La RPD fait ses adieux à Nikita Fokine, 20 ans, tué par un sniper ukrainien.

Ça ne se calme pas en Ukraine. Partagez ! Volti

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Christelle Néant pour Donbass-Insider

Le 22 janvier 2020 au matin, un sniper ukrainien a abattu Nikita Fokine, 20 ans, caporal au sein de la milice populaire de la République Populaire de Donetsk (RPD). Deux jours plus tard, la République et de nombreux habitants de sa ville natale, Gorlovka, sont venus lui rendre un dernier hommage lors de ses funérailles.

Alors que l’armée ukrainienne intensifie ses bombardements de manière importante depuis plusieurs jours, la RPD et les habitants de la ville de Gorlovka ont tenu à rendre hommage à Nikita Fokine, ce caporal de 20 ans, mort le 22 janvier 2020 à 6 h 10 en face de Dolomitnoye, abattu par un sniper ukrainien d’une balle en pleine tête.

Comme pour rappeler que les « paroles de paix » de Zelensky ne valent rien, le 24 janvier, l’armée ukrainienne faisait entendre ses mortiers de 120 mm et 82 mm sur la périphérie de Gorlovka, alors même que les habitants de la ville, et les proches de Nikita se rassemblaient devant l’église où a eu lieu la cérémonie religieuse.

Le soir même, c’est jusqu’au centre de Donetsk que les tirs de l’armée ukrainienne se sont fait entendre, pendant que les obus de 120 mm tirés par les soldats ukrainiens tombaient sur le centre Volvo et le village de Vesseloye, à la périphérie nord-ouest de la capitale.

Et les dernières 24 heures ne furent pas plus calmes. Alors que le bilan de la semaine écoulée fut bien plus lourd que celui de la semaine précédente, du 25 au 26 janvier 2020, l’armée ukrainienne a violé 15 fois le cessez-le-feu et tiré 185 munitions (dont 12 obus de mortier de 120 et 82 mm) sur le territoire de la RPD.

Hier, ces tirs ont endommagé trois habitations civiles. Deux à Yasnoye, et une dans le district de Petrovski à Donetsk.

Voici ce que les habitants de Dokoutchayevsk et de Yasnoye entendaient et voyaient hier soir :

https://twitter.com/i/status/1221128575652417538

Comme on peut le voir, il n’y a pas de désescalade à l’horizon. Les promesses électorales de Zelensky de mettre fin à la guerre pour qu’il n’y ait plus de morts se sont envolées depuis bien longtemps. Et Nikita a payé de sa vie, le mauvais choix électoral des Ukrainiens.

Nikita Fokine avait 14 ans quand la guerre a éclaté dans le Donbass. Il venait de finir sa 9e classe, et allait vers une filière technique pour trouver ensuite plus facilement du travail. Mais le Maïdan et la guerre en ont décidé autrement. En 2018, Nikita a décidé de s’engager dans la milice populaire de la RPD pour défendre sa famille, sa ville natale, Gorlovka, et la République.

Nikita est mort à 20 ans d’une balle tirée par un sniper ukrainien, alors qu’un cessez-le-feu complet est censé être en vigueur dans le Donbass. Nikita avait la vie devant lui, et cette vie, l’Ukraine la lui a prise.

Rien ne justifiait ce tir de sniper contre Nikita. Même si on considérait les informations fournies par la partie ukrainienne comme justes, il n’y a eu aucune « attaque » ni aucun bombardement de la part de la RPD sur cette zone du front annoncée par le quartier général ukrainien. Les seules localités marquées comme ayant été bombardées sont toutes dans l’extrême sud de la ligne de front, ou à l’ouest de Gorlovka. Il n’y a aucune mention de tirs vers Dolomitnoye ou Novolouganskoye, qui sont les deux villages sous contrôle ukrainien se trouvant à proximité de l’endroit où Nikita a été abattu.

Ce tir était donc une violation gratuite du cessez-le-feu qui ne peut en aucun cas être justifiée par l’Ukraine, comme étant un tir de défense. Voilà ce que vaut la « paix » selon Zelensky : la mort gratuite d’un jeune homme de 20 ans, qui contrairement à ce que raconte la propagande ukrainienne n’était pas un « occupant russe », mais un défenseur de sa ville natale, Gorlovka.

Et la population de Gorlovka a tenu à montrer son soutien à la famille de Nikita Fokine. Lors de ses funérailles, des milliers des personnes étaient dehors, sur le parvis de l’église et les rues adjacentes, pour accompagner Nikita pour son dernier voyage. La procession funéraire s’étalait sur plusieurs centaines de mètres.

Une démonstration d’unité qui montre s’il en était besoin, qu’il n’y a pas « d’occupant russe » dans le Donbass, mais seulement des hommes et des femmes, qui défendent leur terre natale contre une armée venue leur imposer de force les règles édictées par des autorités issues d’un coup d’État, comme l’a si bien dit Valery Deminjy, le commandant de l’unité de Nikita.

« Comme vous le savez tous, en 2014, à la suite d’un coup d’État armé, de mauvaises personnes sont arrivées au pouvoir en Ukraine. Et parmi eux se trouvent les descendants des traîtres nationalistes qui, pendant la Grande Guerre patriotique, ont tiré dans le dos de nos soldats lors de la libération de l’Ukraine occidentale du joug des Nazis. Et ces gens sont venus et ont essayé d’imposer leurs règles. Ils ont essayé de nous priver de notre droit de parler notre langue maternelle. Notre langue maternelle, le russe. Ils ont essayé de nous imposer leurs héros. Ils ont essayé de nous mettre en conflit avec le monde russe tout entier. Mais cela n’a pas fonctionné. Les habitants du Donbass ont fait leur choix. Quand les nationalistes sont venus à nous avec la guerre, les habitants du Donbass ont pris les armes », a déclaré le commandant.

Aussi bien les habitants de Gorlovka venus aux funérailles que les officiels de la République, tous ont pointé à juste titre la responsabilité de Volodymyr Zelensky dans la mort de Nikita et de beaucoup d’autres.

Les promesses de mettre fin à la guerre, de mettre fin aux morts se sont avérées n’être que des mensonges, dont les mots ont été bien vite emportés par le vent une fois les élections passées.

Pendant que Zelensky, ses ministres, et les autres officiels ukrainiens glosent sur la nécessité de « réécrire » les accords de Minsk, pour permettre l’application du scénario croate dans le Donbass, les habitants des deux républiques populaires continuent de mourir, d’être blessés, ou de voir leur maison détruite par les tirs de l’armée ukrainienne.

Le 22 janvier 2020, Nikita Fokine, 20 ans, caporal de la milice populaire de la RPD, est mort abattu par un sniper ukrainien alors qu’il défendait sa ville natale, parce que la paix tant promise par Zelensky n’était qu’un mensonge électoral, qui valait encore moins que le papier sur lequel cette promesse avait été écrite.

Voir le reportage vidéo complet sous-titré en français des funérailles de Nikita Fokine à Gorlovka :

Christelle Néant

Volti

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