Logiciels, semences, éducation : à la rencontre des activistes du « Libre », pionniers d’une société de partage..

La résistance aux multinationales dépend de nos choix. Pourquoi rester prisonnier des outils que nous utilisons tous dans nos ordinateurs, alors que les mêmes outils existent en accès libre? Voir Framalibre, Voir c’est quoi Linux. On m’a demandé pourquoi Linux ne nécessitait pas d’anti-virus? Le code source étant libre et accessible, le moindre code malveillant est détecté par les “linuxiens” aussitôt et les correctifs appliqués, ce qui rend le système plus fiable. néanmoins, des failles peuvent exister mais elles sont repérées et corrigées au plus vite. Il existe aussi des banques de graines, des machines, que l’on peut modifier les plans étant en partage, le savoir, l’éducation, les médicaments. Beaucoup de possibilités, dont il ne tient qu’à nous de les utiliser. Partagez ! Volti

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Par La rédaction de BastaMag

Pixabay

Tous connectés ! Tous captifs ? Deux logiques s’affrontent au cœur de la technologie : les principes émancipateurs du logiciel libre s’attaquent à ceux, exclusifs, du droit de la propriété intellectuelle. La révolution du partage ne concerne pas que le numérique : des pratiques collectives « non propriétaires » essaiment dans l’alimentation avec les semences libres, dans la santé avec des médicaments « open source », ou dans l’éducation grâce au libre accès à la connaissance… Le nouveau documentaire de Philippe Borrel, « Internet ou la révolution du partage », part à la rencontre de celles et ceux qui, de l’Inde aux Etats-Unis en passant par l’Europe, expérimentent ces outils d’émancipation. Il est diffusé ce mardi 7 mai à 23h55 sur Arte. Retrouvez sur Basta ! une série de bonus.

L’informatique est désormais au cœur de presque toutes les activités humaines. A t-il contribué à faire de nous des citoyens plus autonomes ? Ou plutôt les consommateurs passifs d’un marché devenu total ? Il semblait parfaitement impossible il y a 20 ans que des acteurs non-industriels ou non-étatiques puissent parvenir à produire collectivement un système d’exploitation informatique ou une encyclopédie. De nombreux défis pourraient être relevés par l’humanité toute entière, grâce aux modèles expérimentés par les activistes du « Libre ».

Logiciels libres, semences libres, médicaments libres, connaissances libres… Des objets, des appareils, des machines, des concepts, sont reproductibles et modifiables, à partager à l’infini entre toutes celles et ceux qui le souhaitent grâce à la libre diffusion de leurs plans. Les principes juridiques fondateurs du logiciel libre servent aujourd’hui d’exemple : celui d’un combat gagné contre le modèle dominant de propriété intellectuelle.

Logiciels libres : redonner de l’autonomie et du pouvoir aux utilisateurs

Dans son documentaire, « Internet ou la révolution du partage » (la version longue s’intitule « La bataille du Libre »), Philippe Borrel part à la rencontre de figures anonymes ou de personnalités hors-normes de ce monde encore marginal du « Libre », et de ses opposants, en Inde, en France, en Suisse et aux États-Unis. Le film nous conduit notamment à Gorges, dans les Pays de la Loire où des citoyens ont décidé de reprendre en main leur Internet. L’association Gullivigne organise ce jour-là un atelier avec des utilisateurs de logiciels libres : utiliser une messagerie libre en chiffrant ses communications, apprendre à gérer ses mots de passe, passer à un fournisseur d’accès à internet associatif… Autant de moyens pour éviter les fouilles de données personnelles.

Les logiciels libres s’enseignent aussi dès l’école élémentaire. C’est ce qu’il se passe à Fontaine, une commune d’Isère qui, dès 2001, a équipé les 600 ordinateurs municipaux de logiciels libres. « Je n’étais pas quelqu’un de convaincu a priori, je n’étais pas un militant du libre. C’est parce que ça marchait, parce que j’ai mesuré cette stabilité, que j’ai été convaincu de l’utilité du libre », témoigne le directeur du service informatique de la ville.

« Non seulement ça fonctionne, confirme le maire de Fontaine, « mais ça nous fait faire des économies entre 80 000 et 100 000 euros par an ». « On peut s’émanciper d’un monopole, on peut lutter avec nos modestes moyens et à notre modeste niveau contre la toute puissance des multinationales américaines », appuie l’adjoint à la culture de la ville. Voici comment une commune de 19 000 habitants lèvent les freins culturels vis à vis du Libre.

Des pratiques qui mettent l’accent sur la liberté, la coopération et le partage …/….

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Source Bastamag

Voir :

Habitats alternatifs, « légers » et écologiques : une rencontre internationale est organisée en Belgique

« Ripostons à l’autoritarisme ! » : rencontre nationale contre la criminalisation des mouvements sociaux

Le procès d’un « management toxique et autoritaire » : les dirigeants de France Télécom face à leurs salariés

Volti

2 Commentaires

  1. Excellent.
    Il est temps que l’on retrouve notre autonomie numérique.

    Il est temps aussi de retrouver notre autonomie dans la vie quotidienne.
    Allez voter aux Européennes ! Pour qui vous voulez, mais contre Macron !

    Contre tous ceux qui veulent nous ruiner financièrement et nous espionner par toutes les voies du numérique.

    Car se dire, “je ne vais pas voter”, c’est de la coquetterie de bas étage lorsque notre liberté fondamentale est en jeu.

    Nous n’aurons peut-être plus jamais la possibilité de contrer leur système. Il est presque trop tard, mais pas encore totalement. Nous avons encore une carte à jouer pour défendre nos libertés.

    Alors, je n’accepterais pas que quelqu’un vienne jouer les pleurnicheurs en disant : “je ne vais pas voter, gna gna na”. Non !
    Votre devoir est de défendre notre liberté.

    Que vous acceptiez d’être esclave est votre choix, mais là c’est notre liberté à tous qui est en jeu.

    Alors, debout, citoyens ! Votre devoir est de défendre notre liberté à tous.
    Debout ! Allez voter… et votez contre Macron et contre tous les oppresseurs une fois pour toutes.

  2. Flo, ça va plus loin que ça. Ne pas voter, comme choix conscient, c’est une façon de refuser le système. Ne pas voter, c’est voter CONTRE ce système. On peut le comprendre et respecter ce choix, quand c’en est un. Il ne s’agit pas de paresse, de m’en-foutisme, bien sûr. Là, je serais d’accord avec toi.

    Pour ce qui est de l’autonomie en général, le partage est vraiment l’idéal. Je n’y vois qu’une restriction: quand il s’agit de machines, d’outils par exemple. Car s’il y a de la casse, qui paie ?
    Pour les semences, oui, il faut partager sans restriction. Pour le savoir aussi. C’est vraiment ainsi qu’on pourra s’écarter du système, le laisser pourrir tout seul.

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