Six indigènes massacrés dans l’attaque d’une réserve au Nicaragua.

On se demande ce qui va rester, quand les peuples premiers seront génocidés, leurs terres saccagées et stérilisées. Partagez ! Volti

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Source Reporterre via ES avec The Guardian

Dans la réserve de biosphère de Bosawás. Wikipedia (Rebecca Ore/CC BY-SA 3.0)

Environ 80 hommes armés ont attaqué jeudi 30 janvier une communauté Mayangna dans une réserve naturelle nicaraguayenne isolée, tuant par balles six indigènes et en kidnappant dix autres. Le lieu de l’attaque se situe à environ 500 km au nord de la capitale, Managua, au cœur de la réserve de biosphère de Bosawás, la deuxième plus grande forêt tropicale des Amériques après l’Amazonie.

Larry Salomon, un avocat mayangna, a expliqué que les pillards sont des « colons » étrangers à la région, et que l’attaque est liée à des conflits fonciers. « Ils veulent nos terres pour l’élevage et pour le bois de nos forêts », a-t-il déclaré à l’agence Reuters.

L’agressivité s’est accrue au cours de la dernière décennie entre les communautés autochtones du Nicaragua et les colons qui se déplacent vers les terres du peuple mosquito du Nicaragua, à la recherche de terres bon marché et fertiles, ainsi que de bois et d’or.

Larry Salomon a déclaré qu’une troupe réunissant l’armée nicaraguayenne, la police et le gouvernement municipal était en route vers la réserve pour enquêter sur l’attaque.

Avec environ 30.000 personnes réparties à travers le pays, les Mayangna ne représentent qu’environ 0,5 % de la population du Nicaragua. Depuis 2014, ils sont assiégés par des groupes armés qui s’emparent peu à peu de leurs terres. L’année dernière, leur chef a déclaré que son peuple était confronté à un risque vital : « Ils nous exterminent petit à petit et l’État ne fait rien », a déclaré Gustavo Lino, le plus haut dirigeant mayangna.

Le Nicaragua avait été un chef de file mondial dans l’octroi de droits fonciers aux peuples autochtones, qui ont acquis, en 1987, leur autonomie sur leurs terres ancestrales. Une loi a été introduite en 2003 pour leur permettre de demander des titres fonciers. Mais les communautés autochtones ont récemment critiqué le gouvernement, qui n’en fait pas assez pour les protéger eux, et leur mode de vie.

La réserve de biosphère de Bosawás, réputée pour sa biodiversité, est un trésor d’espèces rares et menacées qui abrite l’une des dernières populations mondiales de tapir de Baird et de singe araignée d’Amérique centrale.

  • Source : ES avec The Guardian
  • Photo : Dans la réserve de biosphère de Bosawás. Wikipedia (Rebecca Ore/CC BY-SA 3.0)

Reporterre

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Volti

2 Commentaires

  1. bonjour

    tant qu’il y aura des hommes de pouvoir et d’avoir : religieux…pourris-tiques…banksters…et leurs complices …..pas de paix possible sur cette planète….

    • C’est ça qui est grave, ils ne savent pas faire de l’argent sans détruire, piller et massacrer et la plupart croient s’en tirer comme ça, aveugler pas l’avidité ? Mais un jour la roue va tourner pour eux, cela s’appelle le karma ! Laissons les avides aveugles entre eux, ils veulent tous la plus grosse part du gâteau mais pour ça ils vont devoir faire du ménage entre eux et pour ceux-là, le dieu Mammon leur réserve une place doré à ses côtés pour tout le mal qu’ils ont fait sur terre.

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