Le capitalisme, un aller simple… sans retour possible…

Bonne réflexion que ce “sans retour possible” pour parler de re-nationalisation, alors qu’à l’inverse, les privatisations sont ultra simplifiées. Soyons clairs, c’est de ce pillage légalisé dont il n’est plus possible de sortir, d’après ceux qui l’ont autorisé ?  Les instigateurs complaisants de ces pratiques, privent le peuple de ce qui a été payé par lui et l’oblige, au nom de la “privatisation” et du profit, à repayer ce qu’il a déjà financé. Il serait temps de protéger les “bijoux de famille”. Partagez ! Volti

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Auteur Fabrice AUBERT pour Le-Grand-Soir

Introduction : L’idée de ce papier est née d’un article lu sur un média classique  [1]. Mais avant que d’en parler, rappelons. Les humains de la « démocratie libérale » étaient confrontés à un système Stalinien dénommé URSS. La fin du « système soviétique  » devait ouvrir sur une période de paix et de prospérité partagée, du fait de la « mondialisation  » dite libérale…

De fait, pour la paix, depuis le 11 Septembre, c’est foutu, conséquence du système lui-même. Il fallait bien substituer à la « lutte contre le communisme », de fait dissous depuis 1989, la lutte contre le terrorisme, nouveau adversaire à présenter aux peuples en vue de justifier les financements militaires.

Quant à la prospérité des peuples, là encore, depuis le Krach de 2008, c’est aussi foutu… D’où la question suivante : « Dans une démocratie de marché », le retour est-il possible ? ou s’agit-il d’un « aller simple » sans aucun retour possible ?

Du mur de Berlin au mur d’argent : Il n’est pas facile pour le communiste (et aujourd’hui insoumis) que je suis, de rappeler cet événement de la fin du mur de Berlin, non que j’ai soutenu ce mur, pour moi insoutenable, d’un point de vue humain, mais du fait du sens de ce que représente un mur… Mais la fin du mur de Berlin, c’est l’émergence « du mur de l’argent », dénommé de manière plus soft : « mondialisation  ». La « mondialisation  » n’est que le système économique de la « dictature de l’argent » [2] imposé aux peuples et dont les conséquences portent le nom de « chômage et précarité de masse », « désindustrialisation  », « pauvreté », « S.D.F  », « sans papiers, sans logements  » « migrations de survie permanente », « nomadisme salarial » etc…

La renationalisation des autoroutes : Au-delà des « revendications-doléances » sur le prix des carburants et des taxes, à l’image de 1789, une des revendications des « gilets-jaunes » est celle de la « renationalisation des autoroutes » en vue d’éviter de devoir financer les profits de Vinci et de ses acolytes… La question devenant donc :

Quelle réponse politique à cette doléance du « peuple des ronds-points » ? Pour celles et ceux qui ne connaissent pas leur histoire, rappelons ici qu’une des taxes imposée par « l’ancien régime » portait le nom d’octroi. Le « droit d’octroi » était une taxe payée par tous ceux qui rentraient dans la ville et elle fut développée sous Louis XVI, déclenchant des insurrections, du fait des mobilités déjà imposées [3]. A ce questionnement des taxes des péages privés, voilà donc la seule réponse politique « crédible  » ici analysée. La renationalisation des autoroutes serait…. Impossible.

La « renationalisation impossible » ? Il ne s’agit pas d’une illusion idéologique mais la transcription exacte de ce que disent les « politiques » officiels actuels. Prenant conscience des abus des sociétés privées, enfin cette question est posée… Voilà à cette suggestion du « bon sens des ronds-points », la réponse politique apportée.

Les réponses apportées : « ’Nous y avons pensé nous-mêmes lors du quinquennat précédent. Le problème d’une renationalisation c’est qu’elle coûte extrêmement cher et qu’elle suppose d’être indemnisée. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas revenir en arrière.’ [4] Un aveu d’impuissance de toute possibilité de retour en arrière sur les décisions antérieurement prises.

Du fondement de la démocratie : La démocratie a une définition extrêmement précise. Il s’agit de la « souveraineté du peuple ». En termes pratique, si le peuple vote pour un choix politique qui lui semble correspondre à son « optimum économique et social », celui-ci doit être respecté et aussitôt appliqué [5]. Tout système qui empêcherait cette matérialisation, serait de fait par définition antidémocratique, pour ne pas dire plus. Que de fois dans l’Histoire du XXème siècle les « libéraux  » au nom de « la liberté du client » n’ont-ils reproché au « système soviétique », de ne pouvoir être changé… Or qu’a-t-on observé ? Dans le cadre des mobilisations de masse à l’Est, le mur de Berlin fut non seulement détruit, mais le système économique a changé, sans morts, sans charge des « Dark-vador » tout de noir vêtu… Et tout le système a basculé du « communisme d’Etat », au « capitalisme d’Etat », car la Russie de Poutine, n’est pas autre chose que du « Capitalisme d’Etat ». Sans Etat et puissance publique en Russie, il n’y aurait pas de puissance russe… qui fait si peur à l’occident et notamment à Trump…

Comment appeler un système qui ne permet pas de revenir en arrière ? Si la démocratie permet de privatiser, alors, elle doit aussi en fonction des décisions du peuple souverain, pouvoir revenir sur ces privatisations et pouvoir renationaliser, si telle est la volonté du peuple. Voilà la vraie question. Si le citoyen inséré dans un système qui le dépasse, et qui considère qu’il ne peut plus comme citoyen intervenir dessus, en vue d’en modifier le sens, ce système porte le nom de dictature et déclenche de fait une révolution : « « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs. » / Robespierre

Le capitalisme est une dictature : Tant qu’il s’agit de « privatiser » en vue de permettre l’obtention des profits le « libéralisme » est favorable, pour ne pas dire enthousiaste… et plus si affinité.

Dès lors que le choix démocratique consiste à exprimer l’inverse, à savoir la Renationalisation, alors le système, pour sa propre sauvegarde explique que c’est IMPOSSIBLE.

C’est pourquoi le titre de l’article qui a déclenché cet article est : « ’Le problème d’une renationalisation c’est qu’elle coûte extrêmement cher’. En d’autres termes, si dans le cadre de la « démocratie de marché » aujourd’hui imposée, la « privatisation  » est possible, pour ne pas dire facilitée, le contraire est « impossible » au vu des « coûts engendrés » …

Mais tout système qui empêche de revenir sur un choix antérieur porte le nom de dictature. Dans ce cadre, si le capitalisme est un système organisant le profit d’une minorité et que ce système est adopté par la majorité, les médias appellent cela « démocratie de marché », mais tout peuple qui oserait revenir sur ce principe, en serait de fait empêché par la comptabilité des apparences, forme de force centrifuge du système lui-même. En ce sens le capitalisme une fois établi est donc une dictature, car se définissant comme « un aller, sans retour possible ». Observons que cette définition était ce qui était attribué à l’époque, d’avant 1989 aux régimes appelés communistes…

Et si c’était l’inverse ? à savoir qu’en effet le capitalisme est un système qui n’offre qu’un « aller simple » sans retour possible…ou en tout cas tellement cher à payer, qu’il dissuade le peuple d’oser même le penser (pas d’alternative) …expliquant en retour la « crise des gilets-jaunes » pour le coup tout autant « Révolutionnaire de l’impossible » que les « sans culottes de 1789 » …

Pour le combat des gilets jaunes,
le 27 Décembre 2018,

Fabrice AUBERT pour LeGrandSoir

[2Du Capital mondialisé…

[4Olivier Faure, actuel premier secrétaire du PS.

[5A l’inverse du référendum de 2005 bafoué par Sarkozy au nom du « marché libre et non faussé ».

Url: https://www.legrandsoir.info/le-capitalisme-un-aller-simple-sans-retour-possible.html

Volti

Un Commentaire

  1. Décidément les communistes ont un humour impayable.
    Ils oublient juste de parler du lien ou des liens qu’ils eurent très longtemps avec le grand capital qui les a financés, y compris en URSS. On retrouve dans les contributeurs de la révolution bolchéviques les plus grandes banques américaines, mais ça, on n’en parle pas.

    Et on oublie aussi que nos chers communistes étaient alliés aux nazis qui entrèrent dans Paris, et ce jusqu’en 41…

    “Mais tout système qui empêche de revenir sur un choix antérieur porte le nom de dictature. Dans ce cadre, si le capitalisme est un système organisant le profit d’une minorité et que ce système est adopté par la majorité, les médias appellent cela « démocratie de marché », mais tout peuple qui oserait revenir sur ce principe, en serait de fait empêché par la comptabilité des apparences, forme de force centrifuge du système lui-même. En ce sens le capitalisme une fois établi est donc une dictature, car se définissant comme « un aller, sans retour possible ». Observons que cette définition était ce qui était attribué à l’époque, d’avant 1989 aux régimes appelés communistes…”
    Et qui fut une réalité pour nombre des victimes du communisme (minimum 100 millions de morts, plus probablement 200… ), sans compter la misère absolue que connurent les anciennes républiques de l’URSS avant de retrouver un niveau de vie un peu plus décent, et encore…

    Le capitalisme est de gauche, son soutien sans faille aux communistes et surtout aux socialistes est prouvé et documenté depuis longtemps. Renseignez vous.

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