Rivotril dans les Ehpad: le retour discret du «passeport pour la mort douce»

Je n’ai pas de mots pour qualifier cette décision. Et les “dinosaures” ayant largement dépassé l’âge de la retraite, siégeant sur les bancs gouvernementaux, ils y auront droit à “cet accompagnement pour l’au delà ?” s’ils sont diagnostiqués “Covid ?”. En cette période pré-hivernale où la VRAIE grippe soignable s’installe, on étiquettera “Covid” et ce sera bon pour le passeport vers “un monde meilleur(?)” Prenez soin de vos anciens, on en est aux “morts sur ordonnances”, c’est horrible ce qu’il se passe. Partagez ! Volti

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Source Sputnik-France

© Photo / Dr Bill Wooten

Alors que la tension sur les services hospitaliers s’accentue, le nombre de cas de Covid-19 dans les Ehpad explose. Dans son décret du 16 octobre mettant en place le couvre-feu, le gouvernement a réintroduit l’élargissement de l’usage du Rivotril dans les Ehpad. Retour sur le recours polémique de ce traitement réservé aux soins palliatifs.

235, c’est le nombre de décès en Ehpad dû au Covid-19 le 27 octobre. Un chiffre à rajouter aux 288 décès provoqués le même jour à l’hôpital public par le SARS-CoV-2, faisant de cette journée la pire depuis le mois d’avril.

À l’époque, face à l’engorgement des services hospitaliers, un décret élargissant la prescription du Rivotril aux médecins de ville et pharmacies des Ehpad avait été pris fin mars par Édouard Philippe et Olivier Véran. Et ce «en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie». En d’autres termes, les patients pouvaient être mis sous Rivotril dès lors qu’on les soupçonnait d’être malades du Covid-19, car à l’époque on ne faisait pas suffisamment de tests.

Un dispositif d’exception qui a pourtant réapparu dans le décret du 16 octobre instaurant le couvre-feu.

«Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention “Prescription Hors AMM dans le cadre du Covid-19”», indique ce décret signé par Jean Castex, Olivier Véran, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.

Bien qu’en six mois, les tests se soient démocratisés, on remarquera que ce passage correspond mot pour mot –à l’exception de l’absence de toute limite temporelle à la mesure– à celui du décret de la fin mars.

Six mois plus tard, le même décret, presque au mot près

Concrètement, ce dernier permettait au personnel des Ehpad de recourir à un traitement normalement réservé aux soins palliatifs. En l’occurrence, dès lors qu’un habitant de ces «résidences de services» était suspecté par le personnel d’être atteint du coronavirus.

En effet, la France ne disposait alors pas de suffisamment de tests de dépistage et ceux-ci étaient notamment réservés aux malades admis à l’hôpital. Or, les services de soins intensifs des hôpitaux étant eux-mêmes saturés, les patients âgés n’étaient pas prioritaires pour y être admis. Refusant de parler de «tri» des malades, le discours tant des officiels que des médecins hospitaliers était que la fragilité due au grand âge de certains patients ne leur permettrait pas de survivre au traumatisme de l’intubation et donc que s’il y avait eu «tri», celui-ci avait toujours été effectué aux portes de la réa.

Plus tard, le Canard enchaîné révélait qu’une circulaire en date du 19 mars accompagnée d’une «échelle de fragilité clinique» avait bel et bien été communiquée aux hôpitaux par l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France. L’échelle en question visait à aider les médecins dans «des choix difficiles et des priorisations dans l’urgence concernant l’accès à la réanimation». Le palmipède soulignait également une chute drastique des admissions dans les hôpitaux franciliens de patients Covid-19 de plus de 75 ans à partir du 21 mars, alors même qu’ils étaient les plus durement touchés par la maladie.

Les «aînés condamnés» face à la crise sanitaire

En somme, lors de la première vague, plutôt que de le faire à l’hôpital, les patients malades du Covid-19 auraient été triés amont. C’est dans ce contexte, marqué par la submersion des capacités hospitalières, que cet élargissement des prescriptions d’un traitement normalement réservé aux soins palliatifs pour les personnes les plus âgées choqua à plus d’un titre. Un «passeport pour la mort douce» s’était notamment ému Meyer Habib, député UDI des Français établis hors de France.

Le Rivotril, nom commercial du clonazépam, un puissant anxiolytique, est utilisé afin d’«accompagner», de soulager les douleurs d’un patient en route vers sa mort imminente. Ne visant donc nullement à guérir, ce traitement peut même «précipiter» l’inéluctable, notamment dans la mesure où le Rivotril –«contre-indiquée en cas d’insuffisance respiratoire», comme le soulignait le syndicat Jeunes Médecins (ex-ISNCCA)– administré avec des benzodiazépines provoque des troubles de la respiration (dyspnée).

En face, plusieurs titres de presse ripostaient en évoquant une fake news, une «polémique bidon», née sur les réseaux sociaux par «l’intermédiaire de figures d’extrême droite et du nationalisme corse». Les tweets de l’eurodéputé Gilbert Collard et d’Alain Houpert, sénateur Les Républicains de Côte-d’Or, bien qu’ils répétaient que «l’euthanasie reste illégale» étaient épinglés. Agnès Thill, députée (ex-LREM) de l’Oise, après s’être également indignée d’un décret qui à ses yeux «légalise l’euthanasie pour nos aînés condamnés» finit par retirer son tweet.

À cette situation taboue, les seniors malades du Covid-19 écartés de l’hôpital, s’en ajoute une autre: celle de la suppression continue des lits de réanimation. Fin juin, un amendement portée par l’opposition Les Républicains visant à geler les suppressions de lits de réanimation dans l’hôpital public a été rejeté par la majorité, qui y percevait une «tentative de court-circuiter […] les réformes menées par le gouvernement».

Source Sputnik-France

Compléments

la vidéo  : Commission d’enquête #COVID 19 sur le protocole RIVOTRIL : euthanasie active décidée par MACRON

Voir l’article L’Euthanasie au Rivotril en chiffres… (ou Mort sur ordonnance ? )

Volti

5 Commentaires

  1. Ce n’est pas de l’euthanasie, c’est de l’assassinat. Dans le cas d’une euthanasie le malade, ou la personne à qui il a donné pouvoir, demande à ce qu’on l’aide à partir. Dans le cas présent la décision est prise par les médecins sans l’accord du malade. Légère différence. De plus, même si les hôpitaux étaient débordés, on sait aussi qu’il y avait de nombreuses places dans le privé. Quelle honte !

  2. C’est sur le rivotril c’est dégueulasse.
    Et pourtant vous saviez, ils l’ont déjà fait.

    Combien de famille ont récupérè leurs anciens dans les mouroirs entre mai et aujourd’hui?

    Vous savez que l’espérance de vie chute de 5 ans dans les mouroirs?

    Tous les chiffres sont dispo donc si vous avez des vieux, virer les des maisons de retraite qui sont des placements financiers très lucratif en ce moment et même avant. (je ne parle pas de récupérer un alzheimer au dernier carat car c’est très difficile)

    Et pour ceux qui voudrais me mettre en confrontation avec mes actions, je ne dirais qu’une chose en 3 générations dans ma famille personne n’a été en maison de retraite car même si la famille est distendue la solidarité entres les générations permet à nos anciens de mourir si possible à la maison entouré des leurs.
    Dans la chambre où je dors mes 2 grands mère sont mortes, dont une que l’on a fait venir d’Italie et qui a fête ses 100 ans a la maison. Actuellement je suis ce que l’on appelle un aidant lol. je m’occupe de ma mère de 84ans avec une SEP. Je ne suis pas un aidant juste quelqu’un qui prend soin de la lignée. Pour moi c’est le rôle de la descendance!

    Alors les pleureuses, qui a commis la première erreur de les placer et de perdre tout levier et parfois tout contact physique sur son père, sa mère, son grand père…. Il faut arrêter de subir soyez pro actif!
    L’argent leur est essentiel autant qu’à nous, sauf que leur système en demande toujours plus donc coupez leur l’herbe sous le pied. Reprenez vos vieux et apprenez d’eux tout ce que vous pouvez sur l’histoire sur la vie d’avant car sinon ces histoire finiront en légende et l’humanité en esclavage.

    Changez ce dicton: “Si les jeunes savaient, et si les vieux pouvaient”

    WAKE UP! alzati e cammina!

    Phool Kee Kal

    • Ma voisine agée a été enmenée de force par ces fils, qui n’avaient AUCUNE ENVIE
      de s’occuper d’elle, pourtant vivants a moins de 50m du domicile !

      Enmennée par abus de confiance en lui faisant croire devoir faire des tests,
      vers un endroit dont elle n’est PLUS revenue.

      Les fils voulais l’enmenner manger en famille le weekend chez eux,
      le “médecin” leur a ordonné “PAS QUESTION, elle RESTE ICI”

      C’est du kidnnaping, prise d’otages, emprisonnement liberticide.
      Elle refuse depuis de manger, elle ne supporte PAS ce qui viens de se passer,
      elle se laisse mourrir !

      Elle est devenue completement SQUELETTIQUE ! (photo montrée)

      Quand les ENFANTS ASSASSINENT les Parents !

      Il y a des personnes agées qui ne supportent PAS d’étre enfermées, abusées, trahies !!
      Alors elles préférent comme UNIQUE OPTION pour elles,
      de se laisser MOURRIR DE FAIM !

      Ritrovil ou pas, l’humain A LE DROIT DU CHOIX de sa mort !

  3. Dans ce genre de sujet, je suis toujours nuancée: parfois c’est très difficile de “supporter” un ancien à la maison, compte-tenu de plusieurs critères qui ne sont pas du sujet ici.
    Ce que je sais, c’est qu’en cette période où ils sont particulièrement en danger, et sauf graves pathologies, il faut vraiment les enlever des maisons de retraite. Ce qui se passe et scandaleux.
    Mais le dire, le dénoncer, c’est bien… pas suffisant. Que faire de plus ? Se réunir devant les EPAD ? Pas possible, réunions interdites…

  4. Prévenir les députés et les médecins que le meme traitement les attend en cas de départ inopiné d’un ancien suite a une dose de rivotril. Croyez moi qu’il reverront leur copie rapidement.

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