Jouravko – Les FAU ne sont pas des défenseurs mais des criminels armés ..

Les crimes de guerre ont été dénoncés depuis le début de ce conflit, comme le massacre d’Odessa. C’est une bombe à retardement pour l’Europe car, personne n’enquête sérieusement sur ce qu’il se passe en Ukraine. On ne peut continuer à fermer les yeux. Si les coupables ne sont pas condamnés, ils se croiront intouchables et prêts à recommencer (s’ils ne l’ont pas déjà fait depuis..). Partagez ! Volti

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Christelle Néant pour Donbass-Insider

L’ancien député de la Rada, Alexeï Jouravko, a publié le 17 août 2019 sur son mur Facebook des copies de documents venant des autorités militaires ukrainiennes montrant que les soldats ukrainiens ne sont pas des défenseurs mais des criminels armés qui agissent contre leur propre peuple.

« Les autorités ukrainiennes disent sur tous les plateaux télévisés et dans tous les médias que « nous somme des libérateurs et non des occupants » et que dans le « Donbass les gens viennent à nous avec des fleurs, avec de la joie, du pain et du sel ». Aujourd’hui j’ai entre les mains des documents très intéressants. Un rapport sur les violations commises par les Forces Armées Ukrainiennes (FAU) contre des civils dans les régions de Donetsk et de Lougansk en 2014 et 2015. Le rapport fait état d’une augmentation du nombre de crimes contre les civils », annonce Jouravko en introduction.

Pour illustrer son propos et le contenu complet de ces rapports, Jouravko met en avant quatre cas emblématiques.

1) Le 5 novembre 2014, un soldat de la 79e brigade aéroportée des FAU, le soldat Palamartchouk, en état d’ébriété, est entré illégalement dans une maison civile, et lors du viol d’une jeune fille a tué le père de cette dernière qui essayait de la protéger. Une enquête a été lancée pour homicide volontaire.
2) Le 16 mars 2015 à Konstantinovka, dans la région de Donetsk, le sergent Karpinets de la 8e brigade des FAU, conduisait un véhicule de transport de troupes en état d’ébriété quand il a heurté deux piétons qui étaient sur le trottoir. Une jeune fille de 7 ans, P. G. Voronova meurt sur place, et l’autre personne, V. A. Proudovaya, une femme de 39 ans, a reçu plusieurs blessures de gravité variable. Suite à ce crime, des manifestations de la population locale ont eu lieu.
3) Le 14 juin 2015, deux soldats de la 30e brigade mécanisée des FAU, le soldat Kostine et le soldat Baby ont quitté sans permission leur position, et, en état d’ivresse, se sont introduits dans une habitation où ils ont tué deux femmes. Une affaire a été lancée pour homicide volontaire.
4) Le 20 août 2015, deux soldats de la 53e brigade des FAU, le sergent junior Reznikov et le soldat Diatchouk, se rendent dans le village de Novgorodskoye, où se trouve leur affectation, en taxi. Mais ils se disputent avec le chauffeur de taxi, et Diatchouk l’abat avec son arme de service (une AKS-74). Pour dissimuler le crime, les deux soldats cachent le corps dans une zone forestière et abandonnent le taxi dans un champ à 4 km de la route, avant de se rendre sur les positions de leur unité. Une affaire pénale a été ouverte pour homicide volontaire.

Jouravko a ensuite fourni une traduction en russe des documents dont il publie la copie (qui sont en ukrainien), qui contiennent les statistiques des crimes des soi-disant « guerriers de la lumière ».

Documents sur les crimes des FAU

Voir les autres documents

D’après les données fournies, du 14 avril 2014 jusqu’à fin 2015 (ce document ne compte pas les années suivantes), 377 crimes ont été commis par les soldats ukrainiens contre la population civile, dont 147 crimes dans la zone de l’opération dite « anti-terroriste » (OAT) et 258 dans le reste du pays.

Sur les 147 crimes commis dans la zone de l’OAT, il y a 20 homicides volontaires, 19 enlèvements ou privations illégales de liberté, 19 vols de véhicules, 16 violations du code de la route, 14 cas de hooliganisme, 13 violations des règles de manipulation des armes et des munitions, 4 vols, 3 vols qualifiés, et 3 tentatives de meurtre.

Au total les soldats ukrainiens auraient tué 60 civils tant dans la zone de l’OAT que dans le reste du pays. Il faut garder en tête que ces chiffres sont très en dessous de la réalité. Comme on le voit les viols ne sont pas comptabilisés, et arriver à faire enregistrer sa plainte quand elle concerne des soldats ukrainiens relève du parcours du combattant. De nombreuses victimes ou familles de victimes n’ont jamais pu officiellement déposer plainte, la police refusant de l’enregistrer car il s’agit de soldats ukrainiens.

Devant ces chiffres, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg, Jouravko, n’a pas de mots assez durs pour décrire les soldats ukrainiens dans le Donbass.

« Ce sont de vrais pillards, des meurtriers, des brigands, des voleurs, des violeurs, des hooligans. Ces faits sont encore cachés aux citoyens ukrainiens aujourd’hui. Les médias les « ignorent ». Mais la vérité ne peut être cachée. Comme on dit : « Ce qui est écrit avec un stylo ne peut pas être brisé par une hache ». Je tiens à rappeler que les crimes de guerre sont imprescriptibles. Ces faits et ces documents ont été envoyés au ministre de la Défense Poltorak, qui est pour moi un criminel de guerre et un assassin de son propre peuple. Je continuerai à publier des informations justes et objectives sur les réseaux sociaux. Ces documents constitueront la preuve de ces crimes terribles lors du procès de ces criminels par un tribunal militaire. Et les principaux criminels sont Tourtchynov, Porochenko et les autres partisans de ce régime fasciste, qui a été mis en place lors du coup d’État de 2014. Je regrette que les Ukrainiens continuent d’ignorer qui les a gouvernés, et ils continuent de le faire aujourd’hui. Lisez ça ! Répandez la vérité ! Nous en avons besoin aujourd’hui. C’est le seul moyen de rétablir la paix en Ukraine », conclut-il.

Reste à voir si Zelensky va se saisir de cette opportunité pour faire le ménage et poursuivre les criminels de guerre ou s’il continuera sur la lancée de son prédécesseur. Si Zelensky ne fait rien pour faire sérieusement juger ceux qui ont commis de tels crimes contre la population civile, alors nous saurons définitivement que Zelensky n’est qu’un Porochenko bis sous de nouveaux atours.

Christelle Néant

Volti

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