Agriculture bio : l’Etat met des fermes en péril en retenant les aides publiques…

Des promesses non tenues et c’est la débâcle pour les agriculteurs bio. On nous bassine pour mieux manger et surtout choisir le bio, mais le gouvernement freine le développement de la filière. On ne s’étonnera qu’à moitié, ce sont les empoisonneurs qui sont privilégiés par les aides. Partagez ! Volti

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Auteur Anne Françoise Roger pour Bioaddict

Benoit Biteau, agriculteur bio en Charentes, a fait appel sur sa page Facebook au financement participatif le 27 juillet pour sauver sa ferme. Il risquait la cessation de paiement le 31 août.

Ils ont décidé de changer de modèle agricole et de passer en bio malgré les inconnus et les difficultés. L’Etat leur a promis de les aider, particulièrement pendant les deux ou trois années pendant lesquelles leur production ne peut être labellisée en bio. Mais les engagements ne sont pas tenus, les aides n’arrivent pas et des fermes risquent la cessation de paiement. Certains agriculteurs en appellent au financement participatif pour survivre.

Benoit Biteau, agriculteur bio en Charentes, a fait appel sur sa page Facebook au financement participatif le 27 juillet pour sauver sa ferme. Il risquait la cessation de paiement le 31 août.

” Dans 35 jours, si non-paiement des aides dues par l’Etat à ma ferme, représentant un montant de 70 000 euros, je serais en situation de cessation de paiement et je cesserai les activités de la ferme, avec mise en vente des animaux, des bâtiments, du matériel, et licenciement du salarié “, écrivait-il avec désespoir. Son action a porté ses fruits puisque le gouvernement lui a versé début septembre une partie des aides, soit 43 000 euros (voir son interview TV sur www.francetvinfo.fr).

Selon lui, de nombreuses fermes sont dans la même situation, surtout parmi les nouveaux venus à la bio. Et ils étaient en effet nombreux, venus des douze départements de la région Nouvelle Aquitaine, à manifester mi-septembre à Limoges devant l’Agence locale de services et de paiement (ASP) chargée de verser, au nom du gouvernement français, les aides de la Politique agricole commune (Pac) co-financées par Bruxelles. Ils exprimaient leur désespoir. Symboliquement, ils ont déposé le bilan de la ferme bio.

Jusqu’à 90 000 euros d’aides non versées en 4 ans

Le phénomène n’est propre à la région Nouvelle Aquitaine, il est national. Philippe Grégoire Le Plessis, agriculteur en Maine et Loire, a lancé à son tour le 21 septembre un cri d’alarme car sa ferme était également en péril. L’Etat et la région lui doivent tout cumulé 90 000 euros pour les années 2015, 2016, 2017 et 2018.

” On a signé un contrat d’engagement avec l’Etat, il n’a pas été respecté “, alors que la laiterie Bel située près de chez lui a reçu 200 000 euros d’aide, ” des industriels qui font partie des premières fortunes de France “, explique amer l’agriculteur sur sa page Facebook. Il invite ceux qui le souhaitent à l’aider financièrement à attendre des aides qui ne viennent pas depuis sa conversion en 2015. ” Soit on a des gens pour nous aider, soit on met la clef sous la porte “, déclare-t-il.

La Fnab va lancer une évaluation des fermes en difficulté

” On passe en dernier pour les aides parce que nous sommes les moins nombreux. On risque moins de faire des vagues. On attend les aides de 2017 et 2018. Certains agriculteurs ont reçu des acomptes pour les aides de 2016 mais souvent des sommes dérisoires. On ne sait pas combien d’exploitations sont en réelle difficulté. Nous allons réaliser une évaluation. Les plus récents en bio sont les plus fragiles “, explique Stéphanie Pageot, secrétaire générale de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab).Et elle ajoute : ” La situation risque encore de s’aggraver car, avec le prélèvement de l’impôt à la source, le paiement des impôts se fera avant le versement des aides “.

En cause officiellement : des problèmes informatiques

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Source Bioaddict

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Volti

8 Commentaires

  1. Le bio emmerde les gros agriculteurs de la FNSEA qui font pression sur nos traîtres politiques afin de couler la filière.
    Le lobby des agricul-tueurs chimiques faisant le reste…

  2. Chaque année grâce à la politique agricole commune, les agriculteurs français reçoivent 9 milliards d’euros de subventions de l’Europe. Nous avons découvert qu’ils ne sont pas les seuls. Des industriels et même des sociétés du CAC 40 en profitent aussi.

    https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/video-qui-s-enrichit-grace-a-la-politique-agricole-commune_2978165.html

  3. La PAC ne finance que l’agriculture productiviste (90% de culture industrielle au bas mots), c’est la politique de Bruxelle depuis que l’UE existe, et les couillons de français payent avec leurs impots pour financer la PAC et donc produire de la merde pour mettre dans leur assiettes…
    l’agriculture bio ne peut être productiviste, c’est un non sens, donc en général on leur coupe les vivre!

    A la limite je m’en fout, je ne suis pas imposable…..mais je mange bio

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