié le rapports des forces en présence, notamment avec l’accumulation importante de renforts ukrainiens et le dispositif d’assaut préventif que l’armée de la Fédération de Russie a mis en place sur ses frontières avec l’Ukraine, lesquels continuent toujours leurs développements.

En croisant les données les plus sérieuses qui tentent de faire état des forces en présence positionnées autour de ce volcan en fusion du Donbass on peut avancer aujourd’hui quelques chiffres et données connues de la situation du front en ce début du mois d’avril 2021:

Du côté ukrainien…
Les forces armées ukrainiennes dans le Donbass (“Opération des Forces Jointes”) qui ont brutalement accéléré le renforcement de leur dispositif d’assaut sur le front ont concentré approximativement aujourd’hui (voir carte ci dessus) des effectifs dont les nombres varient beaucoup (et évoluent toujours) mais qui restent conséquents:

Les forces terrestres

  • 170 000 à 245 000 combattants, dont 70 000 sur la première ligne du front.
  • 450 chars de combat, principalement des T 72 et T80S renforcés par des versions modernisés T-64BM “Bulat”, des T72 TB3 et plusieurs T-80U “Oplot”,
  • 2 500 véhicules blindés de transport de troupes et véhicules de combat d’infanterie dont les modèles les plus récents sont:
    • 200 BTR-70,
    • 100 BTR-80,
    • quelques dizaines de BTR-3 et BTR-4E “Bucephalus”,
    • 40 véhicules blindés légers Kozak-2M, 
    • 200 véhicules blindés légers “Wart”, 
    • plusieurs dizaines de Land Rover et Hummers et Land Rover étrangers.
  • 5 systèmes de missiles tactiques Tochka-U TRK, 
  • 250 Lance Roquettes Multiples (“Grad” 122mm, Uragan” 220mm et “Smerch” 300mm), 
  • 1050 unités d’obusiers, canons et mortiers d’artillerie tractés et automoteurs, 
  • 3500 systèmes antichar portatifs sans recul (roquettes, missiles et canons).

Ces forces terrestres ukrainiennes formeraient, selon les services de renseignement républicains, 21 brigades d’assaut réparties sur 4 secteurs (Nord Ouest Est et Sud) auxquelles il convient de rajouter au minimum 3 bataillons spéciaux dit “séparés” formés de nationalistes et bandéristes (et quelques étrangers) et des unités du “DUK” (“Corps Ukrainien Volontaire”) groupes paramilitaires d’importance moindre, composés de volontaires ultra nationalistes et de mercenaires étrangers. 
Sont également observées localement des petites unités d’assaut du SBU (services de sécurité ukrainiens formées pour réaliser et encadrer des opérations spéciales.
L’état major ukrainien a également constitué un force de réserve de 4 brigades d’assaut disposé à l’Ouest du front (entre 20 et 40 000 hommes) et peut en théorie mobiliser 200 à 300 000 hommes ans des délais courts. 

Les forces aériennesL’aviation militaire ukrainienne est toujours misérable, avec parc aérien faible et désuet dont les experts doutent aujourd’hui opérationnel en totalité du fait notamment d’une pénurie des pièces de rechange:

  • 14 bombardiers tactiques Sukhoï-24,
  • 31 avions d’attaque Sukhoï-25,
  • 30 chasseurs lourds Su-27,
  • 37 chasseurs légers MiG-29,
  • 30 hélicoptères Mi-8
  • 14 hélicoptères de commandement Mi-9,
  • et 2 Mi-2… rouillés.
  • environ 50 drones d’attaque lourds “Bayraktar TB2” de fabrication turque

auxquels il faut rajouter au niveau du 1er échelon tactique:

  • 72 drones de combat légers RQ-11 “Raven” donnés par les USA,  
  • 12 à 20 drones “Spectator” ukrainiens modifiés,
  • un nombre important de petits drones pour le renseignement et la correction des tirs, 
  • nombre de ces drones sont modifiables et modifiés pour larguer des engins explosifs,
  • nombre inconnu de drones d’attaque légers ukrainiens (suicide ou bombardement),

A noter que Kiev, certainement pour compenser son misérable parc aérien, a envisagé lors d’une réunion entre son Etat major et celui de l’OTAN d’ouvrir son espace aérien aux chasseurs de l’Alliance et même de proposer une zone d’exclusion aérienne en cas de conflit qui autoriserait l’Alliance à engager les forces républicaines… ou russes qui opéreraient sur le sol ukrainien.Les forces anti aériennes

  • 5 systèmes de missiles antiaériens S300
  • 1 système de missile antiaérien “Buk”
  • Plusieurs centaines de missiles antiaérien portatifs
  • Des canons antiaériens de type ZSU (utilisés surtout dans le combat terrestre)

Les forces maritimesQuasiment inexistantes surtout en mer d’Azov

Les forces de renseignement militaire
Le renseignement militaire stratégique de l’armée ukrainienne repose uniquement sur les ressources de l’OTAN, son aviation ayant quitté le front depuis 2014. Ce sont essentiellement des satellites militaires et des aéronefs et des navires de surface ultra modernes de l’Alliance atlantique spécialisés dans la recherche électronique (drone et avions) qui assurent depuis l’espace aérien ou maritime international et ukrainien une observation de la ligne de front et des territoires frontaliers russes.
Au niveau tactique les forces ukrainiennes disposent d’unités de radars terrestres, de drones d’observation ainsi que des unités d’infanterie spécialisées dans la reconnaissance et l’infiltration. Ici aussi plusieurs informations et renseignements confirmés signalent des équipements de guerre électronique et techniciens anglophones sur plusieurs points du front (comme à Mariupol par exemple sur les bords de la Mer d’Azov, à env. 40 km de la frontière russe). On peut aussi imaginer que les forces ukrainiennes et peut-être même de l’OTAN déploient régulièrement des URH dans la profondeur du front (équipe de renseignement assignées à des missions d’observation loin à l’arrière de la 1ère ligne adverse) 


Les conseillers militaires de l’OTAN
Plusieurs contingents de conseillers militaires de l’OTAN sont présents en Ukraine (principalement étasuniens, canadiens et britanniques) et dans des effectifs en continuelle augmentation depuis 2015 (environ 2000 aujourd’hui). Ces personnels sont chargés: de former et d’encadrer dans les états majors et centres d’entrainements la modernisation et normalisation atlantiste des forces armées ukrainiennes, ainsi que la formation techniques aux matériels et armements occidentaux livrés à l’Ukraine. 

  • De plus en plus souvent des rapports signalent leur présence sur la ligne de front ainsi que celle de petits groupes de combattants anglophones non identifiés. 

En résumé 

Malgré une supériorité numérique écrasante face aux milices républicaines
l’armée ukrainienne souffre d’un manque de combativité que même
son propre commandement et les instructeurs occidentaux reconnaissent
et il est probable que son moral s’effondre définitivement aux premières
pertes subies, entrainant dans sa chute ses capacités opérationnelles
(surtout si les forces russes interviennent !).

Dans l’hypothèse d’une guerre russo-ukrainienne immédiate, Kiev ne pourra compter principalement que sur ses propres forces terrestres aux équipements soviétiques certes nombreux mais désuets, peu performants pour une guerre du XXIème siècle et qui plus est globalement mal entretenus. 
Même si l’OTAN apporte déjà un assistance technique, logistique et de renseignement pour compenser les carences de l’armée ukrainienne, il est très peu probable que l’Alliance engage des forces combattantes sur le terrain. Tout au plus pourrait-on voir une zone d’exclusion aérienne  imposée au dessus de l’Ukraine et éventuellement des actions de contre mesures électroniques lointaines.

Du côté républicain…

Les forces armées républicaines de Donetsk (1er corps d’armée) et Lugansk (2ème corps d’armée) sont fortes approximativement :

Les forces terrestres

  • 30 000 combattants,
  • 500 chars de combat, 
  • 1000 véhicules blindés de transport de troupes et véhicules de combat d’infanterie, 
  • 150 Lance Roquettes Multiples (“Grad” 122mm, Uragan” 220mm et “Smerch” 300mm), 
  • 1000 unités d’obusiers, canons et mortiers d’artillerie tractés et automoteurs, 
  • 700 systèmes antichar portatifs sans recul (roquettes, missiles et canons)

Il faut noter ici la présence de milliers de vétérans et volontaires aguerris qui localement ou à l’étranger sont “assis sur leurs valises” et prêts à venir renforcer les milices en quelques jours seulement et dans des dispositifs militaires qui sont déjà prêts à les recevoir, équiper et ventiler sur le front. Rien que l’organisation russe “SDD” (“Union des Volontaires du Donbass”) a annoncé un effectif de 10 000 combattants qui se sont portés volontaires pour revenir immédiatement sur le front en cas d’offensive ukrainienne. De toute évidence, il y aura bien plus de volontaires qui se feront connaitre au moment de l’offensive ukrainienne et qui formeront une 2ème “Opolcheny” (milice) certainement plus importante et rapide que celle de 2014.

Les forces aériennesInexistantes.
Les forces anti aériennes

  • Des systèmes de missiles de type SA 8
  • Plusieurs centaines de missiles sol air portatifs type “Igla” 

Les forces maritimesInexistantes
Les forces de renseignement militaire
Les milices disposent de plusieurs ressources de renseignement militaire niveau tactique :

  • Des dizaines de drones d’observation, 
  • Des radars terrestres fixes et mobiles,
  • Des stations mobiles de guerre électronique “Bastion”,
  • Des unités de reconnaissance et d’infiltration spécialisées

Les forces armées russes ont également mis sous surveillance la ligne de front du Donbass depuis leurs ressources stratégiques (satellites, avions spécialisés etc.) et nul doute qu’elles font bénéficier les milices des renseignements intéressants collectés. 

Les conseillers militaires de la Fédération de Russie
Même le général Khomchak, chef d’Etat major des forces ukrainiennes reconnait qu’il n’y a pas d’unités de combat russes dans le Donbass limitant son estimation à 2000 conseillers de la Fédération répartis au sein des Etats Majors et sur des ressources de renseignement militaire surveillant la situation du front. Au mieux les forces russes auraient déployé quelques stations radars sur le front.

En résumé…

La force principale des milices républicaines est leur moral, l’immense soutien
des populations locales et de Russie à leur cause et qui constitue une
force de réserve volontaire majoritairement expérimentée et aguerrie.

Même si les milices républicaines de Donetsk et Lugansk ont considérablement augmenté leurs capacités opérationnels (effectifs, modernisation, entrainements, commandement etc) elles restent dans un rapport de force défavorable qui aujourd’hui, du fait des nouveaux renforts ukrainiens, est au minimum de 1/5 pour les combattants et de 1/8 pour les matériels.
Le problème majeur en dehors du rapport de forces défavorable avec l’armée ukrainienne est que les républiques ne disposent pas de délais pour réagir à une offensive brutale car leur défense ne possède aujourd’hui:

  • ni profondeur stratégique (le front touche les périphéries des grands centres urbains), 
  • ni profondeur tactique (les belligérants ne sont qu’à quelques centaines de mètres)

Par ailleurs, le terrain de la steppe dominante n’est pas favorable à un combat de freinage, et seuls les milieux urbains peuvent offrir des positions de résistance efficaces contre les blindés et l’artillerie.
L’atout majeur des républiques est non des moindre est l’extrême motivation des volontaires (contrairement à la majorité de l’armée ukrainienne) à laquelle il faut rajouter le soutien actif de des populations locales et extérieures qui fourniront instantanément de nouvelles milices pour le front.
Mais si les milices et populations de Donetsk et Lugansk sont sans conteste en mesure d’opposer à l’armée ukrainienne une résistance acharnée et meurtrière, il est évident que la victoire républicaine ne pourra pas être obtenue sans l’intervention rapide et puissante des forces voisines de la Fédération de Russie dont près de 500 000 habitants du Donbass sont déjà des citoyens à part entière.

Du côté russe…

Fin mars, les forces armées de la Fédération de Russie, qui disposaient déjà dans les régions de Rostov sur le Don, Sébastopol et Voronej d’unités militaires renforcées depuis 2014 (forces de la Défense, de l’Intérieur et des Frontières), ont également déployé à partir de fin mars de nombreux renforts d’assaut et d’artillerie pour répondre symétriquement et démonstrativement à la menace ukrainienne, dont Moscou espère ainsi dissuader l’offensive.
Selon les propres estimations de l’Etat major ukrainien, 28 groupes tactiques russes sont déjà opérationnels près des frontières ukrainiennes, et 25 autres sont en cours de déploiement. 
Alors que Kiev concentre ses forces essentiellement sur les 480 km du front du Donbass, il faut noter ici que les forces russes se déploient sur l’ensemble de leurs frontières avec l’Ukraine soit 1974,04 km terrestres et 321 km maritimes (auxquelles il faut rajouter les frontières ukraino-belarusses). Donc, en cas  d’une guerre russo-ukrainienne débordant le théâtres d’opérations du Donbass, les forces ukrainiennes devraient se disperser sur plusieurs fronts encerclant. 
Aussi, tandis que les renforts russes continuent d’arriver sur les frontières ukrainiennes on peut d’ores et déjà estimer que Moscou peut engager immédiatement contre une offensive de Kiev au minimum:

Les forces terrestres

La région du Donbass est frontalières du “district militaire du Caucase du Nord” dont les forces terrestres sont principalement la 58e armée et 2 divisions de fusiliers motorisés.

Dans une proximité immédiate du théâtre d’opérations ukrainien on peut estimer au minimum que les forces russes ont:

  • 120 000 combattants immédiats et en augmentation constante,
  • 400 chars de combat, 
  • 7600 véhicules blindés de transport de troupes et véhicules de combat d’infanterie, 
  • Lance Roquettes Multiples (“Grad” 122mm, Uragan” 220mm et “Smerch” 300mm), 
  • unités d’obusiers, canons et mortiers d’artillerie tractés et automoteurs, 
  • systèmes antichar portatifs sans recul (roquettes, missiles et canons)

Ces chiffres depuis 2 semaines sont en augmentation exponentielle du fait de l’arrivée de renforts militaires venant des autres districts militaires russes.
Les forces aériennesLes forces aériennes russes sont essentiellement celles de la 4e armée aérienne, 10e Division aérienne 51e Corps de défense aérien 10e Division d’assaut aérien

Par définition, de très nombreux moyens aériens appartenant à d’autres districts militaires peuvent être déployés immédiatement dans la région en cas de conflit.
Les forces anti aériennes
Les forces anti aériennes russes déployées dans la région sont des plus modernes notamment de S400, S300 qui, depuis la Crimée et les frontières avec le Donbass, l’Ukraine et le Belarus où ils peuvent également être déployés, couvrent la quasi totalité de l’espace aérien ukrainien. 
A l’échelon tactique, des systèmes de défense antiaérienne rapprochée en grand nombre sont en mesure de couvrir n’importe quel front et mouvement d’unité, avec des armes ultra modernes telle que le Pantsir S-1 qui récemment a démontré son efficacité dans la défense des bases russes de Syrie.
A ces armement anti aériens classiques il faut rajouter les armes de mesures et contre mesures électroniques qui sont en mesure de neutraliser et perturber des aéronefs et les guidages de leurs armements.

Les forces indépendantes
A ces forces militaires assignés au district militaire du Caucase, il faut rajouter les forces indépendantes de l’échelon fédéral dont des unités de combat peuvent être déployées en quelques heures dans la région (et dont certaines y sont déjà), notamment:

  • Les troupes aéroportées, environ 45 000 militaires ;
  • Les forces d’opérations spéciales.

Un exemple: la Crimée


La Crimée et sa couverture anti-aérienne des S300 et S400
(qui couvre à l’Est une grande partie du front du Donbass)

Pour donner un exemple concret et localisé du déploiement militaire russe, rien que dans le groupe tactique de Crimée on dénombre :

  • 32 000 combattants,
  • 41 chars de combat T-72B3
  • 190 véhicules blindés de transport de troupes et véhicules de combat d’infanterie : 
    • 80 BMP-2, 
    • 40 BTR-82A, 
    • 40 BTR-80, 
    • 28 MT-LBT
    • 2 BRDM-1K,
  • 106 systèmes d’artillerie
  • 24 navires de guerre et sous-marins avec dotés de 168 missiles KR “Kalibr-NK / PL”,

Un missile 3M54K Kalibr à une portée opérationnelle de 660 km.
En vert, la couverture de ce missile tiré à partir de Sébastopol.
  • 34-35 avions d’attaque : 
    • 9 bombardiers Sukhoï-24M, 
    • 13 avions d’attaque Sukhoï-25SM
    • 1 avion d’entraînement au combat Sukhoï-25UB, 
    • 12 Sukhoï-30SM,
  • 24-33 chasseurs:
    • 13 Sukhoï-27SM modernisés, 
    • 2 Sukhoï-27 et 9 Sukhoï-27P, 
    • 1 chasseur d’entraînement au combat Sukhoï-27UP, 
    • 2 Sukhoï-27UB, 
    • 6 Sukhoï-30M2,
  • 12 avions de reconnaissance Sukhoï-24MR
  • 32 nouveaux hélicoptères d’attaque 
    • 12 Mi-35M, 
    • 4 Mi-28N et 
    • 16 Ka-52, 
  • 26 systèmes de missiles de défense côtière
    • 12 SPU BPRK “Bastion-P” (24 missiles anti-navires “Onyx”), 
    • 8 – “Ball” (64 missiles anti-navires X -35U) 
    • 6 JV “Bereg”
  • de nombreux systèmes de défense anti-aérienne terrestres et embarqués
    • S 400 (portée 600 km) – 2 batteries
    • S-300VM
    • S-400 
    • Buk-M1-2 
    • Pantsir-S1
    • Tor-M2 
  • des systèmes de guerre électronique et radars ultra modernes embarqués et terrestres installés en 2017-2018
    • Murmansk-BN peut bloquer et brouiller des fréquences dans un rayon de 3000 km
    • Voronezh-SM un radar couvrant près du tiers de la surface terrestre

A ces unités militaires conventionnelles il faut rajouter les forces de sécurité du ministère de l’intérieur et les forces spéciales.
Et ces forces russes de la péninsule de Crimée reçoivent chaque jour de nouveaux renforts !

En résumé…

Dans ce rapport de force déjà très favorable à la Russie, il faut surtout relever l’écrasante supériorité technologique des forces armées fédérales qui d’une part alignent des équipements terrestres aériens et maritimes modernes et surtout qui disposent d’un potentiel de destruction précis qui à lui seul peut anéantir la plus grande partie des forces ukrainiennes, lointain avec notamment un gamme de missiles hypersoniques ultramodernes, appuyés par des moyens de guerre électronique qui paralyseront une grande partie des systèmes défensifs ukrainiens. Après le feu russe de la 58ème armée de terre, de la 4e armée de l’air, de la flotte de la mer Noire et des unités de missiles terrestres longue portée, il est vraisemblable que les forces terrestres russes n’auront même pas à intervenir pour obtenir la capitulation de Kiev… sauf si ses forces armées s’accrochent dans des zones urbaines derrière le bouclier humain de leurs populations civiles, ou que des pays tiers s’engagent directement dans le conflit (ce qui n’a quasiment aucune chance d’arriver aujourd’hui.  

Pour conclure provisoirement…

Si le conflit sort des tranchées du Donbass entrainant une intervention radicale de la Russie, Kiev perdra à la fois sur le plan militaire et politique mais en jouant finalement au centre du grand échiquier son rôle de chèvre sacrifiée pour attirer l’ours dans un piège étasunien et qui déclenchera contre lui un nouveau tsunami de sanctions politico-économiques hystériques…

En fait, si Kiev choisit le suicide, Moscou aurait tout aussi bien intérêt à reconquérir son espace ukrainien (sauf le “banderistan” à l’Ouest) avant que ne tombe sur l’Europe un nouveau rideau de fer étasunien, dont le coût géostratégique – avec la perte de leur colonie ukrainienne – sera pour les occidentaux alors égale à son bénéfice et libérera surtout les populations russes de la Novorossiya du joug mondialiste.

Erwan Castel

Volti

6 Commentaires

  1. mouais

    je croyais que les jeux de guerre sur internet étaient réservés aux enfants….
    Parce que quand on est adulte, la solution aux jeux de guerre…c’ est de ne pas faire la guerre !
    Surtout quand ce sont les autres qui la font !!

    • Cela pourrait constituer l’équivalent à l’épisode campagne de 39 en Pologne mais à l’envers.
      Si par malheur notre mangeur de verres brisés s’amusait à appuyer, ne serait-ce qu’en logistique — dont les rafales– les forces ukrainiennes, là c’est le début du carnage. La boîte de pandore sera alors ouverte. Le Poutine, il ira jusqu’au bout, histoire qu’on le prenne vraiment au sérieux.
      L’ OTAN et les mercenaires de Goldman Sachs siégeant à Bruxelles sont en train de nous mettre dans une mouïse inouïe !!
      Le plus grave c’est que les turcs ne vont pas se faire prier si croisade à l’envers il y avait en direction de l’Europe occidentale. Par la Méditerranée. Et de préférence avec quelques copains de circonstance…….. On va être pris en tenailles côté Est et par le Golf du Lyon. La Grèce et l’Italie en apéritifs, ou apéricubes, et la Catalogne plus une bonne moitié sud de l’Espagne en Hors d’oeuvre. La poche de résistance serait adossée à la façade atlantique….. Aucun soutien à attendre des USA, les traîtres. Un peu dans le style du connard qui en catimini allume une bagarre et qui se calte ensuite “en tapinois icelle”……

  2. Monsieur CASTEL, merci pour vos informations, car ici, les merdias observent un silence de plomb sur la situation.

    Si la situation s’envenime, on peut compter sur le matraquage de désinformation.

    Le fantoche de KIEV est-il capable de se rendre compte que les soldats d’Ukraine n’ont aucune envie de mourir pour complaire aux crétins criminels otanesques, et comme vous le soulignez, la détermination des poupulations russes fera la différence, surtout avec le soutien voire ….l’appui des armées russes.

  3. Pendant ce temps, France intox nous informe sur une crise grave aux USA : la pénurie de ketchup !

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