Ventes d’armes à l’Arabie saoudite : les renseignements multiplient les convocations de journalistes..

On participe au massacre mais personne ne doit le savoir ? Avec en appui la parole “officielle” de Macron qui aurait obtenue de l’Arabie saoudite, la garantie que les armes livrées ne seraient pas utilisées contre les populations civiles. Des ONG sur place et des documents, dénoncent et contredisent ce qu’affirme Macron, cela amène à nous poser des questions. Pourquoi malgré les témoignages, continuer à livrer des armes aux saoudiens qui sont coupables de crimes contre l’humanité, nous rendant complices de cette horreur ? Suite à une information du média indépendant Disclose sur la livraison d’armes par cargo Bahri Tabuk, Les dockers français refusent d’embarquer des armes à destination de l’Arabie Saoudite, Des affirmations vivement démenties par l’armateur du navire et le syndicat CGT des dockers. le chargement a eu lieu, mais avec du matériel civil. Partagez ! Volti

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Par Olivier Petitjean pour BastaMag

Illustration/Scène de destruction au Yemen

En violation de ces engagements européens et internationaux, le gouvernement français continue de livrer des armes à l’Arabie Saoudite pour sa sale guerre au Yémen. Il a choisi d’intimider les journalistes qui travaillent sur le sujet par des convocations à s’expliquer devant la Direction générale de la sécurité intérieure.

Alors que les révélations s’accumulent sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, la politique de déni du gouvernement prend une tournure plus menaçante. Trois journalistes du média d’investigation Disclose, un de Radio France et trois de l’émission Quotidien ont été convoqués pour une « audition libre » par les services de renseignement après avoir rendu public un document classé « confidentiel défense ». Celui-ci confirme l’utilisation probable d’armes de fabrication française contre des populations civiles au Yémen.

Depuis 2015, une coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis intervient contre les rebelles houthis dans le cadre de la guerre civile au Yémen. Une guerre qui a été qualifiée de « pire catastrophe humanitaire du 21e siècle ». La coalition est accusée – tout comme ses adversaires – de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La population civile est la première victime de ses bombardements indiscriminés et de l’embargo portuaire qu’elle maintient sur les régions occupées par les houthis. Le tout grâce à des armes françaises, puisque des groupes comme Nexter (chars Leclerc et canons Caesar), Dassault (chasseurs Mirage), Thales (systèmes de guidage de missiles) ou encore Naval Group (frégates) ont vu leur exportations à destination de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis exploser ces dernières années (lire notre enquête Mirages 2000, chars Leclerc, canons Caesar : la France et ses entreprises, fournisseurs officiels de la guerre au Yémen).

« Compromission du secret de la défense nationale »

Depuis des mois, des parlementaires réclament en vain la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les ventes d’armes à la coalition. Le gouvernement se défend, estimant que les équipements militaires vendus par la France ne sont pas utilisés contre des populations civiles. Emmanuel Macron a même assuré avoir obtenu la « garantie » que ce n’était pas le cas. La révélation récente d’un document classé « confidentiel défense » par le nouveau média Disclose, s’ajoutant aux enquêtes des ONG et à de nombreux témoignages émanant du terrain, vient une nouvelle fois mettre à mal le discours officiel, puisqu’elle confirme l’utilisation probable d’armes françaises contre des populations civiles. La réponse ne s’est pas faite attendre. Une information judiciaire a été ouverte fin 2018 pour « compromission du secret de la défense nationale » suite à la fuite. Les journalistes ont été convoqués pour une audition à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Dix-sept organisations non gouvernementales dont Amnesty international, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Human Right Watch et Médecins du monde ont apporté leur soutien aux journalistes ciblés, faisant valoir que « les informations révélées par Disclose et ses partenaires sont d’un intérêt public essentiel » et appelant le gouvernement à « cesser les intimidations contre la presse et respecter le secret des sources ». Le compte-rendu par Disclose des premières auditions confirme malheureusement la menace. Les agents de la DGSI leur ont notamment fait savoir que l’information judiciaire était menée par la section « terrorisme et atteinte à la sûreté nationale » du Parquet de Paris et qu’ils n’étaient pas entendus en tant que journalistes. Sous-entendu : qu’ils ne pouvaient pas faire valoir la protection des sources.

Journalistes et ONG sur la trace des livraisons d’armes …/…

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BastaMag

Et aussi :

Pesticides, monocultures, coupes rases : comment des entreprises rendent la forêt toxique

Volti

4 Commentaires

  1. Macron, complicité active dans le cadre d’un génocide et sous couvert de son immunité de président de la France !
    Tout est dit ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

  2. Lors de l’appel a soutenir les journalistes ils étaient sept présents devant le siege de la DGSI.

    Liste des principaux journalistes a bannir.

    FOG, Barbier, les deux guignols des Grandes Gueules, Jean‑Pierre Pernaut, Gilles Bouleau, Anne‑Sophie Lapix, Anne‑Claire Coudray, David Pujadas, PPDA, Julian Bugier, H. Roselmack, Laurence Ferrari, Arlette Chabot, Laurent Delahousse, Audrey Crespo-Mara, Jean-Michel Aphatie, Christophe Jakubyszyn, Carole Gaessler, béatrice Schönberg, Rachid M’Barki, Jean-Jacques Bourdin, Anne Nivat, toute l’équipe de Quotidien de Yann Barthès, Leïla Kaddour-Boudadi, Léa Salamé, Audrey Pulvar, Pascal Praud, Sonia Mabrouk, Apolline de Malherbe, Thomas Hughes, Claude Askolovitch.

    Bref tous ceux qui ne soutiennent pas leurs confreres convoqués par la DGSI pour avoir fait leur travail consciencieusement.

  3. Le titre du deuxième lien (celui de FR 3 https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/armes-francaises-destination-du-yemen-embarquent-marseille-cargo-saoudien-1676887.html est déja à lui seule, un bijou de désinformation ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif…tout en disant la stricte vérité.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
    Titre : “Cargo saoudien à Marseille : l’armateur dément toute livraison d’armes au Yémen”.
    …B’hein évidemment puisque c’est livré en Arabie Saoudite pou faire la guerre au Yémen.
    Mais bon, comme beaucoup ne liront que le titre ambigü..

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