L’Ukraine au bord d’une guerre de religion qui semble servir certains intérêts…

Les alertes venant d’Ukraine sont nombreuses. Depuis le Maïdan en 2014 et les interventions enflammées entre autres, d’un certain “philosophe” partie prenante pour cette Ukraine europhile et dont on entend plus parler, la situation ne cesse de s’envenimer. Comme ça risque de déraper grave, et que les garants des accords de Minsk que sont la France et l’Allemagne, sont plus que discrets en apparence sur le sujet, on ne peut qu’être inquiets de l’escalade qui est en train de se produire à tous les niveaux. Ceux qui ont soutenu et soutiennent le régime néonazi de Kiev, ne peuvent pas condamner, sans se désavouer eux mêmes, à moins qu’ils n’y trouvent leur compte. La situation est à surveiller, quoi qu’il arrive, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Ce sujet complète celui de Christelle Néant “Autocéphalie pour l’Ukraine – Risque de schisme dans l’Église orthodoxe“, À mettre en relation avec les tensions avec la Transcarpatie, celles avec la Hongrie, et les exactions des ultranationalistes envers les minorités.  Partagez ! Volti

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Auteur Karine Bechet Golosko pour RussiePolitic

Ukraine, région de Ternopol, septembre 2015

Le rythme des agressions contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou s’est accéléré depuis le Maïdan en 2014. En 4 ans, 50 églises ont été transférées par la violence et en toute illégalité du Patriarcat de Moscou à l’Eglise renégate de Filaret. En ce sens, les démarches du Patriarche de Constantinople ne peuvent qu’aggraver la situation, ce que vient de démontrer cette dernière prise par la violence, hier, de l’église orthodoxe de la région de Ivano-Frankovsk, faisant plusieurs blessés au passage.

Dans tous les cas de ce genre, l’on note une collusion entre le groupe extrémiste Secteur droit, les forces de l’ordre et les renégats. Et aucune réaction sérieuse de la communauté internationale, qui laisse ces crimes se dérouler dans la plus grande indifférence. A moins que cela ne corresponde à certains intérêts.

Hier, en pleine journée, à 13h, les croyants ont aperçu un groupe d’hommes musclés et des villageois sont arrivés pour tenter d’empêcher les membres de Secteur droit de s’emparer de l’église de la Sainte Trinité dans la région de Ivano-Frankovsk, en Ukraine. Mais les radicaux sont passés par une porte latérale qui mène à l’école de musique, ont brisé les fenêtres et les portes, ont pénétré dans l’église et agressé physiquement les croyants, faisant plusieurs blessés, dont un violemment à la tête, et le prêtre a le bras cassé. Tous les croyants ont été mis dans la rue et les radicaux ont changé les serrures, s’appropriant de facto l’église, dans la plus pure tradition des bandits ou des mafieux. Cela s’est passé tellement vite, qu’il n’a pas été possible de le fixer en images.
Rappelons que cela intervient alors que le Métropolite de Kiev Onufrii a refusé de rencontrer les envoyés américains et canadiens du Patriarche de Constantinople. Ce qui est certainement une coïncidence:
Mais voici d’autres cas en vidéo:
Depuis 4 ans, 50 églises ont été de prises de cette manière à l’Eglise orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou et transférées aux renégats de Filaret. Entre mai et août 2018, l’on recense 6 cas, dont deux seulement ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête pénale – qui n’a débouché sur rien à ce jour.
Un rapport a été remis à l’OSCE par l’ONG Public Advocacy sur les persécutions subies par l’Eglise orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, rapport qui lui non plus n’a débouché sur rien:

Durant cette période (2013-2015), il a enregistré plus de 120 attaques, dont 36 contre des églises du Patriarcat de Moscou, 13 incendies volontaires d’églises et 13 agressions contre des ecclésiastiques de la part des radicaux.

Dans tous les cas, les gros bras sont prêtés par les groupes extrémistes au profit de cette “Eglise nationaliste” que le Patriarche de Constantinople, avec l’appui des Etats-Unis et du Canada ont la folie de vouloir reconnaître.

Voici quelques vidéos illustrant leurs crimes.

Tourk, région de Lvov, septembre 2014

Village de Pyichié, décembre 2015
Septembre 2015, région de Ternopol: ici il y a eu 15 blessés, suite à l’action commune de la police, de la Garde nationale et des renégats
Toujours dans cette région le 26 avril, dans le village de Kolossov: les croyants et les habitants se sont battus contre plus de 60 radicaux de Secteur droit et ont réussi à garder leur église après toute une journée d’affrontements
Parfois aussi les uniates tentent, eux aussi avec l’aide de Secteur droit, de prendre possession des églises orthodoxes du Patriarcat de Moscou, ressortant les mêmes “arguments” que les radicaux, dont le principal est que tout prêtre de cette Eglise ne peut être qu’un agent des services spéciaux russes, voir la vidéo ci-dessous dans le village de Kolomy:
Pour les russophones, voici un reportage sur la tragédie de la persécution menée contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne et donc contre les gens, tous ceux qui simplement croient, viennent prier et sont victimes d’agression, dans leur pays, uniquement en raison de leur croyance.
Et tout cela se passe dans l’indifférence internationale la plus totale, parce que la communauté internationale a pris le parti de l’Ukraine, sans recul, sans réflexion, simplement parce que dans un jeu géopolitique atlantiste, cela était alors “nécessaire” vue son allégeance. Et maintenant, comment reconnaître que l’on a soutenu – et que l’on soutient – des fanatiques, des extrémistes sans remettre en cause les choix qui ont été fait il y a quatre ans?
L’Europe va-t-elle laisser une guerre de religion se développer à ses portes, en Ukraine, briser totalement un pays déjà à l’agonie pour simplement ne pas révéler sa propre turpitude? A moins qu’elle ne couvre volontairement des mouvements qu’elle approuve?
Karine Bechet Golovko pour RussiePolitic

Pour se rendre compte de la rapidité de l’évolution, le dernier envoi de Christelle Néant qui confirme l’échec des accords de Minsk 1 et 2.

Traduction Christelle Néant pour Donbass-Insider

Bilestki exhorte Kiev à se retirer du processus de Minsk

Le gouvernement ukrainien doit se retirer du processus de Minsk, se dégageant ainsi de toute responsabilité pour ce qui se passe dans le pays et dans le Donbass. C’est ce qu’a déclaré le fondateur du régiment néo-nazi Azov, et député de la Rada, Andreï Biletski.

« Je ne sais pas ce qui peut vraiment être influencé. Le format de Minsk ne fonctionnait pas à l’époque de Minsk-1, car s’il avait fonctionné, alors Minsk-2 n’aurait pas été nécessaire. Cela n’a pas fonctionné non plus à l’époque de Minsk-2, parce qu’à cette époque j’étais en première ligne à Shirokino et j’ai vu comment cela ne fonctionnait pas déjà dans les premières heures, les premiers jours, la première semaine. Ça n’a jamais marché. Comment pouvez-vous influencer ce qui ne va nulle part ? » a-t-il déclaré à l’antenne de la chaîne de télévision « 112 Ukraine ».

Biletski a souligné que la sortie du processus de Minsk était la meilleure chose que le gouvernement ukrainien peut faire aujourd’hui.

« Je pense que Koutchma montre le meilleur exemple de ce que l’Ukraine devrait faire : quitter Minsk. Bien qu’il ait 80 ans, il montre très clairement ce qu’il faut faire. C’est un homme assez intelligent, et il ne veut tout simplement pas continuer avec Porochenko à être responsable de l’échec de l’histoire des accords de Minsk. Il veut s’en éloigner. L’Ukraine n’a maintenant besoin que d’une seule chose : sortir du processus de Minsk et changer tous ces formats pour celui de Budapest, » a-t-il conclu.

Pour rappel, le 28 septembre, l’ancien Président ukrainien, M. Koutchma, a démissionné de ses fonctions de représentant de l’Ukraine au sein du groupe de contact trilatéral chargé du règlement du conflit dans le Donbass.

Concernant Bilestki, en novembre de l’année dernière, il a déclaré que les dirigeants ukrainiens devraient donner l’ordre aux FAU de lancer une offensive contre le Donbass.

Source : Novorosinform

Traduction : Christelle Néant pour Donbass Insider

Vous pouvez voir :

Vidéo exclusive de l’assassinat du chef de la RPD Alexandre Zakhartchenko

Le capitaine Paul Barril : « Nous savons qui a tué Alexander Zakharchenko. »

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