Massacre de la nature par des politiques qui refusent de s’expliquer. LHK

Liliane Held Khawam, auteur de Dépossession, nous présente son nouveau bébé “Coup d’État Planétaire“. Au travers d’articles partagés (merci à tous les deux), Liliane et son fils Vincent Held, nous expliquent les rouages de l’économie et de la politique, sans concession. La captation des richesses ne s’arrête pas à l’économie, tous les acteurs s’accaparent aussi la Nature, qu’ils détruisent au nom du profit. À l’heure où la jeunesse est dans la rue pour responsabiliser les décideurs politiques ceux-ci se montrent plus que laxistes, malgré les annonces de convenance. Des ouvrages à lire pour savoir et comprendre la marche du monde. Partagez ! Volti

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Liliane Held Khawam

Ce livre fait suite à Dépossession. Après avoir vu comment l’élite s’était accaparée les monnaies et les finances mondiales, ce livre décrit l’accaparement de l’ensemble des outils et des processus de production. Forte de la production des richesses planétaires, celle-ci va supplanter les gouvernances politiques pour imposer son business model.

(Ce livre sera disponible ces prochains jours chez votre libraire ou sur le site de l’éditeur ICI En revanche, nous boycottons Amazon qui avait mis en place l’année dernière le boycott de Dépossession).

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Les élus deviennent dangereux quand ils s’en prennent sans mandat à ce qui est constitutif de la vie sur terre. Ils le sont d’autant plus qu’ils le font en opposition totale avec leurs électeurs.

Or, un peu partout sur la surface du globe les arbres tombent. Massivement. On dirait une injonction de la gouvernance mondiale. Alors, certains affirment que l’agenda de la mise en place de la 5G l’impose. Mais ce serait une fake news. Mais alors qu’est-ce qui motive les dirigeants de territoires publiques de mettre fin à nos forêts, ou nos bois?

Eh bien, ces personnes, qui reçoivent un salaire grâce au travail de ceux qui posent les questions, estiment qu’ils ont le droit de ne pas répondre. Tout simplement.

L’explication la plus plausible serait qu’ils reçoivent des injonctions de la nouvelle gouvernance supranationale car ne doutez pas que l’épidémie de tronçonnite est planétaire.

En tout cas, quelque chose sonne faux entre ce qui est dit au sujet du développement durable et autre show gretamaniaque, et ce qui est observable. « Par exemple, la déforestation qui est pratiquée de manière intensive de par le monde, et ne peut être ignorée de la communauté internationale qui prône la protection de la planète ! Hormis quelques ONG, le silence est assourdissant. Good Planet nous apprend que 12 millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruites durant l’année 2018. Principales victimes : Brésil, Indonésie, Colombie, Bolivie, et RDC.

A peine nommé, le nouveau président du Brésil Bolsonaro a décidé en janvier 2019 de s’en prendre à la forêt amazonienne pour cause d’… improductivité ! Il a justifié sa décision par la mise en place d’un vaste plan d’urbanisation pour favoriser le développement économique de la région amazonienne, jugée comme « désertique et improductive ». Toujours cette urgence de développement et de productivité qui prime sur la vie, sur la nature, et sur la planète en général.

Graphique : Surface cumulée de la destruction de la forêt amazonienne. https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-deforestation-amazonie-29-an-65400/

La République Démocratique du Congo (RDC) est soumise à un phagocytage de ses vastes forêts tropicales. Selon Greenpeace, « le pays a perdu en moyenne 5 700 km2 de forêt chaque année entre 2000 et 2014 (soit 80 000 km2 durant cette période, une superficie égale à celle de l’Irlande). De plus, les taux de déforestation ont plus que doublé entre 2010 et 2014».[1]Pourtant, au sortir de la guerre, le gouvernement a dû en 2002, et sous la pression de la Banque mondiale, suspendre l’attribution de nouvelles concessions d’exploitation forestière. Le but de celles-ci était de transformer le secteur en industrie durable, capable de générer des milliers d’emplois et des milliards de dollars.

Et voilà qu’entre en piste, entre autres acteurs, l’Agence Française de Développement (AFD). Son site annonce d’emblée que depuis « 2005, le climat est une priorité pour l’AFD. Parce que climat et développement sont deux urgences liées. Parce que partout dans le monde, les transitions énergétique et écologique sont porteuses d’opportunités. (…)  Les investissements en faveur du climat sont déjà à l’œuvre… Ils produisent des actions concrètes. Mais la mobilisation de tous les acteurs reste essentielle. Lors de la COP23 et du Sommet de Paris sur le climat du 12 décembre, nous nous engageons aux côtés de nos partenaires à amplifier le mouvement. ».

Or, dans un article de Greenpeace, mai 2017, intitulé « Exploitation forestière en Afrique: à quoi joue l’AFD ? », nous apprenons que l’AFD a « proposé un programme qui encourage le développement de l’exploitation industrielle du bois dans le pays, à contre-courant des efforts réalisés ces dernières années ». Ce programme va ainsi à l’encontre des efforts « internationaux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) via la lutte contre la déforestation des forêts tropicales intitulée « Reduced Emissions from Deforestation and Forest Degradation » (REDD+). » Pire, ce programme prévoit d’intensifier l’extraction industrielle de bois en RDC et de participer ainsi à aggraver le processus, alors même que, l’AFD ne peut ignorer les études scientifiques qui démontraient déjà en 2013 que plus de 4% des GES provenaient de l’extraction industrielle de bois dans les forêts tropicales. Ce chiffre monte à 12% selon une enquête réalisée par Greenpeace sur les investissements du groupe Bolloré dans des plantations africaines via la filiale Socfin. » (Extrait de « Coup d’Etat planétaire, Comment une élite financière s’arroge le pouvoir absolu par la captation universelle des ressources »).

Genève, ville centrale de la gouvernance mondiale n’échappe pas au phénomène de destruction massive de la nature tout en préconisant des politiques de développement durable.

L’hypocrisie politique n’a décidément aucune limite.

Liliane Held-Khawam

[1] « L’Agence française de développement se défend de livrer les forêts du Congo aux grandes concessions », Le Monde, 2017

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Arbres en Ville: massacre à la tronçonneuse. GHI

À la une24.09.2019 – 13:04Rédigé par Fabio Bonavita

  • Depuis janvier, entre 792 et 1584 arbres auraient été abattus en Ville selon le site PilierPublic.com.
  • Un chiffre en forte hausse par rapport à la même période l’année dernière.
  • Vertement critiquées, les autorités préfèrent opter pour la politique de l’autruche.
Chaque point vert représente un avis d’abattage d’arbres (de trois à six) depuis janvier. PILIERPUBLIC.COM

«Avec de tels comportements, nos autorités nous mènent à la catastrophe»

Pierre Gauthier, conseiller municipal indépendant de gauche

Combien d’arbres ont été abattus en Ville de Genève depuis le début de l’année? Et combien ont été replantés? A ces questions simples, impossible d’obtenir la moindre réponse du Conseil administratif. L’exécutif nous renvoie au Canton, qui nous redirige vers la Ville. Derrière ce jeu du chat et de la souris se cache un gros malaise. Car la question est sensible et la réalité semble peu reluisante.

Selon le site PilierPublic.com, les autorités s’adonnent à un véritable massacre à la tronçonneuse: «Depuis janvier, il y a eu 213 avis d’abattage d’arbres et 51 enquêtes publiques avec dérogations pour abattage d’arbres en Ville de Genève, alerte Guilhem Tardy, ingénieur EPFL et fondateur de PilierPublic.com. Théoriquement, chaque avis aboutit à l’abattage de trois à six arbres selon l’analyse de nos données, c’est donc entre 792 et 1584 arbres qui ont été ou seront bientôt abattus. Soit une hausse de 262% par rapport à la même période de l’année dernière. La Ville de Genève est la commune qui publie le plus d’avis d’abattage d’arbres dans le canton (lire encadré).» Pour compiler ces données, le site récupère les informations au sein de la Feuille d’avis officielle genevoise et des enquêtes publiques. Une méthode qui se base donc sur les chiffres officiels.

Enfumage révoltant …./…

Lire l’article complet

Source Ghi.ch

Tous les ouvrages sont disponibles ICI

Volti

6 Commentaires

  1. bonjour
    et oui !!!!!

    le système mafieux (avoir et pouvoir) à tous les niveaux (du simple village aux plus haute instances (religieuses, banksters et pourris-tiques avec le soutien de leurs admirateurs)

    comment faire ????

    voir JBL :

  2. Oui c’est bien que quelqu’un est écrit un livre pour dénoncer la complicité des politiques, pour ceux qui ne regardent pas les moutons enragés il est temps qu’ils comprennent que argent et pouvoir rhyme rarement avec préservation de l’environnement, de notre habitat Naturel et de l’avenir des générations futures et que ceux qui aimeraient agir finissent par démissionner, déboutés et dégoutés, on l’a bien vu.

    Quand il y a intérêt financier à la clé tous les moyens sont bons pour saccager, piller, détruire sans aucun discernement, ni respect, ni conscience. Les gens doivent comprendre que consommer tue notre environnement, revenons à l’essentiel, nous n’avons pas besoin d’amasser quantité de chose matérielle pour être heureux, c’est un conditionnement voulu pour enrichir une minorité aux détriments des autres et de notre avenir.

    De plus, plus nous voulons consommer et plus il nous faut travailler pour avoir toujours plus d’argent et cela aux détriment du temps précieux que nous ne donnons pas à notre famille, à nos amis, aux projets constructifs et respectueux. Ne suivons pas les destructeurs avides de pouvoir et d’argent, il est temps de changer d’état d’esprit par respect pour mère Nature et de tous.

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