Éradiquer la mort en éradiquant la vie, l’ambition d’un système en plein délire?

Quand l’on voit écrit ce que nous pensons depuis le début de cette épidémie, on espère que le maximum de gens réfléchiront à ces mesures liberticides, qui ne sauveront pas des vies (au contraire). Un nouveau virus circule, et les personnes fragiles doivent être protégées c’est une évidence. Mais en aucun cas, la privation de la liberté de respirer, de circuler ou d’être tracés ne se justifie. Nous sommes confrontés journellement à des milliers de virus et autres bactéries, notre corps et son système immunitaire nous protège depuis des années. Ces mesures sont politiques, il faut un effondrement pour la mise en place de leur agenda et, tant pis pour ceux qui resteront sur le carreau, ça aussi ça devient de plus en plus évident. La mort fait partie intégrante de la vie, personne n’est immortel, il faut cesser d’avoir peur et vivre… Partagez ! Volti

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Par Dominique Muselet pour Mondialisation.ca

Tout comme, depuis les années 1970, les ouvrages de Brzeziński servent de programme de politique étrangère aux Etats-Unis, il se pourrait bien que 1984, la dystopie d’Orwell, leur serve (et à nous aussi qui leur sommes inféodés) de programme de politique intérieure.

On peut imaginer avec quelle gourmandise, nos élites, dont le souci principal est de dominer le petit peuple pour pouvoir l’exploiter au mieux de leurs intérêts, se sont appropriées et ont mis en œuvre les enseignements de ce petit livre. Pendant que la Russie et le Moyen-Orient se débattaient sous les coups programmés par Brzeziński, des apprentis Big Brother prenaient subrepticement le contrôle de nos existences.

Les peuples occidentaux commencent à s’en rendre compte et l’adjectif orwellien s’est répandu pour décrire la communication gouvernementale, les inversions de valeur, les éléments de langage, les décisions contradictoires, bref presque tout ce qui, chez nous, rappelle 1984.

A sa parution, en 1948, nous avons pris naïvement ce livre pour un roman de sciences fiction. A l’époque, à part quelques rares visionnaires aussitôt traités de défaitistes, nous croyions être occupés à construire un monde meilleur, plus juste, plus solidaire, sous la houlette de dirigeants éclairés. De Gaulle n’avait-il pas sauvé la France ? Et les communistes ne mettaient-ils pas en œuvre, tambour battant, le programme du Conseil National de la Résistance : sécurité sociale, allocations familiales, congés payés, chômage, retraites ? Les syndicats étaient puissants et un salaire d’ouvrier suffisait à faire vivre une famille entière. On s’attendait à ce que le système capitaliste s’effondre sous ses contradictions, comme l’avait prédit Marx. On pensait que le ciel descendrait bientôt sur terre sous la forme du socialisme, et tant pis pour la classe possédante ! Il y avait une forme d’équilibre social de la terreur qui avait son pendant extérieur dans la dissuasion atomique.

Hélas, c’était trop beau pour être vrai et, au lieu de s’effondrer, le capitalisme, s’est bientôt déchaîné sous la poussée de la mondialisation, entraînant avec lui les valeurs de la République (Liberté, Egalité, Fraternité, cotisation sociale et séparation des pouvoirs) et les valeurs de la vie en commun (justice, vérité, confiance, respect). Tout cela a été remplacé par la course individuelle au plaisir et au profit dans une sorte de sauve qui peut, de guerre de tous contre tous qui fait plier sous le joug ceux qu’elle n’élimine pas.

La France, un pays béni des dieux

Mais dans notre malheur nous avons bien de la chance, nous répète Big Media. Imaginez, on aurait pu avoir l’Union soviétique et Staline ! Grâce au ciel, on a les Etats-Unis et Big Brother. C’est d’ailleurs un vrai bonheur de voir avec quelle aisance et quelle finesse nos chères élites se sont glissées dans la peau de Big Brother. Dans de nombreux domaines, les élèves occidentaux ont même dépassé le maître. Oui, nous avons bien de la chance !

Prenez nos ennemis par exemple : un ennemi invisible et insaisissable comme le COVID-19, ça a tout de même plus d’allure et de potentiel que les archaïques Estasia et Eurasia !

Notre État n’a certes pas encore réussi à installer des caméras dans chaque appartement, mais qu’à cela ne tienne, nos téléphones et ordinateurs portables, avec leurs applications sophistiquées, lui fournissent déjà beaucoup d’informations sur nous et dans ce domaine les progrès sont rapides. Voyez le succès éclatant de Stop Covid !

Pour ce qui est de la Vérité, nous ne sommes pas non plus en reste. Même un enfant de CM2 connaît la Vérité sur la seconde guerre mondiale. Il sait qu’elle été menée contre les Juifs et gagnée par les Américains. Comment se pourrait-il en effet que les Soviétiques aient vaincu Hitler ? Les Etats-Unis dont nous sommes les fidèles alliés ne pourraient jamais l’accepter. Ou que les Allemands nous aient attaqués ? L’Europe de la paix ne s’en remettrait pas. Quant aux 21 millions de Soviétiques tombés sous les bottes allemandes ? Voyons, c’est de la propagande russe !

Chez nous, il n’y a pas de propagande. Nous avons Big Media qui nous enseigne le politiquement correct. Nous savons que tout ce que disent les pays hostiles et les réseaux sociaux complotistes, sont des fake-news. Tout comme nous savons que « La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance, c’est la force ». C’est sûrement parce que nos médias sont capables de tout transmuter en Vérité que Jupiter les a exemptés du masque, à l’heure du sanitairement correct.

Notre pays est béni des dieux parce qu’il est dans le camp du bien et que ses élites sont au service du peuple, et donc nous n’avions rien à craindre du Coronavirus quand il est arrivé de Chine avec les Français rapatriés, a déclaré notre apprenti Big Brother. Au cœur de l’épidémie, il a harangué son peuple avec fougue, envoyé les fantassins au front, mis ses amis à l’abri dans leurs châteaux de province, et enfermé à la maison le reste de la population avec, pour résoudre tous les problèmes, une boîte magique de Doliprane. Tous ensemble, sous sa houlette éclairée, nous avons fait reculer la bête, au péril de nos vies. Evidemment, nous n’avons pas pu sauver tout le monde et beaucoup de vieillards sont morts, seuls, dans nos mouroirs à profit. Mais nous avons beaucoup appris.

Les enseignements principaux de l’épidémie

1. L’hystérie, c’est la sagesse. Grâce à Big Media et ses médecins de plateau, nous savons que ce n’est pas parce que, en plein cœur de l’épidémie, la moyenne d’âge des malheureux qui mouraient se situait entre 70 et 80 ans et qu’aujourd’hui il n’y a quasiment plus de morts (30 décès le 30/9 contre 1438 le 14/4, selon le Prof Toussaint, dont on se demande pourquoi Big Media le reçoit encore), que le virus n’est pas plus dangereux que la peste noire ou, plus près de nous, que la grippe espagnole (qui venait en fait des Etats-Unis et a fait 50 millions de morts selon d’incorrigibles complotistes). Nous avons appris que le Principe de précaution invite à se prémunir de tous les dangers même ceux qui n’existent pas. C’est pour cela que Big Media est obligé, à son corps défendant, d’affoler et de terroriser les populations. Sinon, bêtes comme ils sont, les gens ne comprendraient pas que ce n’est pas parce que la menace n’existe pas, qu’il ne faut pas s’en protéger par tous les moyens.

2. La science, la médecine et Big Pharma forment un seul bloc uni et solidaire. En d’autres
temps nous aurions parlé de corruption, mais aujourd’hui, nous savons qu’il n’y pas de corruption, ni de conflits d’intérêt, en Occident, car Big Brother et le Doliprane nous protègent de tout. Grâce à Big Pharma et l’administration à flux tendus de l’ARS, nous avons, en fait, le « meilleur système de santé du monde ». Il faut être à la solde des Russes ou des Chinois pour prétendre qu’il y a eu infiniment moins de morts au Vietnam ou en Biélorussie que chez nous pendant l’épidémie !

3. Tous les virus seront bientôt éradiqués. Ceux qui pensent que l’idéal anglo-saxon de l’asepsie absolue est une utopie, sont évidemment des agents russes. Big Pharma et Big Media nous l’ont promis : grâce au port du masque obligatoire, à l’interdiction de l’hydroxychloroquine et au vaccin qui va nous tomber du ciel, il n’y aura bientôt plus de virus du tout. La preuve, l’UE a versé des milliards d’Euros à Big Pharma. Ceux qui parlent de prévention, de défenses immunitaires, de soin, de guérison sont des traîtres à la nation, qui veulent nous ramener au Moyen-âge et qui font le jeu de nos ennemis.

Une scène du film Hunger Games

On trouve encore, sur des réseaux-sociaux que la Police de la pensée n’a pas réussi à éradiquer, des contributeurs anonymes, possédés par des forces maléfiques, qui affirment que les bactéries, les virus et les microbes font partie de la vie. Selon ces cerveaux malades, on n’aurait absolument pas intérêt à se débarrasser des virus car ils sont des agents qui viennent créer une réaction dans notre corps pour que celui-ci active l’énergie vitale et se nettoie. Ce qu’il faudrait, insistent-ils, c’est développer notre énergie vitale, nos anticorps, nos défenses immunitaires. Ils osent même citer Claude Bernard qui aurait dit : « Le terrain est tout, le microbe n’est rien.

Heureusement pour Big Brother, Big Pharma et nous, Pasteur, qui était un as des relations publiques, a remporté haut la main la victoire du vaccin contre les immunologistes de son temps. Encore un miracle qui prouve que dieu est avec Big Pharma et que rien n’arrêtera le progrès…

4. La mort, elle-même, sera bientôt éradiquée. La France a déjà pratiquement éradiqué la mort sur les routes en appliquant les recommandations – simples et efficaces – du Conseil écologique de Big Brother : supprimer les voitures des pauvres. Quand il ne restera plus que celles des riches, conduites par des chauffeurs, il n’y aura plus de morts, soyons en certains.

Pour éradiquer la mort des seniors dans les Ehpad qui font notre fierté, Big Brother a trouvé la solution : sacrifier les jeunes. S’il n’y avait pas de jeunes, il n’y aurait pas de vieux et donc pratiquement plus de morts, voilà la Nouvelle Doctrine. Big Brother et son Conseil scientifique sont conscients qu’une doctrine aussi révolutionnaire peut surprendre des générations de parents et de grands-parents encore viscéralement attachés à leurs enfants et petits-enfants et naturellement peu enclins à les sacrifier, même pour le bien commun. Mais Big Brother sait que nous avons confiance en lui et en Sa parole et que nous lui obéirons.

D’ailleurs nous avons fait des progrès et, tout récemment, Big Brother est apparu à la TV de Big Media pour nous féliciter. Il était fier de nous parce que nous avions compris la nécessité de rester enfermés pendant deux mois, de remplacer les enseignants après de nos enfants, de nous contenter du Doliprane pour combattre un virus létal, de porter un masque inutile, de payer des amendes illégales, de laisser mourir seul nos vieux parents, de faire nos emplettes dans des supermarchés couverts au lieu des marchés de plein air, de ne pas nous réunir, ni nous marier, ni rien, tout en continuant à vider les poubelles du pays.

Source de l’image : druz.info

Nous avons aussi compris, à sa grande joie, qu’il était capital que nos enfants et leurs maîtres soient désormais transformés en zombies dans des écoles zombies*, pendant que nous travaillons de tout notre cœur pour sauver les dividendes de Big Finance. Il est donc sûr et certain, que nous serons bientôt heureux d’offrir nos enfants à la nation pour éradiquer la mort, car il n’y a pas de projet plus grand, plus noble, plus moderne.

Éradiquer la mort est LA grande mission de Big Brother. Mais, comme Big Media nous l’a affirmé, le sacrifice de la jeunesse permettra, en même temps, de solutionner les problèmes de santé publique, les problèmes politiques, économiques (les enfants coûtent cher et ne rapportent rien), sociaux et écologiques, bref tous les problèmes dont Big Brother a promis de nous délivrer lorsqu’il a été porté au pouvoir par une foule en délire, il y a quatre ans. Son plan était prêt car Big Brother est toujours prêt. Il n’attendait que le Coronavirus pour l’appliquer.

Et voilà que ce qu’il nous avait annoncé, se réalise enfin sous nos yeux éblouis : la fin de l’histoire, la fin de la politique, la fin de l’économie, la fin de la société, la fin de la joie, la fin de l’espoir, la fin du cycle de la vie et de la mort, en un mot, la fin de la souffrance humaine. Oui, nous sommes bénis des dieux !

Lorsque leur œuvre sera accomplie, Big Brother, Big Media et Big Finance entasseront l’or, dont ils nous ont délestés, dans les fusées spatiales qui les attendent en Guyane ou en Floride. Puis, de là, ils regagneront les planètes paradisiaques qu’ils avaient quittées, l’espace d’un instant, pour venir répandre sur nous leurs bienfaits et nous délivrer du mal de vivre.

Dominique Muselet

L’article a été publié initialement sur salairevie.fr

Note :

*Beaucoup de médecins, de psychologues et d’enseignants dénoncent l’impact délétère des mesures antisociales prises par nos gouvernants sur le développement et la santé mentale des enfants et des adolescents. Un Collectif de parents, Je suis libre de respirer, s’apprête à déposer plainte contre l’Education nationale pour maltraitance et mise en danger physique et psychique des enfants.

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

Copyright © Dominique Muselet, Mondialisation.ca, 2020

Complément

Volti

2 Commentaires

  1. Voyons avec le Véda (grand Livre sacré de l’Inde) pourquoi la situation actuelle ne doit pas inquiéter outre mesure, voire même être considérée comme « tout à fait normale » ?
    Les Hindous partagent la durée du monde en quatre âges (Yougas) :
    1. Le Krita-Youga, qui a été (suivant Nathaniel Halhed) de 3.200.000 ans. La vie de l’homme alors était de 100.000 ans, et sa stature de vingt-et-une coudées (10 mètres 50 centimètres), la hauteur de l’arbre qui fut son état primitif. Cette mesure est restée celle de son canal intestinal (voir l’article du blog consacré à Nos véritables origines).
    2. Le Trêta-Youga, qui a été de 2.400.000 ans, et les hommes vivaient 10.000 ans.
    C’est la première enfance que la Kabbale appelle « l’homme de terre », l’homme-enfant couché sur la terre.
    3. Le Dwâpara-Youga, qui a duré 1.600.000 ans, et la vie humaine y fut réduite à 1.000 ans. (La seconde enfance et l’adolescence).
    4. Le Kali-Youga, c’est l’âge actuel, l’âge de ténèbres et de souillures qui doit subsister 432.000 ans, et la vie humaine y est bornée à 100 ans.
    « Ne sommes-nous pas arrivés à cette époque redoutable annoncée par les Livres sacrés de l’Inde, nous dit René Guénon, « où les castes seront mêlées, où la famille même n’existera plus » ? Il suffit de regarder autour de soi pour se convaincre que cet état est bien réellement celui du monde actuel, et pour constater partout cette déchéance profonde que l’Évangile appelle « l’abomination de la désolation ». Il ne faut pas se dissimuler la gravité de la situation ; il convient de l’envisager telle qu’elle est, sans aucun « optimisme », mais aussi sans aucun « pessimisme », puisque, comme nous le disions précédemment, la fin de l’ancien monde sera aussi le commencement d’un monde nouveau. » (La Crise du monde moderne, p.14)
    Le commencement de cet âge de ténèbres est placé à 3.101 ou 3.102 avant notre ère.
    La durée de ces âges nous semble considérablement exagérée.
    A côté de l’interprétation géologique et paléontologique des âges de la terre, une interprétation morale a été donnée des quatre âges védiques.
    Krita-Youga, « Age de l’action accomplie », c’est-à-dire la période où tout ce qui doit être pratiqué l’était pleinement.
    Ceci est le grand mystère de la vie sexuelle de Vishnou, caché dans les âges suivants.
    L’âge où la justice, comme dit Manou, « se maintenait ferme sur ses quatre pieds ». Il n’y avait alors ni Dieux ni démons. Le Véda est unique, c’est-à-dire non encore distingué en Rig, Sâma et Yadjour. Vishnou, l’âme de tous les êtres, était blanc.
    « L’âge Krita était celui où régnait la vertu éternelle. Il n’y eut, pendant toute la durée de ce Youga, ni maladies, ni perte de sens (folie) ; il n’y avait alors ni malédiction, ni pleurs, ni orgueil, ni aversion, ni guerre, combien moins la paresse, ni haine, ni improbité, ni crainte, ni même souci, ni jalousie, ni envie… » (Traduction de M. Foucher).
    Trêta-Youga, « Age des trois feux sacrés ». C’est la période où commencent les sacrifices. La justice perd un pied. Les hommes offrent leur culte à des formes visibles (les femmes Déesses) ; Vishnou devient rouge, éveil de l’amour.
    Dwâpara-Youga, âge qui suit les deux précédents. La justice perd un second pied, c’est-à-dire ne subsiste plus qu’à moitié. Le Véda devient quadruple et les cérémonies du culte se divisent. Vishnou passe au brun (moralement, c’est-à-dire devient impure dans l’esprit des hommes).
    Kali-Youga, « Age de discorde », c’est la période actuelle, où il ne reste plus qu’un pied à la justice. Les prescriptions des Védas ne sont plus observées, les bonnes œuvres et les sacrifices sont négligés, et Vishnou est devenu noir (coupable et condamné, c’est-à-dire calomnié).
    Le devoir, la cérémonie, le sacrifice et la conduite suivant les Védas s’éteignent, on voit circuler dans le monde les calamités des temps, les maladies, la paresse, les péchés, la colère et sa suite, les soucis, la crainte et la famine. Ces temps arrivés, la vertu périt de nouveau. La vertu n’étant plus, le monde périt à son tour ; avec le monde expiré meurent encore les « Puissances divines » qui donnent le mouvement au monde. Tel est cet âge Kali, qui a commencé il y a longtemps.
    Ces quatre époques forment un grand âge. Mille de ces réunions font un jour de Brahma, et quatorze Manous régnent dans cet intervalle. (Rappelons que le mot Manou veut dire « Intelligence législative », qui préside sur la terre d’un déluge à l’autre. Les Hindous admettent l’apparition de quatorze Manous. Nous sommes arrivés au septième.)
    A la fin du règne de Brahma arrive une dissolution de l’univers, lorsque les trois mondes (les trois parties du Monde, l’Asie, l’Afrique, l’Europe), la terre et les régions de l’espace sont consumés par le feu.
    (Nous expliquons à l’article « Cosmogonie » du blog cette fin bien réelle des planètes.
    Lorsque les trois mondes ne sont plus qu’un immense océan, Brahma, qui est un avec Nârâyana, rassasié de la destruction de l’univers, dort sur son lit de serpents.
    Le « Jour de Brahma » (qui est l’existence d’un soleil) est encore désigné par le terme de Kalpa, qu’il faut se garder de confondre avec celui de Youga.
    Le Mahâ-Youga, ou période de quatre Yougas, est la millième partie d’un Kalpa.
    Le Kalpa, ou « Jour de Brahma », mesure une seule période de l’existence de l’univers.
    Un jour de Brahma est rempli par les règnes successifs de quatorze Manous. Chacun de ces règnes forme une période dite Manvantara.
    Dans le Kalpa présent, six Manvantaras sont déjà écoulés. On trouve dans les lois de Manou le nom des six personnages qui, durant ce temps, ont « dirigé le monde ».
    Le Manou actuel est le Rishi Satyavrata, surnommé Vaivaswata, « fils du Soleil » (de Vivaswat, le Soleil).
    La fin du monde actuel est ainsi annoncée dans les Védas :
    A la fin du Kali-Youga, la Divinité descendra vengeresse et consommatrice ; le cheval blanc de la mort et de l’initiation complète, appuyant son quatrième pied sur la terre, donnera le signal de la fin du monde. En dernier lieu, Vishnou descend elle-même sur la terre pour y venir chercher les âmes pures, juger l’univers et abattre le vieil arbre dépouillé de son fruit…..
    Vishnou reste paisible, plongée dans un sommeil divin, jusqu’au moment où, se réveillant, elle reforme un monde nouveau où elle régnera au milieu des élus.
    La dégénérescence de l’humanité est constatée par les Védas dans les versets suivants :
    « Le premier âge se distingue par le culte général de l’Etre suprême (la Théogonie), le second par l’accomplissement des sacrifices, le troisième par l’acquisition de la richesse, le quatrième par l’égoïsme et la dissipation ».
    C’est bien là la progression décroissante des facultés morales et mentales des hommes qui dirigent le monde. D’abord l’idée pure, la science ; ensuite l’idée altérée, cachée ou symbolisée ; en troisième lieu l’intérêt, l’égoïsme, les jouissances matérielles en dehors de toute idée élevée.
    Ce quatrième degré est celui qui règne actuellement parmi les hommes qui ne sont pas encore régénérés par la Nouvelle Science. Cette diminution de l’intelligence est en relation avec la diminution de la durée de la vie. Cette dégénérescence ne s’est pas effectuée rapidement dans l’individu, mais lentement dans la race.
    Manou dit encore : « La vie, le bonheur, la souffrance, les vertus et les vices sont, dans ce monde, proportionnés à la durée des âges ».
    Ceci est rigoureusement vrai, puisque les individus vivent d’autant moins longtemps qu’ils occupent les échelons les plus bas de l’échelle zoologique ; la longueur de la vie augmente avec l’augmentation de l’intensité sensitive qui génère l’intelligence. Les hommes qui usent leurs facultés nerveuses dans les plaisirs abrègent leur vie, ceux qui les emploient à l’étude la prolongent. (Voir l’article du blog sur Psychologie et la loi des sexes)
    « Dans les âges suivants, la justice, par l’accroissement des richesses et de l’égoïsme, est obligée de lutter avec le vol, le mensonge et la fraude ; le bien diminue d’un quart sur la terre ».
    C’est l’âge de la décadence. L’âge d’or n’a duré que le temps qu’a duré la chasteté de l’homme. Par sa vie sexuelle, il est entré dans une voie de décadence qui n’a fait que s’accentuer et a mené les races à la folie qui engendre l’état sauvage et, finalement, l’extinction définitive.
    Mais…
    On dirait que nous approchons d’une période spirituelle. Il y a dans l’histoire un certain nombre de périodes analogues, où l’âme, obéissant à des lois inconnues, remonte pour ainsi dire, à la surface de l’humanité et manifeste plus directement son existence et sa puissance. Cette existence et cette puissance se révèlent de mille manières inattendues et diverses. Il semble qu’en ces moments l’humanité ait été sur le point de soulever un peu le lourd fardeau de la matière.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/perseethindous.html

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