De l’électricité à l’eau, tout augmente ! Mais pourquoi ? Par Crashdebug

La fusion des deux géants Suez/Veolia ne fait pas réagir grand monde, et pourtant ça devrait. La privatisation de nos infrastructures c’est : les bénéfices dans la poche les actionnaires et les pertes payées par les usagers. Partagez ! Volti

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Source Marianne.net via Crashdebug

Encore un sujet qui fâche, mais si ce méga groupe voit le jour, ce n’est pas bon. Déjà je paye 430€ pour 6 mois d’eau, mais si un tel groupe avec un tel monopole arrive, ils n’auront par définition pas de concurrent, et je vous rappelle le scandale des fuites sur les canalisations, ce n’est pas une situation de monopole qui va arranger les choses, surtout quand vous voyez à qui Véolia veut sous-traiter, bref, on nage en plein délire, de plus on a l’exemple du Chili, s’ils continuent ces hérésies ce n’est pas dans l’intérêt des clients et des citoyens, mais parce que ‘ça rapporte un pognon de dingues’, c’est tout….” Folamour


Depuis plus d’une décennie, les factures énergétiques augmentent beaucoup. Et cette tendance ne devrait pas s’apaiser, surtout si la fusion entre Veolia et Suez se fait. Démonstration.

En 2019, le prix du TRV (Tarif de Vente Réglementé) d’électricité a grimpé de près de 7,2%. Une constante depuis 10 ans, période sur laquelle la hausse s’élève à plus de 50%. Et, tous les analystes et experts sont unanimes, cette tendance n’a pas vocation à s’arrêter dans les années à venir. Pourquoi ? D’abord à cause de la privatisation du secteur du marché des particuliers, décidée depuis Bruxelles en 2007. Ensuite, du fait de l’augmentation des prix sur les marchés de gros, où s’approvisionnent notamment les fournisseurs alternatifs concurrents d’EDF. Dans ce contexte, la commission de régulation de l’énergie (CRE) procèdera nécessairement, comme elle l’a déjà fait, à des réajustements à la hausse du tarif réglementé commercialisé par EDF, pour éviter des distorsions entre l’offre traditionnelle d’EDF et les tarifs des offres alternatives. Un modèle particulier, où le régime concurrentiel favorise les nouveaux entrants au détriment de l’acteur historique…

Les comportements individuels et familiaux ne doivent pas non plus être ignorés. Nous possédons en effet de plus en plus d’appareils électriques et électroniques : de 30 à plus de 50 par foyer. Et dans un pays où le chauffage électrique est Roi – près de 9,5 millions de logements se chauffent à l’électricité soit environ un tiers du parc de logements – il est clair que les enjeux d’économies d’énergie et de prix de l’électricité prennent, à tout le moins, un éclairage tout particulier.

Pour pallier l’explosion des coûts pour les ménages, l’isolation, mais aussi l’amélioration des performances de chauffage ou le changement de mode de chauffage, constituent les pierres angulaires pour limiter les effets néfastes de la hausse. Les aides financières et autres prêts à taux zéro, si les montants sont significatifs, notamment pour les ménages les plus modestes, seront donc les bienvenus pour permettre à tous de limiter les conséquences de la hausse tout en améliorant le confort de l’habitat. Espérons qu’ils seront bien au rendez-vous en 2021.

Dans 85% des grandes villes françaises, le prix de l’eau croît plus vite que l’inflation

En tant que ressource naturelle, l’eau n’a pas réellement de valeur pécuniaire. La facture payée par les usagers de l’eau potable s’explique par le coût des services publics d’eau et d’assainissement : l’eau avant sa distribution à chacun est prélevée, rendue potable puis acheminée, et après usage, collectée et transportée en station de traitement et d’assainissement, pour ensuite être rejetée dans le milieu naturel. Le prix payé par l’usager permet de couvrir le coût de toutes ces étapes et inclut le service de mise à disposition de l’eau potable à notre robinet. Ajoutons-y diverses redevances et taxes, destinées à compenser la pollution générée par les usages de l’eau, pour fixer l’enveloppe finale.

Le hic, c’est que l’eau, tout comme l’électricité n’a pas cessé d’augmenter. Entre 2011 et 2014, dans 85% des grandes villes françaises, son prix a grimpé plus vite que l’inflation. Et, dans une ville sur deux, la hausse est même deux fois supérieure, selon une enquête réalisée par France Libertés et 60 millions de consommateurs auprès de 130 villes.

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Marianne.net via Crashdebug

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Volti

4 Commentaires

  1. C’est une belle illusion de s’imaginer qu’en mettant des privés dans des sociétés qui doivent servir l’intérêt général, qu’ils se contenteront de la rentabilité au lieu des profits…

    Dés que les péages ont été privatisés par Sarko,
    Les actionnaires se sont octroyés 25% de chaque billet de passage.
    Certaines constructions de routes, ou d’entretiens attendront. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

    C’est aussi stupide que de s’imaginer un boucher militant/défendant le bien être animal https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif

  2. Electricité: n’oubliez pas ce dont nous avions parlé lorsque le programme Linky a été lancé: Enedis s’est endetté pour payer les Linky,* il va falloir rembourser maintenant. Et ce remboursement est prévu à partir de la fin officielle de l’installation, donc 2021. Nous avions prévenu: ça va faire mal ! Il faut lire le rapport de la Cour des Comptes sur ce sujet.
    * Il y a quelques variantes d’interprétation, mais le principe est là.

    Eau: les municipalités ont la possibilité de gérer l’eau en régie, donc sans faire appel à une entreprise. Les communes qui le font ont vu leur facture baisser largement. Mais cela demande beaucoup de travail et de refaire – ce que font les entreprises, à la petite semelle – le réseau, souvent pourri et avec encore du plomb parfois. Et au moins les fuites ne resteraient pas longtemps sans être colmatées.
    Pour ma part, toutes taxes comprises, c’est 15 euros du m3, avec la SAUR.

  3. Oui, tu as raison pour ce qui concerne la fusion -encore une !- de deux grands groupes. Là encore, on voit le plan global qui se met en place: les gros vont résister à la crise (elle est là pour eux d’ailleurs) et tous les autres vont s’effondrer, leur laissant un large monopole.

    Repérez les sources d’eau non encore achetées, prévoyez des purificateurs d’eau, des récupérateurs… pour être autonomes si possible. Bientôt nous ne pourrons plus payer !
    Il nous faut encore et encore gérer nos budgets serrés, tandis que ces abrutis s’imaginent que nous ne savons pas comment économiser et nous donnent des leçons du type: ne laissez pas des appareils en veille, ne laissez pas couler l’eau quand nous vous brossez les dents…
    Je t’en foutrais, moi !!

  4. Rien que de ma commune et dans les communes environnantes, la gestion de Véolia… des économies sur le personnel qui se retrouvent en sous nombre, des vérifications faites à la va vite, des coupures d’eau récurrentes dans certains secteurs.
    Pas étonnant que Veolia soit devenue une grosse multinationale et soit en mesure de racheter Suez.
    Autant dire qu’avec un concurrent en moins, le prix de l’eau ne va plus augmenter mais exploser !
    Prévoir de quoi assainir l’eau provenant du ciel, des sortes de petites stations d’épuration de l’eau quand c’est possible.

    Concernant l’électricité, qu’on soit en maison ou même en appartement, il sera possible de se passer d’Haine-dis.
    Certes, le contribuable renflouera la dette de ce distributeur mais on ne paiera plus deux fois l’addition (facture + impots).

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