Violences policières. Michel, Mouloud, et Gilet Jaune

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Par Charles Sannat pour Insolentiae

Il n’y a aucune violence légitime et certainement pas celle de l’Etat qui est intolérable.

Il y a des violences indispensables. Celles qui consistent à faire cesser un acte grave qui n’est pas admis par la société. A part quelques relativistes crétins coupeurs de cheveux en 4, nous savons tous ce qu’est un acte inadmissible. Viol, braquage, agressions, ou attentat, la force est indispensable pour mettre fin à l’attaque ou au danger. L’usage de cette force doit être un ultime recours dont nous avons tous conscience de la nécessité.

Mais… depuis le mouvement des Gilets Jaunes, qu’il a fallu réprimer, le gouvernement précédent et Castaner, ont ouvert la boîte de pandore de la violence policière. Il sera très difficile d’y faire retourner ce monstre.

J’ai entendu beaucoup de gens s’offusquer des aimables migrants se faisant faire un croche pied par un commissaire pas sympa. Ceux-là étaient et sont fort silencieux sur les Gilets Jaunes mutilés à coup de Flash-Ball dans la tête.

Il ne s’agit pas d’opposer des souffrances.

Il s’agit de rappeler un simple fait.

Si vous acceptez une fois une violence, même contre votre ennemi, alors vous justifiez les futures violences sur tous les futurs ennemis des pouvoirs présents et à venir.

Vous acceptez que la police devienne milice lorsque vous acceptez que l’on confonde le maintien de l’ordre avec le maintien au pouvoir.

Et cela doit vous faire penser aux paroles de Pasteur Martin Niemöller

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »

Ils ont tabassé et mutiler les Gilets Jaunes, ils tabassent les migrants qu’on laisse rentrer par ailleurs par milliers, ils tabassent Michel, Mouloud, parce que l’on a laissé la dérive autoritaire se faire.

Le rôle de la police est essentiel.

On parle de Gardien de la paix, pas de fouteurs de merde ou de miliciens.

On parle de gendarmes, de « gens d’armes » à qui le peuple confie l’usage des armes pour assurer la sécurité de tous.

Ce qui se passe était très prévisible.

Tristement prévisible.

Nous l’avons vu monter.

Je vous ai chroniqué cette dérive.

Dès 2016…

« Les heures les plus sombres… » L’édito de Charles SANNAT

«Les nouvelles gueules cassées. La vidéo à voir sur les 2000 gilets gravement blessés » L’édito de Charles SANNAT

« France. L’inquiétante violence d’Etat » L’édito de Charles SANNAT

Il y a 50 ans. La lettre de Maurice Grimaud aux policiers !

Il n’y a aucune violence légitime, il n’y a que des violences indispensables.

Le peuple ne doit pas craindre ses gouvernements.

Les gouvernements doivent craindre le peuple.

Et la police est et doit rester la police du peuple, pour le peuple et la sécurité de la population dans toutes ses composantes.

Charles SANNAT

Volti

2 Commentaires

  1. La dictature, c’est aussi laisser cette violence policière se dérouler, laisser l’arbitraire devenir la règle, la nouvelle normalité comme on dit. Bon là, ils se sont fait pincer, c’est une chance. Mais combien agissent en toute impunité ?
    Qui pense encore que nous sommes en démocratie ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

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