L’OTAN en armes pour “combattre le coronavirus”

La lutte contre le coronavirus, toujours mis en avant pour des agissements, plus que suspects. Pour rappel, je vous signale que, le Vénézuela à une très grande réserve pétrolière qui ferait bien l’affaire des USA décadents et de ses valets. Le président Maduro dont la tête a été mise à prix sous prétexte de narcotrafic, a été élu démocratiquement par son peuple. Le coronavirus risque de servir d’excuse, pour s’accaparer les richesses de ce pays, pour “apporter la démoNcratie” mode US en mettant à la tête du pays un pantin corrompu. Partagez ! Volti

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Par Manlio Dinucci pour ilmanifesto.it via Mondialisation.ca Traduit par Marie-Ange Patrizio

Les 30 ministres des Affaires étrangères de l’OTAN (pour l’Italie Luigi Di Maio), réunis le 2 avril en vidéoconférence, ont chargé le général étasunien Tod Wolters, Commandant Suprême Allié en Europe, de “coordonner l’appui militaire nécessaire pour combattre la crise du coronavirus”. C’est ce même général qui, au Sénat des États-Unis le 25 février, a déclaré que “les forces nucléaires soutiennent toute opération militaire USA en Europe” et que lui-même “soutient une politique flexible de la première utilisation “ des armes nucléaires, c’est-à-dire de l’attaque nucléaire par surprise (“Le Dr Folamour veille sur notre santé”, il manifesto, 24 mars).

Le général Wolters est commandant suprême de l’OTAN en tant que chef du Commandement Européen des États-Unis. Il fait donc partie de la chaîne de commandement du Pentagone, qui a la priorité absolue. Un récent épisode confirme quelles en sont ses rigides règles : le capitaine du porte-avions Roosevelt, Brett Crozier, a été démis de son commandement parce que, face à la diffusion du coronavirus à bord, il a violé le secret militaire en sollicitant l’envoi d’aides.

Pour “combattre la crise du coronavirus” le général Wolters dispose de “couloirs préférentiels pour des vols militaires à travers l’espace aérien européen”, d’où ont quasiment disparu les vols civils. Des couloirs préférentiels sont aussi utilisés par les bombardiers USA d’attaque nucléaire B2-Spirit : le 20 mars, ayant décollé de Fairford en Angleterre, ils sont allés, avec des chasseurs norvégiens F-16, jusque sur l’Arctique vers le territoire russe. De cette façon -explique le général Basham des Forces aériennes USA en Europe- “nous pouvons répondre avec rapidité et efficience aux menaces dans la région, en montrant notre détermination à porter n’importe où dans le monde notre puissance de combat”. 

Pendant que l’OTAN est engagée à “combattre le coronavirus” en Europe, deux des plus grands Alliés européens, la France et la Grande-Bretagne, envoient leurs navires de guerre dans les Caraïbes. Le navire d’assaut amphibie Dixmund a levé l’ancre le 3 avril de Toulon vers la Guyane française pour ce que le président Macron définit comme “une opération militaire sans précédent” nommée “Résilience”, dans le cadre de la “guerre au coronavirus”. Le Dixmund peut jouer le rôle secondaire de navire hôpital avec 69 lits, dont 7 pour thérapies intensives. Le rôle premier de ce grand navire, long de 200m et avec un pont de vol de 5 000m2, est celui de l’assaut amphibie : une fois proche de la côte ennemie, il attaque avec des dizaines d’hélicoptères et véhicules de débarquement qui transportent des troupes et des véhicules blindés. Caractéristiques analogues, bien qu’à échelle moindre, pour le navire britannique RFA Argus, qui a pris la mer le 2 avril vers la Guyane britannique.

Les deux navires européens se positionneront dans les mêmes eaux caribéennes à proximité du Vénézuéla : c’est là qu’arrive la flotte de guerre -avec les plus modernes navires de combat de littoral (construites aussi par l’italienne Leonardo pour l’US Navy) et des milliers de marines- envoyée par le président Trump officiellement pour bloquer le narcotrafic.

Trump accuse le président vénézuélien Maduro de “profiter de la crise du coronavirus pour accroître le trafic de drogue par lequel il finance son narco-État”. L’objectif de l’opération, appuyée par l’OTAN, est de renforcer l’étau de l’embargo pour étrangler économiquement le Vénézuéla (pays qui a les plus grandes réserves pétrolifères du monde), dont la situation est aggravée par le coronavirus qui a commencé à se propager. 

L’objectif est de déposer le président Maduro régulièrement élu (dont la tête a été mise à prix pour 15 millions de dollars) et d’instaurer un gouvernement qui amène le pays dans la sphère de domination USA. 

Il n’est pas exclus que puisse être provoqué un incident qui serve de prétexte pour l’invasion du Vénézuéla. La crise du coronavirus crée des conditions internationales favorables à une opération de ce type, éventuellement présentée comme “humanitaire”.

Manlio Dinucci

La Nato in armi per «combattere il coronavirus»

Édition de mardi 7 avril 2020 d’il manifesto

https://ilmanifesto.it/la-nato-in-armi-per-combattere-il-coronavirus/

Traduit par Marie-Ange Patrizio La source originale de cet article est ilmanifesto.it

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Pour savoir et comprendre, lire l’entretien de M.Chossudovsky dont je vous propose un extrait

Le Venezuela: De la procuration pétrolière au mouvement bolivarien et au sabotage.

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BF : Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a été saisi de la crise vénézuélienne samedi, mais il n’a pris aucune mesure parce qu’il n’y avait pas d’accord. La Russie et la Chine ont soutenu Maduro mais la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Allemagne ont déclaré qu’elles reconnaîtraient Juan Guaidó comme Président à moins que le Venezuela ne convoque une nouvelle élection présidentielle dans les huit jours. Nous avons donc ici des nations européennes qui exigent que le Venezuela organise une nouvelle élection. Nicolas Maduro a-t-il remporté la présidence du Venezuela de manière démocratique ou non ?

MC : Il a remporté la présidence du Venezuela démocratiquement à une large majorité. Inversement, le Président français Macron a également remporté l’élection présidentielle avec une majorité assez faible et personne ne remet en cause la présidence de Macron. En fait, certains le font parce que nous avons le mouvement des Gilet Jaunes dans toute la France. Cela ne semble plus faire la une des journaux et les gens soutiennent le président Macron.

Eh bien, il y a plusieurs problèmes. Ces dirigeants européens n’ont pas le soutien de leurs populations respectives. Au Venezuela, le soutien au président Maduro est partagé, mais je pense que c’est quelque chose qui se produit dans un grand nombre de pays. Ce n’est pas différent. L’opposition contrôle l’Assemblée Nationale, mais le Président Maduro bénéficie néanmoins du soutien de la majorité de la population vénézuélienne.

Le fait est que tous ces dirigeants en Europe cèdent tout d’abord à la politique étrangère américaine ; ils se comportent essentiellement comme des mandataires des États-Unis. En même temps, leur comportement et leur gestion des républiques qu’ils représentent, à l’exception du Royaume-Uni, qui est également dans un grand désordre – comment peuvent-ils s’en tirer ? Dans une démocratie constitutionnelle, comment se fait-il qu’ils puissent réellement soutenir les États-Unis en demandant que le président de l’Assemblée Nationale du Venezuela devienne Président du pays ? C’est une proposition absurde, et le fait que cette question soit ensuite soumise au Conseil de Sécurité des Nations Unies est encore plus absurde.

Ce qui devrait parvenir au Conseil de Sécurité des Nations unies, c’est le mode d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain par le biais du financement de groupes d’opposition, du financement de terroristes, etc. qui sont impliqués dans le déclenchement du mouvement de protestation, etc. C’est une situation qui évolue. Elle présente certaines caractéristiques qui ressemblent en fait à l’Euromaidan en Ukraine. Et, bien sûr, l’objectif final est de renverser le Président.

Maintenant, il bénéficie d’un très fort soutien de la base parce que la révolution bolivarienne a effectivement entraîné des changements majeurs dans le pays, des réalisations majeures, dans des circonstances très contradictoires ainsi que des divisions au sein du mouvement bolivarien.

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Volti

Un Commentaire

  1. Le problème c’est comment la France ou d’autres pays vont pouvoir dé-confiner, avec des pays qui n’ont pas les moyens de confiner ou de contrôler l’expansion du virus ?
    Au Venezuela, et en Inde par exemple ?
    ” en Inde, le confinement impossible du bidonville de Dharavi”
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/coronavirus-en-inde-le-confinement-impossible-du-bidonville-de-dharavi_2122788.html

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