L’ONU appelle l’Ukraine à enquêter sur les vols commis par les FAU dans le Donbass ..

Que de misères cette guerre apporte. Selon le cinéaste résistant Oleg Sentsov : “L’agression de l’occupant russe perdure. Jamais le peuple Ukrainien n’acceptera de se rendre. Je ne sais pas quand ni comment, mais un jour notre Terre sera libérée de l’occupant. » Ce message du résistant ukrainien Oleg Sentsov, rappelle que la guerre est aux portes de l’Europe.” Oleg Sentsov parle de l’Ukraine et de Kiev ? Le Donbass est-il exclu de ses réflexions, alors que l’on nous dit “qu’il n’y a pas d’armée russe en Ukraine” ? Apparemment, le conflit est entre Kiev, ses FAU et les séparatistes du Donbass qui veulent se séparer de l’Ukraine. Si russes il y a, on devrait bien en apercevoir quelque part, et de ce côté là, rien de rapporté. En excluant pas, de discrètes aides russes. Partagez ! Volti

******

Christelle Néant pour Donbass-Insider

Dans un communiqué publié mercredi sur le site du bureau de l’ONU en Ukraine, la cheffe de la Mission de Surveillance des Droits de l’Homme des Nations Unies, Matilda Bogner, a appelé Kiev à respecter le droit international en matière d’utilisation d’habitations civiles et à enquêter sur les rapports de vols commis par les Forces Armées Ukrainiennes (FAU) dans le Donbass.

Le bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme a appelé le bureau du procureur général ukrainien, celui du procureur militaire, le Bureau National d’Enquête, et les autres agences de maintien de l’ordre à enquêter sur les accusations d’utilisation illégale de propriétés privées à des fins militaires, ainsi que les cas de vols et de spoliations commis par des soldats ukrainiens ou des membres des forces de l’ordre.

« En cas de nécessité militaire, le droit international autorise les soldats à utiliser des bâtiments civils. Cependant, le droit international oblige explicitement l’État à fournir aux civils un autre logement ou une autre forme d’indemnisation », a rappelé Matilda Bogner. « Dans notre dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine, nous avons exhorté le commandement de l’Opération des Forces Interarmées à veiller à ce que les unités militaires concluent des contrats de location avec des civils lorsqu’elles utilisent leurs biens. Cela devrait entraîner le paiement des factures de charges communales et l’indemnisation des dommages ».

Un rappel qui n’est pas inutile quand on sait que des informations nous parviennent régulièrement sur des faits d’expropriation, de vol, ou de dettes de charges communales laissées par des unités ukrainiennes.

Ainsi en mai 2019, nous avions appris que des soldats ukrainiens offraient aux habitants de Novognatovka et Nikolayevka dont ils voulaient occuper la maison le choix suivant : soit ils partaient pour laisser la place aux soldats ukrainiens, avec le risque de ne rien retrouver dedans à leur retour, soit ils cohabitaient avec les soldats et devaient les servir.

Dans les deux cas, les propriétaires devaient continuer à payer les charges communales, alors que les dettes d’électricité des soldats ukrainiens ont atteint jusqu’à 75 000 hryvnias dans une des rues de Nikolayevka ! De bien entendu, les plaintes des habitants auprès de la police et de l’administration n’avaient rien donné.

Une situation qui fait écho aux exemples donnés dans le communiqué de presse de l’ONU, concernant la situation des habitants d’un immeuble d’Avdeyevka. Le communiqué indique qu’en 2014, les soldats ukrainiens ont commencé à occuper plusieurs appartements de cet immeuble situé à proximité de la ligne de front et qui offre une vue parfaite sur l’aéroport de Donetsk.

Si plusieurs appartements étaient inoccupés, les propriétaires ayant fui la zone de conflit, plusieurs vivaient toujours là quand ils ont été expropriés. Or, comme le souligne le communiqué, en violation du droit international, ni les autorités locales, ni les autorités nationales n’ont fourni une compensation financière adéquate ou un logement alternatif correct.

Les employés de la mission de l’ONU ont interrogé plusieurs des habitants de l’immeuble, qui expliquent comment leurs appartements ont été vandalisés, et leurs biens volés.

« Nous avons dû partir à cause des combats. Quand nous sommes revenus pour vérifier notre propriété, nous avons vu nos appartements vides ou en ruines », a dit l’un d’eux.

« D’après les personnes à qui nous avons parlé, des militaires ont pillé ou endommagé des meubles, des appareils électroniques et des effets personnels », indique le rapport.

Le communiqué de l’ONU signale que 30 propriétaires d’appartements ont porté plainte auprès de la police locale pour vol et destruction intentionnelle de biens. Mais depuis des années, ces affaires pénales font le ping-pong entre la police nationale et le bureau du procureur militaire, sans jamais aboutir à quoi que ce soit.

« Je comprends tout cela. C’est la guerre et il y a une nécessité militaire d’avoir un point d’observation dans mon appartement. C’est la sixième année de guerre. Pourquoi l’État n’aide-t-il pas financièrementles gens comme moi ? Pourquoi ne nous donnent-ils pas un appartement ? Je ne veux pas vivre la fin de ma vie en enfer », a déclaré Tetiana, une enseignante à la retraite.

Pour résumer, les habitants chassés de chez eux, ou dont l’appartement a été vandalisé ou dont les biens ont été volés, ont été abandonnés à leur sort !

Le pire est que le communiqué de l’ONU indique que le cas de cet immeuble est emblématique, mais qu’il est loin d’être isolé. La Mission de Surveillance des Droits de l’Homme des Nations Unies a enregistré de nombreux incidents de ce type près de la ligne de contact où des résidents ont perdu l’accès à leur maison et à leurs biens. Dans de nombreux cas, les soldats ont laissé des dettes de charges communales aux propriétaires expropriés.

Un reportage d’ICTV de décembre 2015 montrait quelques exemples des exactions commises par les soldats ukrainiens et de l’impunité totale dont ils bénéficiaient :

Comme l’indique le rapport de l’ONU, la situation est toujours la même, et les plaintes déposées n’ont jamais abouti à quoi que ce soit. Et ce comportement criminel tant des soldats ukrainiens que des autorités, montre clairement la façon dont ils considèrent les habitants du Donbass : des citoyens de seconde zone dépourvus des droits les plus fondamentaux.

Il est temps pour l’ONU d’appeler un chat, un chat, et de prendre des mesures sérieuses contre l’Ukraine pour les nombreuses violations des droits des citoyens du Donbass commises par l’armée ukrainienne et les autorités du pays depuis plus de cinq ans.

Christelle Néant

Volti

2 Commentaires

  1. “Depuis 2014, le Donbass est la proie d’un conflit armé entre les séparatistes russophones, qui ont autoproclamé et contrôlent les Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, et les forces gouvernementales ukrainiennes, qui tentent de récupérer ce territoire.”
    S’est toujours une lutte de territoire
    La Russie aimerait redevenir l’URSS, la Crimée est le début de recolonisation ^^
    Cependant la Crimée était pro-Russe, alors que l’Ukraine est pro-Europeenne

    ça risque d’etre un conflit sans fin, avec les horreurs de la guerre…

  2. Merci ça clarifie la situation qui s’est enlisée au point que presque plus personne ne s’y intéresse.
    Et il ne faut surtout pas se fier aux informations de propagande délivrées par les merdias mainstream aux ordres et qui sont forcément russophobes.

Les commentaires sont clos.