700 milliards fois 10..

Pour bien garder à l’esprit, sur ceux qui seront les payeurs de ce gigantesque océan de monnaie-dette qui déferle sur la planète. Ce tsunami, ne sera pas payé par les “joueurs” qui se sont enrichi au passage de la Covid19. Les peuples, devront une nouvelle fois assumer les conséquences de cette chaîne de Ponzi. Lisez l’analyse de la crise de 2008, la configuration est similaire. Partagez ! Volti

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Par Tim Buchholz pour Counter Currents publié par Le Saker Francophone

Donc, nous sommes tous au courant des 700 milliards de dollars ; laissez-moi écrire cela – 700 000 000 000 $. D’où vient ce chiffre ? Comment la Réserve fédérale et le Secrétaire au Trésor ont-ils trouvé ce chiffre ? Eh bien, je ne sais pas. Mais j’ai lu un excellent article de John LeBoutillier intitulé « D’où vient tout cet argent », et il dit que Bloomberg News a rapporté que la Réserve fédérale a déjà « promis/réservé/prêté 7 600 milliards de dollars » pour tenter de résoudre cette crise. Regardons ce chiffre – 7 600 000 000 000 $. C’est là que je me suis souvenu d’une petite chose que les banques ont le droit de faire et que nous n’avons pas. Ça s’appelle « système de réserves fractionnaires« .

Murray N. Rothbard, ancien doyen de l’école d’économie autrichienne, a une merveilleuse explication de l’histoire de ce phénomène appelé « Système de réserves fractionnaires ». Il dit que l’industrie a commencé avec les « banquiers d’affaires ». Ces gens « ont commencé en tant que commerçants importants. Au cours de leur activité, les marchands ont commencé à accorder des crédits à leurs clients et, dans le cas de ces grandes familles bancaires, le crédit ou la partie « bancaire » de leurs opérations a fini par éclipser leurs activités mercantiles. Ces entreprises prêtaient de l’argent à partir de leurs propres bénéfices et de leurs économies, et percevaient des intérêts sur les prêts. Elles étaient donc des canaux pour l’investissement productif de leur propre épargne ». Cela me semble assez juste.

Selon M. Rothbard, l’étape suivante a été la « banque d’investissement », qui, dit-il, « s’est développée au fur et à mesure que le capitalisme industriel a fleuri au XIXe siècle. Les banquiers d’affaires prenaient leurs propres capitaux, ou des capitaux investis ou prêtés par d’autres, pour garantir des sociétés rassemblant des capitaux en vendant des titres aux actionnaires et aux créanciers. Le problème des banquiers d’affaires est que l’un de leurs principaux domaines d’investissement était la souscription d’obligations d’État, ce qui les a plongés dans la politique, les incitant fortement à faire pression sur les gouvernements et à les manipuler, afin que des impôts soient prélevés pour rembourser leurs obligations d’État et celles de leurs clients. D’où l’influence politique puissante et néfaste des banquiers d’affaires aux XIXe et XXe siècles ».

Il dit que ces banquiers d’affaires ont ensuite voulu mettre la main sur l’activité de « banque commerciale », qui est basée sur la « banque de dépôt ». Au début, ces banques n’étaient que des « gardiens passifs de lingots », comme les appelle Wikipedia. Rothbard dit qu’au début, c’était « une banque de réserve à 100 % », et il compare cela au stockage de quelque chose dans un entrepôt. Vous placez votre objet dans un entrepôt et vous recevez un morceau de papier ou un billet, qui devient plus tard du papier-monnaie, que vous pouvez échanger à tout moment contre votre objet. Il dit que les banques de dépôt avaient l’habitude de disposer d’or ou d’argent pour soutenir tous les billets en réserve, et donc d’avoir 100 % de réserves bancaires. Mais les banquiers ont réalisé que la plupart des gens ne sortaient pas tous leurs articles de l’entrepôt en même temps, et les banques se sont retrouvées avec des réserves qu’elles pouvaient investir et faire plus d’argent. La banque moderne était née.

Les banques acceptent les dépôts et paient un intérêt sur ces dépôts. Ensuite, elles prêtent cet argent à un taux d’intérêt plus élevé ou l’investissent elles-mêmes et font leur profit. Le problème se pose ici comme à la fin de « It’s A Wonderful Life », où la ville sait que la banque de Jimmy Stewart pourrait faire faillite et que tous viennent réclamer leur argent, ou une « ruée vers la banque ou bank run ». Bien sûr, Jimmy Stewart ne peut pas leur rendre tout leur argent, car celui-ci se trouve dans la maison de Tom et dans le magasin de Bob. Sans un miracle de Noël ou un plan de sauvetage du gouvernement, la banque de Jimmy Stewart aurait fait défaut sur les billets et aurait fait faillite. Et dans le monde d’aujourd’hui, la fin de ce film aurait été beaucoup plus confuse, car l’argent de la ville aurait été découpé en titres et en produits dérivés. « Je n’ai pas votre argent ici, il est dans un fonds spéculatif en Chine. »

Selon Rothbard, « un entrepôt honnête s’assure que les marchandises qui lui sont confiées sont là, dans sa réserve ou sa chambre forte. Mais les banques fonctionnent de manière très différente ». Il dit que « les banques font de l’argent en créant littéralement de l’argent à partir de rien », et poursuit : « Ce genre d’escroquerie ou de contrefaçon est digne du terme ‘système de réserves fractionnaires’, qui signifie que les dépôts bancaires ne sont garantis que par une petite fraction de l’argent liquide qu’ils promettent d’avoir sous la main et de racheter. (Actuellement, aux États-Unis, cette fraction minimale est fixée à 10 % par le système de la Réserve fédérale) ».

Donc, si je suis une banque et que j’ai 10 $, je peux prêter 100 $. Pas mal, non ? Il me suffit d’avoir 1 million de dollars pour prêter 100 millions de dollars [10 en fait, NdT], avec intérêts. Et si j’ai 700 milliards de dollars, je peux en prêter 7 000 milliards, avec intérêts. C’est assez proche des 7 600 milliards de dollars. Tu te souviens de ce chiffre ? On dirait qu’une autre bulle s’apprête à éclater pour moi.

Tim Buchholz

Note du Saker Francophone

Ce petit article est un excellent résumé de l'histoire du système bancaire que l'on ne peut que vous conseiller de creuser à fond. Même s'il date de 2008, les mêmes mécanismes sont à l’œuvre aujourd'hui. Il manque juste la fin de l'histoire. Il n'y a pas assez d'activité économique pour rembourser la mer de crédits. Quelqu'un va devoir endosser les pertes. Cette histoire de virus sera vraisemblablement utilisée pour faire en sorte que ce soit les peuples qui assument les conséquences de cette chaîne de Ponzi.

Traduit par Hervé, relu par Marcel pour le Saker Francophone

Volti

Un Commentaire

  1. Au cours des siècles, il y a eu beaucoup d’histoires, certaines basées sur des rumeurs, d’autres basées sur des ouï-dire, des conjectures, des spéculations ou des mensonges, à propos des groupes de personnes qui « dirigent le monde ». Certaines de ces histoires sont partiellement exactes, d’autres sont grandement exagérées, mais quand on en vient au rapport historique, rien ne se rapproche plus du stéréotype, que le groupe secret qui détermine le sort de plus de 7 milliards de personnes, la Banque des Règlements Internationaux, qui se cache au vu et au su de tous, et à laquelle peu ont vraiment fait attention. Ceci est son histoire.

    https://arretsurinfo.ch/a-la-rencontre-du-groupe-secret-qui-dirige-la-planete-la-banque-des-reglements-internationaux/

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