Un nouveau Tiananmen est-il possible à Hong Kong ? [Vidéos]..

Encore des manifestations qui risquent de très mal se terminer. Le message de Trump disant que “c’est une histoire entre Hong Kong et la Chine“, semble avoir laissé les mains libres à Pékin pour une intervention plus “musclée”. Les USA, “grands défenseurs de la démocratie” mettent-ils de l’huile sur le feu en ne prenant pas partie ?. Il est à craindre un dénouement dramatique, et à souhaiter que ça ne donne pas des idées à certains “petits dictateurs” en devenir. Partagez ! Volti

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Source Le HuffingtonPost via Aphadolie

Force de l’ordre à Hong Kong/Illustration

Alors que les chars de l’armée chinoise se sont positionnés à Shenzhen, la ville voisine de Hong Kong, le monde entier s’interroge sur la stratégie que la Chine adoptera dans les jours qui viennent pour mettre fin à 10 semaines de contestation.

Les chars de l’armée chinoise ont fait leur entrée en file indienne à Shenzhen, une ville chinoise limitrophe de Hong Kong et véritable porte d’entrée sur le territoire indépendant, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Un symbole qui pourrait annoncer une intervention plus violente de Pékin, après dix semaines d’une contestation dont la tension monte crescendo.

Car ces images en rappellent d’autres, celles de la place Tiananmen, il y a 30 ans. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, les chars de l’armée chinoise avaient investi l’endroit, occupé depuis plusieurs semaines par des étudiants et des ouvriers. La répression avait fait des centaines, voire plusieurs milliers de morts, selon les différentes sources qui ont bien du mal à s’accorder sur le chiffre. En est restée l’une des images les plus célèbres du monde, “Tank Man”, qui montre un homme empêchant une colonne de chars d’avancer.

Alors que la répression des manifestations au départ pacifistes, dont certaines ont rassemblé plus de deux millions de personnes, ne cesse de durcir, les observateurs s’interrogent. Pour Alain Rodier, directeur de recherche au Centre Français de Recherche sur le Renseignement, « Pékin ne va pas pouvoir encore tolérer pendant des semaines, voire des mois, cette insurrection ».

La Chine pourrait-elle recourir à l’armée pour empêcher les manifestations ? Déjà soupçonné d’avoir fait appel aux triades, ces mafias chinoisespour effrayer les contestataires hongkongais fin juillet et début août, Pékin pourrait durcir le ton selon Ai Weiwei, un dissident chinois exilé à Berlin.

Chars de l’armée chinoise positionnés à Shenzhen / Pour illustration

Plus grave crise politique depuis 1997

Face à la multiplication ces dernières semaines des affrontements entre policiers et manifestants, Pékin a musclé son discours contre ces derniers, disant voir dans leur mouvement des “signes de terrorisme”.

Une intervention musclée de la Chine pour mater les manifestations pro-démocratie à Hong Kong serait « une catastrophe », a estimé ce mardi 13 août Chris Patten, le dernier gouverneur britannique de la région semi-autonome. « Il est très, très contre-productif pour le gouvernement chinois de donner l’impression qu’il devra envisager d’autres méthodes si cela ne cesse pas rapidement. », a-t-il déclaré à la BBC. « Nous savons ce qu’ont été ces autres méthodes dans l’histoire de la Chine. », a-t-il ajouté, en évoquant notamment la répression de Tiananmen à Pékin en juin 1989.

L’ex-colonie britannique traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Parti début juin du rejet d’un projet de loi hongkongais qui entendait autoriser les extraditions vers Pékin, le mouvement a considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences de la Chine dans les affaires intérieures.

Source Le HuffigtonPost via Aphadolie

Vidéo :

[1] Un nouveau Tiananmen est-il possible à Hong Kong? – LeHuffPost / YouTube

[2] À Hong Kong, quel est le rôle des triades dans les manifestations? – LeHuffPost / YouTube

Volti

7 Commentaires

  1. Le pronostic sur l’issue de l’insurrection hongkongaise se perd dans les sables de la géopolitique, alors qu’il dépend seulement du mental de quelques personnes du Politburo de Pékin dans une salle de réunion de Zhongnanhai.

    Derrière son nouvel empereur, dont la pensée a été constitutionnalisée, les décideurs du PCC peuvent accepter l’idée que Hong Kong n’est pas indispensable pour ramener la RPC sur les marches de l’empire disparu (c’est le programme du China Dream endossé par le parti). Certes il y aura de graves inconvénients financiers à soumettre la HKSAR par la force, mais ceci ne les touchera pas personnellement. L’exode probable des expatriés non-Chinois et celui des jeunes Hongkongais diplômés sera compensé immédiatement par l’arrivée de centaines de milliers de Continentaux, en surnombre dans certaines villes. Ceux-là resteront reconnaissants à jamais de cette opportunité.

    Certes le niveau général baissera beaucoup, savoir-faire, talents et compétences étant partis, mais le projet du PCC englobant trois métropoles (Shenzhen, Zuhai, et Hong Kong) déjà reliées par le “pont du siècle”, les inconvénients seront dilués dans le développement de la conurbation qui fera oublier l’épisode.

    Je crois ces quatre ou cinq personnes capables d’encaisser quelques centaines de morts et dix fois plus de prisonniers pour garder la face ! Souvenons-nous que le budget que Deng Xiaoping avait donné à Li Peng en 1989 était de 200.000 morts, la Chine éternelle valant bien ça ! A voir les conditions actuelles de conversion des Ouighours au Xinkiang (plus d’un million en camps de redressement), on ne peut douter que ces réflexes subsistent !

  2. Bizarre que les britanniques se couchent face aux chinois par rapport aux conditions signées par le protocole de rétrocession de Hong Kong à la Chine.

    Certes, 22 ans se sont déroulées depuis mais je vois mal les britanniques voire même les américains ne pas armer les habitants de Hong Kong.

    Après tout, si une guerre civile éclate, ça permettrait aux Etats Unis, aux Britanniques voire même aux autres pays européens de faire effondrer l’économie chinoise et de revenir les premières puissances économiques mondiales.

    Donc bain de sang assuré !

  3. Manipulation extérieures….comme d’habitude.

  4. Une équipe de policiers chinois spécialisés dans le maintien de l’ordre est actuellement en formation en France …
    Nan c’est point vrai je vous trolle… quoi que… il y a du déficit de commerce extérieur à combler je crois. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  5. Vont-ils tenir le coup devant un tel déploiement de force ? Ca fait peur quand même…

  6. Hong Kong : l’ingérence occidentale la main dans le sac !

    par Bruno Guigue

    La main dans le sac ! Lorsque la presse chinoise a publié la photo de quatre dirigeants du mouvement de protestation hongkongais en compagnie du chef du département politique du consulat des Etats-Unis, on a senti comme un trou d’air dans la rhétorique anti-Pékin. Difficile, tout-à-coup, de nier l’intervention d’une puissance étrangère – à 15 000 km de ses frontières – dans une crise qui ne la concerne pas. Tenter d’occulter ce qui saute aux yeux est toujours un exercice de haute voltige, et l’on sait la propagande occidentale coutumière de ces acrobaties ! Depuis le début des récents événements de Hong Kong au mois de juin 2019, la narration de ces événements par les officines du monde libre offre un concentré de mauvaise foi et d’inversion des signes qui passionnera certainement les politologues du futur. Multipliant les distorsions de langage, en effet, elle fait passer une affaire intérieure chinoise pour un conflit international, une décolonisation pour une colonisation et l’ingérence étrangère pour une entreprise humanitaire.
    […]
    https://reseauinternational.net/hong-kong-lingerence-occidentale-la-main-dans-le-sac/

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