Le pouvoir aux abois…

Le fanatique banquier européiste qui siège à l’Élysée, reste toujours dans sa bulle ultralibérale du toujours plus d’Europe, alors que le peuple est dans la rue pour se réapproprier ses droits. Castaner qui appelle au calme pour raison économique et pour “reposer les forces de l’ordre”, ça pourrait être comique si ce n’était affligeant de stupidité et d’indécence, alors que c’est le “pouvoir” qui a ouvert les hostilités. Vous croyez qu’ils ont compris pourquoi nous sommes dans la rue ? NON! Ce qui les intéresse, c’est que le système continue, que nous soyons de bons con-sommateurs, endettés, sans emploi, miséreux, SDF, que la précarité fasse de nous des galériens du système. Mais c’est fini, terminé la fiesta, la dilapidation de notre argent, les millions aux plus riches et les centimes aux “gueux”. Ceux “qui ne sont rien”, n’ont droit qu’à un misérable os à ronger mais,  “sans dents” c’est indigeste et ces imposteurs, vont se rendre compte que, ventre affamé n’a plus de maître. Partagez ! Volti

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Source Michel OnfrayLe pouvoir a usé et abusé de plusieurs stratégies pour disqualifier le mouvement des gilets-jaunes. Il y a d’abord eu le traitement par le mépris: “Ça leur passera, c’est un genre d’éruption cutanée, ils finiront par rejoindre le rang! Il suffit de laisser pourrir, d’attendre, de tabler sur la fatigue.” Un genre de variations sur le thème du: “Salauds de pauvres!” Mais ça n’a pas suffi. Ce petit peuple qui dit n’en plus pouvoir d’être étranglé par le pouvoir de l’État maastrichtien n’a plus rien à perdre: strangulé depuis des années, fatigué, épuisé, exsangue, harassé, éreinté, qu’a-t-il désormais à perdre? Plus rien…

Il y a eu ensuite le traitement par le mensonge. Le ministre de l’Intérieur, ancien joueur de poker naguère très au fait des habitudes du milieu marseillais, y est allé fort: il a livré à la presse, qui s’est empressée de les reprendre et de les diffuser largement, des chiffres fantaisistes concernant les participations aux manifestations à la décimale près en expliquant que ce n’était rien, peu de chose, pas grand-chose. Les images avaient beau montrer le contraire à jet continu, rien n’y faisait: le pouvoir disait que c’était quantité négligeable -donc gens négligeables.

Dans la foulée, il y a eu le traitement par la criminalisation. On a ainsi vu ce fameux Castaner posant dans un PC sécurité, avec des fonctionnaires aux ordres, en leur demandant devant les caméras de confirmer qu’il y avait bien eu un mort. La conversation ressemblait à ça: “Un mort, oui, c’est ça, j’ai bien entendu, il y a eu un mort, vous pouvez me confirmer qu’il y a donc bien eu un mort à cause des gilets-jaunes? C’est bien ça?” Or, s’il y a bien eu des morts, ils ne l’ont pas été du fait des gilets-jaunes, mais du fait de ceux qui, comme Castaner, refusaient les gilets-jaunes, et fonçaient dans le tas…

Puis il y a eu le traitement par la diabolisation: on a parlé de fascisme, de vichysme, de poujadisme, de lepenisme, de populisme, de peste brune, d’antisémitisme, d’homophobie, de racisme. Libération et Le Monde, France-Inter et le service public audiovisuel dans sa totalité, ainsi que les journaux subventionnés par l’argent du contribuable, y sont allés comme un seul BHL! Mais cette technique qui a fait mouche pendant quelques années ne marche plus. Le peuple a compris les ficelles. Depuis qu’il en fait lui-même les frais et qu’il sait qu’il n’est ni fasciste, ni antisémite, ni nazi, ni homophobe, il comprend que ces éléments de langage sont préparés et distillés par les médias du système afin de le maintenir en place, et de n’y rien changer. Mais il y a eu mithridatisation: ce poison inoculé depuis des années ne produit plus aucun effet. C’est tout juste devenu l’eau bénite des maastrichtiens avec laquelle ils essaient en vain de conjurer ce qu’ils prétendent être le diable…

Ajoutons aux forfaits déjà listés le traitement par l’attaque ad hominem: les journaux du système sont allés chercher des poux dans la tête de tel ou tel dont on cherchait le spécimen le plus à même de servir de repoussoir. Il y eut cette femme qui avait fait un tabac avec sa vidéo, tout au départ du mouvement, et dont on a vidé les poubelles afin de savoir s’il n’y avait pas chez elle quelque chose qui réjouirait la basse police intellectuelle. On a trouvé de l’hypnose (comme chez Freud…), de la croyance à des propos assez peu scientifiques (comme chez Freud…), du complotisme (comme chez Freud…), mais comme elle ne se réclamait pas du docteur viennois, les journalistes parisiens qui habituellement souscrivent aux fictions de la psychanalyse trouvaient que, chez elle qui vivait en province et n’était pas diplômée en pensée magique freudienne, il n’y avait aucun crédit et que, de ce fait, c’est tout le mouvement qui cessait d’être crédible -chez ceux-là même qui, soit dit en passant, n’avaient jamais estimé une seule seconde qu’il fut ou crédible ou défendable…

Il fallut également compter avec le traitement par l’essentialisation. De sorte qu’un propos raciste tenu ici par un gilet-jaune qui bloque une voiture conduite par un non-blanc (on ne sait plus comment dire sans risquer la prison…) bien décidé à forcer le barrage, et voilà que c’est tout le mouvement qui est raciste! Et l’on fait de même avec un gilet-jaune qui a tenu un propos homophobe après avoir estimé que le conducteur énervé d’un autre véhicule ne lui semblait pas hétérosexuel (toujours la crainte de la prison…), et voilà que tout le mouvement devient homophobe! Il est bien évident qu’il n’y a aucune espèce de tolérance à avoir à l’endroit de qui est raciste ou homophobe, antisémite ou phallocrate, mais, sur les millions d’électeurs de Macron, on pourrait également trouver des racistes et des homophobes: personne n’en conclurait, surtout pas les journalistes du système, que Macron lui-même l’était ou bien, pire encore, la totalité du mouvement En Marche!

Pour suivre, il y a eu aussi le traitement par la déconsidération: il fallait absolument assimiler le mouvement aux casseurs. Consignes furent donc données aux forces de l’ordre de laisser casser: sinon, pourquoi aurai-je vu pendant si longtemps sur BFM des manifestants desceller des pavés de l’avenue des Champs-Élysées? Ce que les journalistes pouvaient filmer sans problème, en prenant leur temps, ce que les téléspectateurs pouvaient voir, bien assis dans leur fauteuil, les services de police pouvaient eux-aussi le voir, ils pouvaient donc agir, donner des ordres et empêcher que les pavés soient descellés. Auquel cas, sans pavés descellés, il n’y aurait pas eu de forces de police attaquées, pas de vitrines de magasins défoncées, et rien de ce qui a permis aux journalistes de s’apitoyer longuement sur le spectacle déplorable, sur la violence des gilets-jaunes, sur leur vandalisme, sur leur sauvagerie… Qui était sauvage. Qui était vandale? Le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur qui avaient les moyens d’empêcher la violence et qui s’y sont refusés afin de pouvoir ensuite l’instrumentaliser à des fins de déconsidération.

De même a-t-on eu droit à un traitement par la dramatisation. Avec l’un d’entre les gilets-jaunes qui disait qu’il fallait marcher sur l’Élysée afin de pouvoir y être reçu pour présenter ses doléances, on fit une scène médiatique formidable: les gilets-jaunes voulaient faire un “putsch” fut-il dit. Un “coup d’État” ont ajouté d’autres! Il a suffi qu’on sorte le propos d’un autre qui voulait qu’on confie Matignon au général de Villiers pour que la presse effectue une nouvelle variation sur le thème du fascisme des gilest-jaunes. Il n’est pas venu à l’esprit de ces journalistes qu’un réel putsch a vraiment eu lieu en France il y a quelques années: c’était le 29 mai 2005 et on le devait aux libéraux maastrichtiens, de droite et de gauche, quand ils ont jeté aux ordures le référendum par lequel 54,68 % des Français ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus de cette Europe maastrichtienne libérale, qui a créé la paupérisation générant ce mouvement des gilets-jaunes.

Mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation: Emmanuel Macron ne recule devant rien quand il s’agit d’attaquer le peuple afin de défendre l’Europe maastrichtienne.

L’image des blindés de la gendarmerie stationné en haut des Champs-Élysées renseigne bien sur ce qu’il en est désormais du pouvoir personnel d’Emmanuel Macron… Mais ce ne sont pas des véhicules militaires, a dit une crétine de BFM le samedi matin parce qu’ils n’étaient pas équipés de mitraillettes -des “sulfateuses” a même surenchéri un consultant expert de la chaîne! Il y avait presque un regret chez ces gens-là qu’on ne sulfate pas le peuple qui se contente de demander du pain.

Michel Onfray

Partagé avec Aphadolie

Volti

10 Commentaires

  1. Que de vérités ! Michel Onfray fidèle à lui-même.

  2. Une analyste trè juste.

    Il faudrait aussi qu’on s’intéresse plus avant à Bercy.
    Cette forteresse qui agit comme un état dans l’Etat et qui, jusqu’à présent impose ses volontés aux ministères.
    J’aimerais bien en savoir plus à ce sujet, et quels sont les réels pouvoirs qu’ils détiennent.

  3. Tout à fait. C’est une des choses prioritaires à faire. Mais je doute fort qu’on y arrive un jour.

  4. C’est juste sur de nombreux points, mais il est vrai aussi qu’aussi bien J. Mouraud qui a appelé les GJ à négocier avec le pouvoir et y aller en agitant des drapeaux blancs (sic) que Challençon (qui a veauter Macron, et à même essayer de se faire élire député) a bien dit qu’il verrait bien le Général de Villiers prendre les commandes, comme demander à Macron de nous parler comme un Père de la Nation (re-sic) et que Barnabas est bien en congés de la fonction publique depuis 10 ans (et à son grand regret d’ailleurs) à 2600 €/M et qu’il appelle à respecter le cadre des institutions (re-re-sic) posent questions.

    Mais pour autant, bien évidemment on ne peut faire d’amalgame, ça c’est effectivement leur jeu habituel, et c’est bien pourquoi nombreux nous soutenons le mouvement des GJ qui a jailli des territoires oubliés.

    Encore une fois un propos m’a heurtée encore aujourd’hui = “moins de GJ à Paris car ;
    1) la parole du Président Macron a été entendu ; (ahum)
    2) beaucoup de GJ n’ont pas les moyens de venir à Paris !

    Certes, ce n’est pas nouveau, “monter” à Paris coute cher, mais ça les gênent pas les parisiens que ce soit devenu un luxe de monter dans la capitale comme on disait dans mon jeune temps ? (Et je suis née à Paname, et j’ai grandi dans le 9-3, mais vis en province depuis bientôt 30 ans)

    L’info a été donnée ici dès mercredi, mais elle est toujours d’actualité ; Les Gilets jaunes campent à Trèbes, devant Monsanto ► https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/15/2925194-les-gilets-jaunes-campent-a-trebes-devant-monsanto.html

    Et quand Hulot rimait avec Monsanto ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/03/08/les-4-cavaliers-de-lapocalypse-chimique-genetique/

    Macron & son orchestre nous on mis sur l’orbite de la trajectoire énergétique 2 mes 2 tiques ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2018/12/15/resume-sott-11-2018-larnaque-de-la-transition-ecologique-a-la-francaise/

    Aussi, ne nous laissons pas enfumer et comprenons qu’il n’y a pas à négocier avec ce pouvoir oppresseur pour lequel être c’est (nous)avoir…

  5. C’est en effet une bonne analyse !
    Il est certain qu’il ne faut pas négocier avec le pouvoir. Négocier quoi d’ailleurs ? des bouts de chandelles ? On obtiendrait quelques accords minimalistes tout au plus, pour, dans quelques mois, faire à nouveau passer des réformes tueuses. Quelques mois ? Que dis-je… attention à ce qui pourrait se passer en haut-lieu pendant les fêtes…
    Restons-en au RIC ! et s’il y a des miettes autour, c’est toujours bon à prendre…

  6. Un animal acculé devient dangereux. Je ne devrais pas lire ce genre d’article ça fait grimper ma tension.

    https://www.legrandsoir.info/repression-macroniste-contre-le-peuple-des-gilets-jaunes-un-etat-d-urgence-qui-ne-dit-pas-son-nom.html

  7. Dans l’émission Balance ton poste animée par Cyril Hanouna et diffusée vendredi 14 décembre 2018, un syndicaliste de Force ouvrière Grand Est, Monsieur Christophe Schmitt, qui travaillait dans le secteur dans lequel le terroriste de Strasbourg avait été incarcéré, affirme que le procureur de Paris Monsieur Rémy Heitz – de même que le Secrétaire d’état Laurent Nuñez – a menti lorsqu’il a déclaré que le terroriste de Strasbourg s’est radicalisé en prison.
    Encore un élément qui peut laisser croire que cet”attentat”tombe à pic pour un gouvernement en pleine panique.

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