3300 arrestations, 1052 blessés, un coma, un décès : l’engrenage d’une répression toujours plus brutale…

Comment espérer être entendu face aux sourds qui ont le “pouvoir” en mains, avec des moyens de répression considérables ? On peut se demander jusqu’à quand les forces de l’ordre épuisées, sous équipées (avec des casques obsolètes depuis 2012, obligés d’acheter eux-mêmes des moyens de protection), vont accepter de casser, mutiler les français, alors qu’ils sont pour la plupart, proches des revendications du peuple, subissant les mêmes contraintes ? Si acte 5 il doit y avoir, quel comportement doivent adopter les forces de l’ordre ? Un fonctionnaire ne peut désobéir qu’en cas d’ordre manifestement illégal.. Voir le Code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Vos avis sont les bienvenus. Partagez ! Volti

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Par Ivan du Roy, Ludo Simbille pour BastaMag

L’engrenage de répression et de violences ne semble plus vouloir s’arrêter depuis quatre semaines. Le mouvement des gilets jaunes bat ainsi tous les records en nombre de gardes à vue, de personnes déferrées en justice, de milliers de grenades et balles de défense tirées sur les manifestants et de personnes estropiées. Les inquiétants « records » répressifs contre la mobilisation sur la loi travail et lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes sont désormais désuets. Jusqu’où le gouvernement ira-t-il ?

Au soir de la journée de mobilisation du 8 décembre, selon le ministre de l’Intérieur, 1723 personnes ont été interpellées dans toute la France – dont 1082 à Paris – et 1380 ont été placées en garde à vue. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, mi-novembre, cela porte le nombre de personnes arrêtées à plus de 3300 et à 2354 les manifestants placés en garde à vue. Plus de 1200 personnes auraient été déferrées devant la justice depuis le début du mouvement. Par comparaison, c’est désormais davantage que lors de la contestation contre la loi Travail, de mars à juin 2016 sous le mandat de François Hollande, mouvement au cours duquel 753 personnes avaient été poursuivies.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet, en visite au tribunal de Paris au lendemain de la manifestation du 1er décembre, avait demandé aux magistrats une réponse pénale « tout à fait ferme » à l’encontre des prévenus. Le Syndicat des avocats de France a réagi, dénonçant « une atteinte au principe de l’indépendance constitutionnelle des parquets », et une « démarche hors du commun, qui constitue un dangereux précédent ». « Le parquet français ne saurait être sous la pression du ministre de la Justice », alertent les avocats.

Imprécisions, procès verbaux bâclés, délits mal caractérisés

Avant l’« Acte IV » des gilets jaunes du 8 décembre, une vingtaine de peines de prison ferme avaient déjà été prononcées sur la soixantaine de gardés-à-vue présentés. En Ardèche, deux manifestants ont écopé d’un an de prison ferme pour avoir jeté des pierres sur des pompiers et gendarmes. À Avignon, deux hommes, dont un de 60 ans, sont condamnés à de la prison avec sursis pour le même motif [1]. À Paris, 13 personnes ont également été mises en examen pour des dégradations de l’Arc de Triomphe, perpétrées le 1er décembre.

Plusieurs récits d’audience font état de procès verbaux bâclés, de délits mal caractérisés et d’imprécisions de la part des magistrats. Un des chefs d’inculpation récurrent est « la participation à un groupement en vue de la préparation, de violences volontaires contre les personnes ou dégradations de biens ». Ce délit avait été créé par la « loi anti-bande » de mars 2010, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. Certains parlementaires socialistes l’avait alors présentée comme une atteinte à la liberté de manifester. Quelques prévenus ont été appréhendés avant même d’accéder aux lieux de manifestation. Motif ? Ils possédaient des outils, des masques ou des lunettes de protection. Selon le code pénal, certains de ces objets peuvent être considérés comme une arme par destination, explique l’ex-commissaire Gérard Moréas.

1052 personnes blessées, dont plusieurs gravement

Deux militants écologistes ont par ailleurs été interpellés puis placés en garde à vue à l’issue de la marche pour le climat à Nancy, qui avait été interdite par la préfecture mais qui s’est déroulée quand même, pacifiquement. Julien Coupat, militant d’extrême-gauche qui avait été emprisonné puis définitivement relaxé après dix ans de procédure (le parquet avait renoncé à faire appel), en avril dernier dans l’affaire de Tarnac, a été arrêté préventivement dans la matinée du 8 décembre pour, de même, « participation à un groupement formé en vue de la commission de dégradation ou de violence ».

Côté blessés, le bilan provisoire s’élève à 1052 personnes, dont 187 du côté forces de l’ordre [2]. En comparaison, la mobilisation du printemps 2016 contre la loi travail avait causé plus de 800 blessés au bout de quatre mois de contestation, signale à Basta ! un membre de l’Assemblée des blessés, un collectif créé en 2014, après une rencontre de victimes et de familles de victimes de violences policières. « Le 1er décembre, un blessé était évacué toutes les quatre minutes », note Ian, un membre du collectif Désarmons-les, qui recense les violences policières et les dégâts causés par les armes dites non létales.

Avant la journée du 8 décembre, 15 000 grenades explosives et lacrymogène avaient été tirées contre les gilets jaunes depuis le premier weekend de mobilisation. Rien que le 1er décembre à Paris, 7940 grenades lacrymogènes, 800 grenades « de désencerclement », 339 grenades assourdissantes GLI-F4 – les plus puissantes – et 776 cartouches de Lanceur de balle de défense (les ex-flashballs) de 40 mm (LBD 40) ont visé les manifestants, selon les autorités. Certaines sources avancent des chiffres encore supérieurs. Par comparaison, lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dames-des-Landes, en avril 2018, 11 000 grenades avaient été tirées en dix jours.

« Sept tirs de grenades GLI F4 en une minute »

Ce 8 décembre, les forces de l’ordre ont encore fait un usage immodéré de grenades et de balles de défense. Maxime Reynié, photographe de l’agence Hans Lucas a comptabilisé dix tirs de LBD 40 en moins de deux minutes par un groupe de policiers sur les Champs-Élysées, avant d’être lui-même blessé à la jambe par une grenade [3]. De nombreux autres photographes ont été délibérément ciblés par des tirs de LBD 40. À Toulouse, Tien Tran, photographe collaborant épisodiquement à Basta ! a été blessé par une grenade [4].

« J’ai parfois compté sept tirs de grenades GLI F4 en une minute », illustre de son côté Ian, lors de la journée du 1er décembre. Utilisées nulle par ailleurs en Europe, ce type de grenades assourdissantes sont connues pour être l’origine de graves blessures [5]. Les gilets jaunes en demandent à nouveau l’interdiction.

Si elles ne tuent que rarement, ces armes non létales peuvent marquer à vie. À Bordeaux, le 1er décembre, Guy Bernier s’apprête à quitter la place Pey-Berland quand il est touché en plein visage par une balle de LBD. « Il a eu la joue arrachée, on voyait ses dents », raconte un témoin de la scène. « Il est défiguré à vie ». Les photos visibles sur la page de la cagnotte créée en soutien à Guy sont sans équivoque (et peuvent choquer les plus sensibles). L’homme de 60 ans a pu être opéré à l’hôpital et se rétablit. « L’État nous a attaqué sans sommation alors qu’on manifestait pacifiquement dans une ambiance bon enfant », s’indigne un gilet jaune présent devant la mairie de Bordeaux. Un autre manifestant a eu l’imprudence de ramasser l’une des grenades qui pleuvent alors. Ses doigts sont arrachés. Le même scénario s’est répété une semaine plus tard, le 8 décembre, au même endroit : un homme a eu la main arrachée par une grenade dans les même conditions. Ayahn, un technicien de Sanofi, a lui aussi perdu sa main droite en ramassant une grenade, place Jean Jaurès, à Tours. Ses amis lui organisent une collecte de soutien. Son avocat envisage des suites judiciaires.

À Paris ou Dijon, les graves séquelles laissées par les « balles de défense »

Lors de la journée de l’Acte IV à Paris, c’est l’œil d’une jeune fille qui a été touchée par une grenade. Un témoin de la scène, en contact avec la victime, a confirmé à l’Assemblée des blessés qu’elle en avait perdu l’usage. Déjà le 1er décembre sur les Champs-Élysées, Patrick et Jérôme O., avaient été éborgnés. En cause, cette fois : le lanceur de balle de défense. Jérôme envisage de porter plainte. Les tirs tendus de LBD (ex-flashball) se sont multipliés ces derniers jours tant contre les gilets jaunes que contre les lycéens, occasionnant de graves blessures et fractures. La photo impressionnante du visage difforme d’un adolescent dijonnais a beaucoup circulé. Touché le 8 décembre par une balle en caoutchouc à la joue, il a subi le lendemain une opération chirurgicale suite à des complications.

Le weekend du 1er et 2 décembre, l’Association des usagers et du personnel de la santé (AUP’S) a fait le tour des urgences. Le collectif recense 162 personnes prises en charge par les services hospitaliers publics le samedi soir. Les photos que l’association a publiées sur les réseaux sociaux, avec l’accord des concernés, montrent de nombreuses plaies ouvertes à la bouche, aux coudes, aux genoux ou aux pieds. Les chairs sont ensanglantées et incrustées de billes noires en caoutchouc contenues dans les engins de désencerclement type DMP (pour « dispositif manuel de protection »). Le gouvernement avait certainement anticipé le durcissement des contestations sociales. Quelques mois après son élection, le ministère de l’Intérieur avait commandé pour 22 millions d’euros de munitions.

« Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous »

Sur les réseaux sociaux, circulent également des témoignages qui font état d’arrestations musclées voire de tabassage en règle, comme dans ce restaurant Burger King parisien où des CRS matraquent des gilets jaunes qui s’y sont réfugiés. Mehdi est, lui, tabassé dans le 8ème arrondissement par plusieurs CRS après avoir jeté un projectile, selon Le Monde [6]. Dimanche dernier à Bessan (Hérault), des gendarmes mobiles bousculent un homme en fauteuil roulant accusé d’être « en possession d’une matraque », lors d’une altercation avec des gilets jaunes. Le 8 décembre, gare Saint-Lazare à Paris, on entend un CRS, visiblement excédé, dire à des manifestants : « Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous ». Le journaliste David Dufresne a décidé de recenser sur son compte twitter toutes les photos et vidéos de violences policières commises depuis une semaine, qu’elles soient perpétrées contre les gilets jaunes ou les lycéens.

Le plus lourd tribut a été payé par Zineb Redouane samedi 1er décembre, à Marseille. Au moment du passage de la manifestation, cette octogénaire referme les volets de son appartement lorsqu’une grenade lacrymogène lui éclate au visage. Hospitalisée, elle décède d’un « arrêt cardiaque sur la table d’opération », selon l’autopsie. Une voisine de la défunte avance que les policiers ont visé la fenêtre au quatrième étage avec leur lance-grenade. Une enquête de l’IGPN doit déterminer leur responsabilité. Ce même jour a peut-être été fatal à Benoît. Au yeux de sa mère le jeune homme de 28 ans « est comme mort ». Le toulousain est plongé dans coma artificiel suite à un tir de LBD lors de heurts avec les CRS, devant la gare Matabiau.

Ludo Simbille et Ivan du Roy

Photo : © Serge d’Ignazio

- Lire aussi : Une répression massive, à coups de flashball, provoque des blessés graves chez les lycéens

- Décès au contact des forces de l’ordre : une nouvelle mise à jour de notre base de données


- Si vous êtes témoin ou (proche de) victime de violences policières, vous pouvez contacter l’Assemblée des blessés. Elle tisse un lien entre les blessé-e-s et organise des soutien psychologique et juridique
tél. 07 58 67 02 60
courriel : desarmons-les@riseup.net

Notes

[1Voir l’article de La Dépêche.

[2788 blessés, dont 148 policiers et gendarmes avant le 8 décembre, selon le bilan officiel auxquels s’ajoutent 264 blessés, dont 39 policiers et gendarmes, lors des manifestations du 8 décembre.

[3Voir la vidéo

[4Il a notamment illustré cet article.

[5Ces grenades devraient être prochainement remplacées à terme par des grenades GM2L, plus bruyantes mais sans charge TNT. La commande des grenades GLI F4 n’a pas été renouvelée par l’État.

[6D’après un article de Libération, l’homme tabassé sur la vidéo diffusée ne serait pas Mehdi K. Une autre personne aurait donc aussi été passée à tabac.

BastaMag

 

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Volti

77 Commentaires

  1. et en même temps ….à la télé………fr2…………une gonzesse qui bouffe à tous les râteliers nous fait une émission sur le beau noël des riches
    AHURISSANT

  2. dis-moi voltigeur :
    Pourquoi personne ne commente ?
    pour le don on me renvoie une carte bancaire
    merci pour ton boulot

  3. Un fonctionnaire est avant tout un homme ou une femme, un être humain qui, s’il a un minimum de conscience, peut (doit) désobéir quand il l’estime nécessaire. Quand les ordres reçus passent un cap jugé inacceptable alors on s’assoie dessus, même si on est flic ! Les forces de l’ordre sont avant tout, et avant toute considération hiérarchique, des citoyens, des pères et mères de famille qui ont pour mission de protéger leurs enfants et au-delà, faut-il leur rappeler, l’ensemble de la population …

    M.G.

  4. Il y a ce compte tweeter trouvé hier, il est journaliste il compile tout les violences policières :
    Twitter Un journaliste répertorie les possibles violences policières dont sont victimes les Gilets jaunes
    http://www.lavoixdunord.fr/503860/article/2018-12-09/un-journaliste-repertorie-les-violences-policieres-dont-sont-victimes-les-gilets
    https://twitter.com/davduf?lang=fr

  5. Il aura fallu attendre presque un mois pour que les merdias parlent des violences policières…

    L’attitude à adopter face aux forces de l’ordre ? L’usure, l’usure et l’usure.
    Avec un soutien massif de la population.

    C’est comme ça que les ZADistes ont gagné à NDDL.

  6. J’essaie toujours de faire la part des choses et cela me semble possible.

    il y a certainement des brutes infectes parmi les policiers qui sont entrés dans la police pour défouler leur agressivité et leur violence, mais il y a aussi d’autres policiers qui se trouvent pris entre le marteau et l’enclume !
    soit ils obéissent aux ordres et foncent dans le tas, soit ils refusent et à ce moment là perdent leur travail et peut-être, je dis bien peut-être, sont accusés et jugés, emprisonnés pour rébellion aux ordres reçus ? que devient leurs familles dans ce cas surtout si les femmes ne travaillent pas comme c’est assez souvent le cas ? donc ils obéissent sans forcer à leur corps défendant si je peux dire ainsi, ce ne sont pas eux qui frappent même s’ils lèvent leur matraque pour faire peur.

    • Il faut arrêter avec la peur des menaces agitées par les mafieux au pouvoir. Ils ne vont pas mettre au trou tous les flics qui refuseraient de taper sur le peuple, ou pire de lui tirer dessus. Ils n’en ont pas les moyens. Il faut que les forces de l’ordre, qui sont des citoyens avant tout, réfléchissent sérieusement à leur avenir et à celui de leurs enfants avant qu’il ne soit trop tard, avant de basculer définitivement du côté obscure de la force, si j’ose dire …

      M.G.

      • Ils ne mettront pas tous les flics au trou ; en revanche, ils pourront tenter de leur faire peur en condamnant de façon exemplaire un policier qui aurait refusé un ordre.

        • C’est ce qu’ils font déjà avec les GJ ou les lycéens, ils en font arrêter quelques-un et les condamnent pour faire peur aux autres. Ce sont des techniques dictatoriales qu’ils faut ignorer pour leur faire comprendre qu’ils ne nous impressionnent plus.

          De plus, si les flics se rangeaient du côté du peuple, ou au minimum refusaient les arrestations arbitraires (casseurs mis à part), les mafieux et leurs juges complaisants perdraient le bras armé qui leur permet aujourd’hui d’interpeller les honnêtes citoyens …

          M.G.

          • Et pour les médocs que les flics doivent prendre pour tenir le coup !
            Et pas seulement pour tenir le coup, regardes ce que l’OTAN distribue a ses terroristes en Syrie et l’état dans lequel ils sont après avoir ingurgité ces saloperies ! 🙁

          • Certains l’ont fait M.G. j’ai vu des vidéos où les bleus étaient mélangés avec les Gj sans rien leur dire, mais pas dans les dernières, au contraire on nous a montré que des scènes de violence de la part des policiers.

    • Ces gens la sont sensé avoir des c….e, non?
      Alors qu’ils nous les montrent en se mettant du coté du peuple, car c’est leur boulot de défendre le peuple “souverain” en démocratie!
      Mais qu’ils ne viennent pas pleurnicher !

  7. Et oui, c’est complexe…

    Les CRS et Gendarmes mobiles se retrouvent en première ligne.

    Et ce ne doit pas être simple de faire le pied de grue sous les insultes, les crachats, les oeufs pourris, puis les boulons, les pavés, les boules de pétanques, les cocktails molotov, etc…

    A ronger son frein en attendant les ordres.

    Qui arrivent le plus tardivement possible alors que les gars sont à bout et sont aveuglés par une rage rentrée car trop contenue.

    C’est une vieille technique qui a fait ses preuves, et qui bien utilisée, transforme les gars en machine à frapper, animés par le désir de faire mal.

    Sans compter sur l’effet d’entrainement lié à la cohésion du groupe…

    Vous n’imaginez pas les techniques de conditionnement utilisées par l’armée.

    Elles sont à même de transformer un appelé lambda, voire baba-cool, en machine à tuer en deux à trois mois.

    Bon, après, faut peaufiner les techniques, mais l’esprit est là.

    Alors sur un engagé volontaire, après des années d’embrigadement, de conditionnement, d’encasernement, de déplacements où la seule famille c’est son unité, ben, les gars ils obéissent aux ordres, et lorsqu’ils le peuvent ils se lâchent pour défouler toutes cette colère accumulée et entretenue.

    En face, les manifestants pacifiques déboulent innocemment, et peuvent se retrouver face à des unités qui viennent éventuellement de passer 2ou 3 heures dans les conditions que je viens d’évoquer, car tous les manifestants ne sont pas pacifiques…

    Alors cela dégénère et nous obtenons ce qui est développé dans l’article.

    Et cela va devenir de pire en pire, car cela ne fait que monter la colère contre une répression ressentie comme injuste, et sortant du cadre si bien nommé du maintien de l’ordre.

    La violence appelle la violence.

    Mais cela va devenir complexe si vous êtes simplement interpellé et mis en GAV pour détention d’un GJ, de lunettes de protection, d’une écharpe ou d’un foulard, sans parler d’un masque ou de sérum physiologique…

    Pour l’instant, je trouve que les GJ gèrent bien la chose.

    Mais je crains pour la suite…

    La chance pour le pouvoir en place actuellement, c’est qu’il n’y a pas encore eut d’Appel aux armes.

    Ce ne sera pas le cas cette semaine, ni ce samedi.

    Espérons que le maintien de l’ordre s’effectuera sans dérapage, car j’ai le souvenir de manifs des marins bretons ou des sidérurgistes, où cela se réglait à la barre à mine et à la masse…

    Le gouvernement n’a pas seulement à craindre que quelques uns prennent des flingues, mais surtout que beaucoup sortent les fourches…

  8. maggy biskupski avait appelé à soutenir les GJ …
    Une arrangeante disparition le 12 novembre …
    https://www.facebook.com/mpc.asso/

    • Édifiant. La République Française. Ou plûtot consternant. Cette république est en ruine! Et l’on paye des fortunes des gens pour nous faire croire autrechose.

  9. Le paradoxe c’est que les forces de l’ordre sont payés par le peuple pour taper sur le peuple sous la direction de leurs supérieurs eux mêmes aux ordres des dirigeants payés par ce même peuple, cherchez l’erreur !

    A l’origine leur travail consistait à protéger le peuple contre l’agresseur et non à servir les intérêts de l’état, aujourd’hui leur travail n’est plus légitime quand c’est pour agir aux ordres des dirigeants corrompus et non pour protéger les petits gens, ont-ils oublié d’où vient leur salaire ? De ceux qui travaillent et de nous tous et non du gouvernement qui sans le peuple n’est rien !

    Ils devraient comprendre que protéger le peuple c’est aussi protéger leurs intérêts et l’avenir de leur enfants car nous sommes tous liés.

    Ils ont choisi ce métier donc ils ne sont pas à plaindre d’une quelconque manière. Lorsque l’on n’est pas d’accord avec le pouvoir en place, on prend son courage et ses valeurs à deux mains et on démissionne, j’en connais qui l’on fait.

    L’armée ne se retournera jamais contre le peuple nourricier, par contre les forces de l’ordre devraient commencer à se poser de sérieuses questions quant aux directives et aux intérêts du pouvoir en place où ils pourraient un de ces jours récolter ce qu’ils ont semés.

  10. Histoire de la Gendarmerie nationale française
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Gendarmerie_nationale_fran%C3%A7aise
    La Gendarmerie nationale1 est une des plus anciennes institutions françaises. En effet, elle est l’héritière de la Maréchaussée, corps de militaires chargé de la police et de la justice aux armées depuis le Moyen Âge,

  11. Vous recommencez, c’est pas possible!
    Il y a des lois, allez donc les lire!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif

    Nul n’est sensé ignorer la loi …encore moins un fonctionnaire de police!

    L’EXÉCUTANT EST ENTIÈREMENT RESPONSABLE DE SES AGISSEMENTS.
    EN AUCUNE FAÇON, IL NE PEUT PRÉTEXTER UN ORDRE RECU (MÊME S’IL EN APPORTE LA PREUVE) AFIN DE JUSTIFIER UN GESTE CONTRAIRE A LA LOI.

    Dans le maintien de l’ordre, le cadre contraignant de la légitime défense/violence doit être appliqué par les forces de l’ordre.
    Dés lors, la réponse des forces de l’ordre doit-être “justifiée”, “actuelle” ,”proportionnelle et gradée”.

    Sans nécessité impérieuse, les tirs de flash-ball à hauteur de visage, qui tuent ou estropient à vie, sont des fautes très graves passibles du tribunal de grande instance.
    Il en va de même pour les matraquages à la figure totalement injustifiés, les rouages de coups d’un homme sans défense à terre, etc…

    Les force de l’ordre le savent parfaitement.
    Mais il savent aussi, que vous êtes assez cons pour ne pas le savoir…

    Bonne soirée à Tous.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

    PS: Il serait plus que temps que le monde judiciaire se manifeste pour arrêter cette dérive mortifère…

  12. Ben Engel, si tu dis cela pour moi :
    Rappel :
    Il y a ce compte tweeter trouvé hier, il est journaliste il compile tout les violences policières :
    Twitter Un journaliste répertorie les possibles violences policières dont sont victimes les Gilets jaunes
    http://www.lavoixdunord.fr/503860/article/2018-12-09/un-journaliste-repertorie-les-violences-policieres-dont-sont-victimes-les-gilets
    https://twitter.com/davduf?lang=fr
    Si des policiers ou gendarmes se comportent comme des voyous, ils doivent êtres identifiés et neutralisés, ainsi que les donneurs d’ordres.
    Concernant les policiers infiltrés dans les manifs : pour l’instant nous n’avons aucune preuve que des policiers en gilets jaunes ont commis des exactions ou incitation à la répression. La seule chose que l’on sait, c’est qu’il existe. Wait and see

  13. Pauvres CRS, qui pour certains n’ont pas choisi leur métier avec en plus les galères le 15 du mois tout comme les pauvres, qui ne peuvent pas dire non aux ordres et qui n’ont pas le droit de désobéir, qui pour la majorité sont proches des revendications du peuple, subissant les mêmes contraintes . Se sont des humains, des pères et mères de famille qui ont pour mission de protéger les enfants et la population même si parfois il y a des erreurs, des coups de flash ball dans les têtes, des coups de matraquages sur des gosses de 12 ans, des petites mamies toute fragile en sang et j’en passe, de simple humains qui se sont toujours mis du côté de n’importe quel pouvoir, faut les comprendre, risque de sanction, perte économique, voir même la fusillade selon le pouvoir en place…, mais l’erreur est humaine, le monde en ai la preuve, vivre libre ou mourir

  14. Nouvelle entourloupe de Macron : le SMIC n’augmentera pas de 100 euros

    http://www.youtube.com/watch?v=axqeXQrNK64

  15. ******* MESSAGE A RELAYER ******

    Chers CRS, gendarmes et autres fonctionnaires de police.

    Samedi prochain, durant l’acte V, à 14h00 précises, voici ce que vous pourriez TOUS faire : vous vous retournez tous à 180° pendant 1 minute. Et si vous le pouvez, pendant cette minute, vous faites UN PAS EN AVANT (donc dans le même sens que le peuple)… Histoire de montrer au pouvoir que le basculement ne tient à rien. Juste une minute, symboliquement. Ca ne compromettra pas votre carrière… Mais pendant une minute, le vrai pouvoir va être terrorisé… Si vous faites ça, TOUT LE MONDE SERA GAGNANT car vous pourriez aussi significativement améliorer vos conditions de travail. Et le pouvoir finira par lâcher bien plus que des miettes ! C’est facile, sans risque et terriblement efficace…

    Chers Gilets Jaunes,
    samedi prochain, à 14h00 précises, il y aura une trêve d’1 minute au moins. Les forces de l’ordre vont se retourner à 180° et se mettre dans le même sens que vous, face au pouvoir… Pendant cette trêve, merci de ne RIEN lancer sur les CRS et plutôt scander en force “CRS, avec nous”…

    Vous serez surpris… Ca va peut-être durer plus d’une minute… et en face, dans le camp du pouvoir, il y en a qui vont faire dans leur froc !

    *******************************

  16. “«Par le passé, sur certaines manifestations que l’on a pu avoir dans la capitale avant le mouvement des Gilets jaunes, le préfet de police n’a pas autorisé les forces de l’ordre à faire usage de flashballs, parfois même face à des Black blocs. Il y a effectivement une augmentation de la force qu’on utilise contre les manifestants ou les casseurs.»”

    Un discours qui fait écho à celui d’un CRS qui a témoigné sous couvert d’anonymat chez nos confrères de L’Humanité.
    «Quand on voit dans les comptes rendus opérationnels le nombre de lacrymos ou de flashballs utilisés, on est à des niveaux exceptionnels, alors qu’on a vécu des manifestations beaucoup plus dangereuses pour nous où on avait interdiction d’utiliser les lanceurs de balles de défense», a-t-il confié au quotidien de gauche. «Et ça, ce sont des décisions qui viennent du ministère de l’Intérieur», poursuit-il. Avant d’ajouter qu’«aucune consigne de mesure n’est donnée aux CRS, contrairement à d’autres manifestations où on nous met la pression. Là, il y a une volonté que les collègues se lâchent.»

    Il pointe également l’état de fatigue extrême dans lequel se trouvent ses collègues et qui est susceptible d’affecter leur jugement: «Quand on doit se lever à 2 heures du matin pour rejoindre sa compagnie à 3 heures et être sur les Champs-Élysées de 7 heures du matin à 22 heures, c’est sûr qu’on est épuisé et qu’on n’a plus le même discernement ni le même self-control.»

    «Policiers, si vous êtes à bout, n’allez pas commettre l’irréparable, retirez-vous»
    Des propos qui rappellent ceux tenus récemment dans nos colonnes par Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigi-Ministère de l’Intérieur.
    Une décision motivée par les risques que prennent pour leurs vies, mais aussi pour celles des autres, des policiers épuisés.

    «Nous, ce que nous leur disons, c’est de ne pas aller commettre l’irréparable sur la voie publique s’ils sont proches du burn-out et de se retirer. Au lieu de se rendre responsable d’une bavure, qu’ils appellent leurs médecins et qu’ils se mettent en arrêt», expliquait-il à Sputnik France.
    Le 10 décembre, Rocco Contento, secrétaire départemental Paris Unité-SGP Police, mettait en garde l’exécutif sur franceinfo:

    «Nous aussi on va les enfiler, les gilets. Pas les gilets jaunes, mais les gilets bleus, si cela continue. Il faut faire attention, c’est un message que je veux faire passer aux plus hautes autorités de l’État. On est dans une crise politique. Ce n’est pas aux gendarmes et policiers de la dénouer, c’est au politique. Chacun son boulot. On n’en peut plus.»

  17. La dictature c’est ferme ta gueule la démocratie c’est cause toujours…

  18. la démocratie, c’est comme une sodomie dans ton sommeil, le matin tu pars travailler, t’as mal au cul, mais tu ne sais pas pourquoi…..

  19. Dans la Drôme, les forces de l’ordre deviennent de plus en plus agressives. Ils gazent, matraquent les gilets jaunes et lycéens.
    Ils dértuisent les campements en utilisant des jeunes des banlieues.
    Ils démontent aussi les barricades sur les rond-points.

    • Des sources ???

      Je vois mal comment les forces de l’ordre utiliseraient les jeunes des banlieues… https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif

      • Je ne dis pas que c’est le cas ici, vu je ne sais absolument rien de cette affaire.
        Mais historiquement l’utilisation de racailles ou autres repris de justice afin de détruire un piquet de grève, n’a absolument rien d’insolite.
        …On appelle cela des “casseurs de grève”.

  20. Attentat probable à Strasbourg, rien de tel pour stopper le mouvement des Gilets jaunes. Qu’en pensez-vous ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  21. C’est jouissif pour un CRS de matraquer

    VIOLENCES POLICIÈRES DANS UN BURGER KING LE TEMOIGNAGE D UN JOURNALISTE
    https://www.facebook.com/LeMediaOfficiel/videos/284230505566333/

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